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Monde agricole - Page 84

  • Pesticides et Plan Ecophyto : n’acceptons pas une version light

    L'évolution vers une agriculture plus respectueuse de l'environnement et donc de la santé des paysans eux-mêmes, ainsi que de tous les citoyens semble une mesure de bon sens.

    Il s'agit également d'une mesure nécessaire, avant que ne soient mises à mal deux ressources essentielles : les sols et les réserves en eau.

    Le gouvernement semble vouloir revenir sur les décisions du Grenelle de l'environnement dans le domaine de l'usage des pesticides, ce que dénonce la FNE.

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    Manuel Valls vient de confier au député Dominique Potier la mission de rédiger une nouvelle version du plan Ecophyto. Rappelons qu’initié lors du Grenelle de l’environnement, ce plan vise à réduire de moitié l’usage des pesticides en France d’ici 2018. FNE rappelle ses exigences.


    Garder le cap : deux fois moins de pesticides d’ici 2018

    Le plan Ecophyto n’a pas porté ses fruits, puisqu’en moyenne l’utilisation des pesticides est restée stable depuis 2008. Or, la loi Grenelle I prévoit une baisse de moitié en dix ans et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) avait démontré dès 2010 qu’il était possible de réduire l’utilisation de pesticides de 30% sans perte de revenu pour les agriculteurs. Par ailleurs, de nombreuses villes se sont engagées dans l’objectif « zéro pesticides dans nos villes et nos villages ».

    Pour Claudine Joly, en charge des pesticides à FNE : « Réduire l’usage des pesticides est possible et constituera le socle d’une agriculture davantage tournée vers l’agroécologie que vers la chimie. C’est une évolution incontournable et même si cela suppose des efforts et des changements d’habitudes, le gouvernement ne doit en aucun cas revoir à la baisse son ambition. »

    Reverdir d’urgence la PAC pour l’utiliser comme levier

    Dominique Potier a annoncé vouloir s’appuyer sur la PAC pour faire évoluer les pratiques agricoles. FNE soutient cette orientation mais rappelle que les arbitrages sur la mise en œuvre en France de la nouvelle PAC 2014-2020 sont quasi-finalisés et qu’ils ne vont pas dans le bon sens. Pour que la PAC soutienne la réduction de l’usage des pesticides, la fédération demande de toute urgence :

    - de renoncer à la monoculture de maïs et d’appliquer à toutes les exploitations agricoles l’obligation de diversifier les assolements
    - d’interdire les pesticides sur les « surfaces d’intérêt écologique »1 (haies, bosquets, mais aussi certaines surfaces cultivées), obligatoires sur toutes les exploitations agricoles dans le cadre du « verdissement » des aides directes de la PAC et de l'objectif impératif de bon état de nos eaux tant superficielles que souterraines
    - de mettre en place des incitations à la diminution de l’usage de pesticides par des mesures agroenvironnementales et climatiques réellement ambitieuses

    Pour une fiscalité des pesticides

    FNE demande enfin que soit réformée la redevance pour pollutions diffuses payée aux Agences de l’eau afin que celle-ci concerne tous les pesticides et que son montant soit augmenté. La somme ainsi recueillie permettrait d’encourager les agriculteurs mettant en place de bonnes pratiques, en priorité sur les périmètres de protection de captages d’eau potable.

    Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge des questions agricoles, conclut : « Nous avons été partie prenante et force de propositions dès le début de l’élaboration de ce plan au moment du Grenelle. Nous continuerons à l’être pour cette nouvelle version et veillerons à ce que toutes les mesures soient prises pour enclencher un véritable changement de système agricole tourné vers l’agroécologie. »

    1Le verdissement du premier pilier de la PAC prévoit de lier une partie des aides directes à la diversification des assolements, au maintien des prairies permanentes et à l’obligation de mettre en place 5% de surfaces d’intérêt écologique. Ces surfaces d’intérêt écologique sont définies par une liste européenne qui intègre des éléments fixes du paysage (haies, bosquets, mares…) mais aussi des éléments cultivés (légumineuses…). La règlementation européenne autorise les Etats membres à imposer des mesures de gestion comme l’interdiction des engrais et des pesticides sur ces surfaces, mais la France a pour le moment annoncé qu’elle n’en avait pas l’intention.

