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Monde agricole - Page 83

  • NDDL : Grand succès de la manifestation de réoccupation

    Extrait du Breizh journal

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    A 15h00, deux maisons sont en cours de reconstruction sur la ZAD

    A partir du bourg Breton de Notre-Dame des Landes, une marée d’hommes et de tracteurs a déferlé sur le site prévu pour le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Les organisateurs estiment l’affluence à 40.000 manifestants et 500 tracteurs. La préfecture estime l’affluence à 13.500 personnes. José Bové, interrogé dans le cortège par une journaliste de l’AFP, estime l’affluence à « peut-être 20.000 ou 30.000 personnes ». A 16h, le chiffre de 38.000 manifestants et de 400 tracteurs semble correspondre le plus à la réalité du terrain.

    (...)

    Point d’orgue de la mobilisation pour la défense de la ZAD qui dure depuis un mois, la manifestation contribue à hisser aujourd’hui Notre-Dame des Landes au sommet de l’actualité nationale, à égalité avec les manifestations contre le mariage gay. L’affluence à Notre-Dame des Landes dépasse toutes les attentes : les policiers tablaient hier sur « 8 à 10.000 manifestants« . Incontestablement, la contestation contre l’aéroport s’impose comme un sujet national, comme une grande lutte.

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  • Nitrates : agir sans attendre

    Les ministères de l'écologie et de l'agriculture ont engagé depuis plusieurs mois la réforme des programmes d'action qui sont mis en oeuvre depuis 1993, pour réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole.


    Cette réforme est doublement indispensable : tant pour éviter à la France, mise en cause devant la Cour Européenne de Justice, une condamnation avec à la clef une amende et de lourdes astreintes financières, que pour réduire la facture exorbitante de cette pollution (marées vertes, fermeture des captages, traitements de potabilisation …).

    Alors que la FNSEA, en campagne pour les élections aux chambres d'agriculture, revendique un moratoire sur l'élargissement des zones vulnérables ainsi que sur la mise en œuvre de cette réforme, France Nature Environnement et Eau & Rivières de Bretagne considèrent au contraire que tout retard ou suspension serait suicidaire au vu du risque élevé d'une condamnation par les instances européennes.

    Pour Jo HERVE, président d'Eau & Rivières de Bretagne « La France ne peut aujourd'hui se permettre de perdre encore davantage de temps pour actualiser sa réglementation nitrates ».

    Si les associations observent que certaines mesures peuvent être adaptées pour éviter de noyer les exploitations sous une paperasserie ou des contraintes inutiles, elles demandent une nouvelle fois au gouvernement de revoir le décret d'octobre 2011 qui a assoupli les références d'épandage et défavorisé les systèmes laitiers à base d'herbe, pourtant les plus protecteurs de l'environnement !

    Pour Bernard ROUSSEAU, responsable des politiques « eau » à FNE, « il est urgent d'agir puisque depuis 2007 la dégradation des eaux s'est poursuivie, et plus de 500 communes supplémentaires du bassin Loire Bretagne devraient être classées en zone vulnérable ».

    « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, mener à bien la réforme indispensable des programmes d'actions, mais aussi en renforcer la cohérence » estime Jean-Claude BEVILLARD. Le Vice-président de France Nature Environnement réclame aussi une PAC plus verte qui incite les exploitations à progresser au plan environnemental et légitime le budget de la PAC.

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  • Le faux dilemme de l’Afrique

    Billet de blog écrit par Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, paru en anglais le 26 octobre 2010 sur le site du Huffington Post

     

    Respect de l’environnement et bien-être économique sont les deux faces d’une même pièce, et c’est un faux dilemme de les opposer l’un l’autre. Malheureusement, les grandes entreprises font souvent croire qu’un choix entre les deux s’impose pour s’asseoir sur les préoccupations de la société civile et des communautés locales, induire en erreur les responsables politiques et imposer des pratiques contestables.

    Laissez-moi vous expliquer. Le problème de l’accaparement des terres en Afrique subsaharienne a pris des proportions ahurissantes au cours des dernières années. Des gouvernements étrangers et des multinationales ont acheté ou louent de vastes surfaces de terres par le biais de contrats à long terme dont certains sont, pour le moins, litigieux.

