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société - Page 331

  • Rencontre candidats / associations : le statut du bénévole est encore loin...

    Communiqué de la FNE


    Samedi dernier, la Conférence permanente de la coordination associative (CPCA) conviait les candidats à la présidentielle pour son évènement : "Les associations face aux candidats à l'élection présidentielle". FNE fait le point sur leurs propositions pour dynamiser la démocratie participative et rappelle la nécessité de faire émerger un statut du bénévole.

    Les droits du bénévole reconnus par les candidats

    Les présents (François Bayrou, François Hollande, Eva Joly, Nathalie Koscuisko-Morizet, Jean-Luc Mélenchon) se sont tous accordés sur l’importance de la vie associative et sur la nécessité qu’elle reste fondée sur le bénévolat. FNE prend bonne note des engagements des candidats, en ce qui concerne la validation des acquis, la prise en compte de l’engagement bénévole dans les points de retraite ou dans le parcours universitaire et le droit à disposer de temps libre pour permettre aux responsables associatifs de disposer d'une disponibilité pris sur leur temps de travail.

    « Le monde associatif en France, c’est près d’un million d’associations, 16 millions de bénévoles et 2 millions de salariés et pourtant le statut du bénévole associatif reste un serpent de mer. Beaucoup a été promis mais bien peu a été réalisé ! » souligne Benoit Hartmann, porte-parole de FNE.

    Responsable associatif : un job à temps plein

    Pour rester riche et vivant, le monde associatif a besoin d’un statut du bénévole associatif, qui lui ouvre des droits pour accomplir pleinement son engagement, à fortiori quand son action est reconnue d’utilitéimages?q=tbn:ANd9GcSI3a9ec6Dxid4F3k0nLcrrYPufSR1ypS_UsbaPY4lqY3YBalQ0zQ publique. Dans son « Appel des 3000 », la plateforme de propositions élaborée par FNE pour les présidentielles, la fédération demande aux candidats de donner aux défenseurs de l’environnement la capacité de porter efficacement leur parole au sein du dialogue environnemental.

    Pour Benoît Hartmann, porte-parole de FNE : « la « gouvernance à 5 » instaurée par le Grenelle de l’Environnement est une avancée majeure. Si nous voulons que les cinq collèges soient réellement représentés de manière équilibrée, il faut que les représentants associatifs, sélectionnés sur critères objectifs, aient les moyens de mener à bien leur mission sans être dépendants du bon vouloir de leur employeur, à l’image de ce qui existe pour les jurés d’assises».

    Dans l’Appel des 3000, FNE demande donc que les représentants des associations de protection de la nature et de l’environnement nommés, présents dans les différentes instances officielles, puissent disposer des outils nécessaires à l’exercice de leur mission : formation, dédommagement, souplesse professionnelle, prise en charge des frais induits.

  • L'horreur poussée à son paroxisme.

    Le massacre d'enfants dans leur école à Toulouse constitue un fait tellement horrible qu'il est difficile d'en parler.

     

    On a malheureusement connu bien des événements terribles ces dernières années, mais cet assassinat de sang froid semble échapper à toutes les analyses, être en dehors de ce que la raison admet.

    D'abord les victimes : Trois enfants et un enseignant tués, plus des blessés dans un lieu que l'on considère comme un "sanctuaire" protégé de la folie des adultes, c'est à dire l'école. Le mode opératoire est terrible, avec un assassinat de sang froid, en face à face, devant les camarades des victimes.

    Du meurtrier on ne connaît pas grand chose à l'heure actuelle, si ce n'est qu'il a probablement été aussi l'auteur des meurtres des militaires à Toulouse et Montauban. Trois frappes et pas de message, pas de revendication. De toute façon, rien ne pourrait constituer un début de justification à un tel acte. Alors l’œuvre d'un "fou" ? L'explication est un peu simple et rapide, mais il faut certainement avoir perdu tous ses repères d'être civilisé pour agir ainsi.

