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société - Page 80

  • Taxonomie : Greenpeace saisit la justice contre la Commission européenne pour stopper le greenwashing du gaz et du nucléaire

    Ce mardi 18 avril, Greenpeace a déposé un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) contre la Commission européenne et l’acte délégué de mars 2022 incluant le gaz fossile et le nucléaire dans la liste des investissements durables de l’UE. [1]

    Le 8 février dernier, la Commission a rejeté la demande formelle de Greenpeace de revoir sa décision et d’invalider l’inclusion du gaz fossile et du nucléaire dans la taxonomie européenne.

    Alors que ce recours a été déposé par voie électronique, les militants et militantes de Greenpeace Luxembourg se sont rassemblés devant la CJUE mardi matin pour dénoncer le greenwashing de ce label « vert » accordé au gaz fossile et au nucléaire. Des citoyens et citoyennes originaires du delta du Pô, en Italie, étaient également sur place pour dénoncer les nouveaux projets d’extraction de gaz prévus dans leur région dans un avenir proche, alors que cette activité polluante a déjà entraîné un affaissement du sol dans cet écosystème fragile [2]. Des habitantes et habitants du village allemand de Konz, situé en aval de la centrale nucléaire française de Cattenom, étaient également présents. 

    En parallèle de l’action en justice de Greenpeace, les ONG ClientEarth, le WWF European Policy Office, BUND (les Amis de la Terre Allemagne) et Transport and Environment contestent auprès de la Commission européenne l’inclusion du gaz fossile dans la taxonomie. Le gouvernement autrichien a également demandé à la CJUE d’annuler l’acte délégué controversé de la Commission.

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  • Russie : le militant politique Vladimir Kara-Mourza condamné à 25 ans de prison

    Publié par Amnesty International le 17.04.2023

    Le 17 avril 2023, un tribunal de Moscou a déclaré Vladimir Kara-Mourza coupable de « haute trahison », diffusion de « fausses informations sur l’armée russe » et « conduite d’activités d’une organisation indésirable ».

    Il était l’un des opposants du Kremlin. La condamnation de Vladimir Kara-Mourza est un nouvel exemple de la répression de la société civile exercée par les autorités russes, une répression renforcée depuis la guerre en Ukraine.

    Ce fervent militant de 41 ans a été jugé pour s’être opposé publiquement à l’invasion de l’Ukraine et pour avoir plaidé en faveur de victimes d’atteintes aux droits humains.

    Qui est Vladimir Kara-Mourza ?

    Militant politique et journaliste, Vladimir Kara-Mourza est connu pour son activisme politique, son travail de défense des droits humains avec des ONGs et sa collaboration avec des médias indépendants. Il était un proche allié du dirigeant de l’opposition Boris Nemtsov, assassiné en 2015 dans le centre de Moscou.

    Vladimir Kara-Mourza a survécu à deux tentatives d’empoisonnement, en 2015 et 2017. Aucune enquête n’a été menée par les autorités russes sur ces deux empoisonnements. Le 11 avril 2022, il a été arrêté près de son domicile à Moscou. Pendant sa détention, son état de santé s’est détérioré.

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  • Victoire ! L’Allemagne sort définitivement du nucléaire

    Communiqué du réseau "Sortir du nucléaire" le 14.04.2023

    En fermant ses trois derniers réacteurs nucléaires, l’Allemagne réussit enfin son pari : sortir définitivement de l’atome, accélérer la fin du charbon et atteindre au plus vite le 100% renouvelable !

    "Atomkraft ? Nie wieder !" : "L’énergie nucléaire ? Plus jamais !" C’est avec la projection du célèbre soleil antinucléaire et la modification de la formule "Atomkraft ? Nein danke" ("Nucléaire ? Non merci"), que le groupe antinucléaire .ausgestrahlt a fêté l’arrêt du nucléaire en Allemagne.

    Après un report dû à la crise ukrainienne et à son impact sur le paysage énergétique allemand, Emsland, Isar-2 et Neckarwestheim-2, les trois derniers réacteurs du pays vont finalement être mis à l’arrêt ce samedi 15 avril 2023.

