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société - Page 109

  • Contre l’extrême droite, votez !

    Communiqué LDH

    Pour la deuxième fois consécutive, l’extrême droite est présente au second tour de l’élection présidentielle, sur fond d’une participation électorale en recul.

    L’accession de l’extrême droite au pouvoir est aujourd’hui possible, favorisée par les reculs sociaux et démocratiques accélérés associationon62-729e5.jpg?1636138575du quinquennat qui s’achève. Cela constituerait une lourde hypothèque sur nos libertés et inaugurerait, y compris sur le plan international, des temps d’insécurités et d’injustices accrues, marqués de tensions sociales et de violences inédites avec un démantèlement complet de l’Etat de droit et toutes ses conséquences. Nos vies toutes entières en seraient profondément affectées, à commencer par celles des plus faibles, des plus démunis, des plus exploités.

     

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  • Russie : les manifestants antiguerre arrêtés par milliers

    Depuis le 24 février 2022, de nombreux Russes descendent dans la rue pour dénoncer l’invasion de l’Ukraine. L’opposition à la guerre est réelle mais les autorités veulent l’effacer. Les arrestations de manifestants se comptent par milliers. Un arsenal législatif renforcé les rend possibles. Explications.

    Plus de 15 400 manifestants pacifiques ont été arrêtés en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine (chiffre fourni par l’ONG russe OVD-info au 7 avril). Les arrestations sont massives, immédiates, presque surréalistes : pour la seule journée du 6 mars, 5 000 personnes ont été arrêtées dans 69 villes russes.

    « NON À LA GUERRE ! » : AUSSITÔT DIT, AUSSITÔT ARRÊTÉ  

     « Non à la guerre ! ». Voici l’un des slogans scandés par les manifestants de la place Rouge à Moscou, des places centrales de Saint Pétersbourg et de dizaines d’autres villes partout en Russie. À cette opposition à la guerre, la police répond par une vague d’arrestations, arbitraires et souvent brutales. Même des enfants participants aux rassemblements ont été arrêtés, plus de 100 selon l’ONG OVD-info.

    Les images des arrestations qui nous sont parvenues de Russie sont choquantes. Porter des ballons aux couleurs de l’Ukraine : arrestation. Ecrire « Non à la guerre » dans la neige : arrestation. Applaudir ou passer à côté d'une manifestation : arrestation. Détourner une pancarte en écrivant « Deux mots » (en référence au slogan « Nyet voyne », qui signifie « Non à la guerre») : arrestation. Tenir une pancarte blanche, sans aucun message de protestation : arrestation.

    Les autorités ont lancé une véritable chasse aux sorcières en instrumentalisant le système judiciaire russe pour poursuivre les manifestants antiguerre.

    UN ARSENAL DE LOIS RÉPRESSIVES 

    La répression n’est pas chose nouvelle en Russie. Depuis plus de quinze ans, les autorités russes utilisent des lois de plus en plus restrictives pour réduire au silence toute dissidence. 

    Avec la guerre en Ukraine, la répression s’est accélérée. Ces lois sont utilisées comme un outil de répression dans un contexte où les autorités russes entendent contrôler tout ce qui va être dit ou vu.

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  • Ceija Stojka, témoin et artiste, à découvrir le 29 avril au CPR de Vouziers

    Un moment proposé par la Ligue des droits de l’Homme - section de Vouziers

     

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis et leurs alliés déportèrent une grande partie de la population Rom dans des camps de concentration et d’extermination. Environ 500 000 y moururent.
    Ceija Stojka (1933-2013) est une rescapée de ces camps. Elle naît en Autriche dans une famille de marchands de chevaux rom, les Lovata-Roma. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa famille et elle sont victimes du nazisme. Son père est le premier de la famille à être arrêté et assassiné. Ceija n’a qu’une dizaine d’années lorsqu’elle est déportée avec sa mère, ses frères et sœurs : d’abord à Auschwitz-Birkenau, puis Ravensbruck et enfin Bergen-Belsen. Son plus jeune frère meurt rapidement du typhus, mais sa mère et quatre de ses frères et sœurs survivent. Elle attend les années 1980 pour témoigner de ce qu’elle a vécu, par la mise en récit orale et écrite, la peinture et la chanson. Il semblerait que trois raisons l’aient poussée à témoigner : la mort d’un de ses fils, sa rencontre avec une documentariste, Karin Berger, et la montée du négationnisme en Autriche.


    Juliette Cheriki-Nort, art-thérapeute et accompagnante en art transformationnel, vous fera découvrir l’univers artistique et l’histoire de cette rescapée des camps de concentration nazis, par le biais d’objets symboliques, de projections, de lectures de textes (de Ceija Stojka et  d’autres rescapé.es comme Germaine Tillion, Boris Cyrulnik, etc.)

