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société - Page 332

  • Vouziers : plusieurs nouvelles interpellations pour trafic de drogue

    On sait depuis longtemps que les ravages de la drogue (héroïne , cocaïne et autres) ne se limitent pas aux grandes citées.

     

    Vouziers et sa région sont malheureusement touchés par ce fléau, et à un niveau important.  Cela ne concerne pas que les plus grosses agglomérations de l'arrondissement (Attigny et Vouziers), mais atteint les plus petites communes. Les milieux touchés sont très divers, mais la sociologie du Vouzinois permet de constater que les immigrés sont parmi les moins atteints. Il faut trouver d'autres explications au développement de cette consommation, le malaise qui traverse la jeunesse du secteur n'a rien à voir avec le Maghreb ou l'Afrique subsaharienne.

    Il faut se féliciter de ces arrestations, en particulier quand elle concerne des  gros revendeurs et non depages_de_2011_drogues_et_societe_insertion_sociale_et_par_lemploi_des_usagers_de_drogues_-_recommendations_pour_un_accompagnement_individuel_et_collectif.png simples consommateurs. Mais la question se pose de l'efficacité de ces coups d'arrêt, qui sont suivis d'une reprise du trafic très rapidement. Depuis plusieurs années, des opérations ont été lancées sur le Vouzinois, et la situation ne semble pas s'améliorer.

    Il faut bien écrire "ne semble pas", car il n'existe pas de chiffres fiables ( pas même d'estimation officielle) dans ce domaine. Ce qui rend toute politique de prévention difficile, d'autant que les moyens mis à disposition de cette prévention sont bien dérisoire. L'association "Préludes" qui travaille sur le terrain depuis plusieurs années a bien du mal à joindre les deux bouts. Elle travaille essentiellement avec des bénévoles, alors qu'un appui sur des professionnels serait un atout essentiel.

    Cette dérive vers la consommation de drogues est favorisée par le sentiment de rejet de la société et par la vision d'un avenir sans espoir d'une vie sociale "normale". Le manque de formation,  de mobilité, de travail, de contacts sociaux, sont des facteurs qui ne peuvent qu'augmenter les risques de devenir un consommateur de drogue.

    Dans un pays où la norme est  de compter les chômeurs par millions depuis des années, s'attaquer au problème de la drogue uniquement par la répression des trafiquants, c'est comme aider les sans-abris en se contentant d'ouvrir des hébergements d'urgence : c'est utile, mais cela ne résout pas du tout les problèmes.

  • Deux questions à propos de Claude Guéant et des « civilisations »

    Communiqué de la LDH
    Le ministre de l’Intérieur s’était jusqu’à présent limité à la stigmatisation des individus ou des origines. Chargé par Nicolas Sarkozy du rabattage des voix d’extrême droite, Claude Guéant vient de franchir une étape supplémentaire vers l’ignoble, dans les locaux de l’Assemblée nationale, devant des élus UMP et un groupuscule étudiant proche de la droite radicale.

    Avec ses deux petites phrases « Nous devons protéger notre civilisation » et « je pense que toutes les7bc7ace9c957138ca7c2bc4133ca4689ce021525.jpeg civilisations ne se valent pas », assises sur un amalgame nauséeux entre « civilisations », « ethnies » et politiques gouvernementales, Claude Guéant exhume de son tombeau le débat sur l’identité nationale lancé par Nicolas Sarkozy et que la nation, justement, avait rejeté avec dégoût.

    Plus encore, il légitime une hiérarchisation des civilisations entre elles, renouant avec les idées les plus sombres du siècle dernier. Provocation ultime, il le fait au nom de la devise républicaine, dont il trahit ainsi et la lettre, et l’esprit. Une telle escalade pour choquante qu’elle soit ne surprend pas la Ligue des droits de l’Homme, mais deux questions sont maintenant posées : Claude Guéant arrivera-t-il, dans une prochaine déclaration, à faire reculer les limites du supportable et sera-t-il toujours ministre de l’Intérieur lorsqu’il l’aura prononcée ? Car dans la plupart des pays d’Europe de tels propos seraient immédiatement suivis de la démission de leur auteur.

    Paris, le 5 février 2012.

  • Bande d'escrocs

    L'église de scientologie vient de voir confirmer par la cour d'appel sa condamnation pour "escroquerie en bande organisée"

     

    Il ne s'agissait pas de savoir si cette association pouvait être considérée comme une église ou pas : lump-sauve-scientologie-L-1.jpegdepuis la loi de 1905, l'état français ne prend pas position sur ces questions. La foi appartient au domaine privé de chacun, et les religions sont libres de s'organiser. Elles doivent cependant respecter les lois, comme toutes les personnes physiques ou morales.