    Il n'y a effectivement pas beaucoup de mots qui peuvent servir dans une telle situation, l'émotion est tellement forte et la raison semble impuissante à expliquer quoi que ce soit.

    Mais on ne peut côtoyer une telle horreur sans exprimer sa solidarité aux victimes et condamner cette lâcheté criminelle.

  • France: urgence dans la lutte contre les violences faites aux femmes

    Communiqué d'Amnesty International

    Pour cette nouvelle journée internationale de la femme, et à l’approche des élections présidentielle et législatives, Amnesty International réitère ses recommandations adressées aux candidats appelant à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes en France.
    En France, selon des chiffres officiels, une femme sur 10 est victime de violences conjugales et une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint ou concubin. Une meilleure coordination des moyens nécessaires à la lutte contre ces violences, un financement adéquat et le renforcement de la formation de tous les acteurs sont donc indispensables.

    Lutte contre les violences au sein du couple, les mariages forcés et les mutilations sexuelles féminines. Le renforcement des mesures doit être effectif.

    Le plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes 2011-2013 a été publiévcf_france250366_0.gif en avril 2011 mais il ne prévoit aucune mesure concrète concernant les questions d’accueil et de prise en charge des victimes et il n’offre qu’une faible visibilité sur le calendrier des actions à entreprendre. En outre, l’effectivité des mesures annoncées dépendra largement du budget réellement alloué.

    Deux rapports que le gouvernement devait remettre au parlement pour décembre 2010 et juin 2011 ne le sont toujours pas : l’un porte sur l’opportunité de créer un observatoire national des violences faites aux femmes et l’autre sur la formation de l’ensemble des acteurs concernés. Pourtant, ces rapports portent sur des points essentiels pour améliorer la lutte contre ces violences.

    Dans son appel lancé fin janvier 2012, Amnesty International France demande aux candidats de s’engager à :"Mettre en place un dispositif d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences, notamment dans les commissariats, unités de gendarmerie et services médicaux, et renforcer la formation de tous les acteurs concernés".

  • Logement : une politique à coucher dehors

    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme appelle à participer aux manifestations du 10 mars pour une autre politique publique du logement au rebours de ce qui s’est fait pendant des années, une politique à coucher dehors au sens propre pour tant de gens.

    La crise du logement frappe des millions de personnes en raison du prix des loyers, du manque de logements sociaux, et d’une orientation vers les profits du marché immobilier et non pour la demande sociale. La Cour européenne des droits de l’Homme le disait déjà en 1986 (Arrêt James du 21 février) : « le logement [est] un besoin primordial dont on ne saurait abandonner la satisfaction aux forces du marché ». 25 ans après, la sentence reste toujours valide. Se loger est pour chacun une nécessité vitale. Spéculer sur cette nécessité pour faire du logement une marchandise rentable est particulièrement scandaleux.

    La Ligue des droits de l’Homme dénonce donc le désengagement de l’Etat qui se traduit par l’absence de mesure de relance massive de la construction du logement social accessible aux ménages les plus modestes. Cette scandaleuse absence de volonté politique renvoie de fait le droit effectif au logement au rayon des moulinets de tribune.

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    Pourtant sans logement ou mal logés, elles et ils ne sont pas sans droits !

    La Ligue des droits de l’Homme demande un moratoire afin qu’à la date du 15 mars, qui marque la possibilité légale de pratiquer des expulsions locatives, aucune ne soit opérée sans relogement ou hébergement ; que des familles avec enfants, des sans-abris toujours plus nombreux, soient condamnés à vivre dans la rue, à errer d’habitats insalubres en abris de fortune à cause du manque de logements et d’hébergements en nombre suffisant est un scandale auquel il faut mettre fin.

    La LDH demande par ailleurs qu’il soit mis fin à un système des hébergements qui contraint les gens à errer quotidiennement d’un foyer d’hébergement à un autre, sans considération pour le lieu de travail ou celui de la scolarisation des enfants.

