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Monde agricole - Page 84

  • Ensemble, politiques et paysans, sauvons l’abattoir de Rethel !

    La SOBEVIR est en difficulté à Rethel, ce qui risque s'avoir des conséquences pour les employés de cette société, mais aussi au-delà pour les membres de la filière animale et également pour les consommateurs.

    Christophe Dumont, conseiller régional de Champagne Ardenne, vice-président de la commission18318899508-01-IMG-9294-Copie.jpg agriculture, territoires et développement durable, nous a fait parvenir sa réaction que nous publions ci-dessous.

    Le gérant de l’abattoir de Rethel a brutalement décidé de mettre la clef sous la porte et les tours de table qui ont eu lieu jusque là n’ont pas permis de dégager de solution de reprise, Dans un communiqué du 18 février, en plein scandale Spanghero, j’écrivais :  Les contrôles et les normes de traçabilité n’y feront rien, les scandales sanitaires liés à l’industrie de la malbouffe vont se multiplier si nous ne décidons pas que notre nourriture n’est pas une marchandise comme les autres ; il nous faut donc relocaliser la production de notre alimentation et diminuer les intermédiaires dans la chaîne de distribution, en favorisant ce que nous appelons les circuits courts alimentaires, en rendant le pouvoir aux agriculteurs, aux transformateurs locaux, aux marchés régionaux.
    Dans cette entreprise de relocalisation, et parce qu’on a vu que la filière de la viande était la plus menacée, il est capital de défendre nos abattoirs de proximité. La région Champagne-Ardenne, après avoir demandé un rapport au CESER, a décidé en 2013 de concentrer ses aides à l’agro-alimentaire pour la modernisation de ses 4 abattoirs de proximité. Défendre nos fermes et les petites unités de transformation est essentiel pour garantir notre souveraineté alimentaire définie par Via Campesina comme
    « le droit des peuples à une alimentation saine ». http://charlevillemezieres.eelv.fr/affaire-findus-privilegions-les-circuits-courts-et-sauvons-nos-abattoirs-de-proximite J’aurais dû ajouter « et pour garantir un juste revenu à nos paysans ».

     

    Aujourd’hui nos éleveurs diversifient leur production en pratiquant la vente directe et en fournissant la restauration collective ; l’atelier des éleveurs à Vivier au Court, atelier de découpe géré par les éleveurs eux-mêmes connait un tel succès que l’attente pour y faire découper une bête est de plusieurs mois ; il y a donc un avenir pour des abattoirs auxquels seraient adossés des ateliers de découpe. A contrario, la disparition de nos abattoirs sonnerait le glas de notre élevage local.

    IMG_3568_Copier_.jpgAujourd’hui, seuls 28% des bovins produits en Champagne-Ardenne y sont abattus, pour les porcins la proportion est d’un quart ;  il est absurde et dangereux de voir une bête produite dans la région être abattue en Allemagne et découpée en Irlande avant de revenir dans nos assiettes champardennaises  comme on l’a vu encore la semaine dernière ; on l’a vu dans l’affaire de la viande de cheval, ces circuits sont la porte ouverte à tous les trafics.

    Et pourquoi les éleveurs eux-mêmes ne reprendraient-ils pas l’abattoir de Rethel ? J’étais aux côtés de Jose Bové, vice-président de la commission agricole du parlement européen début mars en Ariège pour visiter l’abattoir de Saint-Girons où une alliance entre les élus, les paysans et les citoyens a permis une telle solution.

    Il est temps que nous prenions en main tous ensembles notre alimentation ; il en va de l’avenir de notre agriculture et de notre santé.

  • Journée "Patrimoine de Pays"

    Profitez d'un d'un dimanche ensoleillé (si, c'est vrai) pour découvrir les richesses méconnues de nos campagnes

    Les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins, événement national parrainé par le ministère du tourisme, permettent d'en apprendre plus sur les richesses et la diversité du patrimoine grâce aux quelques 1 500 animations organisées à travers la France avec le soutien d'associations, de collectivités, de professionnels du tourisme, d'artisans et de bénévoles animés par la passion du patrimoine.


