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société - Page 84

  • Ukraine : les crimes de guerre des forces russes dans la région de Kiev

    Lundi 6 mai. En direct de Kiev, une délégation d’Amnesty International, menée par Agnès Callamard, notre secrétaire générale, présente les conclusions de notre nouveau rapport sur les crimes commis par les forces russes dans la région au nord-ouest de Kiev. « Les pratiques criminelles des forces russes que nous avons constatées comprennent des attaques illégales et des homicides volontaires visant des civils », explique Agnès Callamard. 

    Ces derniers jours, la délégation s’est entretenue avec des survivants et des familles de victimes, et a rencontré des hauts fonctionnaires ukrainiens. « Nous avons rencontré des personnes dont les proches ont été tués dans de terribles attaques et dont les vies ont été bouleversées à jamais par l’invasion russe. Nous soutenons leurs appels à la justice et demandons aux autorités ukrainiennes, à la Cour pénale internationale et à d’autres entités de veiller à ce que les éléments de preuve soient préservés afin de permettre d’étayer de futures poursuites pour crimes de guerre. Il est essentiel que toutes les personnes responsables, notamment celles haut placées dans la chaîne de commandement, soient traduites en justice.» 

    Des frappes aériennes illégales à Borodianka

    Les 1er et 2 mars, plusieurs frappes aériennes russes ont touché huit bâtiments résidentiels de la ville de Borodianka, à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Kiev, où vivaient plus de 600 familles.

    Les frappes ont fait au moins 40 morts parmi les habitants et ont détruit les bâtiments ainsi que des dizaines d’autres bâtiments et maisons aux alentours. La plupart des victimes ont été tuées dans les sous-sols des bâtiments, où elles avaient cherché refuge. D’autres personnes sont mortes dans leur appartement. 

    Le 2 mars au matin, une frappe unique a tué au moins 23 personnes dans le Bâtiment 359 de la rue Tsentralna. Parmi les victimes figuraient les proches de Vadim Zahrebelny : sa mère Lydia, son frère Volodymyr et son épouse Ioulia, ainsi que les parents de cette dernière, Loubov et Leonid Hourbanov.

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  • La Cour suprême des États-Unis serait sur le point d’annuler le droit à l’avortement

    Extraits de l'article de radio-canada

    La Cour suprême des États-Unis pourrait annuler l’arrêt Roe contre Wade, un jugement historique qui a légalisé l’avortement dans tout le pays en 1973, selon ce qu’a révélé le journal Politico, grâce à une violation étonnante de la confidentialité du processus de délibération des juges.

    L'arrêt Roe c. Wade était totalement infondé dès le début, peut-on lire dans le projet d’opinion rédigé par le juge conservateur Samuel Alito le 10 février et obtenu par Politico lundi.

    La conclusion inéluctable est que le droit à l'avortement n'est pas profondément enraciné dans l'histoire et les traditions de la nation, selon lui. Il n'est protégé par aucune disposition de la Constitution.

    Si cette conclusion est retenue, l’avortement ne sera plus un droit protégé par le fédéral. Chaque État sera libre d'interdire ou d'autoriser l'avortement.

    Selon Politico, qui cite une personne ayant connaissance des délibérations de la Cour, quatre autres juges conservateurs – Clarence Thomas, Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett – ont voté avec Samuel Alito.

    Des sources de CNN ont révélé que le juge en chef de la Cour suprême, John Roberts, ne voulait pas annuler complètement Roe contre Wade, ce qui signifie qu’il aurait été en désaccord, au moins en partie, avec le projet de Samuel Alito, probablement avec les trois juges libéraux.

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  • Des libertés d’association et d’opinion à défendre plus que jamais

    Tribune de Malik Salemkour, président de la LDH,publiée dans Médiapart.

