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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 10

  • Halte aux agressions d’opérations de sauvetage en mer

    Déclaration commune de la CGT, la Cimade, la FSU, la LDH, de l’Union syndicale Solidaires

    Le 25 août 2025, à 15h03 heure locale, l’Océan Viking, un navire de recherche et de sauvetage affrété par SOS Méditerranée a été, durant vingt minutes, la cible de tirs de garde-côtes libyens circulant à bord d’un patrouilleur de classe Corrubia.

    Au moment de l’attaque, l’Océan Viking se trouvait dans les eaux internationales à environ 40 milles marins au nord des côtes libyennes et transportait 87 personnes secourues dans la nuit du 23 et du 24 août 2025 au matin. Le navire de SOS Méditerranée était, au moment des faits, engagé dans la recherche d’une autre embarcation en détresse et avait obtenu l’autorisation du Centre de coordination italien de mener ses investigations avant de revenir au port pour débarquer ses passagers.

    Les garde-côtes ont, de manière totalement illégale, intimé l’ordre au navire de sauvetage de quitter la zone, avant de déclencher des tirs incessants qui n’ont été précédés d’aucun avertissement ni ultimatum.

    Pire, les membres de l’équipage d’Ocean Viking ont été délibérément visés. Si les personnes rescapées ont pu être mises à l’abri des tirs et qu’aucune victime n’est heureusement à déplorer, les dégâts matériels s’avèrent considérables.

    Nos organisations dénoncent cette agression qui témoigne d’une nouvelle escalade dans une violence qui visait l’équipe de sauvetage du navire et ses capacités d’intervention humanitaire.

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  • Les pesticides tuent jusqu’au fin fond des océans

    Extraits de l'article de Hortense Chauvin, publié le 27.08 dans Reporterre

    Une part importante des pesticides épandus dans les champs finissent par ruisseler jusqu’aux océans. Une contamination encore peu analysée, mais dont les premières études sont alarmantes pour les espèces marines.

    On ne les voit pas, on ne les sent pas, mais ils sont là. Entre les fragments de sel et d’algues, des récifs coralliens aux fosses insondables : partout dans l’océan, on trouve des pesticides. Ils sont détectés jusque dans les profondeurs des eaux arctiques, à 2 500 mètres de fond, et dans la chair des baleines. Une pollution insoupçonnée, ubique, dont la communauté scientifique peine encore à comprendre l’étendue des conséquences — mais dont les premiers aperçus ont de quoi alerter.

    Ultime réceptacle des contaminations terrestres, l’océan absorbe chaque année 710 tonnes de pesticides agricoles, d’après une étude publiée dans la revue Nature en 2023. Cette fraction des quelque 3 millions de tonnes de pesticides utilisés annuellement dans le monde se déverse dans la mer à la fin de son parcours fluvial, après avoir infiltré les cours d’eau.

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  • Amazonie : Greenpeace Brésil salue le rétablissement du moratoire sur le soja par la justice fédérale

    Greenpeace Brésil se félicite de la décision de la Cour fédérale de rétablir le moratoire sur le soja, annulant ainsi la suspension décidée la semaine dernière par le Conseil administratif de défense économique (CADE).

    En vigueur depuis 2006, le moratoire interdit l’achat de soja cultivé dans des zones déforestées de l’Amazonie. Lundi 25 août, le juge Adverci Rates Mendes de Abreu, du 20ᵉ tribunal fédéral de Brasilia, a accordé une injonction préliminaire à la demande de l’Association brésilienne de l’industrie des huiles végétales (Abiove), ce qui neutralise provisoirement la décision du CADE.

    « Nous saluons cette décision qui apporte un certain répit face aux attaques répétées contre le moratoire sur le soja. Sa suspension aurait risqué de relancer la déforestation et d’envoyer un signal négatif à d’autres initiatives visant à mettre fin à la déforestation et à la conversion des écosystèmes. Tous les secteurs doivent faire davantage pour mettre fin à la déforestation et lutter contre la crise climatique, et non se contenter du strict minimum », a déclaré Cristiane Mazzetti, coordinatrice de la campagne Forêts de Greenpeace Brésil.

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  • De toute urgence, il faut rapatrier ces enfants !

    Pétition de la LDH

    Plus de cent vingt enfants français sont encore retenus dans le nord-est syrien.  Leur rapatriement est une urgence. 

    Lorsque, en 2019, l’organisation Etat islamique a perdu ses derniers territoires, de nombreux enfants se sont retrouvés aux mains des autorités kurdes, détenus avec leur mère dans différents camps, notamment à Roj et Al-Hol, dans le nord-est syrien. A leur arrivée dans ces camps, la plupart d’entre eux étaient très jeunes, d’autres y sont nés.

    Au fil des mois, les différents pays concernés ont rapatrié ces familles, la France a fait progressivement de même mais en traînant beaucoup les pieds, en dépit de sa condamnation par les comités onusiens et la Cour européenne des droits de l’Homme.

    Pourtant, elle ne pouvait méconnaître les conditions épouvantables dans lesquelles ces enfants ont vécu pendant plusieurs années : exposés au froid, à la chaleur, sous-alimentés, sans suivi médical ni psychologique, sans scolarisation, à la merci de bombardements turcs et d’infiltrations de groupes djihadistes encore très présents dans la région…

    Drôle de façon pour les autorités françaises d’assumer leur mission absolue de protection de l’enfance et de respecter la Convention internationale des droits de l’enfant dont nous nous enorgueillissons si souvent d’être signataires.

