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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 600

  • Le SMTI revient à Vouziers

    Ce samedi , le directeur et le personnel de l'hôpital accueillaient les Vouzinois qui venaient découvrir le nouveau service de soin au sein de l'établissement.

    Ce SMTI (Soins Médico-Techniques Importants) est prévu pour recevoir des personnes âgées dont l'état de santé nécessite une prise en charge médicale assez importante. Un EHPAD ne peut convenir dans ce cas, car le personnel soignant est restreint (pas d'infirmière la nuit, pas de médecin présent en permanence pour les soins).

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    Les Vouzinois étaient venus assez nombreux, pour découvrir les locaux rénovés et entendre les explications du directeur et du médecin du service. Tout un étage a été remis à neuf, pour recevoir une vingtaine de personnes dans un cadre fonctionnel. Le premier étage est celui où se situait l'ancien service de chirurgie de l'hôpital, avant sa fusion avec celui de Rethel au sein du GHSA. L'ancien bloc opératoire a été transformé en salle d'activité pour les patients. Une salle de kinésithérapie et une d'ergothérapie complètent l'ensemble.

    Ce SMTI avait été programmé  en 2008 sur le site de Rethel, au grand mécontentement des élus vouzinois ( voir l'article de l'époque ). Cette relocalisation traduit les rapports de force au sein du GHSA, dont les responsables doivent également gérer les locaux sur 2 sites avec l'efficacité maximale.

    Le site de Rethel bénéficie d'un plateau médico-technique plus complet (scanner, bloc opératoire,...) mais doit faire face à des problèmes de locaux, alors que l'étage du bâtiment de Vouziers était inoccupé.

    Cette transformation est un signe du vieillissement de la population locale : les besoins d'EHPAD et SMTI se font ressentir alors que des services plus actifs ferment. L'ancienne maternité située dans l'enceinte de l'hôpital pourrait être démolie pour la construction du futur EHPAD public. Le directeur a indiqué 2019 comme  date de mise en service de la première tranche de cet EHPAD, soit 100 lits. Pour les autres lits, pas de date même indicative, il est vrai que la deuxième tranche est conditionnelle.

    Ce SMTI répond à un besoin sur le sud-Ardennes, il est installé dans des conditions matérielles très correctes. Son ouverture aux patients est programmée pour les jours prochains, nous pourrons alors juger de la qualité de la prestation fournie.

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  • La "manif pour tous" et sa famille idéale