    Par deux décisions du 29 avril, le Conseil d’Etat vient de sanctionner très clairement la stratégie de censure politique du gouvernement sortant, en suspendant l’exécution des décrets de dissolution pris en Conseil des ministres en mars dernier contre deux associations pro-palestiniennes. La justice est venue rappeler que ces mesures portaient « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’association et à la liberté d’expression ». Encore plus dans le contexte de campagne électorale, le ministre de l’Intérieur a multiplié l’usage de cette procédure exceptionnelle pour tenter d’imposer des points de vue idéologiques et faire taire des opinions contraires à sa vision partisane. Ainsi, toute contestation radicale de la politique d’Israël et du sionisme ou action systématique contre l’islamophobie seraient pour lui par nature coupables ou complices de provocation à des actes terroristes, à la discrimination, à la haine, à la violence ou d’antisémitisme. Le Conseil d’Etat met un coup d’arrêt salutaire à ces amalgames infondés en écartant de l’espace judiciaire ce qui relève du libre débat et des controverses politiques.

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  • Comment transmettre l'indicible ?

    P1560863.JPGL’expérience vécue par les déportés dans les camps nazis est presque impossible à transmettre. L'horreur y a atteint un tel degré que les mots sont souvent impuissants à la décrire. Et puis, les survivants peuvent-ils trouver le courage de se replonger dans cet univers concentrationnaire, et ceux qui ne l'avaient pas connu voulaient-ils savoir ou étaient-ils capables de l'entendre ?

    Juliette Cheriki-Nort est venue à Vouziers pour évoquer la mémoire de Ceija Stojka. Membre d'une famille Rom vivant en Autriche, elle a été déportée comme beaucoup de "tziganes". On estime que 220 000 membres des différentes communautés de "gens du voyage" sont morts dans les camps lors de la 2e guerre mondiale.

    Ceija Stojka a commencé tard à témoigner de son expérience. Il semble que la mort d'un deP1560867.JPG ses fils et la rencontre avec une documentariste aient constitué le facteur déclenchant à la libération de sa mémoire, dans les années 1980. Elle utilise la peinture, le récit et aussi la chanson comme outils pour laisser une trace de la tragédie des camps.

    Juliette Cheriki-Nort utilise cette diversité de matériaux pour évoquer par touches successives la vie de Ceija Stojka, avant, pendant et après sa déportation.

    Avant, c'était la vie errante dans les roulottes tirées par les chevaux au travers de la nature et au sein d'une communauté unie. Pendant, ce n'est plus que la faim, la maladie, la brutalité, l’humiliation à un degré extrême dans un monde où le temps n'existe plus, mais où l'humour et la tendresse maternelle survivent malgré tout.

    P1560868.JPGJuliette Cheriki-Nort utilise les projections d'images et de films pour évoquer ce parcours, elle le confronte à d'autres témoignages (Simone Veil, Germaine Tillion, Boris Cyrulnik). Ces autres récits confortent les mémoires de Ceija Stojka, que ce soient ses écrits ou ses productions artistiques.

    Les expériences traumatiques, surtout de cette ampleur, demandent souvent du temps pour cicatriser, comme l'indiquait la conférencière, pouvoir mettre les souvenirs dans les archives de sa mémoire. Il n'est pas question d'oubli, mais de laisser ces moments les plus terribles d'une vie dans un dossier encore accessible, mais à une distance suffisante pour continuer à vivre parmi les autres.

    Quelques ouvrages avaient paru peu de temps après la libération des camps ("L'univers P1560869.JPGconcentrationnaire" de David Rousset en 1945 ou "Si c'est un homme" de Primo Levi en 1947) mais d'autres on attendu des années avant de témoigner à leur tour ( "l'écriture ou la vie" de Jorge Semprun date de 1994).

    Malheureusement; tous ces témoignages résonnent encore avec l'actualité de notre monde, ce qui prouve bien la nécessité de les faire connaître, afin que personne n'ignore où peuvent mener la haine et le rejet de l'autre.

     

    Les tableaux reproduits sur cette page sont de Juliette Cheriki-Nort.

    Vous trouverez ci-dessous des photographies de cette conférence.

     

     

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  • Le rachat de Twitter par Elon Musk

    Publié le 27.04 par Cartooning for Peace

    Après deux semaines de négociations, l’annonce est tombée ce lundi 25 avril : Twitter (réseau social de plus de 83 millions d’abonnés) a accepté l’offre de rachat du célèbre milliardaire Elon Musk pour un montant de 44 milliards de dollars. Alors qu’il se présente lui-même comme un absolu défenseur de la liberté d’expression, cette nouvelle inquiète plus qu’elle ne rassure…

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    Dessin de Darío (Mexique)

  • Manifestation pour les Urgences de Vouziers : comme un air de victoire.

