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Monde agricole - Page 86

  • Le bétonnage c'est maintenant, la lutte contre l'artificialisation c'est pour plus tard…peut-être

    La réforme de l'urbanisme, initiée en décembre 2012 par Cécile Duflot, a donné lieu à deux projets de loi, éclatant d'un côté des mesures permettant de construire plus de logements, et de l'autre, des mesures visant à lutter contre l'artificialisation des sols. Le projet de loi a été examiné en commission des affaires économiques le mercredi 15 mai. France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Lutte pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot tirent la sonnette d'alarme sur le risque d'opposer construction de logements et lutte contre l'artificialisation des sols.

    (...)


    Les associations demandent au gouvernement de s'engager concrètement dans la lutte contre l'artificialisation

    TXYWLTR41_web.jpgFrance Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot demandent à la Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, d'intégrer des mesures de lutte contre l'artificialisation des sols dans le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre des mesures en faveur du logement, afin de donner un signal fort aux acteurs du territoire, et de faire le lien avec le second volet de la loi.

    Pour Jean-Jacques Blanchon, de la Fondation Nicolas Hulot, « retisser le lien entre la ville et ses ressources vitales (sols, eau, alimentation…), les services écologiques de ses territoires naturels et ruraux, et tous ses habitants, est une nécessité. Le texte, en séparant logement et territoire, prend le risque d’en faire une occasion perdue ».

    Ainsi, selon Bruno Genty, Président de France Nature Environnement, « il est aujourd'hui urgent de ne plus considérer la protection de l'environnement comme un frein à l'épanouissement des citoyens, et d'y voir une réelle opportunité pour construire un meilleur cadre de vie pour tous ».

  • Notre Dame des Landes : mobilisation réussie

    La Chaîne humaine formée par les opposants à la construction d'un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes a encerclé ce jour la zone, sur un parcours de 25 Km.

    On peut donc estimer à au moins 20.000 les participants venus de toute la France. L'ambiance était festive cet après-midi autour de la ZAD, avec une météo favorable.

    Ouest-France écrit :" Des manifestants venus souvent de très loin pour participer à cette nouvelle démonstration médiatique. Ambiance festive à chaque maillon: tenues colorées, certains jouent de la musique pendant que d'autres brandissent des drapeaux et font la hola au passage des voitures."

    Lien avec une video de BFM TV

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    Photo F Girou


  • Vouziers vers une nouvelle fusion de communes.

    La ville de Vouziers a déjà connu trois fusions : avec Condé lès Vouziers en 1961, puis avec Chestres en 1964 et enfin avec Blaise en 1973 (pour cette dernière il s'agit plus précisément d'une association, ce qui explique notamment qu'il existe un(e) Maire délégué(e) de Blaise).

    Ces différentes opérations ont bien entendu eu pour effet d'augmenter la superficie et la population de la commune. Si depuis lors Vouziers ne connaît  pas de problème particulier en surface disponible, elle continue à être confrontée depuis plusieurs années à un déclin démographique préoccupant. Cette chute de population se retrouve dans de nombreuses villes des Ardennes, mais le caractère excentré de l'Argonne accentue les conséquences négatives : fermeture de services publics, faiblesse du bassin d'emploi, baisse des dotations de l'Etat, ...

    Les élus de la ville possèdent peu de moyens efficaces pour enrayer ce phénomène. Pour maintenir et augmenter l'attrait de la ville, ils ont beaucoup investi : Vouziers accueille des équipements qui vont au-delà de ce qui pourrait être attendu pour une commune de cette taille (piscine, centre culturel, lycée, multi-accueil pour la petite enfance,...). Il ne semble pas possible d'aller au-delà dans ce domaine.

    Depuis plusieurs mois, dans la plus grande discrétion, les élus réfléchissent à une  nouvelle proposition. Ils ont estimé qu'une nouvelle fusion serait une proposition intéressante, à l'heure où une réforme des collectivités locales se met en place.

    Il a semblé que vers Vrizy et Vandy la taille et l'histoire de ces villages ne se prêtaient pas facilement à une telle réalisation.

    La solution la plus logique ?

    En se tournant vers l'ouest, la commune de Sainte-Marie a paru par contre pouvoir convenir. Elle se situe très proche de Vouziers (4 km ) mais également à seulement 2 km de Blaise, la commune associée de Vouziers. De plus le nouveau débouché de la zone industrielle et commerciale de Vouziers se fait par le rond-point de la route de Sainte-Marie, qui conduit à cette commune.

