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Monde agricole - Page 88

  • Que Monsanto passe au crible du HCB !

    Communiqué de la FNE

    Le HCB et l'ANSES ont rendu avant-hier un avis sur l'article publié le 19 septembre 2012 par l’équipe de Gilles-Eric Séralini. Les deux organismes critiquent les conclusions de l’étude tout en recommandant paradoxalement qu'une étude comparable de long terme soit entreprise. Pour FNE, il importe maintenant de conduire cette étude et d'évaluer correctement les impacts du maïs NK603 dont la commercialisation doit être suspendue.

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    Un protocole plus sérieux que celui de Monsanto

    Si le protocole suivi par le professeur Séralini prête le flanc aux critiques par manque de puissance statistique, il reste plus exigeant que celui de la société Monsanto qui conduit ses études sur le même nombre et la même souche de rats mais sur une période de quelques mois seulement. Il est assez étonnant d’entendre autant de voix scientifiques pour dénigrer le travail du professeur Séralini et si peu pour rappeler que les protocoles de Monsanto ont aussi été mis en cause précédemment pour une insuffisance statistique.
    Seralini,
    Un apport majeur dans l'évaluation des OGM

    En dépit de failles méthodologiques, l'ANSES met en avant « l'originalité de cette étude » qui aborde, non seulement les effets à long terme des OGM, mais aussi ceux de leur association avec le pesticide auquel ils sont tolérants. Au-delà de la polémique, FNE insiste sur l’importance d’organiser des contre-expertises indépendantes, transparentes et pluridisciplinaires intégrant les enjeux sanitaires, environnementaux et socioéconomiques.

    Dans le doute abstiens-toi

    Le taux de surmortalité observé par le professeur Séralini doit conduire le gouvernement à interdire la vente du maïs NK603 en attendant la réalisation de l'étude conduite, sous l’autorité de l’Etat, telle que demandée par le HCB et l'ANSES. On ne peut autoriser ce que l’on n’a jamais évalué correctement.

    Bruno Genty, président de FNE : « France Nature Environnement est reconnaissante au professeur Séralini pour avoir relancé un débat qui est loin d’être clos. Nous saluons le courage d’un scientifique qui n’a pas hésité à mettre en péril sa carrière par exigence scientifique. Rappelons que les bénéfices générés par la production d’OGM sont colossaux. La levée de boucliers concernant cette étude en dit long sur la puissance des marchands d’OGM.»

    Rappelons que le Comité scientifique du HCB n'a pas étudié les questions sanitaires dans son avis du 12 octobre 2009 sur le NK603. FNE demande donc au HCB et à l’ANSES d’évaluer les études réalisées par la société Monsanto et de les soumettre à la même rigueur scientifique que celle appliquée à l’étude du professeur Séralini. Comparons ce qui est comparable : étude contre étude. Au-delà, FNE demande aux autorités compétentes de répondre enfin aux recommandations unanimes du Conseil des ministres européens de l'environnement de décembre 2008 concernant l’évaluation des OGM.

  • OGM : un gros grain (de maïs ) dans les rouages de Monsanto

    L'étude publiée par Séralini et ses collaborateurs a jeté un pavé dans la mare, en ce qui concerne la fiabilité des études menées sur les plantes génétiquement modifiées.

    Dans notre note du 25/09, nous avons retranscrit l'avis de la FNE : les protocoles d'évaluation actuels sont à réformer d'urgence.

    La plupart des études existantes ont été menées par les sociétés qui fabriquent les semences OGM, ou bien avec des personnes qui sont liées à ces industriels, ou bien suivant des protocoles validés par les mêmes sociétés.

    Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas possible de tirer de conclusions sérieuses de ces tcRm..jpgétudes. Pourtant il s'agit d'un sujet qui touche l'alimentation humaine, soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire de l'alimentation animale.

    Les organismes d'Etat avouent ne pas avoir de moyens suffisants pour mener en toute indépendance de telles études. Dans ce domaine comme d'en d'autres ( la santé en particulier) il semblerait judicieux de basculer les moyens financiers dont disposent les industriels vers un organisme indépendant. Un industriel qui voudrait mettre un produit sur le marché verserait une contribution à cet organisme indépendant, qui se chargerait des études. Cette façon de procéder n'entraînerait pas de surcoût et donnerait des résultats beaucoup plus fiables que ceux publiés actuellement.

