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antifacsiste

  • Dissolution de la Gale : une décision sans précédent

    Le collectif autonome « Groupe antifa Lyon et environs » a été dissout le 30 mars, après une procédure lui reprochant des appels à la violence ainsi que des débordements en manifestation. Il s’agit du premier groupe antifasciste dissout en France.

    Le 30 mars, le collectif autonome « Groupe antifa Lyon et environs » (Gale), a été dissout par décret, après une notification envoyée le 15 mars par le ministère de l’Intérieur. Dans cette notification, que Politis a pu consulter, deux éléments au caractère exceptionnel ressortent : il s’agit de la première dissolution d’un groupe de l’extrême gauche depuis Action directe en 1982, et de la toute première concernant un groupe antifasciste.

    Entre-temps, de nombreux groupes d’extrême droite ont été dissouts, avec plus ou moins de succès, ainsi que des cellules jihadistes, ou des associations religieuses, principalement musulmanes. Gérald Darmanin avait également annoncé sa volonté de dissoudre le média militant Nantes révoltée, sans succès pour le moment (lien), aucune notification de dissolution n’ayant été envoyée. Pour Me Olivier Forray, avocat de la Gale, c’est une décision « politique. Ce sont des garanties données à l’extrême droite et aux syndicats policiers, pour regagner leurs faveurs après les dissolutions de Génération identitaire et des Zouaves, et l’échec de la dissolution de Nantes révoltée ».

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  • Ensemble, s’opposer aux extrêmes droites

    Communiqué LDH
    Le 5 juin, Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste, a été assassiné à Paris. La Ligue des droits de l’Homme a dénoncé ce meurtre commis à raison des convictions politiques du jeune homme.

    Cet acte s’inscrit dans la suite de trop nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême droite, ces derniers mois, et qui sont allés cette fois-ci jusqu’à la mort.


    La Ligue des droits de l’Homme réitère toutes ses condoléances à la famille et aux amis de Clément Méric, et demande aux autorités de faire toute la lumière sur ces actes afin que leurs auteurs soient condamnés.

    Au-delà, il est urgent de porter un coup d’arrêt à ces exactions et aux idées qui en favorisent de près ou de loin le développement. La radicalisation publique et « désinhibée » des droites extrêmes s’inscrit dans un contexte, marqué depuis plusieurs mois par des discours haineux et une véritable avalanche de propos mensongers et agressifs, ne reculant pas devant la désignation de « cibles » à l’occasion de l’adoption de la loi sur le mariage pour tous. Cette agressivité revendiquée est elle-même le fruit d’une dynamique de rapprochement entre l’extrême droite et la droite dite classique.

    L’assassinat de Clément Méric n’est pas un fait isolé. Agressions racistes, homophobes, sexistes,des-membres-des-jeunesses-nationalistes-revolutionnaires_1231465_460x306.jpg violences progressent en France comme dans toute l’Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort sont les marques de l’extrême droite, de tous temps et en tous lieux. L’extrême droite s’appuie, pour se légitimer, sur les peurs nées du chômage, de la pauvreté, de l’explosion des inégalités et de la précarité.

    Elle se réclame d’une pseudo-opposition à ces phénomènes pour renouer avec ses vieux démons et désigner les boucs émissaires qu’elle a toujours stigmatisés pour semer la haine : étrangers ou soi-disant tels, immigrés, avec ou sans papiers, homosexuels, juifs et francs-maçons...

    Il est d’autant plus important, dans ce contexte, de réaffirmer notre refus ferme de toute politique publique pouvant légitimer, de près ou de loin, ces visions xénophobes et racistes. C’est bien en réaffirmant concrètement les droits des étrangers, des migrants, des Roms et de tous ceux qui sont tenus en lisière des droits fondamentaux, qu’il est possible de rassembler largement contre les périls montants. Car ces droits sont, de façon indivisibles, ceux qui fondent la République telle que nous l’aimons : fraternelle, égale et libre.

    C’est dans la perspective d’un tel rassemblement que la Ligue des droits de l’Homme, avec les habitants, les résidents, les citoyens, continuera à défendre les libertés et tous les droits partout et pour tous, et à agir pour une société de solidarité. C’est dans cet esprit qu’elle appelle les citoyennes et citoyens à manifester leur solidarité, leur vigilance et leurs mobilisations.