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    Ceija Stojka 

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  • Face à la menace de l’extrême-droite, mobilisons-nous

    Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle est une défaite pour le climat, et plus généralement pour l’environnement. A cette inquiétude très vive face à la crise climatique, s’ajoute celle de voir l’extrême-droite arriver au pouvoir en France, et avec elle ses idées à l’opposé non seulement des valeurs de l’écologie mais aussi de nos principes fondamentaux.

    Au lendemain du premier tour de la Présidentielle 2022, ce dur constat s’impose : ni Emmanuel Macron ni Marine Le Pen ne proposent un programme contenant les changements radicaux nécessaires pour faire face à l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité. Ni l’un ni l’autre ne proposent ainsi de remettre en cause notre modèle économique alors que le dernier rapport du GIEC souligne, justement, la nécessité de réaligner l’économie avec les limites planétaires.

    Marine Le Pen, l’extrême-droite et la destruction de l’environnement

    Marine Le Pen appartient à une famille politique d’extrême-droite qui a montré dans d’autres pays à quel point elle méprise la protection de l’environnement et la sacrifie au profit des intérêts des industries polluantes : aux Etats-Unis avec Donald Trump ou au Brésil avec Jair Bolsonaro.

    Marine Le Pen passe à côté des grands enjeux structurels de la transition écologique et porte des positions absurdes et à contre-sens complet des enjeux environnementaux et climatiques. Ses annonces sur le démantèlement des éoliennes, la réduction pérenne de la TVA sur les produits énergétiques (y compris ceux les plus néfastes pour le climat), la remise en cause des limitations de vitesse, etc. en sont quelques exemples frappants.

    Le programme de la candidate du Rassemblement National sur l’environnement est dangereux pour le climat, comme le montrent notre décryptage et celui du Réseau Action Climat.

    Emmanuel Macron : cinq années perdues pour le climat

    Emmanuel Macron a pour sa part démontré pendant les cinq années de son mandat à quel point l’écologie n’appartient pas à son registre d’action. Malgré des grands discours, ces cinq années ont été perdues pour le climat et l’environnement. Son bilan sur le climat, marqué par des renoncements et des décisions néfastes, est catastrophique. Et son nouveau programme, que nous avons également passé au crible dans notre décryptage et celui du Réseau Action Climat, paraît tout aussi faible sur ces questions.

    Nous sommes aussi lucides sur la brutalité de l’action politique d’Emmanuel Macron pendant cinq ans, notamment à l’encontre de populations vulnérables comme les personnes en situation de précarité ou les migrants. Nous avons également conscience des atteintes faites à la vie démocratique, de la répression et du mépris affiché par le président vis-à-vis notamment des militants et manifestants mobilisés en opposition à ses choix politiques.

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  • Ce qu’on peut retenir de cette campagne présidentielle

    Le point de vue de "Reporterre" sur la campagne présidentielle du premier tour (extraits)

    Dimanche 10 avril, les 47 millions de Françaises et Français inscrits sur les listes électorales sont appelés aux urnes. Le point final d’une campagne de plus d’un an, où l’écologie est passée à la trappe, malgré l’urgence. Alors, à deux jours du vote, voici notre boîte à outils, pour réfléchir, débattre et prendre du recul.

    1. Poussée de l’extrême droite, désunion des gauches, dérobade de Macron... le résumé de la campagne

    Après cinq années désastreuses pour l’écologie, la justice sociale et les libertés publiques, avec des citoyennes et citoyens lassés par des mois de Covid-19, la campagne présidentielle a débuté au printemps 2021, sans grande pompe.

    Dans la foulée des élections municipales et régionales, où les partis de gauche et écologistes étaient péniblement parvenus à des accords, la question de l’union des forces progressistes s’est posée. Une idée rapidement écartée par La France insoumise unie autour de Jean-Luc Mélenchon, puis par les Verts, engagés dans un scrutin interne. Même la Primaire populaire, lancée par des militants enthousiastes pour « dépasser les partis », a fait long feu. Après d’âpres négociations, un vote ayant séduit plus de 300 000 personnes et abouti à l’éphémère candidature de Christiane Taubira, une majorité de l’organisation a finalement rejoint l’Union populaire de M. Mélenchon.