  • Foire bio à Wadelincourt

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    Informations pratiques
    Lieu : Place de la Mairie à WADELINCOURT
    Horaires : le samedi de 14h à 19h, le dimanche de 10h à 18h
    Inauguration le samedi à 16h30
    Entrée libre & gratuite
    Contact
    Marion ANDREAU
    Animatrice de l'Association Agrobio Ardennes
    03.24.33.89.65 -
    marion.andreau@ardennes.chambagri.fr
    Mairie de Wadelincourt
     
    Dans une ambiance conviviale, venez découvrir :
    ●le plus grand marché de producteurs bio dans les Ardennes,
    ●de l'information et de la sensibilisation (associations environnementales, expositions, etc...),
    ●des animations pour tous : tyrolienne, promenades en poneys,
    Anita le Clown, Art et Nature, ...
    ● des conférences :
    Claude AUBERT est notre invité en 2014, conférence sur la nutrition,
    ●restauration bio samedi soir et dimanche midi & buvette bio
    durant toute la foire,
    ● un jeu concours avec de nombreux lots à gagner (panier
    gourmand, composteur, etc...).
  • Déchets organiques : vers la généralisation du tri à la source

    Le tri sélectif est devenu un geste naturel pour nombre de citoyens, mais il peut encore être amélioré.

    Les performances mesurées dans ce domaine sont inférieures en France par rapport à des pays voisins comme l'Allemagne. De très grosses collectivités,  les  villes  de Naples ou de San Francisco par exemple, se donnent comme but zéro déchet non recyclé. San Francisco approche déjà à 80 % cet objectif, Naples s'est inspirée de villes voisines qui ont obtenu d'excellents résultats.

    Ce type d'objectif ne peut se concevoir qu'en agissant aussi sur les déchets organiques. Le compostage individuel ou collectif ne répond pas totalement à cette problématique. Un ramassage sélectif pour ce type de déchets s'imposera petit à petit, avec le double avantage de réduire les déchets à enfouir et de fournir de la matière organique pour régénérer les sols.

    Voici un communiqué de la FNE sur ce sujet :

    Paris, le 3 juin 2014 - A l’occasion de la Green Week européenne sur l’économie circulaire et l’efficacité dans l’utilisation des ressources, qui s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles, associations de protection de l’environnement (le Cniid et France Nature Environnement) réseau de collectivités (Compostplus) et représentants du monde agricole (Agriculteurs Composteurs de France, Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France et Assemblée Permanente des Chambres d’agriculture) s’associent pour réaffirmer leur soutien au tri à la source des déchets et demander la mise en place rapide de ce modèle pour l’ensemble des déchets organiques des ménages et des entreprises afin de favoriser un retour au sol de qualité pour la matière organique. Un courrier a été envoyé ce jour aux ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture pour faire valoir cette position commune.

    La priorité doit être donnée à la réduction du gaspillage de matière, notamment organique. Pour les déchets produits malgré tout, dans une logique d’économie circulaire, le tri à la source est aujourd’hui la voie la plus efficiente pour permettre une valorisation et un recyclage optimal des différentes matières. Les agriculteurs, soucieux de garantir la qualité des sols et des biens alimentaires produits, sont favorables à ce système, qui offre des garanties de traçabilité et de confiance aux utilisateurs.

    De nombreuses institutions, dont l’Union européenne et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, ont reconnu que seul le tri à la source des déchets organiques apportait les meilleures garanties pour la production d’un compost et d’un digestat de qualité, sans danger pour les sols ni pour l’environnement.

    Dans l’objectif de favoriser le recyclage de la matière organique, la France doit prendre position clairement en faveur du tri à la source des déchets organiques à l’occasion de la publication de son plan déchets 2014-2020 et dans le cadre des débats actuels au niveau européen sur la révision des directives déchet et décharge.

