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société - Page 329

  • Le président des riches

    Le couple Pinçon-Charlot, deux sociologues spécialistes de la grande bourgeoisie, réédite une version de leur ouvrage « Le président des riches ».

     

    Ce livre a eu un grand succès, il permet de comprendre le fonctionnement de la partie la plus aisée de 866311962.jpgnotre société, et de voir comment ils maintiennent leur contrôle sur les pouvoirs dans les domaines politiques, économiques et culturels.

    Ils répondent aux questions de "Politis" à l'occasion de la publication ce cette version de leur livre, augmentée en fonction de l'actualité récente.

    Voici une question tirée de cet entretien :

     

    Politis.fr : Dans la « guerre des classes » qui se joue selon vous aujourd’hui, la « conscience de classe » n’existe que du côté des dominants...

    Michel Pinçon : Oui, la bourgeoisie fonctionne en réseau avec des interconnexions très fortes entre les familles. Il existe un militantisme insoupçonné mais très efficace, sur les problèmes urbains par exemple.

    La conscience de classe se traduit aussi dans les urnes. Les beaux quartiers ont voté en masse pour Nicolas Sarkozy, tandis que les votes sont dispersés dans les quartiers populaires. Il n’existe pas la même unité idéologique, la même conscience politique, que dans la bourgeoisie.

  • Appel aux parents d'élèves de la FCPE

    Pour un accès égalitaire aux services de restauration scolaire

     

    Plusieurs communes ont mis en place une discrimination à l'accès aux cantines scolaires. Les enfants dont les parents sont au chômage sont exclus de ce service par ces municipalités. Alors que les chiffre GPRS_Media_Get.aspx?iMedia=305273des demandeurs d'emploi grossit tous les mois ces derniers temps pour atteindre plus de 4 millions, c'est une double peine qui frappe ces familles.

    La Fédération de parents d'élèves FCPE prend une initiative en réaction à cette tendance qui se développe actuellement.

     

    Cantine scolaire : stop aux décisions illégales !
     
    Depuis la rentrée la FCPE est encore interpellée par des parents d’élèves qui ne peuvent pas inscrire leurs enfants  au restaurant scolaire, au motif qu’ils ne peuvent justifier d’un emploi salarié ou ne peuvent produire des documents justificatifs, tels qu’attestations d’employeurs, de Pôle emploi ou de feuilles de paye…


    Il n’est plus tolérable que des municipalités continuent d’importuner parents et enfants alors que l’égalité de tous devant les services publics est un droit comme le rappellent tous les jugements des tribunaux administratifs et le conseil d'Etat ! La restauration scolaire doit être accessible à tout enfant dont les parents en font la demande.
    Après avoir écrit aux ministres de l’Intérieur pour les écoles primaires et de l’Education nationale pour le secondaire afin qu’ils demandent aux préfets et aux inspecteurs d'académie d’exercer leur contrôle de légalité sur les décisions et les règlements intérieurs, la FCPE encourage les parents d’élèves à refuser ces situations abusives et à contacter ses conseils départementaux pour qu'ils les accompagnent dans leurs démarches.
    La FCPE appelle  les parlementaires à déposer une proposition de loi pour  garantir dans la loi ce droit reconnu par les tribunaux.

  • Empêchez l'exécution de Troy Davis !

    Communiqué d'Amnesty International

     

    Pour voir le dossier d'enquête complet  en 4 videos, cliquer sur ce lien vers la page d'AI

     

    La Géorgie vient de signer l'arrêt d'exécution contre Troy Davis, pour une exécution le 21 septembre 2011.  Son ultime recours, le Comité des grâces de Géorgie.

    L’Etat de Géorgie (Etats-Unis) vient de signer un arrêt contre Troy Davis, fixant sa date d’exécution le86983.jpg 21 septembre 2011.  C’est maintenant, ultime recours, au Comité des grâces de Géorgie de décider si Troy Davis, condamné pour le meurtre d’un policier, doit vivre ou mourir.

    "Cette exécution n’est pas inévitable, déclare Geneviève Garrigos, présidente AIF. Le Comité des grâces de Géorgie peut changer la donne.
    En juillet 2007, il a déclaré que ses membres ne confirmeront l’exécution que s’ils sont absolument convaincus qu’aucun doute sur la culpabilité de Troy Davis ne persiste dans leur esprit. Or, depuis cette date les doutes quant à sa culpabilité n’ont fait que croître. Restons tous mobilisés pour Troy !
    ".