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  • Aux larmes, citoyens !

    Extraits de l'article de Evelyne Pieiller  publié dans le numéro de septembre 2025 du Monde Diplomatique

    Oui, au fond, c’est vexant. Parce que, quand même, on en est spontanément certain : les sentiments, ça ne se commande pas. Le cœur a ses raisons, etc. L’amour est enfant de bohème, qui n’a jamais connu de loi, Carmen le chante, Carmen dit une vérité ancestrale. On a honte, c’est sans le vouloir, on ressent une solide aversion, c’est sans le prévoir. L’émoi vient quand il veut. Et, qu’on l’apprécie ou non, on est obligé de reconnaître que c’est peut-être bien ce qu’on a de plus intime, de plus personnel, de plus authentique. D’accord, on ne les choisit pas, parfois même on les combat, ces sentiments, mais enfin, ils sont à nous, ils sont nous. Eh bien, pas vraiment.

    (...)

    Mais, quelles qu’aient pu être les puissances de la propagande, il n’en reste pas moins que si elle agit, c’est que les sentiments existaient. À disposition. Déjà là, potentiel en attente. C’est également ce qui est en œuvre, de façon insidieuse, dans la propension des médias à jouer le rôle d’embrayeurs d’émotions. Faits divers, deuils nationaux, mise en scène de la vulnérabilité des puissants… Aux larmes, citoyens ! Fondez-vous dans un ensemble qui partage l’émotion, et accueillez et fléchez la peur ou la détestation — auxquelles vous ne songiez qu’encore confusément…

     

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  • Tout le monde à Bure, pour la manif’ du futur !

    À Bure, ce n’est pas demain mais aujourd’hui que ça se passe ! 

    C’est après-demain que le monstre Cigéo va se mettre en mouvement et qu’il sera alors difficile de l’entraver tandis qu’il avalera forêts et champs et se terrera ensuite profondément dans le sol pour y accumuler son butin toxique, celui de décennies d’une industrie nucléaire qui n’a su quoi faire de ses déchets radioactifs les plus toxiques et mortels.

    C’est demain qu’il projette de dérouler ses routes, ses rails et ses lignes électriques dans le paysage meusien, qu’il dévorerait le Bois Lejuc pour en faire un amas de terre au cœur duquel s’élèveront les cheminées qui recracheront les effluves des profondeurs radioactives. Demain aussi qu’il prévoit de transformer une vaste étendue des terres agricoles en un camp retranché de béton, ferrailles et machineries destiné à accueillir les colis empoisonnés avant de les expédier dans les souterrains.

    Mais c’est bien aujourd’hui que ces tréfonds et les terres situées à l’aplomb, en surface, sont menacés d’expropriation et que l’étau se resserre doucement sur les habitant.es, qui résistent. Notamment l’ancienne Gare de Luméville-en-Ornois située sur le tracé de la future voie d’acheminement des wagons irradiés.

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  • La bio est-elle condamnée ? Un rapport dessine quatre futurs possibles pour la filière

    Article de Fabienne Loiseau publié dans Reporterre le 21.08.2025

    Un rapport publié par le ministère de l’Agriculture dessine quatre scénarios pour l’avenir du secteur. Normes environnementales, concurrence de l’agro-alimentaire, prix... L’étude interroge les politiques publiques actuelles.

    Nous sommes en 2040. Dans la grande surface de votre quartier, plus un seul produit bio en rayon : les grandes marques ont mis la clé sous la porte. Le label bio européen n’existe plus, tout comme les politiques de soutien au secteur. Pour trouver des produits étiquetés AB, il faut habiter à la campagne, près des producteurs locaux qui s’accrochent, ou bien dans une zone urbaine favorisée et bénéficier d’un fort pouvoir d’achat.

    De leur côté, les agriculteurs conventionnels sont contraints de modifier leurs pratiques en cessant ou réduisant le recours aux engrais et pesticides, devenus trop chers face à la crise d’accès aux ressources stratégiques (phosphates, cuivre…). Ils concurrencent directement les agriculteurs bio en revendiquant une production sans intrants de synthèse, mais sans passer par la labellisation bio. Autrement dit, l’agriculture bio est devenue une portion congrue de la production nationale.

    Ce tableau ne prétend pas décrire à l’avance la réalité, préviennent Ceresco, une société de conseil spécialisée dans le secteur agricole et agro-alimentaire, et le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions (Crédoc), les auteurs de l’étude prospective dont il est issu. Ce rapport, dont l’analyse a été publiée le 13 août, explore différents futurs probables. Commandé par le ministère de l’Agriculture, il dessine quatre scénarios d’évolution du secteur bio français au cours des quinze prochaines années.

    L’AB se fait voler la vedette par une « troisième voie »

    Pour les auteurs, « la question d’une possible marginalisation de l’agriculture biologique se pose, face à d’autres démarches mettant elles aussi en avant des promesses environnementales ». C’est le cas du premier scénario que nous venons de décrire.

    Même chose dans le deuxième scénario, où le label AB se fait voler la vedette par une « troisième voie » : dans celui-ci, les acteurs des secteurs agricoles et agro-alimentaires se développent, à grand coup de communication et de marketing. Leurs démarches de durabilité favorisent des techniques environnementales plus ambitieuses, certes, mais moins exigeantes que l’AB. Dans cette hypothèse, les produits bio représenteraient moins de 3 % des dépenses alimentaires des ménages en 2040, contre 5,6 % en 2023.

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