    Pour les OGM bien d'autres problèmes ne sont pas résolus, dont celui de la contamination des cultures voisines, en particulier en cas d'agriculture bio.

    Le monopole des semences qui se crée par l'utilisation des OGM est également source de grosses difficultés. Les agriculteurs deviennent totalement dépendants des industriels, car ils ne peuvent plus utiliser une partie de leur récolte comme semences pour l'année suivante.

    La justification des OGM par une  diminution des pesticides et des insecticides est  de plus en plus remise en cause. L'agriculture biologique apporte un premier démenti à cette affirmation. Une récente étude de l'INRA valide des méthodes de cultures sans pesticides ou insecticides.

    Quant à l'étude du professeur Séailini, il faudra attendre d'autres études pour confirmer ou infirmer ses résultats. Dans le domaine scientifique, un seul résultat ne permet pas de conclure, il faut que d'autres laboratoires puissent reproduire la même expérience et obtiennent les mêmes résultats.

    tech_logo_1.png Les auteurs de l'étude reconnaissent qu'il aurait fallu des effectifs plus importants, mais qu'ils n'avaient pas les moyens financiers de le faire. L'interprétation des telles expériences se fait par la statistique (science des grands nombres) et des échantillons de 10 ou 20 rats laissent des marges d'interprétations considérables. Le site du Criigen le soulignait pour une étude antérieure de 2010 :"Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10) ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité". La durée supérieure de l'étude 2012 ne modifie pas la faiblesse statistique liée à la taille des lots.

    Notons aussi que l'auteur principal est le conseiller scientifique du Criigen, association qui joue un rôle important contre l'utilisation des OGM. Il est difficile d'être à la fois militant et expert indépendant.

     

    Malgré ses faiblesses, l'étude de Séralini a un grand intérêt : il y aura un avant et un après, chaque étude qui sera publiée sur les OGM devra faire les preuves de son sérieux. Monsanto et les autres industriels qui fabriquent des OGM devront présenter des arguments solidement étayés pour obtenir une autorisation de mise sur le marché.

    Et on peut espérer une mise en place à l'échelon national ou européen d'un organisme indépendant qui serait chargé de la réalisation d'études qui ne soient pas  des auto-évaluations des industriels.

  • Pesticides et agriculture biologique : Le gouvernement doit s’engager

    Le 9 octobre se réunit le comité d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018, qui vise à réduire de moitié l’usage des pesticides en France. Le lendemain se tiendront les Assises de l’agriculture biologique. FNE demande au Ministre de l’agriculture, qui présidera ces deux assemblées, un élan vers une nouvelle agriculture moins dépendante des pesticides.


    Réduction des pesticides : passer la vitesse supérieure

    Durant les 3 premières années du plan Ecophyto, l’usage des pesticides, loin de diminuer, a au contraire augmenté de 2,6% pour les traitements foliaires et 7% pour les traitements de semences.

    FNE demande au Ministre de l’agriculture de réaffirmer avec force l’objectif, issu du Grenelle, de réduirelogo-ecophyto.jpg de moitié l’usage des pesticides d’ici 2018, et de se donner les moyens de l’atteindre.

    Pour Claudine Joly, en charge du dossier à FNE : « De nombreux agriculteurs font la preuve, chaque jour sur leur exploitation, qu’une production alimentaire satisfaisante en quantité et en qualité est possible en utilisant moins de pesticides. Il faut maintenant diffuser le plus largement possible ces bonnes pratiques. »

    Pour FNE, le conseil dispensé aux agriculteurs par les coopératives et le négoce agricoles doit être rendu obligatoire et, à terme, indépendant de la vente de pesticides. Les cahiers des charges de l’agroalimentaire et de la grande distribution doivent également évoluer pour supprimer tous les traitements « esthétiques » sur les fruits et légumes. La restauration de la qualité des captages d’eau potable doit devenir une priorité et l’interdiction des épandages aériens de pesticides doit être réaffirmée.

    Donner un nouveau souffle à l’agriculture biologique

    Le lendemain, les Assises de la bio seront pour le nouveau gouvernement l’occasion de débattre de l’avenir de l’agriculture biologique en France. FNE s’inquiète du contenu de la feuille de route du gouvernement, issue de la conférence environnementale, qui se contente de doubler les surfaces en bio d’ici 2017, pour atteindre 7% de la surface agricole au lieu des 20% en 2020 prévus dans le Grenelle.