    Cette décision viendrait compléter et renforcer les engagements du Grenelle et ceux du plan déchets 2009-2012, déjà conformes à la directive européenne du 18 novembre 2008. Cette directive encourageait en effet déjà la collecte séparée et le traitement des biodéchets par compostage ou méthanisation selon le meilleur coût-bénéfice environnemental, à des fins de retour au sol.

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  • Ferme des 1000 vaches, l'ACIPA apporte son soutien aux militants interpellés

    L'ACIPA a pris connaissance des derniers évènements concernant la "ferme des 1000 vaches" et s'indigne devant le traitement réservé ce 28 mai à Laurent Pinatel porte parole de la Confédération Paysanne ainsi qu'aux autres paysans et opposants à qui elle apporte son soutien.
    Elle condamne sans réserve cette réaction d'un gouvernement socialiste à l'encontre de responsables d'une organisation syndicale nationale.
     
    Devant l'ampleur de la question agricole, l'ACIPA considère que ces arrestations et gardes-à-vue dépassent le cadre du Droit Commun et pourraient s'apparenter dorénavant à des arrestations d'ordre politique.
    En effet, la mise en chantier de cette "ferme" industrielle constitue une grave atteinte à la qualité de l'alimentation, des sols et sous-sols, de la condition animale et percute de plein fouet l'impérieuse nécessité de maintenir une agriculture paysanne, à taille humaine et les circuits courts garants d'un tissu rural, véritable vivier d'emplois. Ce modèle d’entreprise agricole condamne à court terme l’activité de milliers de paysans et paysannes dont le type d’agriculture est seule garante d’une alimentation saine et de proximité et du maintien d’un tissu rural vivant. Pour toutes ces raisons, « La Ferme des 1 000 vaches »  sera l’invité d’honneur du rassemblement à Notre Dame des Landes les 5 et 6 juillet prochains.
     
    L'ACIPA interpelle en particulier nos ministres, Ségolène Royal et Stéphane Le Foll sur ces sujets majeurs qui ne peuvent souffrir d'aucune ambiguïté de positionnement et souligne que Laurent Pinatel, tout comme l'une de nos délégations, est attendu ces 31 mai et 1er Juin au Plateau des Glières, sous l'égide des 70 ans du Conseil National de la Résistance.

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    28.05.2014 . Les militants de la Conf' dans la salle de traite des 1000 vaches
  • Notre-Dame -Des-Landes : L'abandon, c'est maintenant

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    Un meeting politique avec des représentants d'associations, syndicats et mouvements politiques nationaux sera  proposé le dimanche matin.

    Il se déroulera entre 10h45 et 12h30 sur la grande scène, le dimanche matin 6 juillet :
     
    L'un des objectifs de ce meeting est de montrer la puissance et la diversité de l’opposition politique au projet d’aéroport, et ceci à l’échelon national, avec des interventions de personnalités.
     

    La ligne directrice du meeting qui se veut dynamique, fort, et percutant, est

     

    NDL , un Grand Projet Inutile et Imposé,

    QUELS PROJETS UTILES POUR L'HUMANITÉ ?

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    Tout le week-end, auront lieu des débats, conférences gesticulées, spectacles et tables rondes.

    Les forum-débats s'articuleront de la façon suivante sous les divers chapiteaux prévus :

     

    Deux tables rondes sur :

    - Les enjeux climatiques, COP21

    - Terres agricoles : sauvegarde / gaspillage des terres agricoles et souveraineté alimentaire

     

    Les forums-débats se tiendront sur les 5 sujets suivants :

        - Le Grand Marché Transatlantique

        - Question du travail / emploi

        - Criminalisation et répression des luttes

        - Traitement médiatique des luttes

        - Partenariat Public Privé

     

    Le cadre général dans lequel s'inscriraient les autres forums et débats serait celui-ci :

        - Transformation de la société / transition

        - Les luttes (luttes gagnées et ce qui s'est passé après, luttes en cours et ce qui est projeté, l'après NDL)

     

    Nous proposerons un espace dédié aux présentations des luttes (éventuellement par la présentation de documentaire ou diaporama)
    Nous proposerons également un espace films et documentaires

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    Cette année encore, nous vous réservons une programmation musicale festive, variée et engagée...