    Cette situation qui sévit depuis des années, constitue une atteinte intolérable à la dignité des personnes. Elle doit changer. Loger les habitants, tous les habitants, est une responsabilité première de l’Etat républicain ; elle relève d’une volonté engageant la puissance publique dans une perspective globale associant les politiques de la ville, de l’urbanisme, du foncier, de l’habitat, et de l’aménagement du territoire. Un habitat digne pour chacun, garanti par la solidarité du corps social, est une condition indispensable à l’accès à une citoyenneté effective.

    C’est pourquoi, La Ligue des droits de l’Homme appelle à manifester le 10 mars, partout en France pour une autre politique du logement qui répondent aux besoins des sans-logis et des mal-logés.

    A l’appel de la Plateforme logement des mouvements sociaux (25 associations et syndicats), avec le soutien d’ organisations politiques (EELV, Front de Gauche, NPA, PG), avec la participation de la Ligue des droits de l’Homme, des manifestations se dérouleront dans plus de vingt villes, samedi 10 mars (Amiens, Angers, Bordeaux, Clermont Ferrand, Forcalquier, La Rochelle, Lille, Lorient, Marseille, Mulhouse, Nancy, Nantes, Notre Dame des Landes, Paris, Poitiers, Rennes, Toulon, Tours …)

  • Génériques, où est le hic ?

    Depuis plusieurs années, les responsables de la santé et les caisses d'assurance maladie font la promotions des médicaments génériques.

    Le message est simple : ce sont les mêmes molécules, mais fabriquées pour revenir moins chers. Donc il faudrait les utiliser pour permettre aux caisses de faire des économies.

    Globalement cela est vrai, mais la réalité est souvent plus complexe qu'un message réducteur. L'académie de Médecine vient de publier un rapport qui cible plusieurs points faibles des génériques :

          -Si la composition du produit actif est identique, les excipients ajoutés pour la fabrication du générique peuvent être différents. Et ces produits sont susceptibles de provoquer des intolérances ou allergies.


         -Il existe une marge d'efficacité tolérée avec le médicament de référence, marge faible mais qui peut poser problème dans des pathologies où le dosage doit rester très précis (épilepsie, ou certains traitements cardiologiques par exemple)


         -La fabrication peut être délocalisée dans des pays lointains, rendant le contrôle qualité plus difficile, surtout si ces sources d'approvisionnement se multiplient.


         -Les traitements chroniques pris en particulier par des personnes âgées sont souvent mémorisés par leur forme et leur couleur (la petite gélule rouge du soir). Les génériques viennent de plusieurs origines et n'ont pas tous la même présentation, ce qui est donc source de confusion.

     

    Il est toujours plus tentant de faire passer un message simple, qui sera plus facilement entendu. Mais à vouloir réduire la communication à l'essentiel, on oublie la complexité des situations et l'existence de problèmes même marginaux. Et quand ils sont révélés, c'est toute la communication initiale qui risque de ne plus être crédible.

     

    Pour les génériques, il ne faudrait pas croire qu'il y a les méchants laboratoires qui font des médicaments coûteux et de bons producteurs de génériques qui font baisser les prix. Par fois les seconds ne sont d'ailleurs que les filiales des premiers !

    Les fabricants de génériques ne font pas de recherche, puisqu'il commercialisent des molécules déjà50493564.jpg sur le marché. Les laboratoires pharmaceutiques sont loin d'être des enfants de coeur dans la course au profit. Mais leur chiffre d'affaire comporte une part très importante de recherche et développement. La logique du tout générique demanderait de trouver un moyen de financer ces recherches de molécules nouvelles. Actuellement les molécules qui sortent ont un prix très élevé puisque leurs fabricants doivent rentabiliser les coûts de recherche (et faire des profits) sur un nombre d'années réduit.