    De l’autre côté du spectre politique, l’extrême droite n’a pas davantage réussi son union. Malgré tout, et en dépit d’un déni écologique manifeste, les mouvements réactionnaires de Marine Le Pen et Éric Zemmour ont poursuivi leur percée, déversant dans les médias mainstream leur ritournelle xénophobe. Insécurité et immigration ont ainsi dominé les échanges, tandis que l’écologie peinait à s’imposer comme un sujet de premier plan. En mars, elle représentait moins de 3 % du temps médiatique des prétendants à l’Élysée. Sorti cinq jours avant le premier tour, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), enjoignant aux dirigeants une action rapide et ambitieuse pour le climat, a eu très peu d’écho.

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  • Dissolution de la Gale : une décision sans précédent

    Le collectif autonome « Groupe antifa Lyon et environs » a été dissout le 30 mars, après une procédure lui reprochant des appels à la violence ainsi que des débordements en manifestation. Il s’agit du premier groupe antifasciste dissout en France.

    Le 30 mars, le collectif autonome « Groupe antifa Lyon et environs » (Gale), a été dissout par décret, après une notification envoyée le 15 mars par le ministère de l’Intérieur. Dans cette notification, que Politis a pu consulter, deux éléments au caractère exceptionnel ressortent : il s’agit de la première dissolution d’un groupe de l’extrême gauche depuis Action directe en 1982, et de la toute première concernant un groupe antifasciste.

    Entre-temps, de nombreux groupes d’extrême droite ont été dissouts, avec plus ou moins de succès, ainsi que des cellules jihadistes, ou des associations religieuses, principalement musulmanes. Gérald Darmanin avait également annoncé sa volonté de dissoudre le média militant Nantes révoltée, sans succès pour le moment (lien), aucune notification de dissolution n’ayant été envoyée. Pour Me Olivier Forray, avocat de la Gale, c’est une décision « politique. Ce sont des garanties données à l’extrême droite et aux syndicats policiers, pour regagner leurs faveurs après les dissolutions de Génération identitaire et des Zouaves, et l’échec de la dissolution de Nantes révoltée ».

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  • Nettoyage ethnique en Éthiopie : « Nous vous effacerons de cette terre »

    Loin de l’attention des médias, le Tigré occidental est devenu le théâtre de crimes contre l’humanité. Les forces de sécurité régionales amhara et leurs alliés s’acharnent sur l’ethnie tigréenne. Homicides, viols, détentions massives et transferts forcés : la population subit une campagne implacable de nettoyage ethnique. Notre enquête menée en collaboration avec Human Rights Watch.

    Depuis novembre 2020, les autorités et les forces de sécurité amhara mènent une campagne implacable de nettoyage ethnique pour chasser de chez eux les Tigréens du Tigré occidental avec l’assentiment et la possible participation des forces fédérales éthiopiennes. Pour ce faire, elles ont recours à des menaces, des homicides illégaux, des violences sexuelles, une utilisation massive de la détention arbitraire, des pillages, des transferts forcés et la privation d’aide humanitaire. Ces attaques généralisées et systématiques contre la population civile tigréenne constituent des des crimes de guerre ainsi que des crimes contre l’humanité.

    Pendant les premières offensives de 2020, les forces fédérales éthiopiennes et leurs alliés ont perpétré des crimes de guerre contre la population tigréenne, en ayant recours notamment à des bombardements aveugles de villes et à des exécutions extrajudiciaires, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir au Soudan voisin et dans d’autres parties du Tigré.

    Des milices tigréennes et des habitants de la région ont aussi commis des crimes de guerre contre des Amhara vivant sur place et des travailleurs migrants lors d’un massacre survenu dans la ville de Mai-Kadra, le 9 novembre 2020. Dans les mois qui ont suivi, les nouvelles autorités chargées d’administrer le Tigré occidental, associées aux Forces spéciales amhara ont entrepris une campagne de nettoyage ethnique contre les habitants tigréens de la région.

    « Nous allons vous tuer. Partez d'ici. »

    Les forces de sécurité amhara, des milices et les autorités nouvellement nommées mènent depuis fin 2020 une campagne coordonnée de persécutions fondées sur l’origine ethnique. Dans plusieurs villes du Tigré occidental, des pancartes ordonnant aux Tigréens de partir ont été affichées, et les autorités locales ont discuté de leurs projets visant à chasser la population tigréenne lors de réunions ouvertes au public.

    Une femme tigréenne originaire de la ville de Baeker a raconté les menaces qu’elle avait subies de la part de membres d’une milice informelle amhara, les Fano : « Ils répétaient tous les soirs : “Nous allons vous tuer […] Partez d’ici”. » On a vu apparaître des tracts donnant aux membres de l’ethnie tigréenne 24 heures ou 72 heures pour partir sous peine d’être tués.

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