    Pour Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge de l’agriculture : « L’agriculture biologique a fait la preuve de son intérêt économique, social et environnemental. Son développement est également nécessaire pour atteindre les objectifs du plan Ecophyto. D’abord car elle se passe de pesticides chimiques, mais aussi parce que certaines pratiques des agriculteurs biologiques peuvent être très utiles aux agriculteurs conventionnels. »

    Ces deux rendez-vous, sur les pesticides et l’agriculture biologique, sont cruciaux et indissociables. FNE demande de la part du Ministre de l’agriculture de la cohérence, des objectifs ambitieux et des mesures concrètes pour les atteindre.

    Pour en savoir plus, télécharger :
    Les propositions de FNE sur les pesticides
    Les propositions de FNE sur l’agriculture biologique

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  • Les protocoles d’évaluation des OGM sont à réformer d’urgence !

    Communiqué de la FNE

    L’étude conduite par l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini, à propos de la toxicité d’un OGM et révélée aujourd’hui, constitue une très sérieuse remise en cause de la fiabilité des protocoles d’évaluation mis en place par l’industrie agroalimentaire. FNE demande que les autorisations des OGM accordées à des fins alimentaires humaines (MON810 et Amflora) soient suspendues en attendant de plus amples analyses toxicologiques.


    Dans un article paru ce jour dans la très réputée revue scientifique Food and Chemical Toxicology, lesmais-ogm.jpg équipes de Gilles-Eric Séralini, Didier Hennequin et Manuela Malatesta apportent un nouveau regard sur la toxicité d'un OGM, le maïs NK603, et du Roundup.

    À partir d'une étude sur deux ans, au lieu des 90 jours habituels, ils décrivent l'apparition de pathologies lourdes (tumeurs, atteintes rénales sévères notamment). Ces essais étant obtenus avec le Roundup mais aussi avec l'OGM seul, les auteurs émettent des hypothèses très intéressantes quant au mode de survenue de ces pathologies.

    Ces informations sont suffisamment alarmantes pour que des mesures soient prises immédiatement au niveau national et international :

    - - poursuite de cette étude pour confirmer ou non les hypothèses émises sur les modes d'actions pathogènes observées ;

    - - mise en route d'expérimentations pour confirmer ces résultats et portant sur d'autres OGM, notamment le soja tolérant au Roundup, avec au moins 20 rats par groupe ;

    - - suspension immédiate des autorisation de culture du mais MON810 et de la pomme de terre Amflora ;

    - - étiquetage des produits issus d'animaux nourris aux OGM ;

    - - révision en profondeur des protocoles d'évaluation des OGM et des produits issus des nouvelles technologies de modification du vivant avec révision du Codex Alimentarius.

    FNE rappelle que les protocoles d'évaluation des OGM au niveau international ont été mis en place par l'industrie agroalimentaire pour son propre usage, que ce sont ces industries elles-mêmes qui font les études d'accréditation de leurs OGM et que cette situation est inacceptable. Il en résulte une expertise sanitaire et environnementale qui n'a rien à voir avec une pratique scientifique

  • La culture à Boult de bras

    A Boult aux Bois, on cultive de tout, c'est pratiquement dans les gènes, mais sans OGM, c'est culturellement incompatible.

    Ainsi ce dimanche chez Jacques Laloua on pouvait apprendre à faire de la confiture sans les mains et à récolter des légumes traditionnels sans pesticides.

    Dans le cadre du festival "sème la culture" les spectateurs ont eu droit à une présentation en trois temps.

    Et ce en plus des expositions, du marché bio et du repas collectif proposé aux visiteurs du village.

    Dans un premier temps, les élèves de l'école Taine de Vouziers ont présenté une pièce écrite par S. Machinet . Le thème est tiré de leur expérience de visite d'exploitations agricoles. Les petites scènes présentaient les animaux de la ferme avec un regard un peu particulier et plutôt humoristique. Ils se sont offert un beau succès auprès des spectateurs présents.

     

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    L'entracte, forcément culturel, permettait à J. Laloua de faire visiter son exploitation de maraîchage bio, qui fonctionne également en circuits courts (approvisionnement et livraisons des produits).

    Avec sa gouaille habituelle, il a su intéresser à cette journée les participants , que leur origine soit champêtre ou citadine.

     

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    Le troisième temps était réservé au spectacle "la tête en confiote". L'artiste a fait la démonstration qu'il était possible de confectionner de la confiture sans les mains. Puis elle s'est transformée en fildefériste pour démontrer qu'on pouvait marcher sur un cable sans tomber (ou presque).