    La scientologie est condamnée pour des faits précis, que la justice qualifie d'escroquerie. En reprenant les termes du journal suisse "Le Temps", le jugement souligne que :

    "La justice reproche aux prévenus d’avoir profité de la vulnérabilité d’anciens adeptes pour leur soutirer de fortes sommes d’argent.

    Le test de personnalité qui leur a été proposé pour les attirer «ne présente aucune valeur scientifique», écrit la cour dans son arrêt. Les prestations proposées à ces personnes à la suite de leurs tests, interprétés par la scientologie comme «extrêmement négatifs», s’inscrivaient dans «un objectif uniquement financier», et les sommes qui leur étaient demandées étaient «sans communejpg_scientologie-2.jpg mesure» avec leurs ressources."

    En France, personne n'est au-dessus des lois (sauf le président de la République en exercice). La Scientologie a pu se faire reconnaître comme religion dans des pays où le seul fait de se revendiquer comme un mouvement religieux suffit pour le devenir légalement. Ce qui veut bien dire que dans ces pays, il n'existe pas plus de critères objectifs pour valider cette reconnaissance. Il n'existe pas non plus de définition universelle d'une secte. Certains critères étant retenus, il reste une part de subjectivité

    Mais quand des faits précis sont mis en évidence et leurs auteurs condamnés par la justice, le caractère sectaire de l'association devient un fait prouvé qui doit être dénoncé et combattu.

  • Moins deux à Vouziers

    La température de cette matinée du 31 janvier était plutôt fraîche, le thermomètre du panneau de la place Carnot affichant -2°.

     

    Ce qui n'a pas empêché le déroulement de la manifestation prévue contre le moins deux infligé au nombre fermeture de classe,vouziers,manifestationde classes dans les écoles publiques vouzinoises. L'annonce de ces fermetures a provoqué une réponse rapide des élus et enseignants de la ville.

    Le Maire avait réagi par une réponse ferme en direction de l'Inspectrice d'Académie.  Les élus municipaux étaient au coeur de la manifestation, avec la présence du Maire et des adjoints ceints de leur écharpe tricolore.

    Les enseignants étaient également fort mobilisés et avaient observé un jour de grève, qui était totale à Taine et Dodeman, les sites concernés.

    On notait également la présence de Délégués Départementaux de l'Education Nationale et de représentants de la section vouzinoise de la LDH

    On peut regretter le relativement modeste engagement des parents d'élèves, assez peu présents dans la manifestation.

    fermeture de classe,vouziers,manifestationCelle-ci a démarré de la Place Carnot, où les cortèges venus de Dodeman et Taine avaient convergé. Les manifestants ont parcouru les rues de la ville, en passant notamment devant la Sous-préfecture.

    Il n'y a pas eu d'incident particulier lors de la manifestation, les seuls casseurs repérés étant ceux qui agissent depuis plusieurs années pour restreindre les services publics. Mais ceux-ci sévissent bien au chaud au sein des cabinets ministériels et des assemblées parlementaires, ils n'étaient pas présents ce jour à Vouziers.

    On se doute bien que la mobilisation  d'aujourd'hui ne suffira pas à faire fléchir l'Inspectrice d'académie, qui suit les consignes venues d'en haut. Mais la mobilisation n'est pas terminée, elle doit même s'exprimer au niveau national. Et tout le monde a également à l'esprit les prochaines échéances électorales, au cours desquelles les choix de société seront validés par le bulletin de vote déposé dans l'urne.

     

    Lien vers le journal de FR3 (voir à  partir de 7 minutes 15)

     

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  • Vouziers : Non aux fermetures de classes

    contre-fermeture-de-classes.jpg

     

    MOBILISATION
     des élus, des parents d'élèves
    et de la population

    CONTRE LES PREVISIONS DE FERMETURES DE CLASSES

    Mardi 31 janvier 2012
    Rendez-vous à 8 h 45
    devant l'école Dodeman ou  devant l'école Taine

    puis rassemblement place Carnot.
    Venez nombreux.

  • Megaupload : Liberté d'internet ou site marchand ?


    La fermeture du site Megaupload par la justice américaine a été ressentie comme une censure grave par de nombreux utilisateurs.


    Pourtant ce site n'apparaît pas comme un défenseur clair des principes fondateurs d'internet (l'échange libre en particulier), et son principal fondateur en était aussi un important actionnaire.