    Sont d'ores et déjà annoncés (sous réserve de modification)

     

    Samedi 5 juillet


    Gil et Jac
    Les Genisses dans L'Maïs
    Delphine Coutant / Ana Igluka
    Anonyme(S)
    Nicolas Bonneau Fannytastic
    Sanseverino
    Miossec
    Pigalle
    Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp
    Papier Tigre

     

    Dimanche 6 juillet


    Sylvain GirO
    Andre Minvielle
    Blain Leyzour
    Guillaume Boust
    Bred'Irie
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    Les Têtes Raides
    Féloche
    Guaka
    Hamon Martin Quintet

    Comme chaque année, les enfants auront leur propre lieu sur le terrain où encadrés par desanimations-enfants.jpg animateurs, ils pourront s’adonner à la lecture ou à des jeux aussi divers que variés : jeux sportifs, jeux en bois, maquillages etc…

    Une petite scène leur sera également réservée pour une programmation musicale ou théâtrale sympathique.

    Les parents ne seront pas loin….. Ce ne sera pas une « garderie »…

     

     

     

    Pour des informations complémentaires et actualisées, voir le site officiel de l'événement 2014 :

    http://www.notredamedeslandes2014.org

  • Monographie de Toges : un travail de Romain !

    Toges est un village isolé, où même un habitant de l'Argonne ardennaise a peu de raison de se rendre.

    Si trois routes peuvent nous y conduire, à partir de La Croix-aux-Bois, de Ballay ou de Quatre-Champs, elles ne desservent que ce village : on n'y arrive donc pas par hasard. Cet isolement géographique est accentué par la situation de Toges au sein de la forêt d'Argonne, clairière étonnante qui apparaît après avoir traversé de sombres futaies.

     

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    Raymond Hardy, Togeard confirmé, vient de publier une monographie  très complète sur son village. 13712051044_f3049a4f70_n.jpgSon titre (Toges-en-France  ou le Mythe de la Clairière) exprime bien cette singularité. Il fait également ressortir le retentissement de cet isolement sur le développement socio-économique local et sur la mentalité des habitants.

    Cette parution est le fruit d'un long et patient travail d'enquête, n'ayant pas d'équivalent dans le secteur par l'ampleur et l'originalité de son regard. On est bien loin des "copiés-collés" qui se multiplient dans les travaux universitaires actuels. D'ailleurs Raymond Hardy est d'une autre école, celle où il enseigna naguère l'histoire et la géographie à des collégiens qui ignoraient  Internet et Wikipedia.

    Son rôle de pédagogue, Raymond Hardy ne l'oublie pas en cours de route : il ne se contente pas d'aller au plus près des réalités locales, il en tire des conclusions qui résonnent avec le voisinage proche ou lointain, jusqu'à mener une réflexion sur l'avenir du monde rural.

    Si vous ne connaissez pas bien Toges, voici donc un moyen de le découvrir, et si vous en êtes un habitué, voilà le moment d'approfondir votre savoir sur ce village.

    toges,raymond hardy,argonne,histoire locale,ruralité

    L'ouvrage est  illustré de cartes, schémas et photographies,  et se découpe en 6 chapitres.

    Chaque chapitre porte en sous-titre une citation qui traduit sa tonalité et illustre sa philosophie.

    I - "C'est un trou de verdure où chante une rivière" (Rimbaud - Le Dormeur du Val)
        Cadre physique - Structures agraires et toponymie.
     
    II - "Pur sun seignor deit hom susfrir destreiz" (La Chanson de Roland - v. 1010) [Pour son seigneur on doit souffrir détresse]
         Histoire, des origines à la Révolution
     
    III - "Mais les cendres, je crois, ne sont jamais stériles" (A. de Vigny - Poèmes antiques et modernes)
          Histoire des XIXe et XXe siècles : guerres et paix.
     