    On voit donc bien que ces paramètres sont les plus positifs par rapport à d'autres communes voisines.

    La commune de Sainte-Marie compte moins de 80 habitants, et ne comporte pas de commerces ou d'équipements susceptibles d'attirer de nouveaux citoyens. Cette taille est un handicap pour monter un projet  qui dépasse les normes habituelles des chantiers de la commune. Ainsi la restauration des vitraux de l'église de Sainte-Marie pose un problème de financement (voir l'article de L'Union). Les habitants et les élus de la commune se sont mobilisés pour cette cause, mais ils ont pu se rendre compte à cette occasion de la limite de leurs moyens.

    Aucune décision formelle n'a été prise à ce stade. Les élus des deux communes ont trouvé qu'il était primordial d'associer les habitants à un changement de cette nature. Ce n'est donc qu'après les échéances municipales de 2014 que les démarches officielles pourraient débuter.

    Si cette fusion aboutissait à terme (ou à Senuc), on compterait alors 5 églises à Vouziers, qui  bénéficierait de ce fait d'une renommée bien supérieure à Colombey et ses deux simples églises. Un grand plus pour le tourisme vouzinois n'en doutons pas.

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    Une vue de Sainte-Marie (D.R.)

  • Savigny : s'unir pour faire barrage à l'Entente

    L'Assemblée générale de l'association "Défense Sud Vallée de l'Aisne" (DSVA) a marqué un tournant dans le combat contre l'Entente Aisne Oise.

    Les habitants des communes concernées se sont organisés contre le projet qui prévoyait de retenir des millions de mètres cube d'eau juste en amont de Savigny. Ce "casier de sur-stockage" était sensé protéger les communes d'aval des inondations liées aux crues de l'Aisne.

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    L'expertise menée par l'association a montré principalement deux choses :

    Le danger de cet ouvrage qui en cas de rupture à pleine charge entraînerait la création d'une vague de plusieurs mètres de haut qui dévalerait la vallée sur plusieurs kilomètres.

    L'inutilité de l'ouvrage, bien insuffisant pour lutter réellement contre la montée des eaux.

    Le président Thierry Machinet a déclaré d'emblée que cette année serait consacrée prioritairement à la rencontre des autres associations concernées et à la coordination de leurs actions.

    L'Entente Aisne Oise a un objectif sur tout le bassin des ces deux rivières, et seule une riposte au même niveau peut se montrer efficace.

    Après les points obligés de toute assemblée générale (différents rapports, élection desentente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisne administrateurs), le président Machinet a présenté trois diaporamas qui donnaient une vision claire de différents aspects du problème.

    En premier ce fût un rappel de la situation locale et de l'évolution des choses. Savigny ayant commencé le combat tôt, le chantier local est peu engagé. Les responsables de l'association se sont montrés raisonnablement optimistes quant à l'abandon du choix de ce site, pour des raisons techniques et politiques.

    Il a été démontré qu'une démarche associant une hydraulique douce et des protections ciblées était bien plus efficace que des barrages.

    En deuxième lieu, la réflexion s'est étendue à tout le bassin. L'exemple de Proisy a été analysé en détail. Ce site qui est comparable à ce qu'aurait pu être Savigny se situe sur l'Oise, l'autre rivière concernée. L'expert de l'association, M. Theret, a démontré qu'il ne jouait pas le rôle auquel il était destiné. En cas de crue le réservoir est saturé en quelques heures, et doit ensuite relâcher de l'eau dans la rivière pour éviter que la digue soit entente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisnedépassée. De plus la stratégie globale serait logiquement de ralentir l'Aisne pour que les crues des deux rivières n'arrivent pas ensemble au confluent. Or cette installation retarde la crue de l'Oise , comprenne qui pourra.

    Sauf à penser qu'une fois les travaux finis sur l'Oise, l'Entente se retourne vers l'Aisne pour dire "maintenant des ouvrages sont indispensables sur cette rivière pour rétablir le décalage souhaité"

    En dernier lieu, la réflexion à porté sur l'utilité finale de tout ces projets. Il s'agit en fait de protéger la région parisienne, ce qui pourrait se comprendre. Mais dans ce secteur, de nombreuses constructions ont été réalisées en zone inondable, et de gros projets sont en cours dans le lit même des rivières.