    Les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins s'adressent à tous ceux qui souhaitent découvrir le patrimoine, les paysages et les savoir-faire traditionnels français.
    Chaque année, 200 000 visiteurs participent à ces manifestations contribuant ainsi à l'animation locale et à la valorisation des territoires ruraux.

     Voici un lien pour voir les manifestations prévues dans la Région

    280px-Authe-08-mairie-01.JPGPrès de chez nous, l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois organise des animations qui vous ferons parcourir des villages un peu méconnus

    Les habitants des villages d'Authe et d'Autruche et l'ASPV vous invitent à découvrir leur patrimoine rural à l'occasion de visites commentées. Vivez d'agréables animations : expositions, concerts, artisanat, produits locaux, balades en calèches... Un accueil chaleureux vous sera réservé. 
    Animations ouvertes à tous et gratuites.

    Dimanche 16 juin, de 13 h30 à 19 h, à Authe et à Autruche

  • Le bétonnage c'est maintenant, la lutte contre l'artificialisation c'est pour plus tard…peut-être

    La réforme de l'urbanisme, initiée en décembre 2012 par Cécile Duflot, a donné lieu à deux projets de loi, éclatant d'un côté des mesures permettant de construire plus de logements, et de l'autre, des mesures visant à lutter contre l'artificialisation des sols. Le projet de loi a été examiné en commission des affaires économiques le mercredi 15 mai. France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Lutte pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot tirent la sonnette d'alarme sur le risque d'opposer construction de logements et lutte contre l'artificialisation des sols.

    (...)


    Les associations demandent au gouvernement de s'engager concrètement dans la lutte contre l'artificialisation

    TXYWLTR41_web.jpgFrance Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot demandent à la Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, d'intégrer des mesures de lutte contre l'artificialisation des sols dans le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre des mesures en faveur du logement, afin de donner un signal fort aux acteurs du territoire, et de faire le lien avec le second volet de la loi.

    Pour Jean-Jacques Blanchon, de la Fondation Nicolas Hulot, « retisser le lien entre la ville et ses ressources vitales (sols, eau, alimentation…), les services écologiques de ses territoires naturels et ruraux, et tous ses habitants, est une nécessité. Le texte, en séparant logement et territoire, prend le risque d’en faire une occasion perdue ».

    Ainsi, selon Bruno Genty, Président de France Nature Environnement, « il est aujourd'hui urgent de ne plus considérer la protection de l'environnement comme un frein à l'épanouissement des citoyens, et d'y voir une réelle opportunité pour construire un meilleur cadre de vie pour tous ».

  • Notre Dame des Landes : mobilisation réussie

    La Chaîne humaine formée par les opposants à la construction d'un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes a encerclé ce jour la zone, sur un parcours de 25 Km.

    On peut donc estimer à au moins 20.000 les participants venus de toute la France. L'ambiance était festive cet après-midi autour de la ZAD, avec une météo favorable.

    Ouest-France écrit :" Des manifestants venus souvent de très loin pour participer à cette nouvelle démonstration médiatique. Ambiance festive à chaque maillon: tenues colorées, certains jouent de la musique pendant que d'autres brandissent des drapeaux et font la hola au passage des voitures."

    Lien avec une video de BFM TV

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    Photo F Girou


  • Vouziers vers une nouvelle fusion de communes.

    La ville de Vouziers a déjà connu trois fusions : avec Condé lès Vouziers en 1961, puis avec Chestres en 1964 et enfin avec Blaise en 1973 (pour cette dernière il s'agit plus précisément d'une association, ce qui explique notamment qu'il existe un(e) Maire délégué(e) de Blaise).