    Sur beaucoup de sujets, des opinions divergentes existent, et la confrontation des idées permet en général de faire avancer le débat.
    Cela devient très difficile quand certains pensent détenir LA vérité, parfaite et immuable. Et quand la réalité ne colle plus à leurs croyances, c'est la réalité qu'il faut changer !
    Ainsi en ce 8 mars, qui reste la journée du droit des femmes, la mouvance de "la manif pour tous" avait organisé un rassemblement intitulé « Grenelle de la famille ».
    Après avoir réuni ses sympathisants dans différentes villes, une synthèse des recommandations formulées par ce courant traditionaliste a été présentée.
     Le journal " La Croix" en fait un compte-rendu. Sans surprise, il est répété que« le mariage doit être protégé par la nation comme engagement public que prennent un homme et une femme l’un envers l’autre dans la durée pour s’aimer, fonder une famille et éduquer leurs enfants ». Pas question donc de mariage homosexuel, pas de mariage pour les couples qui ne peuvent avoir d'enfant (trop âgés ou stériles), on se demande même si le divorce sera encore permis.
    Le mouvement serait un acteur "d'un type nouveau" (??) d'après la présidente, ce que rapporte le journal catholique:
    C’est d’ailleurs par là qu’a commencé sa présidente : « Nous sommes un acteur de la vie de la cité, d’un type nouveau, il va falloir s’y faire ! » a déclaré Ludovine de la Rochère, à l’ouverture du Grenelle. Pour elle, Il s’agit d’une consultation inédite, qui a mobilisé quelque 5 000 citoyens à Marseille, Toulouse, Lyon, la Roche-sur-Yon ou encore Paris, sur « l’enjeu fondamental qu’est la famille ». « Le gouvernement, lui, ne consulte pas, il n’entend pas », a-t-elle regretté. Avant d’ajouter : « La Manif pour tous est là pour quelques années ! ».
    Le type nouveau apparaît principalement ancré sur des valeurs anciennes, liées à la religion et à une vision rétrograde de la société.
    Les réactions des personnes présentes dans la salle donnent un éclairage sur ses propos :
    Applaudissements enthousiastes dans la salle. À quelques rangs de la scène, un couple de retraités parisien, n’en perd pas une miette. « Ce qui est grave, c’est la libéralisation à tous crins, la perte de repères », dit Nicolette, cheveux courts, foulard rouge autour du cou. Son mari acquiesce : « Il faut montrer au gouvernement qu’on est là, qu’on n’est pas d’accord avec le mariage homosexuel, même s’il a été voté ».
    (...)
    C’est aussi cette idée de résistance qui a conduit Sybil, 43 ans et sa sœur Armelle, 39 ans, à venir à la Mutualité ce 8 mars. « On est face à une tentative de destruction de la famille. En tant que chrétiennes, nous ne pouvons pas nous taire », estime Sybil, mère de deux enfants, qui n’a manqué aucune manifestation contre la loi Taubira.
    Cette frange conservatrice de la mouvance catholique ne peut concevoir une famille que dans sa version traditionnelle. Comme si depuis 2000 ans rien n'avait changé, et que rien ne changera jamais en mieux ou en différent, puisque la famille traditionnelle est définitivement parfaite et immuable. On a bien affaire ici au sectarisme le plus borné, avec toute sa dangerosité.
    Pour terminer, une citation tirée de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens - Chapitre 14
    Les inspirations des prophètes sont sous le contrôle des prophètes, car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix.
    Comme cela se fait dans toutes nos Églises, que les femmes gardent le silence dans les assemblées, car elles n’ont pas la permission de parler ; mais qu’elles restent dans la soumission, comme le dit la Loi.
    Et si elles veulent obtenir un éclaircissement, qu’elles interrogent leur mari à la maison. Car pour une femme c’est une honte de parler dans l’assemblée.
    On comprend mieux ainsi d'où viennent les références théoriques des catholiques traditionalistes.

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  • Les Bars Bars à Boult aux Bois

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  • Fukushima : alors que la catastrophe dure depuis 3 ans, le déni continue

    Communiqué du réseau Sortir du Nucléaire en date du 4 mars 2014

    Le 11 mars 2014, cela fera maintenant 3 ans que dure la catastrophe nucléaire de Fukushima. Malgré le déni des autorités, ses conséquences sanitaires et environnementales ne s’atténuent pas, bien au contraire. Nous transmettons notre entier soutien au peuple japonais, qui souffre des contaminations, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui luttent pour un Japon sans nucléaire.

    Fuites incontrôlées à la centrale de Fukushima

    Trois ans après, la situation à la centrale reste hors de contrôle. Les réacteurs éventrés doivent toujours être refroidis ; près de 400 000 tonnes d’eau s’accumulent dans des cuves construites à la va-vite, dont un grand nombre fuient. Les stations de traitement des eaux ne sont toujours pas opérationnelles et les fuites hautement radioactives ont déjà atteint la nappe phréatique et l’océan, contaminant gravement le milieu marin. Sur 67 poissons pêchés par Tepco dans le port devant la centrale en décembre 2013, 21 dépassaient 10 000 Becquerels/kg en césium 134 et césium 137, soit 100 fois la limite fixée par le gouvernement japonais.

    L’évacuation du combustible usé du réacteur n°4, débutée en novembre 2013, devrait durer jusqu’à fin 2014. Mais il reste encore près de 2000 tonnes de combustible usé hautement radioactif sur l’ensemble de la centrale. Où pourront-elles être stockées ? Par ailleurs, l’ensemble du site reste vulnérable à un nouveau séisme de grande ampleur.