    Angélique Bourguignon, responsable de la section UNSA du GHSA, a pris la parole la première lors du rassemblement sur le site de l'entreprise MCD, avant le départ de la manifestation prévue ce jour.

    Le ton était vite donné, avec l'annonce du report de la fermeture à 20h 30 (au lieu de 18 h) et l'existence d’accueil de nuit avec une infirmière qui aura plusieurs options en fonction de la situation. L'urgentiste sera sollicité s'il n'est pas sorti avec le SMUR, sinon le recours au médecin libéral de garde sera possible, ou l'attente du retour de l'urgentiste ou encore le transfert du patient si nécessaire.

    Ce résultat ne donne pas satisfaction à 100 % à la responsable syndicale, mais il représente une avancée importante par rapport au projet de la direction, et il est conforme aux propositions de compromis présentées par le syndicat UNSA.

    Jean-Luc Warsmann a ensuite pris la parole pour rendre compte des avancées actées ce jour, et ce en 5 points :

    • Les urgences de Vouziers verront leur site restructuré et modernisé, pour une somme de 300 000 €, dont le financement sera assuré à 100 % par le Conseil Régional Grand Est, avec des fonds européens.
    • Un automate d'analyses biologiques sera installé à Vouziers, il évitera le transfert des échantillons à Rethel pour les demandes les plus courantes, et fera gagner beaucoup de temps de ce fait.
    • Le service radiologie va être doté de matériel moderne, utilisé aussi bien pour les urgences que pour les actes prescrits par les médecins libéraux. Le budget se monte à 484 000 €, financé également par le Conseil Régional (avec une petite réserve sur la validation finale qui n'est pas encore actée)
    • Un mammographe sera installé à Vouziers, permettant un dépistage plus aisé du cancer du sein pour les habitantes du territoire. L'équipement revient à 200 000 €, le financement est validé par l'ARS.
    • Enfin, le député a confirmé les annonces sur les Urgences. Il s'est réjoui de l'augmentation du créneau d'ouverture, et du fait que le portail du site de Vouziers ne sera jamais fermé pour un patient.

    Jean-Luc Warsmann a remercié tous les partenaires impliqués dans le processus, en soulignant que le personnel du GHSA a su être à la fois combatif et constructif.

    Il a conclu son intervention par cette citation : " nous ne savions pas que c'était impossible, c'est pourquoi nous l'avons fait"

    Cette manifestation débutant par des informations plutôt positives, elle pouvait prendre un air de fête et de victoire. Plusieurs centaines de personnes, probablement moins que lors du précédent rassemblement, ont parcouru les rues de la ville avant de revenir au point de départ rue Gambetta.

    A noter la présence d'élus de territoire, dont des maires et des adjoints, qui ont pris la tête du cortège. Par contre, l'absence du maire de Vouziers, qui assure la présidence du conseil de surveillance du GHSA, interroge quant à sa position sur le dossier. Plusieurs de ses adjointes étaient présentes, mais n'ont pas pris la parole.

    Vous trouverez dans la suite de cette note un reportage photographique sur cette manifestation. Des vidéos sont visibles sur la page Facebook de Lanvert.

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  • Le nord de l’Inde écrasé par des chaleurs inhumaines

    Extraits de l'article de "Reporterre" publié le 29.04.2022 (signé par Côme Bastin)

    La vague de chaleur qui frappe le pays depuis mars dévaste les récoltes et paralyse les grandes villes. Conséquence directe du changement climatique, de telles canicules vont devenir la norme en Inde, alertent les experts.

    Encore plusieurs jours à tenir. Le département météorologique indien (IMD) a prédit que la vague de chaleur qui frappe actuellement le nord de l’Inde est partie pour durer. Les températures pourraient même « augmenter d’environ 2 °C dans la plupart des régions du nord-ouest de l’Inde, avant de chuter ».

    Depuis deux mois, le thermomètre monte de façon anormale dans tout le nord de l’Inde. Le mois de mars a été le plus chaud enregistré depuis 122 ans. Il fait 45 °C dans l’Uttar Pradesh (240 millions d’habitants), dans le Madhya Pradesh (80 millions d’habitants) et dans le Rajasthan (70 millions d’habitants), une température record pour le mois d’avril de 48 °C a été relevée.

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