    Amnesty International va rapidement appeler à une mobilisation citoyenne pour éviter la mort d’une personne, peut-être innocente.

    Le 28 août 1991, Troy Davis a été condamné à mort, sans aucune preuve matérielle, pour le meurtre du policier Mark Allen MacPhail commis deux ans plus tôt. Sept des neuf témoins du procès se sont depuis rétractés ou ont contredit leur témoignage initial dans des déclarations sous serment, certains accusant la police d’avoir fait pression sur eux. L’un des deux derniers témoins est le principal suspect, mis en cause par d‘autres témoins.

    Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, quels que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur ou la méthode utilisée par l’Etat pour exécuter.

     

    Seule la mobilisation de l'opinion publique peut le sauver SIGNEZ
  • Violences faites aux femmes : les problèmes demeurent.

     

    Dans l'affaire "DSK contre Diallo", la vérité ne sera probablement jamais connue.

     

    La justice américaine a fermé la page pénale, c'est dans ce sens que nous avons écrit la note du 23clem2.png août "justice est faite". Clémentine Autin, très engagée dans les combats féministes, prend du recul par rapport à ce cas particulier, et insiste sur l'importance d'une réflexion sur la violence masculine, débat qui n'a pas eu lieu lors de cette affaire . Les responsables politiques sont dans leur quasi totalité restés au niveau des personnalités en cause, sans traiter le problème au niveau de la société.

    Voici la réaction de Clémentine Autin, recueillie dans L'Humanité.

     

     

    Quelle est votre réaction à la décision d’abandonner les poursuites pénales contre DSK ? C’est une mauvaise nouvelle car, quelle que soit la réalité des faits, justice ne sera pas faite. Si DSK est innocent, le soupçon subsiste. Si Nafissatou Diallo a dit vrai, un viol reste impuni. Les raisons de cet abandon tiennent pour l’essentiel aux mécanismes  judiciaires américains. Je craignais depuis le départ que nous ne sachions jamais ce qu’il s’est réellement passé dans la suite new-yorkaise. Le viol est un crime difficile à établir car les preuves matérielles font généralement défaut. C’est souvent parole contre parole. Même si la relation sexuelle est avérée, il n’est pas facile de prouver le non consentement de la victime. C’est l’une des raisons pour lesquelles de nombreuses femmes violées ne portent pas plainte. Or, il y a infiniment plus de violeurs qui dorment tranquilles que de femmes qui déposent plainte pour un viol imaginaire.

    Comment réagissez-vous aux commentaires au sein de la gauche, particulièrement du PS ? Je ne comprends pas cette communion de  soulagement validant l’idée d’un DSK blanchi par la justice.  Depuis le début de l’affaire, la plupart des leaders socialistes ont réagi avec deux poids, deux mesures. Ils ont d’abord défendu l’homme, l’ami, le camarade sans avoir de mots pour la plaignante. Ils n’ont pas ou très peu trouvé les mots pour contribuer à envoyer un message contre les violences faites aux femmes. Notre responsabilité était de savoir dépasser le cas précis de DSK, dont seuls deux protagonistes connaissent la réalité, pour prendre en considération ce dont il était question : le viol. Si le féminisme imprégnait sérieusement ce grand parti politique, les commentaires de ses principaux dirigeants eut été d’une toute autre teneur. Cette séquence aura révélé un impensé ou un mal pensé au PS sur la domination masculine, ses ressorts, son ampleur, ses modes de reproduction.

    Cette décision peut-elle créer en France un retournement de situation sur le regard que porte la société sur les violences à l’égard des femmes ? Je ne veux pas le croire. Il y aura un avant et après l’affaire DSK parce qu’une chape de plomb s’est soulevée. Les violences faites aux femmes sont sorties du tabou. Au bureau, entre amis, en famille, nous avons parlé du viol et du machisme. Bien sûr, la contre-offensive s’est faite entendre. La confrontation politique est ouverte. C’est infiniment mieux que de tenir les violences faites aux femmes et le sexisme à distance du social et du politique, dans le petit pré-carré de la vie privée et de l’intime.