    © Tepco

    Depuis 2011, plus de 30 000 travailleurs se sont succédés à la centrale, dont plus de 26 000 sous-traitants, au péril de leur santé. Au fur et à mesure que ceux-ci accumulent des doses de radioactivité, la pénurie de travailleurs qualifiés se fait de plus en plus criante. Certains intervenants, recrutés parmi les sans-abris par la mafia, travaillent dans des conditions particulièrement indignes.

    La vie contaminée

    Près de 150 000 personnes déplacées suite à la catastrophe vivent toujours dans des conditions précaires. En avril 2014, Tepco cessera de dédommager ceux qui ont perdu leur travail suite à l’accident. Ce même mois, pour la première fois, l’ordre d’évacuation sera levé et les habitants du district de Miyakoji (à 20 km de la centrale) devront rentrer chez eux, bien qu’en de nombreux endroits, la dose d’exposition autorisée pour le grand public de 1 millisievert/an soit largement dépassée. Souhaitant arrêter de payer des compensations financières pour les évacués et limiter les frais des travaux de décontamination, le gouvernement entend hâter le retour dans les zones contaminées malgré l’opposition des habitants qui, à juste titre, craignent pour leur santé.

    Des centaines de milliers de personnes continuent par ailleurs de vivre dans des villes et villages où le niveau de radioactivité ambiant justifierait pourtant l’évacuation. Tas de terre radioactive abandonnés au bord des routes, maisons simplement passées au kärcher, mesures hâtives : dans la préfecture de Fukushima, les "décontaminations" sont un fiasco. Les habitants non évacués ont le choix entre se voiler la face ou contrôler le moindre aliment, le moindre objet.

    Interdits de jouer dehors, condamnés à porter des dosimètres, les enfants sont les premières victimes. Les enfants de la préfecture de Fukushima doivent subir un examen médical à grande échelle. Parmi les 250 000 qui y ont déjà été soumis, 75 pourraient déjà être atteints par un cancer de la thyroïde ; et pour 33 d’entre eux, le cancer ne fait plus de doute. Pour le radiologue spécialiste du cancer Hiroto Matsue, il ne fait pas de doute que tous ces cancers sont directement causés par Fukushima. Il déclare ainsi : "Depuis quarante ans que j’exerce, je n’avais jamais vu de thyroïde avec tellement de kystes et de nodules que je ne pouvais les compter. Ce n’est pas normal." (Science&Vie, mars 2014, p.88)

    À la contamination s’ajoutent des drames humains : de nombreuses familles sont séparées, les mères ayant préféré déménager pour protéger leurs enfants tandis que leurs maris souhaitaient rester sur place.

    Face aux risques, la censure et le mensonge des autorités

    Plutôt que de prendre les problèmes à bras-le-corps et de reconnaître la gravité des faits, le gouvernement persiste dans le déni et organise le mensonge à grande échelle. Afin que Tokyo puisse accueillir les Jeux Olympiques de 2020, le Premier Ministre Shinzo Abe n’a pas hésité à mentir, prétendant que la situation restait sous contrôle et les impacts de l’accident circonscrits au site de la centrale. En décembre 2013, une loi a même été adoptée interdisant la divulgation de certaines informations "sensibles" pour cause de "secret d’État", préfigurant de nouvelles dissimulations sur l’état réel des installations nucléaires et menaçant de fait les lanceurs d’alerte de lourdes peines de prison.

    Le Japon est-il condamné à vivre à son tour le déni et la dissimulation d’informations qui ont sévi à Tchernobyl ? Suite à la catastrophe ukrainienne, un programme dénommé ETHOS avait été développé par des "ONG" financées par l’industrie nucléaire, pour tenter de démontrer qu’il était possible de vivre en zone contaminée et minimiser la gravité de l’accident. Or, à Fukushima, un même programme dénommé ETHOS a été mis en place. Un de ses membres, également investi dans le suivi de la catastrophe de Tchernobyl, a même attaqué une journaliste en justice. Par ailleurs, fin 2013, un protocole d’accord a été signé entre l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique et l’Université Médicale de Fukushima, demandant la confidentialité de toute information qui serait classifiée par l’une des parties. Cet accord rappelle tristement celui signé en 1959 entre l’AIEA et l’Organisation Mondiale de la Santé, qui empêche l’OMS de travailler de façon indépendante sur les questions sanitaires liées à la radioactivité.

