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sdf

  • Libres et inégaux, naître sans toit en France en 2019

    Elles sont enceintes, jeunes accouchées avec leur bébé dans les bras, souvent seules, étrangères, prises en charge par une maternité française et elles sont sans domicile.

    Nous sommes soignants, travailleurs sociaux, bénévoles ou professionnels, tous au contact quotidien ou presque de la grande précarité. Chaque nouvelle rencontre d’une de ces femmes, chaque nouveau récit sur les solutions de fortune à même le sol d’une salle d’attente de l’hôpital ou de la remise à la rue d’une mère avec son enfant quelques jours après son accouchement, chaque alerte sur le nombre d’enfants qui dorment dehors, nous désespèrent un peu plus par le manque de solutions à offrir.

    Mais aussi tout cela éteint la révolte en nous habituant petit à petit ces situations indignes, sans se rendre compte qu’on finit parfois par tolérer l’intolérable.

    Le Samu social alerte chaque année sur ce constat dramatique dans la 6ème économie mondiale : de plus en plus femmes enceintes et des familles dorment dehors sans solution d’hébergement disponible.

    Le 20 novembre dernier, leur manifeste le rappelait : 700 enfants dorment dans la rue chaque soir à Paris, 160 en Seine-Saint-Denis.

    100 femmes avec un nouveau-né ne trouveraient pas de solution d’hébergement à Paris actuellement.

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  • La médaille et son revers

    La vie offre parfois des raccourcis qui peuvent montrer beaucoup de choses en deux images.

     

    Cet après-midi, à la gare du Nord, des touristes partent en vacances, tableau ordinaire du premier week-end d'août. Et puis, un début d'agitation en bout de quai où est attendu un Eurostar : des médaillés olympiques de retour de Londres débarquent à Paris. Parmi eux, Lucie Décosse, médaille d'or en Judo, une combattante qui a la hargne de vaincre. Cette sportive de haut niveau a pour elle la jeunesse, le talent et probablement le soutien d'un entourage attentif.

    Au même moment, un homme seul est terrassé par la fatigue, à l'entrée de cette même gare du Nord. Autour de lui, c'est l'indifférence, il est quasiment invisible pour la foule qui passe à quelques mètres de lui. Cet autre combattant a été battu par la vie, au terme d'on ne sait quelles batailles. Pas d'amis, pas d'espoir, plus de jeunesse et sûrement pas de médaille.

    Ces deux combattants n'ont rien en commun. Ils étaient juste tous les deux là, au même instant, dans le même lieu, avec la même condition humaine. L'une a vaincu tous ses adversaires devant le monde entier, l'autre a perdu jusqu'à sa dignité dans l'indifférence la plus totale.

    Et le témoin de ces deux scènes se demande encore s'il faut chercher un sens à ce choc visuel, et s'il est possible de continuer tranquillement à vivre sa journée après cela.

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    Lucie Décosse montre sa médaille à ses supporters

     

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    L'inconnu offre son abandon à la foule indifférente

     

  • Monsieur le Président, où sont passées vos promesses ?

    Appel du Nouvel Observateur soutenu par la LDH

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    Charleville-Mézières, décembre 2006. Nicolas Sarkozy lance en pleine campagne présidentielle : « Je veux que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir. Parce que le droit à l’hébergement, c’est une obligation humaine ».

    Paris, juillet 2011. Des centaines de familles sont contraintes de trouver refuge dans les services d’urgence des hôpitaux déjà débordés. Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social, jette l’éponge après 18 ans de service.

    Le constat est amer. Le nombre de mal-logés, de sans-abris ne fait qu’augmenter. Seule une volonté politique déterminée permet de vaincre la misère sociale. La France a-t-elle baissé les bras ? Que répondre aux trois millions et demi de mal-logés ? Au plus de 100.000 personnes qui vivent « dans la rue » ou passent de foyers en chambres d’hôtel ?

    Monsieur le Président, où sont vos promesses ? Associations, travailleurs sociaux, médecins, bénévoles ou simples citoyens, ne peuvent plus faire face. A des besoins grandissants, on répond par des budgets, déjà étriqués, amputés en 2011 de 41 millions d’euros. Vous préconisez des solutions pérennes. Mais où sont-elles ? Votre ministre du Logement affirme vouloir diminuer le nombre de places d’hôtels pour les remplacer par « des places de logements ». Comment croire que cette nouvelle promesse ne restera pas, une fois de plus, lettre morte ? Donnez-nous des garanties ! Appliquez enfin le droit au logement opposable (DALO). Prenez des mesures pour mobiliser les bureaux et appartements laissés vacants à la faveur de la spéculation immobilière. Arrêtez de fermer des places d’hébergement d’urgence. Empêchez les expulsions sans solution de relogement. Sortons de cette logique purement financière. Cessons d’abandonner ainsi à la violence de la rue des milliers d’hommes et de femmes. N’attendez pas l’échéance présidentielle, monsieur Sarkozy, tenez enfin vos promesses.