    Voici ce qu'en dit Laurent Chemla dans "Politis" (extraits de l'article)

     

    "Megaupload est une hérésie d’un point de vue économique comme idéologique. Internet est à l’opposer du minitel, où une entreprise diffusait de l’information vers le public, avec une distinction entre celui qui a le droit de diffuser et celui qui ne peut que recevoir. Sur internet, tout le monde est autant auteur que consommateur. C’est le principe du « peer to peer ».

    D’un point de vue économique, le « peer to peer » ne coûte pas de bande passante, car chacun émet quelques données depuis son ordinateur. Le peu que chacun émet permet à tout le monde de recevoir beaucoup.

    Le principe de Megaupload, au contraire, est de centraliser le contenu sur un même lieu. Cela oblige à rajouter des gros tubes vers ce centre. Il faut construire de grosses autoroutes que l’opérateur doit rentabiliser en faisant payer indirectement à ses clients.

    Une logique de création de monopole se développe, à l’opposé du principe d’internet. Tout ce qui est centralisateur sur internet n’existe que pour créer des business. Il n’y a aucune autre raison. D’ailleurs Megaupload n’a jamais été, à ma connaissance, un défenseur d’un internet libre et non marchand. Ils sont dans une démarche économique tout à fait capitaliste."


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    Sopa et Pipa repoussées

    Ce cas particulier a malgré tout permis de se rendre compte des pouvoirs que pourraient prendre la justice et l'administration dans le pays de la liberté. Des lois bien plus sévères et restrictives qu'Hadopi étaient en préparation aux Etats-Unis. Une mobilisation générale a eu lieu, à laquelle  Wikipedia, Google et Facebook ont participé. Et les projets de loi ont été retirés, au moins provisoirement.

    "France 24" écrit :

    Le succès de l'opération montre que le Web est devenu une arme efficace aux mains des géants de la Silicon Valley lorsqu’il s’agit de rivaliser avec les grands groupes de pressions traditionnels, habitués aux couloirs du pouvoir à Washington. “Le fait que les acteurs de l’Internet réussissent à s’opposer à l’un des plus puissants lobby des États-Unis est vraiment une première”, assure au New York Times Tim Wu, l’auteur de “L’ascension et le déclin des empires de l’information”.

    Ces groupes emblématiques du Web et de l’économie numérique estiment que pour lutter contre le téléchargement illégal d’œuvres protégées par des droits d’auteur, Sopa et Pipa instaurent une législation “liberticide”. Elles donneraient, selon eux, aux représentants des majors du cinéma et du disque un pouvoir quasi-discrétionnaire pour décider si un site enfreint la loi américaine sur la protection des droits d’auteur.

  • Construire « 30 000 » nouvelles places de prison est un non sens humain, économique et juridique


    Texte d’Emmaüs France et d’un collectif d’organisations, dont la LDH


    Les députés examinent du 10 au 12 janvier 2012 un projet de loi dit « de l’exécution des peines ».

    images?q=tbn:ANd9GcSgTeDbDyIc_MPTCG6mrwwuCbWVFCAF8jSW8_1SBU_lm5jXxT-f6AEmmaüs France et un collectif d’organisations d’horizons très divers, organisations de la société civile et professionnels du monde judiciaire, s’oppose fermement à ce projet de loi qui prévoit entre autres de porter à 80 000 places le nombre de places de prison.

     

    Or, construire 24 397 nouvelles places de prison n’est pas la solution miracle pour lutter ni contre l’insalubrité réelle de certains anciens établissements, ni contre la surpopulation de nos prisons.
    L’objectif réel de ce projet de loi est bien de faire de la prison la peine de référence et d’incarcérer massivement, y compris des personnes condamnées à de courtes peines. Or cette logique favorise la récidive en rompant les liens sociaux et représente un coût que les gouvernants ne peuvent ignorer !


    Cette analyse argumentée, nous l’avons accompagnée de propositions concrètes que vous pouvez découvrir dans le document ci-joint, document envoyé ce jour aux députés. Nous demandons à ces derniers de porter nos propositions, à rebours de la politique sécuritaire sous-tendue par le projet de loi et au nom des valeurs qui nous sont chères.

     

    Premières organisations signataires
    l’AFC / l’ANJAP / Ban Public / la Cimade / la CGT des chancelleries & services judiciaires / la CGT justice PJJ / la CGT pénitentiaire / Citoyens et Justice / la Croix Rouge / Droit d’Urgence / Emmaüs France / FARAPEJ / la Fédération Protestante de France / la FNARS / le Genepi / la Ligue des droits de l’Homme / l’Observatoire International des Prisons / le Secours Catholique / le SNEPAP-FSU / le SNEPES-PJJ-FSU / le Syndicat de la Magistrature