    Le déni des autorités

    Toutes les centrales sont actuellement à l’arrêt (la centrale d’Ohi, seule à avoir été relancée, est en maintenance). Mais l’industrie atomique, restée influente malgré la déchéance de Tepco, continue de plaider pour la relance de 17 réacteurs. Malgré les mises en garde de certains géologues, les risques sismiques et l’existence de failles actives sont minorés. Rien d’étonnant donc à ce que l’industrie nucléaire japonaise aie également signé en 2013 un accord avec un autre pays à haut risque sismique, la Turquie, pour la construction de réacteurs.

    En avril 2013, alors que toutes les centrales étaient à l’arrêt, le Japon a accueilli une cargaison de combustible MOX envoyé par la France – le même que celui qui alimentait le réacteur n°3 de Fukushima. Le gouvernement pronucléaire de Shinzo Abe prépare activement le redémarrage des réacteurs : fin février 2014, le nucléaire a été présenté par le Ministre du Commerce et de l’Industrie comme "fondement de la stabilité de l’approvisionnement énergétique" du pays.

    Ils se battent pour un Japon sans nucléaire

    © Toru Yamanaka/AFP

    Malgré le retour au pouvoir massif des partisans du nucléaire, la population japonaise reste hostile au redémarrage des réacteurs et favorable à d’autres énergies. D’importantes manifestations auront lieu le 11 mars 2014. À l’occasion de ce troisième "anniversaire" de la catastrophe, nous réaffirmons notre soutien au peuple japonais et à tous ceux qui luttent pour que le Japon, enfin, soit débarrassé de l’industrie nucléaire.

    Parmi les différentes initiatives en cours, citons notamment le procès initié contre les constructeurs de la centrale de Fukushima, auquel 1335 plaignants se sont associés.

  • Russie : harcèlement et intimidation des manifestants opposés à la guerre

    Communiqué d’Amnesty International

    En Russie, la liberté d’expression pâtit des graves événements se déroulant dans la péninsule ukrainienne de Crimée. Le harcèlement et l’intimidation des manifestants sont cautionnés par l’Etat.

    L'arrestation de centaines de manifestants opposés à la guerre, au cours du weekend des 1er et 2 mars, est une nouvelle preuve de l’intensification de la répression de la liberté d’expression et de réunion en Russie.

    Lundi 3 mars, un tribunal de Moscou a par ailleurs déclaré deux manifestants coupables d’infractions administratives et ordonné leur placement en détention pour cinq jours.

    "Les mesures répressives adoptées par le gouvernement contre les manifestants opposés à la guerre sont très alarmantes. Dans diverses villes, les autorités s’en sont prises à des personnes ayant participé à des manifestations. Il s’agit là de manœuvres de harcèlement et d’intimidation cautionnées par l’État"

    Sergueï Nikitine
    Directeur du bureau d’Amnesty International à Moscou.

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    Les autorités russes sont tenues de respecter les droits à la liberté de réunion et d'expression. Elles doivent libérer immédiatement et sans condition les deux manifestants incarcérés, qu’Amnesty International considère comme des prisonniers d’opinion.

    Des centaines de manifestants protestant contre l’intervention militaire russe en Ukraine ont été appréhendés devant le ministère de la Défense, sur la place Manejnaïa. Des dizaines d’entre eux ont passé la nuit en garde à vue.

    Selon certaines informations, plusieurs dizaines de personnes ont par ailleurs été arrêtées à Saint-Pétersbourg.

    "Le tour que prennent actuellement les relations entre la Russie et l’Ukraine ne doit pas servir de prétexte pour entraver de quelque manière que ce soit la liberté d’expression et de réunion, ni pour porter atteinte aux autres droits fondamentaux".