    D’un bout à l’autre de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest, les entreprises agroindustrielles investissent des sommes colossales dans l’aménagement de plantations de palmiers à huile. Bien entendu, leur objectif affiché est de générer les emplois et les revenus dont les populations locales ont grand besoin pour améliorer leurs conditions de vie. Mais ce discours n’a d’altruiste que les apparences. Pourquoi n’évoquent-ils jamais les millions qu’ils gagneront grâce à l’appétit insatiable du monde pour l’huile de palme ? L’argent pourrait-il être leur véritable motivation ?

    La rhétorique employée par Herakles Farms pour mener à bien son dernier projet au Cameroun illustre parfaitement ce faux dilemme. Le déboisement de la forêt a déjà commencé pour laisser place à la future concession de palmiers à huile. Pourtant, l’exploitation se situe à la croisée de cinq aires protégées, dont le célèbre parc national de Korup, en plein cœur de la Forêt guinéenne de l’Ouest africain, une écozone qui a été définie comme l’une des 25 régions les plus importantes de la planète en termes de biodiversité. La concession devrait s’étendre sur une surface représentant près de 10 fois la taille de Manhattan, l’île qui abrite le siège de la société Herakles Farms.

    Les forêts du Cameroun constituent d’importants réservoirs de carbone, et leur préservation est donc essentielle au maintien du climat mondial. Mais ces forêts sont aussi indispensables pour les communautés locales qui tirent leurs revenus de ses ressources, de la culture du cacao et d’autres produits forestiers, et notamment de la production d’huile de palme.

    Dans les pays de l’Afrique subsaharienne, plus de 70 % des terres sont régies par le droit coutumier. En d’autres termes, elles appartiennent à l’État mais sont exploitées par les communautés locales, souvent depuis des générations. Pourtant, les droits de ces utilisateurs coutumiers, comme ceux de Mundemba, de Fabe et de bien d’autres villages du Cameroun touchés par l’aménagement de plantations, ne sont souvent que très limités.

    Le projet d’Herakles Farms au Cameroun a révolté et divisé la population locale. Greenpeace s’est entretenue avec des agriculteurs de différents villages sur lesquels empiètera la concession. Nombre d’entre eux affirment que des habitants ont été expulsés de force de leurs terrains, ou que les lignes de démarcation de la concession ont été tracées sur leurs terres sans qu’ils en soient préalablement informés. Une habitante du village de Fabe, expulsée de sa propriété, s’interroge : “En s’accaparant toutes nos terres, l’entreprise signe notre arrêt de mort. De quoi pourrons-nous vivre ? Nous n’aurons plus de ressources. […] Quelles terres allons-nous cultiver ?

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    De façon tout à fait incongrue, Herakles Farms affirme vouloir améliorer les conditions de vie des populations locales. Mais aucun processus de consultation digne de ce nom n’a été mis en place avec les communautés concernées. Et les conséquences du projet, tant sur l’environnement local que sur le climat mondial, ont été ignorées.

    En tant qu’Africain, j’ai l’habitude de ne pas prendre pour argent comptant les remèdes contre la pauvreté, surtout lorsqu’ils sont administrés sans la participation des personnes qu’on est censé soulager. En tant que directeur de Greenpeace International, je ne saurais que trop encourager le développement – à condition qu’il respecte l’être humain et la nature…

     

    Kumi Naidoo

  • Le millésime 2012 "Attac fait son festival !"

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    Vendredi 23Novembre : Peuples Opprimés



    Eclairage sur l'obscurantisme Politique actuel et la médiation visant à laisser dans le tunnel du vide de nos gouvernements successifs, des êtres humains.

    Comment se sentir citoyen Français vivant dans une République alors que sous la bannière de celle-ci, souffrent à l'outrance des gens fuyant la haine et la guerre ?

     

    L'entre-aide humaine, sinon directe, au moins en conscience ne peut-elle être qu'un accessoire pour un grand pays façonné par des valeurs toutes aussi grandes, notamment portées par nos proches aïeux au sortir d'une terrible guerre mondiale ?
    L'Histoire ne sert-elle finalement que les éditeurs de livres scolaires ?

