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société - Page 114

  • À Melilla, plus jamais ça

    Publié le 29.06.2022 par Amnesty International

    Les images du drame de Melilla, datant du vendredi 24 juin, sont choquantes, intolérables. Esteban Beltrán, d'Amnesty International Espagne, exige qu'une enquête indépendante sur les nombreuses morts de personnes exilées, à la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole, soit menée. Il faut mettre fin aux politiques migratoires meurtrières !

    Le nombre de migrants morts en tentant d’accéder à l’enclave espagnole de Melilla, au Maroc, vendredi 24 juin ne cesse d’augmenter ; au moins 23 personnes sont mortes et certaines organisations présentes sur place en ont compté jusqu’à 37. Leurs dépouilles attendent d’être inhumées dans des tombes creusées à la hâte. Cependant, à notre connaissance, elles n’ont pas été identifiées, aucune autopsie n’a été réalisée et leurs restes n’ont pas été remis à leurs proches, qui ne pourront pas leur faire dignement leurs adieux.

    Je regarde les images de corps inertes, vivants et morts, empilés par terre tandis que les policiers marocains passent entre eux, en les secouant et en leur donnant des coups avec leurs matraques pour vérifier s’ils respirent ou bougent. Daniel Canales, notre chercheur, s’est procuré des séquences non publiées où l’on voit des membres de la police espagnole livrer des réfugiés potentiels – la plupart originaires du Soudan en guerre – aux policiers marocains, sans aucun recueil d’informations ni procédure visant à déterminer si ces personnes ont besoin d’une protection. Une fois remises à ces policiers, celles-ci sont de nouveau battues par eux. Amnesty International a demandé qu’une enquête indépendante et approfondie soit menée sur le plus grave épisode en plusieurs décennies – qui n’ont pourtant pas manqué d’illustrations tragiques de la situation explosive à cette frontière ; en 2005, au moins 13 personnes sont mortes aux mains des policiers marocains et espagnols, et en février 2014, 15 autres se sont noyées au bord de la plage de Tarajal lorsque la police espagnole a utilisé du matériel anti-émeute pour les repousser.

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  • Barrage illégal de Caussade : nouvelle condamnation possible pour la chambre d'agriculture

    Publié le 28 juin 2022 par FNE

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    Ce triste feuilleton a commencé il y a 4 ans. La construction illégale de cette retenue d’eau en Lot-et-Garonne est le symbole de la mainmise de certains agriculteurs productivistes sur la ressource en eau, qui manque cruellement dans de nombreux endroits en France, encore cet été. Face à un Etat aux abonnés absents, le mouvement France Nature Environnement continue son combat. Nous avons demandé réparation du préjudice causé par la Chambre d’Agriculture au tribunal administratif de Bordeaux, en raison de toutes les fautes commises par cet établissement public. Le même jour, le 30 juin le tribunal se prononcera aussi sur la légalité de l’arrêté de mai 2019 qui ordonnait la suppression du barrage illégal et qui n’a jamais été mis en œuvre. L’audience se tiendra à 9h30. Dans les deux affaires le rapporteur public propose de donner raison au mouvement FNE.

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  • Etats-Unis et droit à l’avortement : un recul de 50 ans !

    Communiqué LDH

    Ce vendredi 24 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a annoncé la révocation de l’arrêt Roe vs Wade qui, depuis 1973, garantissait le droit à l’avortement dans le pays. Désormais, même si l’avortement ne devient pas formellement illégal, chaque Etat pourra décider de sa législation en la matière. Sur cinquante Etats, vingt-six à vingt-huit pourraient interdire l’avortement. A peine une heure après la décision de la Cour suprême, l’Etat du Missouri a d’ailleurs annoncé qu’il interdirait l’IVG. Et six autres ont, depuis, annoncé vouloir faire de même.

    Cette décision est scandaleuse à plus d’un titre : d’une part, l’égalité des droits entre toutes les femmes des Etats-Unis n’est plus garantie et, d’autre part, des droits durement conquis par les luttes des femmes sont balayés d’un revers.

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’alarme du recul des droits des femmes aux Etats-Unis et du signal envoyé ainsi au monde entier. Les premières victimes de cette décision seront bien-sûr toutes les femmes, mais surtout les plus pauvres d’entre elles. Ce seront aussi toutes celles qui, dans le monde entier, y compris en Europe, se battent encore pour conquérir ces droits (sachant qu’une vingtaine de pays l’interdisent totalement, comme Andorre, tandis que de nombreux autres pays en restreignent drastiquement l’accès).