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  • Tracteur-pulling : jusqu'où aller trop loin ?

    La compétition de tracteur-pulling de Bouconville a connu ce dernier week-end des difficultés, qui montrent les limites de ce spectacle.

    Ce rassemblement est présenté comme un temps fort de l'animation de l'été pour les Sud-Ardennes, et bénéficie d'une couverture médiatique forte, en particulier du quotidien local. Notre (très puissant) confrère écrit pourtant dans son édition du 20 août "qu'un gros couac est venu gâcher cette belle fête".

    En effet la piste s'est dégradée à un tel point qu'il a fallu interrompre deux heures la compétition pour Tracteur-Pulling-a-Bouconville.jpgla remettre en état. Et il n'est pas évident de faire patienter les spectateurs pendant une telle durée, au milieu de la nuit. Cet incident met le doigt sur une fragilité de la structure de la piste et sonne comme un signal d'alarme pour les organisateurs. Ils avaient comme objectif d'accueillir la coupe d'Europe en 2014, cela ne sera possible qu'avec un équipement irréprochable aux yeux des juges officiels.

    Sans que ce problème puisse être mis en avant, il semble bien que le succès populaire n'ait pas été au rendez-vous de cette édition . L'hebdomadaire "La Semaines des Ardennes " annonce une diminution importante des entrées :"les organisateurs déplorent une baisse du nombre d’entrées vendues (environ 4 000)", au lieu de 8000 l'an dernier.

    Si ce chiffre est bien confirmé, il faut constater que moitié moins d'entrées vendues est un résultat plus que décevant, et certainement dramatique pour l'équilibre financier de l'organisation.

    Nous avions critiqué en 2010 certains aspects de cette compétition, mais sans en faire une fixation puisque nous ne sommes revenu sur le sujet depuis.

    Le téléscopage de ces deux difficultés, problème technique et baisse de fréquentation, doit être l'occasion d'une remise à plat de ce qui justifie et de ce que peut apporter une telle compétition. Aux organisateurs et aux financeurs de voir si la poursuite de ces journées reste souhaitable, voire possible.

  • Le Loup est-il nuisible ?

    L'écologie se préoccupe de la nature, mais il n'est pas possible de croire que les milliards d'humains qui vivent sur terre n'exercent pas une influence sur leur environnement.


    Il y a donc un débat permanent sur les priorités à donner : préserver la nature ou donner à l'homme les meilleures conditions de vie possible ? Quand les deux objectifsberger_et_chien_02-2.jpg semblent s'opposer, les passions enflent rapidement.

    La question revient dans l'actualité depuis que José Bové a déclaré : "Pour moi, les choses sont claires: si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c'est de prendre le fusil et de tirer".

    Le loup est-il un prédateur dont l'existence est naturelle et logique au sein de la nature pour maintenir la biodiversité ? Est-il un nuisible qui rend impossible le maintien d'une activité humaine en zone de montagne ? Si José Bové a clairement choisi son camp, les défenseurs des animaux sauvages lui répondent :

    "Curieuse déclaration de la part d’un eurodéputé élu par les Français pour une meilleure prise en compte de la protection de la nature. Celui qui par le passé a montré tant de courage face aux lobbies et à la FNSEA s’est désormais rabaissé au même niveau de l’anti-écologie primaire.

    En application de la Directive Habitat et de la Convention de Berne, le loup est aujourd’hui une espèce bove-degoute-web.jpgstrictement protégée en France. Sa destruction illégale (et l’incitation à commettre un tel acte), telle que M. Bové la préconise, est une infraction pénale correctionnelle, punie de 15 000€ d’amende et d’un an d’emprisonnement. Les solutions de protection des troupeaux existantes s’avèrent non seulement efficaces, mais ce sont les seules qui permettent aujourd’hui d’envisager la cohabitation entre le loup et le pastoralisme.

     

    Car le tir du loup a, le plus souvent, des effets inverses au résultat souhaité : en faisant éclater une meute stable régie par un couple dominant, le risque d’attaque sur les troupeaux augmente ! La seule solution est donc la protection des troupeaux. Elle seule garantit la pérennité du pastoralisme. Mais c’est moins populiste, et beaucoup moins médiatique."

    Cet extrait est tiré du communiqué de l'Apsas  qui relance le débat, et celui-ci est loin d'être clos.