    Propos recueillis par Mina Kaci pour L’Humanité du 25 août 2011

  • Justice est faite

    Il y a au moins une chose dont on peut être certain au terme de ces mois de feuilleton judiciaire : tous les protagonistes  sont perdants.

     

     

    Nafissatou Diallo a perdu cette manche, même si elle mise plus sur le procès civil, elle a eu un comportement qui  a conduit le procureur a ne plus lui faire confiance. Pourra-t-elle convaincre au civil, où l'unanimité n'est pas nécessaire ? Il faudra probablement de longs mois pour que le jugement soit rendu, à moins que les deux clans signent un arrangement avant .

     

    Dominique Strauss-Kahn a perdu sa place à la tête du FMI, sa place de candidat favori à la primaire du images?q=tbn:ANd9GcQCESHpSmMsS4_OqkJlTr1PlW0wfj3EXm5_dSSVkGYiIscG9_5wPS et encore plus important, il a perdu une image d'homme "responsable" et à l'avenir brillant. S'il peut reconstruire une relation de confiance avec l'opinion publique, cela risque de prendre des années.


    Le procureur Cyrus Vance a perdu en crédibilité, en présentant l'accusé comme un pervers, puis en étant le premier à mettre en doute la parole de son propre témoin. Il avait intérêt à stopper l'affaire dès maintenant, un procès tel qu'il se déroule aux E-U aurait été très difficile pour N. Diallo et donc pour l'accusation : il est certain que les avocats de D. Stauss-Kahn auraient été encore moins tendres pour la plaignante.

     

    Est-ce que la justice est gagnante ? Cela dépend du point de vue dans lequel on se place. Le système judiciaire américain est ce qu'il est, et il a fonctionné . Un des hommes les plus puissants de la planète a été mis en accusation et traité sans ménagement. Il a cependant pu se défendre, et l'accusation a  montré qu'elle pouvait changer d'avis.

    Ceux et celles qui voulaient faire de ce procès un exemple pour le combat contre les violences faites aux femmes sont déçus. La parole de la plaignante n'a pas suffi, il faut dire qu'elle a beaucoup fait pour se décrédibiliser elle-même. Il est sûr que beaucoup de viols ou d'agressions sexuelles restent inconnus ou impunis. Mais si N. Diallo a reconnu avoir inventé un viol pour obtenir son visa, comment ne pas garder un doute sur sa version des faits ?

     

    Avec ou sans procès, on ne saura jamais exactement ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel de New-York. En fonction de ses critères personnels, chacun peut se faire une opinion. Mais dans un pays démocratique, c'est à la justice de trancher.  Si la justice américaine est loin d'être parfaite,  elle n'est pas celle d'une dictature. En fonction de sa logique ( l'unanimité sans doute raisonnable pour condamner quelqu'un) la conclusion de ce jour était inévitable.

  • CITOYENNETE, LIBERTE, PSYCHIATRIE : DECLARATION D’ENTREE EN RESISTANCE

    La loi du 5 juillet 2011 relative « aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » et ses décrets d’application entrent en vigueur. Le mouvement fort de lutte contre cette loi peut et doit se poursuivre après sa promulgation.

    Cette loi, dans la même veine que celles sur les étrangers, l’immigration, la récidive, la rétention de sûreté, la justice des mineurs, la sécurité intérieure, etc., participe des atteintes considérables portées aux libertés et aux droits sociaux. Elle organise la surveillance sociale des vulnérables et précaires stigmatisés en « classes dangereuses ». A l’exemple du fichage généralisé de tout fauteur de trouble et mauvais élève potentiel, elle ouvre même un « casier psychiatrique » des « malades mentaux », sans véritable « droit à l’oubli ».

    Cette loi est fondamentalement inacceptable car elle impose la contrainte et le contrôle social commeimages?q=tbn:ANd9GcT3QAis_NL5ZMbKx_zi5upIlDssKWI5C2eNXpSlvk0lHxu_t4iy-g organisation du soin en psychiatrie, de l’hôpital au domicile, sous la nouvelle appellation aberrante de soins sans consentement. La position soignante dans sa qualité relationnelle y est dégradée en « expertise de dangerosité », ce qui aggrave la situation actuelle faite de souffrance psychique et de désillusions dans de nombreuses équipes, avec pour résultat d’amplifier les errements de sens du soin à domicile.

