Pas d’enfant rom sans école à la rentrée !

Communiqué commun du Collecif CDERE et du Collectif Romeurope, dont la LDH est membre.
Le Collectif pour le droit des enfants roms à l’éducation (CDERE), qui regroupe syndicats de l’éducation et associations, s’inquiète de l’avenir des enfants roms victimes des évacuations durant l’été : des enfants qui avaient commencé une scolarisation ont vu leur lieu de vie détruit, leur cartable et leurs affaires scolaires disparaître avec leurs affaires personnelles et leurs repères.

Combien de ces enfants pourront, ce jour de rentrée, retrouver le chemin de l’école ?

Des signes contradictoires sont donnés par le gouvernement. La circulaire interministérielle du 26 août 2012 propose un cadre d’accompagnement anticipé des personnes concernées par ces évacuations. Le 28 août, Pau Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative, réaffirme le droit à la scolarisation de tous les enfants, quel que soit leur lieu de vie, et reconnaît les difficultés auxquelles sont confrontées les familles roms pour faire valoir ce droit. Cependant des évacuations sans solution pérenne se multiplient dans la précipitation.

Pour le CDERE, le droit à l’éducation des enfants roms n’est pas négociable. La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’Enfant : elle doit scolariser tous les enfants vivant sur son sol, sans distinction d’origine, quel que soit leur lieu de vie.

Le CDERE rappellera ces exigences lors de sa rencontre avec la ministre déléguée, le 11 septembre prochain.

Paris, le 4 septembre 2012.

Darcos : plus avec moins

Le ministre de l'Education Nationale est décidément très habile. Il réussit à supprimer plus de 10000 postes d'enseignants et s'apprête à récidiver avec près de 14000 en 2009 tout en affirmant que l'accueil des élèves est et sera toujours parfaitement assuré, mieux même que les années précédentes ose-t-il déclarer sur France Inter ce vendredi 5 septembre à 8h45 . Il a réussi à convaincre des enseignants du secondaire et du supérieur, mal payés il est vrai, d'effectuer bon nombre d'heures supplémentaires défiscalisées qui améliorent ainsi leur pouvoir d'achat . Un enseignant sur 3 se prête à cette manoeuvre, dangereuse pour tous. Elle accrédite l'idée qu'un enseignant a une charge de travail hebdomadaire insuffisante(18heures devant les élèves c'est vraiment peu!!!) et que s'il veut faire un effort il sera bien récompensé. Qu'en est-il de sa disponibilité pour le travail en équipe avec ses collègues, pour des relations individualisées avec les élèves et leurs parents? Aucune importance. La qualité du travail n'est pas au coeur des préoccupations du Ministre, il suffit d'observer la réforme de l'école primaire pour s'en convaincre, c'est la réduction du nombre des fonctionnaires qui reste l'objectif prioritaire.L'Education nationale et ses personnels subissent des attaques sans précédent avec souvent des justifications démagogiques pour faire passer la pilule. Et ça marche! Jusqu'à quand?