    Dans l'Argonne on a su vivre avec les crues et on a évité de construire en zone inondable. Doit-on payer l'imprudence des autres avec une des rares richesses qui nous reste, la nature préservée?

    En fin de réunion des échanges avec la salle ont eu lieu, en particulier avec des personnes engagées dans un combat identique sur un site concernant l'Oise.

    Les élus présents ont pris la parole en dernier. Le conseiller général Th. Deglaire a fait un point de entente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisnel'action de son institution, le CG08 étant un des membres de l'Entente Aisne-Oise.

    Le député J-Luc Warsmann a salué le travail de l'association. Il a remis au président un chèque de 1000 €, subvention obtenue auprès du ministère de l'environnement qui souligne l'action de fond menée par la DSVA pour la défense de la vallée et pour l'utilisation de méthodes écologiques dans la lutte contre les inondations.

    La réunion s'est terminée de manière conviviale, les participants pouvant échanger leur réflexions en dégustant la petite collation offerte.

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    Un aspect de la vallée de l'Aisne inondée ce jour : Falaise vu de Savigny

  • Savigny-sur-Aisne : Assemblée Générale de la DSVA

    L'Association "Défense Sud Vallée de l'Aisne", a été crée fin 2009 en réaction au projet de barrage sur l'Aisne.

    Elle a réussi à regrouper de nombreux habitants des villages concernés par ce projet. Elle a aussi réuni des informations et publié des expertises qui l'ont rendue crédible  pour les autorités départementales.

    Même si les événements visibles sont moins nombreux qu'il y a quelques années, le dossier mené par l'Entente Aisne-Oise n'est pas refermé. Au contraire, cette entente qui regroupe les départements concernés par ces vallées, continue à travailler de manière plus ou moins cachée.

    L'association tiendra son assemblée générale le samedi 02 février 20132, à 14h30, dansa salle des fêtes de Savigny.

    Ce sera l'occasion de faire le pont de la situation, et de remobiliser les personnes concernées.

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    La vallée de l'Aisne près de Savigny (photo DR)

  • Nitrates : l’intérêt général prévaut sur celui de quelques agriculteurs

    A Vouziers comme dans d'autres communes en France, des agriculteurs ont manifesté contre la directive Nitrates.

    Il faut rappeler que cette directive est loin d'être récente (1991), et que l'Europe sanctionne la France pour le non respect des mesures imposés. Le syndicat agricole majoritaire (FNSEA) semble vouloir demander des passe-droits en ce domaine . Ces mesures sont pourtant appliquées dans les autres pays européens, sans que  l'économie agricole locale ait été détruite.

    Voici un communiqué de la FNE sur le sujet.

     

    Le 16 janvier, en pleine période de campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, les adhérents de la FNSEA sont appelés à manifester pour la journée nationale d’action intitulée « Laissez nous faire notre métier, nous sommes les experts de la terre ». En toile de fond de cette manifestation, un rejet des réglementations environnementales, notamment sur le sujet chaud des nitrates. Entre les intérêts particuliers d’une profession et l’intérêt général, France Nature Environnement rappelle les priorités.


    Un retard qui va coûter cher à la France

    La France est avec la Grèce la seule nation européenne qui est menacée par Bruxelles faute de pouvoir répondre aux objectifs de qualité de l’eau. « Face à cette situation dramatique et à l’inefficacité des différents programmes d’action pour régler ce problème, la France ne peut pas aujourd'hui se permettre de perdre encore davantage de temps pour actualiser sa réglementation nitrates » revendique Jo Hervé, président d'Eau & Rivières de Bretagne. Sur le plan environnemental comme sur le plan financier, il serait suicidaire d’attendre les sanctions et amendes européennes sans rien faire. Les astreintes imposées à la France, jusqu'au retour total à la conformité, sont évaluées à plus de 150 000 euros par jour !