    Ces différentes opérations ont bien entendu eu pour effet d'augmenter la superficie et la population de la commune. Si depuis lors Vouziers ne connaît  pas de problème particulier en surface disponible, elle continue à être confrontée depuis plusieurs années à un déclin démographique préoccupant. Cette chute de population se retrouve dans de nombreuses villes des Ardennes, mais le caractère excentré de l'Argonne accentue les conséquences négatives : fermeture de services publics, faiblesse du bassin d'emploi, baisse des dotations de l'Etat, ...

    Les élus de la ville possèdent peu de moyens efficaces pour enrayer ce phénomène. Pour maintenir et augmenter l'attrait de la ville, ils ont beaucoup investi : Vouziers accueille des équipements qui vont au-delà de ce qui pourrait être attendu pour une commune de cette taille (piscine, centre culturel, lycée, multi-accueil pour la petite enfance,...). Il ne semble pas possible d'aller au-delà dans ce domaine.

    Depuis plusieurs mois, dans la plus grande discrétion, les élus réfléchissent à une  nouvelle proposition. Ils ont estimé qu'une nouvelle fusion serait une proposition intéressante, à l'heure où une réforme des collectivités locales se met en place.

    Il a semblé que vers Vrizy et Vandy la taille et l'histoire de ces villages ne se prêtaient pas facilement à une telle réalisation.

    La solution la plus logique ?

    En se tournant vers l'ouest, la commune de Sainte-Marie a paru par contre pouvoir convenir. Elle se situe très proche de Vouziers (4 km ) mais également à seulement 2 km de Blaise, la commune associée de Vouziers. De plus le nouveau débouché de la zone industrielle et commerciale de Vouziers se fait par le rond-point de la route de Sainte-Marie, qui conduit à cette commune.

    On voit donc bien que ces paramètres sont les plus positifs par rapport à d'autres communes voisines.

    La commune de Sainte-Marie compte moins de 80 habitants, et ne comporte pas de commerces ou d'équipements susceptibles d'attirer de nouveaux citoyens. Cette taille est un handicap pour monter un projet  qui dépasse les normes habituelles des chantiers de la commune. Ainsi la restauration des vitraux de l'église de Sainte-Marie pose un problème de financement (voir l'article de L'Union). Les habitants et les élus de la commune se sont mobilisés pour cette cause, mais ils ont pu se rendre compte à cette occasion de la limite de leurs moyens.

    Aucune décision formelle n'a été prise à ce stade. Les élus des deux communes ont trouvé qu'il était primordial d'associer les habitants à un changement de cette nature. Ce n'est donc qu'après les échéances municipales de 2014 que les démarches officielles pourraient débuter.

    Si cette fusion aboutissait à terme (ou à Senuc), on compterait alors 5 églises à Vouziers, qui  bénéficierait de ce fait d'une renommée bien supérieure à Colombey et ses deux simples églises. Un grand plus pour le tourisme vouzinois n'en doutons pas.

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    Une vue de Sainte-Marie (D.R.)

  • Savigny : s'unir pour faire barrage à l'Entente

    L'Assemblée générale de l'association "Défense Sud Vallée de l'Aisne" (DSVA) a marqué un tournant dans le combat contre l'Entente Aisne Oise.

    Les habitants des communes concernées se sont organisés contre le projet qui prévoyait de retenir des millions de mètres cube d'eau juste en amont de Savigny. Ce "casier de sur-stockage" était sensé protéger les communes d'aval des inondations liées aux crues de l'Aisne.

    entente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisne

    L'expertise menée par l'association a montré principalement deux choses :

    Le danger de cet ouvrage qui en cas de rupture à pleine charge entraînerait la création d'une vague de plusieurs mètres de haut qui dévalerait la vallée sur plusieurs kilomètres.

    L'inutilité de l'ouvrage, bien insuffisant pour lutter réellement contre la montée des eaux.

    Le président Thierry Machinet a déclaré d'emblée que cette année serait consacrée prioritairement à la rencontre des autres associations concernées et à la coordination de leurs actions.

    L'Entente Aisne Oise a un objectif sur tout le bassin des ces deux rivières, et seule une riposte au même niveau peut se montrer efficace.