    Le problème des génériques est principalement économique. Les difficultés qu'ils introduisent dans la pratique médicale sont assez marginales et peuvent être corrigées. Par contre ils sont un exemple des questionnements que l'on doit se poser sur la politique de santé. Les laboratoires pharmaceutiques doivent-ils rester des entreprises comme les autres, où la recherche du profit est le moteur essentiel ? Quel contrôle doit exercer le politique (et donc le citoyen) sur les choix dans le domaine de la santé ?

    En cette période électorale, ce sont des questions fondamentales et qui touchent à la vie de chacun, mais qui sont très rarement soulevées.

  • Vouziers : manifestation contre les fermetures de classes

    Les fermetures de classes annoncées sur le Vouzinois font réagir la population locale

     

    Après la pétition signée rapidement par plus de 1100 personnes, une manifestation s'est déroulée cet après-midi dans les rues de Vouziers.

    200 personnes ont participé à ce défilé qui a joint la place Carnot au rond-point de l'entrée de ville . On notait la présence d'élus, de membres du corps enseignant et de parents d'élèves. La manifestation n'a pas donné lieu à des incidents, les forces de la police municipale et de la gendarmerie assurant la sécurité sur cet axe fréquenté. Des banderoles ont été disposées au rond-point, avant que les manifestants reviennent vers le centre ville . La dispersion s'est faite devant l'Hôtel de Ville, où le Maire a remercié les participants,  et où il a été rappelé que ce combat devait continuer.

    vouziers, fermeture de classe

    Le départ de la place Carnot

     

    vouziers, fermeture de classe

    Le retour rue Bournizet

  • Guerre d'Algérie : une mémoire à sens unique ?

    La guerre d'Algérie fait partie des événements tragiques qui ont marqué et divisé notre pays.



    Les traces des passions et des souffrances sont encore bien présentes aujourd'hui. Ceci se traduit par des batailles qui peuvent ressembler à des combats d'arrière garde pour ceux qui n'ont pas connu cette période. Il en est ainsi du choix de la date qui devrait marquer la journée souvenir des ces événements. Il en est ainsi de certains choix de vocabulaire qui sous-tendent des choix idéologiques (colonisation, indigènes, terroristes, etc...).

    Dans le sud de la France la communauté des rapatriés d’Algérie est nombreuses et influente. La droite et l’extrême-droite locales sont en concurrence pour récupérer ces électeurs potentiels. C'est à qui fera le plus d'appels du pied vers ces "Pieds-noirs", par des discours ou des gestes concrets (inauguration de monuments, réhabilitation d'anciens de l'OAS,...)

    A Nice le maire UMP se réserve le droit à la parole sur le sujet et s'en prend violemment à la LDH qui souhaite faire entendre sa voix. Pour Christian Estrosi, la liberté d'expression représente manifestement un détail , un droit que l'on peut supprimer à sa guise.

    Voici  un communiqué de la LDH à ce sujet :

    Communiqué de la section de Nice
    9 février 2012

    La LDH Nice organise les 10 et 11 février un colloque à l’occasion du cinquantenaire de la Guerre d’Algérie. Au nom d’une prétendue mémoire unique des Français d’Algérie, dans une démarche sans précédent, le maire Nice s’érige en détenteur de la vérité historique et somme la LDH d’annuler le colloque. Il suggère une faute de la maison des associations qui accueille l’initiative, instrumentalise la souffrance, les sentiments et les émotions des rapatriés et des harkis. Enfin, sur un mode particulièrement menaçant il agite la menace d’une opposition physique à la tenue du colloque.

    La LDH de Nice ne reculera pas devant une telle intimidation ; elle ne pliera pas devant un maire qui démontre une fois de plus qu’il n’est pas le garant qu’il devrait pourtant être du pluralisme et de la démocratie.

    La LDH de Nice, en plein accord avec la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme, maintient l’initiative prévue dans son intégralité. Face à la menace et à la peur, elle en appelle à l’opinion publique et aux citoyens pour que vive la démocratie.

    Lettre au ministre de l'intérieur


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