    Nous projetterons deux films, l'un sur les migrants fuyant les guerres au sud et les compagnies de CRS françaises à Calais en 2009, l'autre faisant la photographie d'un camp de Roumains en région parisienne avant son démantèlement pour en saisir la vie depuis l'intérieur, ces films nous faisant comprendre l'utilisation par le système Capitaliste de la souffrance de ces Hommes.
    Ces projections seront suivies d'un débat pour répondre à ces questions d'actualité.

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    Samedi 24 Novembre : Crise, Dette, Austérité

    A noter que la première séance comptera non pas une mais deux projections avec les films "Espagne au bord de la crise de nerfs" et le film court-métrage "Takk la Crise ?" de 26 minutes.

    Alors que le Pacte Budgétaire a été voté il y a peu, alors que des pays entiers sombrent dans l'obscurité communautaire et que 5 277 000 chômeurs français ont été comptabilisés il y a peu par l'un des syndicats du Pôle Emploi, il était important réaliser cette journée sur ces thématiques économiques et européennes.

    Ce jour sera articulé autour de quatre films, trois documentaires et un film de fiction : "Margin Call".
    Attac08 diffuse un film de fiction ? Et oui... la fiction est également une construction cinématographique qui permet la compréhension du monde et sa découverte. Et ce d'autant plus qu'ici, s'il s'agit d'un film interprété par des acteurs professionnels, des traders du monde réel en ont reconnu la véracité des situations et du contenu général.

     

    Ces quatre films permettront d'avancer pour comprendre la situation actuelle loin des clichés médiatiques et par l'illustration d'un peuple et d'un gouvernement Islandais qui ont su garder leur dignité, ils nous feront découvrir les enjeux très importants pour les peuples, enjeux qui se cachent dans une communication accouchant de l'autre politique, factuelle, la nôtre.

    Deux débats auront lieu après les projections.

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    Dimanche 25 Novembre : Résistances & Alternatives

    Jour de repos et de bien être il nous emportera sur la voie du progrès social, humaniste et écologique ; forcément.
    Trois films pour la dé-mécanisation de nos vie, du monde qui nous entoure, qui redonneront de réelles pistes pour nous offrir le monde que nous méritons et que les enfants sont en droit d'attendre pour leurs épanouissements personnels.

    Trois films sur les alternatives pour sortir vraiment d'une agriculture irraisonnée et toxique, ainsi que pour éviter un mur dressé par le Pic Pétrolier et la croissante disparition du pétrole lorsque notre consommation est conditionnée à 90% par celui-ci, mais dressé également par le Changement Climatique que nous ardennais sommes également en mesure de sentir de plus en plus.

    Face à ce mur, il y a des frayeurs, mais qui sont proportionnelles à la non action. Ces films nous prouveront qu'il est tout à fait possible de parvenir à choisir de sortir de l'impasse, avec joie, en se rassemblant pour une confiance en l'avenir retrouvée.

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  • Que Monsanto passe au crible du HCB !

    Communiqué de la FNE

    Le HCB et l'ANSES ont rendu avant-hier un avis sur l'article publié le 19 septembre 2012 par l’équipe de Gilles-Eric Séralini. Les deux organismes critiquent les conclusions de l’étude tout en recommandant paradoxalement qu'une étude comparable de long terme soit entreprise. Pour FNE, il importe maintenant de conduire cette étude et d'évaluer correctement les impacts du maïs NK603 dont la commercialisation doit être suspendue.

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    Un protocole plus sérieux que celui de Monsanto

    Si le protocole suivi par le professeur Séralini prête le flanc aux critiques par manque de puissance statistique, il reste plus exigeant que celui de la société Monsanto qui conduit ses études sur le même nombre et la même souche de rats mais sur une période de quelques mois seulement. Il est assez étonnant d’entendre autant de voix scientifiques pour dénigrer le travail du professeur Séralini et si peu pour rappeler que les protocoles de Monsanto ont aussi été mis en cause précédemment pour une insuffisance statistique.
    Seralini,
    Un apport majeur dans l'évaluation des OGM

    En dépit de failles méthodologiques, l'ANSES met en avant « l'originalité de cette étude » qui aborde, non seulement les effets à long terme des OGM, mais aussi ceux de leur association avec le pesticide auquel ils sont tolérants. Au-delà de la polémique, FNE insiste sur l’importance d’organiser des contre-expertises indépendantes, transparentes et pluridisciplinaires intégrant les enjeux sanitaires, environnementaux et socioéconomiques.