    Sergueï Nikitine

  • Municipales à Vouziers : la liste de Claude Ancelme dévoilée

    Signe des temps, c'est sur Facebook que la composition de la liste du Maire sortant aux prochaines élections municipales à été révélée

    Sans surprise, Claude Ancelme reste tête de liste pour tenter de garder la Mairie de Vouziers. Dans les six premiers noms qui pourraient occuper un poste d'adjoint on retrouve beaucoup de sortants: Nathalie Cambier-Jonval qui monte en grade et se retrouve en numéro deux. Suivent F. Courvoisier-Clément, G. Jacquet, F. Cappelle et  A. Berthe tous conseillers sortants. Un  nouveau s'intercale dans le sextuor de tête, il s'agit de D. Lamy (dont l'épouse a fait partie du conseil municipal).

    Parmi les suivants, un mélange de nouveaux et d'anciens. Parmi les nouveaux en première partie de liste on note la présence de P. Cosson (fille de la conseillère sortante), d'E. Waxin, de Ch. Bieniara.

    Une figure nouvelle qui n'en n'est pas vraiment une, c'est M-H. Moreau, ancienne élue d'opposition qui rejoint donc la liste de gauche, mais elle est classée sans étiquette.

    La liste ne comporte pas de grande surprise en dehors de ce ralliement, avec un renouvellement plus générationnel que politique. Il ne reste plus qu'à attendre la publication du programme de "Vouziers, Continuité, Avenir", ce qui ne saurait tarder à moins de trois semaines de l'élection. On va bientôt savoir également si une liste d'opposition a finalement réussi à réunir tous les noms nécessaires, puisque la date limite de dépôt des listes est fixée en fin de cette semaine.

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  • Porcheries industrielles : la justice tranchera

    Communiqué de la FNE

    Entre les fêtes de Noël et du 1er de l'an, le gouvernement a assoupli considérablement les procédures d'autorisation des porcheries industrielles. En relevant le seuil d'autorisation de 450 à 2000 places de porcs, un décret du 27 décembre 2013 dispense en effet la création, l’extension ou le regroupement de ces élevages intensifs de la réalisation d'une étude d'impact sur l'environnement, d'une enquête publique et de l'avis des services de l'État en charge de la santé publique et de l'environnement. Aujourd’hui plus de 90 % des élevages porcins sont dispensés de ces procédures de base du code de l’environnement.


    Pour Jean-François Piquot, porte parole d'Eau & Rivières de Bretagne « ce recul réglementaire est inacceptable, alors même que les zones vulnérables à la pollution par les nitrates continuent d'augmenter en France et que les marées vertes ne cessent de gagner du terrain ! ».

    Ce cadeau fait au lobby de l’agro-industrie, pour lui permettre d’agrandir les exploitations et d’accélérer encore la concentration industrielle de la filière porcine, est d'autant plus mal perçu par les associations qu'il s'est accompagné dans le même temps d'une révision à la baisse des prescriptions techniques encadrant les conditions d'implantation et d'exploitation des élevages industriels porcins, bovins et de volailles…

    D'ailleurs, la commission européenne a immédiatement adressé, début janvier, une demandeporcherie1.jpg?w=240&h=171 d'explications à la France sur ces décisions. La France, déjà condamnée le 13 juin 2013 par la Cour de Justice de l'Union Européenne, devrait être à nouveau sanctionnée dans les mois à venir pour la mauvaise application de la directive nitrates du 12 décembre 1991.

    « On ne peut pas faire avancer l’agriculture en faisant ainsi reculer le droit de l’environnement. Puisque le gouvernement s'assoit sur la protection de l'environnement, nous demandons à la Justice d'arbitrer » indique Florence Denier-Pasquier, vice-Présidente de France Nature Environnement et rapporteure de l’avis du CESE sur la gestion et l’usage de l’eau en agriculture.

    Un recours en annulation du décret porcheries a été déposé ce jour au Conseil d'État par les associations Eau & Rivières de Bretagne, France Nature Environnement et France Nature Environnement Pays de Loire. L'Ouest est en effet particulièrement concerné par la concentration des élevages porcins : 70 % de la production française y sont produits sur 15 % de la surface agricole utile du pays !