    Après les points obligés de toute assemblée générale (différents rapports, élection desentente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisne administrateurs), le président Machinet a présenté trois diaporamas qui donnaient une vision claire de différents aspects du problème.

    En premier ce fût un rappel de la situation locale et de l'évolution des choses. Savigny ayant commencé le combat tôt, le chantier local est peu engagé. Les responsables de l'association se sont montrés raisonnablement optimistes quant à l'abandon du choix de ce site, pour des raisons techniques et politiques.

    Il a été démontré qu'une démarche associant une hydraulique douce et des protections ciblées était bien plus efficace que des barrages.

    En deuxième lieu, la réflexion s'est étendue à tout le bassin. L'exemple de Proisy a été analysé en détail. Ce site qui est comparable à ce qu'aurait pu être Savigny se situe sur l'Oise, l'autre rivière concernée. L'expert de l'association, M. Theret, a démontré qu'il ne jouait pas le rôle auquel il était destiné. En cas de crue le réservoir est saturé en quelques heures, et doit ensuite relâcher de l'eau dans la rivière pour éviter que la digue soit entente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisnedépassée. De plus la stratégie globale serait logiquement de ralentir l'Aisne pour que les crues des deux rivières n'arrivent pas ensemble au confluent. Or cette installation retarde la crue de l'Oise , comprenne qui pourra.

    Sauf à penser qu'une fois les travaux finis sur l'Oise, l'Entente se retourne vers l'Aisne pour dire "maintenant des ouvrages sont indispensables sur cette rivière pour rétablir le décalage souhaité"

    En dernier lieu, la réflexion à porté sur l'utilité finale de tout ces projets. Il s'agit en fait de protéger la région parisienne, ce qui pourrait se comprendre. Mais dans ce secteur, de nombreuses constructions ont été réalisées en zone inondable, et de gros projets sont en cours dans le lit même des rivières.

    Dans l'Argonne on a su vivre avec les crues et on a évité de construire en zone inondable. Doit-on payer l'imprudence des autres avec une des rares richesses qui nous reste, la nature préservée?

    En fin de réunion des échanges avec la salle ont eu lieu, en particulier avec des personnes engagées dans un combat identique sur un site concernant l'Oise.

    Les élus présents ont pris la parole en dernier. Le conseiller général Th. Deglaire a fait un point de entente aisne oise,dsva,savigny sur aisne,vallée de l'aisnel'action de son institution, le CG08 étant un des membres de l'Entente Aisne-Oise.

    Le député J-Luc Warsmann a salué le travail de l'association. Il a remis au président un chèque de 1000 €, subvention obtenue auprès du ministère de l'environnement qui souligne l'action de fond menée par la DSVA pour la défense de la vallée et pour l'utilisation de méthodes écologiques dans la lutte contre les inondations.

    La réunion s'est terminée de manière conviviale, les participants pouvant échanger leur réflexions en dégustant la petite collation offerte.

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    Un aspect de la vallée de l'Aisne inondée ce jour : Falaise vu de Savigny

  • Savigny-sur-Aisne : Assemblée Générale de la DSVA

    L'Association "Défense Sud Vallée de l'Aisne", a été crée fin 2009 en réaction au projet de barrage sur l'Aisne.

    Elle a réussi à regrouper de nombreux habitants des villages concernés par ce projet. Elle a aussi réuni des informations et publié des expertises qui l'ont rendue crédible  pour les autorités départementales.

    Même si les événements visibles sont moins nombreux qu'il y a quelques années, le dossier mené par l'Entente Aisne-Oise n'est pas refermé. Au contraire, cette entente qui regroupe les départements concernés par ces vallées, continue à travailler de manière plus ou moins cachée.

    L'association tiendra son assemblée générale le samedi 02 février 20132, à 14h30, dansa salle des fêtes de Savigny.

    Ce sera l'occasion de faire le pont de la situation, et de remobiliser les personnes concernées.

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    La vallée de l'Aisne près de Savigny (photo DR)