    Dans le doute abstiens-toi

    Le taux de surmortalité observé par le professeur Séralini doit conduire le gouvernement à interdire la vente du maïs NK603 en attendant la réalisation de l'étude conduite, sous l’autorité de l’Etat, telle que demandée par le HCB et l'ANSES. On ne peut autoriser ce que l’on n’a jamais évalué correctement.

    Bruno Genty, président de FNE : « France Nature Environnement est reconnaissante au professeur Séralini pour avoir relancé un débat qui est loin d’être clos. Nous saluons le courage d’un scientifique qui n’a pas hésité à mettre en péril sa carrière par exigence scientifique. Rappelons que les bénéfices générés par la production d’OGM sont colossaux. La levée de boucliers concernant cette étude en dit long sur la puissance des marchands d’OGM.»

    Rappelons que le Comité scientifique du HCB n'a pas étudié les questions sanitaires dans son avis du 12 octobre 2009 sur le NK603. FNE demande donc au HCB et à l’ANSES d’évaluer les études réalisées par la société Monsanto et de les soumettre à la même rigueur scientifique que celle appliquée à l’étude du professeur Séralini. Comparons ce qui est comparable : étude contre étude. Au-delà, FNE demande aux autorités compétentes de répondre enfin aux recommandations unanimes du Conseil des ministres européens de l'environnement de décembre 2008 concernant l’évaluation des OGM.

  • OGM : un gros grain (de maïs ) dans les rouages de Monsanto

    L'étude publiée par Séralini et ses collaborateurs a jeté un pavé dans la mare, en ce qui concerne la fiabilité des études menées sur les plantes génétiquement modifiées.

    Dans notre note du 25/09, nous avons retranscrit l'avis de la FNE : les protocoles d'évaluation actuels sont à réformer d'urgence.

    La plupart des études existantes ont été menées par les sociétés qui fabriquent les semences OGM, ou bien avec des personnes qui sont liées à ces industriels, ou bien suivant des protocoles validés par les mêmes sociétés.

    Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas possible de tirer de conclusions sérieuses de ces tcRm..jpgétudes. Pourtant il s'agit d'un sujet qui touche l'alimentation humaine, soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire de l'alimentation animale.

    Les organismes d'Etat avouent ne pas avoir de moyens suffisants pour mener en toute indépendance de telles études. Dans ce domaine comme d'en d'autres ( la santé en particulier) il semblerait judicieux de basculer les moyens financiers dont disposent les industriels vers un organisme indépendant. Un industriel qui voudrait mettre un produit sur le marché verserait une contribution à cet organisme indépendant, qui se chargerait des études. Cette façon de procéder n'entraînerait pas de surcoût et donnerait des résultats beaucoup plus fiables que ceux publiés actuellement.

    Pour les OGM bien d'autres problèmes ne sont pas résolus, dont celui de la contamination des cultures voisines, en particulier en cas d'agriculture bio.

    Le monopole des semences qui se crée par l'utilisation des OGM est également source de grosses difficultés. Les agriculteurs deviennent totalement dépendants des industriels, car ils ne peuvent plus utiliser une partie de leur récolte comme semences pour l'année suivante.

    La justification des OGM par une  diminution des pesticides et des insecticides est  de plus en plus remise en cause. L'agriculture biologique apporte un premier démenti à cette affirmation. Une récente étude de l'INRA valide des méthodes de cultures sans pesticides ou insecticides.