    Pour Armin Simon du mouvement .ausgestrahlt, "la sortie du nucléaire et l’arrêt des dernières centrales nucléaires en Allemagne est le succès de l’engagement de centaines de milliers de citoyens. Pendant plus de cinq décennies, ils ont poussé les bons arguments contre le nucléaire avec persévérance, imagination et protestations répétées. Ensemble, ils ont gagné ce qui est probablement le plus grand conflit de l’histoire de la République fédérale. Probablement jamais auparavant un mouvement citoyen n’avait réalisé quelque chose de comparable." Pour le militant, même si "de nombreux problèmes nucléaires subsistent", comme les montagnes de déchets nucléaires qui doivent être stockées en toute sécurité et la politique pro-nucléaire de l’UE, cette sortie marque avant tout la diminution considérable du risque d’une super-fusion et de la production des déchets du nucléaire hautement radioactifs. "Dans le même temps, la fin des centrales nucléaires est une étape importante pour la transition énergétique. Il s’agit maintenant de sécuriser le succès obtenu."

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  • Arnaud Rousseau à la tête de la FNSEA : l’agrobusiness plus que jamais en marche


    La FNSEA a élu aujourd’hui son nouveau président, Arnaud Rousseau, pour succéder à Christiane Lambert. Cette élection – ou la nomination de cet unique candidat – en dit long sur la vision de l’agriculture du syndicat agricole, et de ses futures propositions quant à l’avenir de notre système agricole.

    Greenpeace France ne se fait pas d’illusions sur le mandat d’Arnaud Rousseau : en tant que Président d’un géant de l’agroalimentaire, Avril-Sofiprotéol, il promet de faire la part belle à l’agriculture industrielle. Alors que le monde agricole est confronté à de multiples crises sociales, économiques, sanitaires et environnementales depuis de nombreuses décennies, ce nouveau président coche toutes les cases pour poursuivre sur une vision conservatrice de l’agriculture, où productivisme et agro-business dominent.

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  • Le mal-logement au féminin

    Publié par la fondation abbé Pierre le 11.04.2023

    En plein centre de Lyon, « Passerelles buissonnières » et son équipe féminine salariée (une médecin, une juriste et une accueillante) concourent au mieux-être de plus d’une centaine de femmes exilées et isolées chaque année, en les accompagnant sur le long terme pour les aider à construire leur avenir : « Nous intervenons en binôme et avec le soutien de bénévoles qui animent les ateliers, pour favoriser le lien, l’échange ; pour libérer la parole. Depuis l’automne, nous voyons chaque jour plus de femmes à la rue frapper à notre porte, avec ou sans enfant. Nous avons ouvert un atelier de psychomotricité pour que le lien mère/enfant puisse être préservé, puisse s’épanouir » Cet hiver, alors que 275 enfants dormaient dehors, le maire de Lyon a demandé à l’État d’agir, l’hébergement des familles étant de son ressort. « Le problème s’est clairement aggravé, il n’y a pas assez de places en foyers pour ces femmes. La seule solution aujourd’hui, c’est l’hébergement citoyen, mais il n’est pas extensible et n’est pas toujours adapté », confie Marion Huissoud-Gachet, l’une des deux fondatrices de l’association.

    Une des premières femmes accompagnées par « Passerelles buissonnières » est Congolaise, cela fait 11 ans qu’elle vient à l’association. Errance, nuitées d’hôtels, séjours en foyer, hébergement chez des tiers, elle a connu toutes les formes de mal-logement et a été victime d’esclavage moderne. « Sa santé et celle de son fils se dégradaient peu à peu. Nous l’avons aidée à dire non, à refuser cette situation. » Kinésithérapeute dans son pays, elle a suivi une formation d’aide-soignante à Lyon et est aujourd’hui diplômée, mais toujours en attente de la régularisation de sa situation. « Tout le monde est perdant dans cette histoire : non seulement, on hypothèque la vie des gens, mais l’hébergement d’urgence coûte cher à la société, alors que cette femme peut travailler, qu’on la demande et qu’elle pourrait se loger à Lyon » note Marion. Rien que dans le département du Rhône, le coût de l’ensemble des dispositifs d’hébergement d’urgence dépassera les 100 millions d’euros en 2023… auxquels il faudra ajouter les coûts liés aux soins, dus à la dégradation de la santé des personnes mal logées. « Nous le voyons, le mal-logement tue à petit feu. »