    Des assouplissements au détriment de l’environnement

    De nombreux assouplissements ont déjà été mis en œuvre ces dernières années : relèvement desfumier_epandage.jpg seuils d'autorisation pour les élevages intensifs de volailles et bovins, suppression des enquêtes publiques pour les regroupements d'installations, augmentation des plafonds d'épandage de lisier. Rappelons qu’un millier de captages a été abandonné en France ces dernières années et qu’une quinzaine de départements est touchée par les marées vertes. Il est indispensable que l’Etat protège l'eau et applique enfin la directive européenne de 1991. Nous en sommes aujourd’hui à la fin du quatrième programme d’action et les dernières évaluations montrent une progression de la pollution par les nitrates

    L’intérêt général passe avant les intérêts particuliers

    Directive nitrates, moratoire sur le stockage de l’eau, installations classées pour la protection de l’environnement : les trois « monstres administratifs » remis en cause par la FNSEA sont avant tout des règlements visant à protéger l’intérêt général. L’amélioration de la qualité de l’eau que l’on boit, la disparition des marées vertes et la préservation des milieux aquatiques relèvent de l’intérêt général. Il est donc logique que l’Etat réglemente dans ce sens et non en suivant les recommandations de l’un des syndicats agricoles, qui par définition, prétend défendre avant tout les intérêts d’une partie de la profession.

    Bruno Genty : « Tous les secteurs économiques voient leurs activités encadrées par une réglementation. L’agriculture ne doit pas faire exception et il est illusoire de croire que le seul « bon sens paysan » permettra une agriculture propre. Il est tout à fait compréhensible qu’un secteur raisonne en fonction d’objectifs et de priorités économiques, mais sans réglementation, les questions sociales, sanitaires, environnementales ne peuvent être satisfaites. Cela n’empêche pas de construire les réglementations de concert avec l’ensemble des acteurs concernés, mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif, à savoir la défense de l'intérêt général. »

  • Pesticides : L’EFSA dénonce leurs effets sur les abeilles

    Communiqué de la FNE

    L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié, mercredi 16 janvier, des avis sur trois substances actives de la famille des néonicotinoïdes, qui identifient plusieurs risques pour les abeilles. Ces conclusions confirment les alertes données par FNE depuis plusieurs années sur les dangers de ces substances. FNE appelle une nouvelle fois à l’interdiction des néonicotinoïdes.

    Une reconnaissance des risques

    L’évaluation de l’EFSA conclut à des risques élevés pour les trois substances actives évaluéespesticides_credit_LV.JPG (thiametoxam, clothianidine et imidaclopride) utilisées en traitement de semences ou en granulés. Par exemple, les rapports pointent du doigt les impacts des poussières issues des semences et des granulés sur les populations d’abeilles. De la même manière, un risque a été identifié pour les abeilles exposées au thiamethoxam (substance active du Cruiser) par la voie de la guttation1 pour le maïs.

    Qu’en est-il du pollen ?

    Pour Claudine Joly, en charge de ce dossier à FNE : « le rôle du pollen dans l’alimentation des abeilles est fondamental, car il est utilisé pour nourrir les larves. Comme FNE le répète depuis longtemps, les plantes non nectarifères traitées aux néonicotinoïdes, comme le maïs, présentent donc aussi un danger pour les abeilles. FNE s’était félicitée de l’interdiction du Cruiser sur colza en France, mais il faut maintenant aller plus loin. Devant la généralisation de leur emploi en Europe sur de nombreuses cultures, il faut élargir l’interdiction à tous les néonicotinoïdes, ainsi qu’au fipronil qui a le même mode d’action ».

    Des lacunes inacceptables dans les évaluations des risques

    abeille-2-ok.jpg?w=400&h=266L’EFSA n’a pas pu conclure l’évaluation des risques sur les trois substances actives dans certains cas d’exposition, par manque de données disponibles, ce qui confirme les faiblesses des protocoles d’évaluation, dénoncées par FNE depuis des années. Déjà en mai 2012, un avis scientifique2 de l’EFSA pointait les insuffisances des tests réglementaires menés dans le cadre de l’autorisation des substances actives.

    Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles : « nous sommes satisfaits de voir enfin écrit ce que FNE dénonce depuis des années. En attendant l’évolution des évaluations des risques au niveau européen, nous devons appliquer le principe de précaution et suspendre l’utilisation de tous les néonicotinoïdes. »



    1
    La guttation est le processus par lequel certaines plantes exsudent de la sève sous forme de gouttelettes ressemblant à de la rosée.
    2Scientific Opinion on the science behind the development of a guidance document on the risk assessment of plant protection products on bees, EFSA, mai 2012.