Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

société - Page 71

  • La sécurité sociale de l’alimentation reconnue comme solution à la précarité alimentaire

    Dans un avis voté [1] hier, le Conseil national de l'alimentation (CNA) fait de la sécurité sociale de l'alimentation une solution à la précarité alimentaire. Le CNA appelle à son expérimentation.

    illustration_video_SSA.pngTout au long du processus de construction de cet avis, la Confédération paysanne et de nombreuses organisations, qui portent le projet de sécurité sociale de l'alimentation(SSA) ont œuvré et convaincu le CNA qu'il fallait une réponse systémique à la précarité alimentaire. La CNA soutient la mise en place d'une démocratie alimentaire, fondement de la SSA. La Confédération paysanne se félicite de cette ouverture et du résultat d'un travail de deux ans pour aboutir à cet avis ambitieux, sérieux et responsable.

    En effet, l'aide alimentaire n'a pas vocation à devenir pérenne puisque c'est une aide d'urgence. Or, elle est aujourd'hui un rouage essentiel du système agro-industriel et alimentaire.

    La réponse systémique qu'apporte la SSA[2] permet de prendre en compte le revenu paysan, les choix citoyens sur la manière de produire l'alimentation et la nécessité d'un accès universel à une alimentation choisie.

    Lire la suite

  • Mettons fin au scandale des enfants à la rue

    logo_CAU_square.svgCertains impératifs humains n’ont pas de couleur politique. Nous, enseignants, parents d’élèves, associations, citoyens, parlementaires, appelons à tout faire pour que plus aucun enfant ne dorme à la rue dans notre pays.

    Au début de l’année 2022, 1 000 enfants se voyaient chaque soir opposer un refus par le 115 faute de places d’hébergement pour la nuit même, et renvoyer vers la rue, un squat, un bidonville ou un porche d’immeuble. Ce chiffre terrible est passé à 1 600 à la rentrée scolaire, puis à 2 000 aujourd’hui. Cette situation est intolérable.

    Ces enfants vivent et grandissent dans des environnements non propices à leur développement et à leur bien-être, et rencontrent de nombreuses difficultés à voir leurs droits fondamentaux respectés, en particulier le droit à l’éducation ou à la santé. Épuisement, dégradation de l’état de la santé, développement de troubles de la santé mentale, retard de motricité, malnutrition, perte de confiance, difficultés à faire ses devoirs, changements d’école à répétition voire déscolarisation… : les conséquences de la précarité résidentielle sont tous les matins sous nos yeux.

    Diapositive1-1-768x401.jpg

    Lire la suite

  • Bouquetins du Bargy : l’inacceptable abattage d'une espèce protégée

    Publié le 17 octobre 2022 par la LPO.

    Sous la pression des éleveurs et élus locaux, le préfet de Haute-Savoie a interdit pendant 2 jours l’accès du public au Massif du Bargy pour faire procéder à la destruction de 75 bouquetins, alors que l’immense majorité est saine. 

    Comme le loup, le Bouquetin des Alpes a bien failli disparaître de France durant le siècle dernier, victime d’une chasse impitoyable, avant d’être protégé au niveau international à partir des années 1960 et de bénéficier de la création des grands parcs nationaux alpins, comme celui de la Vanoise. En dépit de ce statut, des dérogations préfectorales ont été obtenues dans le Massif Haut Savoyard du Bargy pour éliminer des bouquetins à la demande des éleveurs et des producteurs de reblochon locaux dans le but d’éradiquer un foyer de brucellose, une maladie infectieuse potentiellement transmissible au bétail et à l'homme.

    Après l’apparition d’un nouveau cas chez un bovin en novembre 2021, la préfecture de Haute-Savoie avait ainsi signé le 17 mars 2022 un arrêté préfectoral autorisant l’abattage indiscriminé d’un maximum de 170 bouquetins, ce qui compte tenu du taux de prévalence de la maladie estimé à 4%, revenait à tuer plus de la moitié de la population locale d’environ 300 individus pour en éliminer quelques malades. Suite à des recours de la part d’associations de protection de la nature, dont la LPO et FNE, ce projet a été suspendu le 17 mai 2022 par une ordonnance du tribunal administratif de Grenoble.

    Lire la suite

  • Jour de la Nuit : allons vers la sobriété lumineuse !

    Publié le 14 octobre 2022 par FNE.

    Organisé chaque année par l’association Agir pour l’Environnement, le Jour de la Nuit est une opération nationale de sensibilisation à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé. C’est l’occasion de souligner les nombreux impacts de la pollution lumineuse sur la nature, de rappeler la réglementation en vigueur et de promouvoir les initiatives favorables dans la lutte contre cette forme de pollution.

    Pollution lumineuse :  des impacts sur la biodiversité

    La « pollution lumineuse » renvoie aux effets néfastes d’un éclairage artificiel excessif : elle impacte la santé, est un danger pour sentinelles_nuit.jpg.webp?itok=TBvIrdNala biodiversité, participe au gaspillage énergétique et est responsable de la disparition du ciel nocturne. Et malgré tout, à cause du déploiement des LED et de l’artificialisation des sols, elle augmente continuellement.

    Ce troisième trimestre 2022 met sous le feu des projecteurs les questions environnementales et énergétiques. Au carrefour de ces deux préoccupations, la « sobriété » est au cœur de tous les débats, et se décline dans tous les domaines pour promouvoir une société juste, vivable, et respectueuse pour la nature et l’environnement.

    Lire la suite

  • Un an après sa condamnation, l’Etat n’en fait (toujours pas) assez !

