(...) Pour l’heure, les causes exactes du décès de Rémi, 21 ans, sont encore indéterminées, a expliqué à la presse le procureur d’Albi Claude Dérens, qui attend les premiers résultats de l’autopsie prévue lundi à la mi-journée. Seule certitude, la victime est décédé au moment où des affrontements violents opposaient une centaine d’opposants radicaux aux gendarmes présents sur le site, lesquels ont fait grand usage de grenades lacrymogènes et assourdissantes, ainsi que de flash-ball, selon le récit de nos confrères de Reporterre. (...)
Soutenu par le conseil général du Tarn, qui le juge indispensable pour irriguer les terres agricoles,(...)ce projet qui va détruire une zone humide est principalement dédié à l’irrigation de cultures de maïs, c’est-à-dire à un petit nombre d’exploitants pratiquant une agriculture intensive.
(...)Dès le 10 septembre, une soixantaine d’élus d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et du Parti de gauche exigeaient dans une lettre ouverte, dont nous nous étions fait l’écho, que « cessent les violences incompréhensibles à l’égard des opposants au projet de barrage et qu’un moratoire soit décidé, avec l’arrêt immédiat du déboisement ». On ne peut que regretter ce soir, qu’il n’aient pas été entendus.
Commentaires
Je suis triste mais aussi très en colère, après la mort violente de Rémy Fraisse, cet étudiant toulousain, passionné de botanique mort sur une dalle de béton du barrage contesté de Sivens dans le Tarn. Par respect pour ce jeune militant et pour sa famille, je n'ouvrirai pas,ici, la moindre polémique. Par contre, j'exprimerai le regret de n'avoir pas 40 ans de moins et de ne pouvoir être aux côtés de ces jeunes dont le courage, la ténacité, l'engagement total, font mon admiration.
Écrit par : Coistia Michel | 28/10/2014