    Quant à l'étude du professeur Séailini, il faudra attendre d'autres études pour confirmer ou infirmer ses résultats. Dans le domaine scientifique, un seul résultat ne permet pas de conclure, il faut que d'autres laboratoires puissent reproduire la même expérience et obtiennent les mêmes résultats.

    tech_logo_1.png Les auteurs de l'étude reconnaissent qu'il aurait fallu des effectifs plus importants, mais qu'ils n'avaient pas les moyens financiers de le faire. L'interprétation des telles expériences se fait par la statistique (science des grands nombres) et des échantillons de 10 ou 20 rats laissent des marges d'interprétations considérables. Le site du Criigen le soulignait pour une étude antérieure de 2010 :"Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10) ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité". La durée supérieure de l'étude 2012 ne modifie pas la faiblesse statistique liée à la taille des lots.

    Notons aussi que l'auteur principal est le conseiller scientifique du Criigen, association qui joue un rôle important contre l'utilisation des OGM. Il est difficile d'être à la fois militant et expert indépendant.

     

    Malgré ses faiblesses, l'étude de Séralini a un grand intérêt : il y aura un avant et un après, chaque étude qui sera publiée sur les OGM devra faire les preuves de son sérieux. Monsanto et les autres industriels qui fabriquent des OGM devront présenter des arguments solidement étayés pour obtenir une autorisation de mise sur le marché.

    Et on peut espérer une mise en place à l'échelon national ou européen d'un organisme indépendant qui serait chargé de la réalisation d'études qui ne soient pas  des auto-évaluations des industriels.

  • Pesticides et agriculture biologique : Le gouvernement doit s’engager

    Le 9 octobre se réunit le comité d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018, qui vise à réduire de moitié l’usage des pesticides en France. Le lendemain se tiendront les Assises de l’agriculture biologique. FNE demande au Ministre de l’agriculture, qui présidera ces deux assemblées, un élan vers une nouvelle agriculture moins dépendante des pesticides.


    Réduction des pesticides : passer la vitesse supérieure

    Durant les 3 premières années du plan Ecophyto, l’usage des pesticides, loin de diminuer, a au contraire augmenté de 2,6% pour les traitements foliaires et 7% pour les traitements de semences.

    FNE demande au Ministre de l’agriculture de réaffirmer avec force l’objectif, issu du Grenelle, de réduirelogo-ecophyto.jpg de moitié l’usage des pesticides d’ici 2018, et de se donner les moyens de l’atteindre.

    Pour Claudine Joly, en charge du dossier à FNE : « De nombreux agriculteurs font la preuve, chaque jour sur leur exploitation, qu’une production alimentaire satisfaisante en quantité et en qualité est possible en utilisant moins de pesticides. Il faut maintenant diffuser le plus largement possible ces bonnes pratiques. »

    Pour FNE, le conseil dispensé aux agriculteurs par les coopératives et le négoce agricoles doit être rendu obligatoire et, à terme, indépendant de la vente de pesticides. Les cahiers des charges de l’agroalimentaire et de la grande distribution doivent également évoluer pour supprimer tous les traitements « esthétiques » sur les fruits et légumes. La restauration de la qualité des captages d’eau potable doit devenir une priorité et l’interdiction des épandages aériens de pesticides doit être réaffirmée.

    Donner un nouveau souffle à l’agriculture biologique

    Le lendemain, les Assises de la bio seront pour le nouveau gouvernement l’occasion de débattre de l’avenir de l’agriculture biologique en France. FNE s’inquiète du contenu de la feuille de route du gouvernement, issue de la conférence environnementale, qui se contente de doubler les surfaces en bio d’ici 2017, pour atteindre 7% de la surface agricole au lieu des 20% en 2020 prévus dans le Grenelle.

    Pour Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge de l’agriculture : « L’agriculture biologique a fait la preuve de son intérêt économique, social et environnemental. Son développement est également nécessaire pour atteindre les objectifs du plan Ecophyto. D’abord car elle se passe de pesticides chimiques, mais aussi parce que certaines pratiques des agriculteurs biologiques peuvent être très utiles aux agriculteurs conventionnels. »

    Ces deux rendez-vous, sur les pesticides et l’agriculture biologique, sont cruciaux et indissociables. FNE demande de la part du Ministre de l’agriculture de la cohérence, des objectifs ambitieux et des mesures concrètes pour les atteindre.

    Pour en savoir plus, télécharger :
    Les propositions de FNE sur les pesticides
    Les propositions de FNE sur l’agriculture biologique

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