    Le 14 octobre 2021, l’Etat français était condamné par le tribunal administratif de Paris pour inaction climatique, grâce à l’Affaire du Siècle. A moins de trois mois de la date butoir fixée par le tribunal administratif (le 31 décembre 2022), l’Affaire du Siècle s’est logo.pngrendue dans une forêt ravagée par le feu près de Landiras (Gironde), pour interpeller le gouvernement : un an après sa condamnation, l’Etat n’en fait pas toujours pas assez. Les organisations ont listé des mesures à prendre de toute urgence pour surmonter l’hiver, tout en préparant l’avenir. Yann Robiou du Pont, docteur en climatologie, et Jacques Hazera, propriétaire forestier, sont venus à nos côtés attester des impacts dramatiques déjà causés par le dérèglement climatique.

    Que s’est-il passé depuis un an ?

    Depuis sa condamnation le 14 octobre 2021, et le jugement du Conseil d’Etat en novembre 2020, l’Etat est sous le coup d’une double obligation. Il a non seulement l’obligation de respecter sa trajectoire de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, mais il doit également réparer tout dépassement de cette trajectoire.

    En un an, quelques efforts allant dans le bon sens sont à saluer, à condition qu’ils soient confirmées prochainement :

    • Dans le domaine de l’énergie, par exemple, la fin des garanties à l’export pour les projets d’exploitation d’énergies fossiles est une bonne nouvelle. Cette annonce doit toutefois être confirmée dans le projet de loi de finances, actuellement en discussion.
    • Dans les transports, l’annonce d’un plan vélo est encourageante pour le développement d’infrastructures cyclables de qualité, continues et sécurisées.
    • En termes de sobriété, le plan présenté marque un tournant dans le discours du gouvernement.

    Mais ces douze mois ont été aussi marqués par des régressions préoccupantes. Quelques exemples :

    • Côté énergie, la réouverture de la centrale à charbon de Saint Avold ou encore la création d’un nouveau terminal méthanier au Havre vont à contre-sens de la lutte contre le changement climatique.
    • Dans le secteur de l’agriculture, 3e secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre dans l’Hexagone, la Politique Agricole Commune appliquée en France ne propose que de maigres avancées qui font déjà l’objet de dérogations en 2023.

    Si à court terme, la pandémie de Covid-19 et la crise énergétique ont entraîné une baisse conjoncturelle des émissions de gaz à effet de serre en France, cette diminution ponctuelle reste encore insuffisante pour compenser le retard pris et réparer le préjudice subi en raison du non-respect des engagements climatiques. A long terme, la France n’est toujours pas sur la bonne trajectoire : les politiques publiques prévues jusque-là ne permettront pas d’atteindre les objectifs à 2030.

    Lire la suite

  • Crise de l'agriculture biologique : le gouvernement va-t-il abandonner ou accompagner la filière ?

    Communiqué de la Confédération paysanne le 12.10.2022

    Depuis 2021, la situation des producteurs et productrices en agriculture biologique est alarmante. Les chiffres officiels faisant état des difficultés de la filière s'accumulent de jour en jour.

     

    Plusieurs facteurs expliquent cette crise. Tout d'abord, le désengagement de l'État dans l'aide à la production en faisant le choix de supprimer l'aide au maintien dans la PAC*. Cette aide ne sera pas compensée par l'écorégime dont le montant sera bien inférieur. Ensuite, le dénigrement systématique de la certification AB et sa mise en concurrence organisée, notamment par les pouvoirs publics, avec des pseudos pratiques agro-environnementales. Ces deux éléments conduisent à une baisse de la consommation des produits bios, aggravée par un contexte économique qui contraint déjà les Français·es à revoir leurs dépenses alimentaires à la baisse. Sur le long terme, une déstabilisation de la filière et une baisse conséquente des emplois agricoles et agro-alimentaires du secteur sont à craindre.

    Lire la suite

  • « Patrick Drahi ne nous fera pas taire ! »

    Pilier de la République, la loi de 1881 sur la liberté de la presse proclame en son article 1 : « L’imprimerie et la librairie sont libres ». C’est ce principe fondamental que le tribunal de commerce de Nanterre vient de violer, saisi en référé par le groupe Altice, basé au Luxembourg et propriété du milliardaire Patrick Drahi.

    Dans une décision rendue le 6 octobre 2022, le tribunal de commerce de Nanterre condamne le média indépendant d’investigation Reflets.info, spécialisé dans les enquêtes sur le numérique, les données open source et les leaks, à verser 4.500 euros au groupe de Patrick Drahi. Surtout, il lui « ordonne de ne pas publier sur le site de son journal en ligne de nouvelles informations » sur Altice (lire ici l’ordonnance de référé).

    Un tribunal de commerce installe ainsi une censure a priori d’articles même pas publiés ! Dit autrement, il s’agit d’une interdiction professionnelle. C’est un effarant retour à l’Ancien Régime qui ne peut que rappeler le rétablissement de l’autorisation préalable de publication par le roi Charles X en juillet 1830. Cela provoquera la révolution des « Trois glorieuses » et sa chute…

    Le groupe Altice a poursuivi Reflets.info pour une série d’articles réalisés à partir d’informations issues d’une fuite de plusieurs centaines de milliers de documents internes au groupe et mis en ligne sur le web au mois d’août. On y découvre, entre autres, le train de vie somptuaire de Patrick Drahi et de sa famille, dont l’usage immodéré de jets privés (le détail est à lire ici). Altice estime qu’il s’agit d’une violation du secret des affaires quand nos collègues précisent qu’il ne s’agit là que d’informations d’intérêt général.

    Lire la suite