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Ensemble, politiques et paysans, sauvons l’abattoir de Rethel !

La SOBEVIR est en difficulté à Rethel, ce qui risque s'avoir des conséquences pour les employés de cette société, mais aussi au-delà pour les membres de la filière animale et également pour les consommateurs.

Christophe Dumont, conseiller régional de Champagne Ardenne, vice-président de la commission18318899508-01-IMG-9294-Copie.jpg agriculture, territoires et développement durable, nous a fait parvenir sa réaction que nous publions ci-dessous.

Le gérant de l’abattoir de Rethel a brutalement décidé de mettre la clef sous la porte et les tours de table qui ont eu lieu jusque là n’ont pas permis de dégager de solution de reprise, Dans un communiqué du 18 février, en plein scandale Spanghero, j’écrivais :  Les contrôles et les normes de traçabilité n’y feront rien, les scandales sanitaires liés à l’industrie de la malbouffe vont se multiplier si nous ne décidons pas que notre nourriture n’est pas une marchandise comme les autres ; il nous faut donc relocaliser la production de notre alimentation et diminuer les intermédiaires dans la chaîne de distribution, en favorisant ce que nous appelons les circuits courts alimentaires, en rendant le pouvoir aux agriculteurs, aux transformateurs locaux, aux marchés régionaux.
Dans cette entreprise de relocalisation, et parce qu’on a vu que la filière de la viande était la plus menacée, il est capital de défendre nos abattoirs de proximité. La région Champagne-Ardenne, après avoir demandé un rapport au CESER, a décidé en 2013 de concentrer ses aides à l’agro-alimentaire pour la modernisation de ses 4 abattoirs de proximité. Défendre nos fermes et les petites unités de transformation est essentiel pour garantir notre souveraineté alimentaire définie par Via Campesina comme
« le droit des peuples à une alimentation saine ». http://charlevillemezieres.eelv.fr/affaire-findus-privilegions-les-circuits-courts-et-sauvons-nos-abattoirs-de-proximite J’aurais dû ajouter « et pour garantir un juste revenu à nos paysans ».

 

Aujourd’hui nos éleveurs diversifient leur production en pratiquant la vente directe et en fournissant la restauration collective ; l’atelier des éleveurs à Vivier au Court, atelier de découpe géré par les éleveurs eux-mêmes connait un tel succès que l’attente pour y faire découper une bête est de plusieurs mois ; il y a donc un avenir pour des abattoirs auxquels seraient adossés des ateliers de découpe. A contrario, la disparition de nos abattoirs sonnerait le glas de notre élevage local.

IMG_3568_Copier_.jpgAujourd’hui, seuls 28% des bovins produits en Champagne-Ardenne y sont abattus, pour les porcins la proportion est d’un quart ;  il est absurde et dangereux de voir une bête produite dans la région être abattue en Allemagne et découpée en Irlande avant de revenir dans nos assiettes champardennaises  comme on l’a vu encore la semaine dernière ; on l’a vu dans l’affaire de la viande de cheval, ces circuits sont la porte ouverte à tous les trafics.

Et pourquoi les éleveurs eux-mêmes ne reprendraient-ils pas l’abattoir de Rethel ? J’étais aux côtés de Jose Bové, vice-président de la commission agricole du parlement européen début mars en Ariège pour visiter l’abattoir de Saint-Girons où une alliance entre les élus, les paysans et les citoyens a permis une telle solution.

Il est temps que nous prenions en main tous ensembles notre alimentation ; il en va de l’avenir de notre agriculture et de notre santé.

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