     

    Ce texte est soutenu par :
    Emmaüs France, La Fondation Abbé Pierre, L’Uniopss, Emmaüs Solidarité, Advocacy France, France Terre D’Asile, Jean-Baptiste Eyraud (porte-parole du DAL), la Fnars, le Secours Catholique, l’Association des Cités du Secours Catholique, le Collectif Les Morts de la Rue, Bernard Devert (président de la Fédération Habitat et Humanisme), Sylvain Cuzent (DG Centre d’action sociale protestant), Les Enfants de Don Quichotte, Mouvement ATD Quart Monde, La Fédération d’Aide à la Santé Mentale Croix-Marine, Jean-Marie Faucher (DG ARAPEJ Ile de France), le CHRS Fondation Mérice, la Ligue des droits de l’Homme, le Collectif Jeudi Noir, Médecins du Monde, Maud Bigot (Coordination nationale des professionnels de l’urgence sociale).

     

    Les premiers signataires :
    Fadela Amara, Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault, Josiane Balasko, Patrick Bloche, Pascale Boistard, Alain Bocquet, Richard Bohringer, Carole Bouquet, Jean-Paul Carceles, Nathalie Corre, Emmanuelle Cosse, Bertrand Delanoë, Harlem Désir, Cécile Duflot, Rémi Féraud, Christophe Girard, Anne Hidalgo, François Hollande, Myriam El Khomri, Pierre Laurent, Augustin Legrand, Corinne Lepage, Arnaud Montebourg, Thierry Repentin, Ségolène Royal, Dominique Sopo, Manuel Valls, Dominique Versini, Dominique Voynet, …

    2 août 2011

    Signez la pétition en ligne.

  • 6 morts dans la rue

    Le candidat Sarkozy avait fait beaucoup de promesses lors de sa campagne pour les présidentielles . On n'a pas oublié qu'il devait être le président qui donne la priorité au  pouvoir d'achat, il devait aussi réduire la dette de la France, et faire tendre le chômage vers zéro . Dans ces domaines, on sait déjà que les deux premières années de son mandat seront mauvaises, la troisième ne s'annonce pas mieux . Il lui restera dyn006_original_697_463_pjpeg_34457_428420ba1da9d9792e0c7660fadf8ba5.jpgdeux ans pour expliquer que les circonstances ne lui ont pas permis de faire ce qu'il avait prévu .

    Pour les sans-abris, il avait aussi fait des promesses, que l'AFP nous rappelle au début de cet hiver déjà meurtrier :

    En pleine polémique sur l'hébergement des SDF, et quelques heures après la mort d'un sixième sans-abri, Nicolas Sarkozy a cherché vendredi à concilier les points de vue, prônant une assistance minimale, mais pas d'hébergement obligatoire.

    "Il faut agir de façon à ce que plus personne ne meure de froid en 2008, dans l'un des pays les plus riches au monde. C'est un scandale", a lancé le chef de l'Etat, lors d'un discours sur la politique du logement à Meaux.

    Un écho de sa campagne présidentielle, quand il s'était engagé en décembre 2006 à faire en sorte que "d'ici deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid".

    ALeqM5hR2F5DN9KdaXtuA-zZrX79DGCdCw?size=mPromesse difficilement tenable, en l'absence d'hébergements en nombre et en qualité suffisants, ce qui pousse nombre de SDF à refuser les places d'accueil d'urgence.

    En un an, selon l'association Emmaüs, 265 sans-abri sont morts dans la rue, mais le problème occupe à nouveau le devant de la scène depuis quelques semaines avec le retour des grands froids et le décès de six sans-abri en un mois en région parisienne. Le dernier a été retrouvé vendredi matin sur un trottoir du IVe arrondissement de Paris.

     

    Pour ses amis, il n'oublie pas certaines promesses,comme supprimer la publicité dans les chaînes publiques (Martin Bouygues lui dit merci), ou défiscaliser les heures supplémentaires (Laurence Parisot apprécie, les chômeurs beaucoup moins)

    Lien permanent Catégories : social Imprimer 0 commentaire Pin it!