    IV - "Il n'y a richesse, ni force que d'hommes" (Jean Bodin - La République V, 2)
          Démographie et socio-anthropologie
     
    V - "Ah ! Que la vie est quotidienne" (J. Laforgue - Complainte sur certains Ennuis)
         Economie et habitat
    Tradition et évolution de l'habitat
     
     
    VI - "Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui" (S. Mallarmé - Sonnet du Cygne - Sonnets II)
          Entre conformité et singularité : l'éventail étroit des possibles
     
    L'ouvrage format 20 x28 cm compte 560 pages, et il n'est pas disponible en librairie. Vous pouvez le commander directement auprès de son auteur:
     
    Raymond Hardy
    3, route de Belleville
    08400 Toges
     
    Son prix de vente est de 34 €, auquel il faut éventuellement ajouter 8,80 € de frais de port par exemplaire .  Merci de joindre le règlement  par chèque à la commande.

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    Les photographies illustrant cet article (vue de Toges, Raymond Hardy, Vierge polychrome dans l'église de Toges, l'église du village) ne sont pas tirées de l'ouvrage, mais sont de L'An Vert (Droits Réservés)

  • Affaire du viticulteur bio de Côte d’Or : la justice n’a pas tranché

    Communiqué de la FNE

    Il y a quelques semaines, l’affaire du viticulteur bio de Côte d’Or poursuivi en justice pour avoir refusé de traiter sa vigne contre la cicadelle avait défrayé la chronique. Le tribunal vient de condamner le viticulteur à 500€ d’amende. FNE regrette que la justice ne se soit pas intéressée au bien-fondé de l’arrêté préfectoral. Explication


    La lutte contre la flavescence dorée : un mal nécessaire…

    La flavescence dorée est une maladie grave qui touche la vigne. Elle est provoquée par un phytoplasme (bactérie sans paroi cellulaire), lui-même véhiculé par un insecte, une cicadelle originaire de l'Amérique du Nord. Il est indispensable de lutter contre la propagation de la flavescence dorée sous peine de mettre le vignoble en grand danger. C’est pourquoi l’arrêté ministériel de 2003, en vigueur au moment des faits, prévoit un traitement obligatoire contre la cicadelle.

    … mais sur des zones bien ciblées

    Cet arrêté ministériel prévoyait en revanche que le traitement contre la cicadelle se limite aux communes touchées par la maladie et aux communes avoisinantes. L’arrêté pris par le préfet de Côte d’Or, qui généralisait la lutte à l’ensemble du département sans le justifier par l’état de contamination constaté sur le terrain, était donc excessif. Le jugement du tribunal de Dijon n’a pas pris en compte le fait que l’arrêté préfectoral ne respecte ni la lettre ni le fond de l’arrêté ministériel.

    Pour Claudine Joly, en charge des pesticides à FNE : « S’il ne fait aucun doute que les traitements contre la cicadelle sont indispensables, ces interventions doivent impérativement être très ciblées. Et ce d’autant plus que ces traitements sont très impactants pour la faune et la flore, même ceux homologués en agriculture biologique. »

    En effet, à l’heure actuelle, le seul traitement homologué en France en viticulture biologique, est à base de molécules appelées pyréthrines. Il est classé dangereux pour les abeilles et très toxique pour les organismes aquatiques. Son usage entraîne donc un impact fort sur le milieu naturel.

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    Accélérer la recherche sur les alternatives aux pesticides

    Afin de limiter les dégâts causés par la maladie tout en préservant les insectes auxiliaires, qui aident à lutter contre les ravageurs des cultures, il est indispensable de poursuivre les expérimentations pour valider officiellement ou mettre au point des moyens de lutte alternatifs réellement efficaces contre la cicadelle.

    Pour être efficaces, ces moyens de lutte alternative doivent s’appuyer sur des démarches collectives, avec le soutien de l’administration et de la recherche. Certains vignobles comme celui de Cognac ont conduit ainsi des stratégies permettant de réduire fortement les traitements obligatoires.
    Jean-Claude Bévillard, Vice-président de FNE en charge des questions agricoles, conclut : « Certains agriculteurs utilisent, sur le terrain, des méthodes naturelles pour combattre la cicadelle. Ces méthodes doivent être expérimentées à plus grande échelle et être validées officiellement, afin de protéger les vignobles tout en contribuant aux objectifs du plan Ecophyto, qui prévoit de réduire de moitié l’usage des pesticides en France d’ici 2018. »