    L’« entrée » en observation et soin se fera désormais par une garde à vue psychiatrique de 72 heures, sans même les garanties arrachées récemment dans le cas de la garde à vue policière.

    La psychiatrie contemporaine a remis en cause significativement le grand renfermement. Les luttes organisées par les professionnels, les usagers, les militants des droits de l’homme ont obtenu le développement des droits et mis en cause la légitimité de l’enfermement et du statut d’exception du « fou ».

    Nous n’acceptons pas que la psychiatrie et la santé mentale soient embrigadées comme faisant partie des polices de la société. Nous récusons la politique de la peur.

    Faisant fi de tout débat sur l’obligation de soin et le droit au refus de traitement, le pouvoir impose des dits « soins sans consentement » jusqu’au domicile : assignation à résidence, programme de soins imposé et appelé à fonctionner sur le mode du chantage ou du marchandage, traitements médicamenteux contraints y compris à domicile, géo localisation, etc. Nous dénonçons l’hypocrisie du législateur et la duperie de la loi : un véritable soin psychique ne peut se concevoir sans le consentement.

    A cette orientation répulsive donnée au soin psychiatrique s’adjoignent les effets et conséquences de la logique entrepreneuriale à l’œuvre à l’hôpital et dans le système de santé en général ; plus généralement de la casse du service public. Nous refusons le type de moyens supplémentaires attribués après le discours d’Antony de décembre 2008 pour « sécuriser ». Nous —usagers, familles, soignants, travailleurs sociaux, magistrats, élus, citoyens—exigeons une orientation et des moyens qui relancent la psychiatrie de secteur, assurent et pérennisent les pratiques fondées sur l’éthique de la complexité, du prendre soin, de l’accueil, de l’hospitalité, du rôle des tiers sociaux et familiaux, de l’accompagnement, d’une réelle réhabilitation, et du droit.

    Pour en former contours et contenus, nous sommes favorables à un débat national dont l’objet soit :

    ● l’abrogation de la loi du 27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011. l’abrogation de la loi du

    27 juin 1990 et celle du 5 juillet 2011. La nécessité d’une loi qui en finisse avec l’exception psychiatrique et qui relève du soin psychique bien conçu articulé au droit commun : c’est-à-dire de l’autorisation et du contrôle du juge civil.

    ● la mise en chantier d’une loi programmatique pour une psychiatrie démocratique dont l’objet et l’éthique sont proposés dans notre manifeste initial, qui soit à l’opposé des gouvernances de mise au pas gestionnaire dont sont représentatifs les plans de santé mentale actuels et annoncés.

    Il nous faut débattre, mais il nous faut également agir. Nous ne devons respecter les lois que si elles mêmes respectent le droit, en l’occurrence les libertés individuelles et l’intimité de la vie privée. La loi, qui dans la tradition est libératrice, est désormais un instrument du contrôle social. Elle formate, arrêtés et certificats à l’appui. La tradition de désobéissance civile, c’est depuis 1789 de s’opposer aux lois, mais c’est aussi désormais de combattre la loi par le droit. L’application servile de la loi ne créerait pas seulement l’injustice ou l’aberration psychiatrique ; elle créerait l’illégalité. La loi est celle d’une majorité conjoncturelle, mais le droit, construit dans le temps, est l’œuvre de tous. Où allons nous ? Vers ce qui n’est pas écrit, et seule la radicalité de l’analyse permet de s’extirper des modèles bien-pensants, déjà prêts à nous ensevelir.

    Dans l’immédiat et à cette date du Premier août qui marque l’entrée en vigueur de la loi, nous proposons un plan d’action et de résistance éthique :

    - le refus des psychiatres et des soignants, dans la mesure du possible, de mettre en place des mesures de contrainte. Et notamment, le refus des collectifs soignants de tout programme de « soin contraints » à domicile contraires à la déontologie et aux droits fondamentaux. De même, il faut opposer un refus de tout avis médical sans avoir pu examiner le patient.

    - la saisie systématique du juge des libertés et de la détention, le patient devant être entendu hors visioconférence.