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  • Justice pour Pınar Selek

    Nous, collectifs de solidarité avec Pınar Selek, sommes choqués et révoltés par la décision grotesque et scandaleuse de la Cour suprême de Turquie qui vient de condamner l’écrivaine et sociologue à la prison à perpétuité.

    Absolument rien dans le dossier judiciaire ne tient debout, comme l’avaient démontré les quatre acquittements successifs(*).

    Les conséquences pour Pınar en apparaissent d’autant plus inhumaines : la condamnation à perpétuité en elle-même d’une part, mais également les millions d’euros de dommages et intérêts qui vont désormais s’abattre et faire peser sur Pınar et sa famille une pression financière inouïe.

    Nous, collectifs de solidarité avec Pınar Selek, restons pleinement mobilisés à ses côtés et allons mettre en œuvre tout ce qui est possible pour défaire cette décision inacceptable.

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  • Un devoir de vigilance s’impose pour faire respecter les droits des travailleuses et travailleurs agricoles

    La plus grosse affaire de fraude sociale jamais jugée en France s'est soldée par la condamnation de l'entreprise de travail temporaire Terra Fecundis. La justice lui a infligée une lourde sanction financière : 80 millions d'euros de dommages et intérêts à versés à l'Urssaf, pour une vaste fraude au détachement et le non-paiement des cotisations sociales. La Confédération paysanne s'était portée partie civile dans ce procès, en soutien aux travailleuses et travailleurs agricoles exploité.es par un système agro-industriel qui précarise les salarié-e-s et les paysan·nes. Elle s'est vue attribuer la somme de 10 000€, en réparation du préjudice moral.

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  • Communiqué commun concernant les arrêtés municipaux anti-précaires

    Si aujourd’hui la politique communale conduite dans certains points du territoire tend à écarter les personnes sans-domicile – pratiquant ou non la mendicité – des quartiers centraux les plus fréquentés, cette volonté est renforcée à l’approche de la période estivale, comme à celle de forts afflux touristiques, afin de préserver la tranquillité des touristes, des commerçants et l’image d’une ville. 

    En effet, de nombreux maires usent de leurs pouvoirs de police pour prendre des arrêtés qui ne sanctionnent plus seulement le trouble à l’ordre public, mais les comportements que peuvent adopter les personnes en situation de précarité sociale et économique dans l’espace public : l’occupation prolongée du domaine public, la sollicitation des passants, la station assise ou allongée, la consommation d’alcool, la présence de chiens, pour ne citer que les plus courants.

    Malgré la multiplication de recours juridiques ces dernières années pour faire annuler ces mesures, et les victoires judiciaires pour condamner les villes en question, le phénomène ne faiblit pas.

    Ces arrêtés sont le fruit de politiques fondées sur des stéréotypes qui tendent à exclure la pauvreté, sans la résorber, du siège social que constitue la rue.

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  • la petite ferme dans la prairie

    La ferme des animaux est un des livres les plus connus de Georges Orwell. Son adaptation théâtrale a été jouée mercredi dernier à la MARS de Boult aux Bois.

    La prairie attenante au bâtiment de l'association constituait un cadre idéal pour cette représentation, en bénéficiant d'une belle soirée de juin. L'histoire dénonce la prise de pouvoir par Staline et l'abandon des principes de la révolution russe par le successeur de Lénine.

    Orwell a publié son livre en 1945, en pleine période de gloire pour Staline "père des peuples" , "soleil illuminant tout le pays"  et " généralissime de l'Union soviétique", grade spécialement créé pour lui.

    La pièce tirée du livre dénonce plus généralement l'usage malfaisant du pouvoir confisqué par quelques-uns au détriment de l'immense majorité. On peut donc l'entendre comme un message politique, en dehors du contexte initial de l'écriture de l'ouvrage de G. Orwell.

    C'est la compagnie "Les ombres du soir" qui proposait ce spectacle, dans le cadre d'une tournée estivale en Argonne ardennaise. Les spectateurs ont répondu présent en nombre pour cette soirée, et ils se sont retrouvé partie prenante du spectacle, en particulier lors de la grande bataille de la ferme.

    La compagnie vient de Strasbourg et elle a été créée en 2016 par Youssouf Abi-ayad, comédien et metteur en scène.

    La transcription de l'histoire en drame animalier permet toutes les outrances, les caricatures et les traits d'humour, dont les comédiens ne se sont pas privé.  Leur performance collective (et quasi-collectiviste) a été grandement appréciée par le public, qui a pu les retrouver dans d'autres lieux pour d'autres propositions sur le territoire du Vouzinois.

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