    À Nice, une autre structure dédiée aux femmes et soutenue par la Fondation a ouvert ses portes fin octobre. Ouverte de 8 heures à 18 heures, du lundi au vendredi, c’est le seul accueil de jour de la ville dédié qui leur est destiné. Self défense, ostéopathie, relooking, cuisine… des ateliers collectifs sont organisés, en complément d’une aide personnalisée (santé, aide juridique et administrative, insertion…). En 3 mois, les deux salariées d’«Oasis » et leurs bénévoles ont accueilli 58 femmes, de 18 à 60 ans. « Outre des services de base (petit déjeuner, repas du midi ; vêtements, laverie…), l’objectif ici, c’est d’offrir un lieu de sécurité aux femmes, un lieu où elles n’ont plus à cacher leur féminité pour survivre et où elles retrouvent la force d’avancer. Beaucoup d’entre elles se sont retrouvées à la rue pour fuir la violence », précise Tanja Jakic, la fondatrice.

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  • Pesticides : les revirements du gouvernement sont irresponsables

    Communiqué de la confédération paysanne le 07.04.2023

    En présentant le plan Eau la semaine dernière, Emmanuel Macron a déclaré que la bataille pour la qualité de l’eau « était gagnée ». Au même moment, son ministre de l’agriculture annonçait au Congrès de la FNSEA* exiger de l’Anses, au mépris de l’indépendance de son expertise, le réexamen de l’interdiction du S-métolachlore. Et hier, un rapport publié par l’Anses montre qu'environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation actuelle du fait de la présence généralisée de métabolites de pesticides.

    La remise en cause de l'arrêt du S-métolachlore est symptomatique de l'irresponsabilité du gouvernement sur les pesticides. Il trompe les agriculteur·trices, les citoyen·nes, et met un peu plus en danger leur santé et les milieux aquatiques.

    En effet, cet herbicide, très utilisé dans les cultures de maïs, sorgho, tournesol ou soja, est présent dans une dizaine de produits commerciaux. Lors des contrôles de la qualité des eaux, superficielles comme profondes, des métabolites du S-métolachlore sont fréquemment détectés à des concentrations dépassant les normes de qualité. Selon l'Anses, les pollutions liées au S-métolachlore ont touché environ 1,6 million de Français·ses en 2020. De plus, l'Anses et l'INRAE ont montré que cette matière active présente des mentions de danger « préoccupantes » pour les utilisateurs·trices (susceptible d'être cancérigène) et une forte toxicité pour les organismes aquatiques [1].

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  • Le dieselgate nous enfume toujours

    Publié le 7 avril 2023 par FNE

    8 ans après les révélations du scandale du dieselgate, le problème n’a toujours pas été réglé en France, où 3,3 millions de voitures diesel assez récentes roulent encore sur nos routes en émettant beaucoup plus de polluants que la norme sous laquelle elles ont été vendues. Trois associations ont déposé plainte auprès du gouvernement, l’appelant à agir pour nettoyer ce problème qui a un lourd impact sur notre santé.

    Des émissions excessives sur plus de 200 modèles

    Depuis 2015, les émissions de nombreux modèles diesel ont été testées par plusieurs instances publiques ou indépendantes en Europe. L’analyse de ces tests, publiée le 23 mars 2023 par le Conseil international pour des transports propres (ICCT), montre qu’au moins 77% des modèles présentent des émissions «suspectes» et 40% des modèles des niveaux d’émissions «extrêmes», laissant à penser qu’ils sont équipés de dispositifs interdits d’invalidation des systèmes de réduction des émissions. Il s’agit principalement de voitures diesel vendues entre septembre 2011 et septembre 2019, de norme Euro 5 et 6, que l’on retrouve dans la gamme de presque toutes les marques. 

    Aux Etats-Unis, les autorités avaient agi avec rapidité suite aux révélations du dieselgate et imposé aux constructeurs la mise en conformité ou le remboursement des véhicules aux moteurs truqués. En France, des tests avaient été réalisés par l’état, démontrant l’ampleur du problème, sans qu’une action de réparation du problème ne soit imposée aux constructeurs. C’est donc notre santé qui continue à payer les conséquences d’une crise non traitée.

    Les conclusions de la commission d’enquête (la commission dite «Royal») avaient été sans appel, révélant en juillet 2016 que la plupart des constructeurs étaient concernés et que les émissions étaient bien souvent plusieurs fois plus élevées que les normes en vigueur pour le dioxyde d’azote.

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