    - Développer l’information, notamment lors des 72 heures, afin que les personnes ne tombent pas dans la trappe psychiatrique que cette loi organise, mais accèdent aux soins psychiques auxquelles elles ont droit.

    - Le soutien des recours et défenses des patients soumis à ces « soins sans consentement », y compris les QPC qui ne manqueront de survenir. La création d’un collectif d’avocats et juristes sera essentielle en ce sens.

    - La construction d’un observatoire national de suivi de l’application de cette loi qui assure le recueil de données, l’alerte aux droits des personnes soumises aux « soins sans consentement », qui rapporte au législateur, au contrôleur des libertés et des lieux de détention, à la commission nationale consultative des droits de l’homme et au public les atteintes aux droits de l’Homme et à l’éthique du soin psychique.

    Nous sommes et demeurerons mobilisés pour concrétiser une œuvre de démocratie et de professionnalités.

    Signer la déclaration en ligne

    Organisations signataires membres du collectif “Mais c’est un Homme” : Advocacy France, Les Alternatifs, Alternative Libertaire, Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF), ATTAC, Cercle de Réflexion et de proposition d’actions sur la Psychiatrie (CRPA), La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, Europe Écologie Les Verts, Fédération Alternative Sociale et Écologique (FASE), Handi-Social, Ligue des droits de l’Homme, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, République et Socialisme, Solidaires, SUD santé sociaux, SNPES PJJ/FSU, Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale de la Psychiatrie

  • Vouziers n'est pas épargnée

    L'absence de quartier concentrant les problèmes sociaux ne met pas Vouziers à l'abri des difficultés de société.

    La taille de la ville, sa composition sociale, son éloignement des centres urbains ont relativement épargné à Vouziers la problématique des "quartiers difficiles".

    Pour autant le chômage sévit largement, et une partie de la population vit à la limite de la société : logement insalubre, manque de formation, sans emploi prolongé, entraînent une précarité qui prend de l'ampleur.

    Il est un facteur que l'on ne retrouve pas à Vouziers, c'est la présence de l'immigration. Les quelques familles d'origine étrangères font partie de celles qui ne posent pas de problèmes dans la cité.

    N'en déplaise aux tenant des thèses racistes du Front National, ce sont bien des "Français de souche" qui sont la composante de cette fraction fragilisées de la population. Et c'est parmi eux que se retrouvent les personnes qui doivent avoir recours à la solidarité (RSA, Restos du Cœur,..) et qui sont les plus exposées aux problèmes sociaux (chômage, précarité, accès aux soins,...)

    Le malaise social est bien lié à cette situation, et il peut se traduire également par une "petite"vouziers, social délinquance. L'incivisme et la petite criminalité ne sont pas liés automatiquement à la situation sociale, mais l'exclusion, le désœuvrement peuvent mener à des comportements de violence.

    Les drogues"dures" sont présentes depuis des années dans le Vouzinois, et à un niveau important.

    Cette consommation peut aussi être comprise comme une agression contre soi-même, une auto destruction programmée. L'héroïne, la cocaïne sans oublier l'alcool font des ravages ici comme ailleurs. Les plus démunis payent un lourd tribu à ces dépendances, bien que l'on retrouve des victimes dans toutes les couches de la société.

    On peut regretter le manque flagrant de moyens mis à disposition pour lutter contre ces fléaux, et ce n'est pas le désengagement actuel de l'État qui va arranger les choses.

    La violence se traduit également par des conflits intra-familiaux ou de voisinage pour lesquels les Gendarmes sont de plus en plus amenés à intervenir. Là aussi le manque de travailleurs sociaux est criant, puisque les Gendarmes n'ont ni la mission ni les moyens de régler ces problèmes sur le fond.

    De temps en temps un fait divers nous rappelle qu'une telle situation peut dégénérer en un incident mineur. Faudra-il attendre une conséquence dramatique pour que chacun mesure bien l'ampleur du problème ?

    Hier soir une voiture à brûlé sur le parking de l'école Dodeman, réveillant le voisinage au milieu de la nuit. Que faudra-il qu'il arrive pour réveiller les responsables locaux et nationaux ? Espérons  que des mesures à la hauteur de la situation seront prises avant  la survenue d'un drame d'une autre ampleur.