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politique nationale - Page 233

  • En finir avec le présidentialisme

    L'élection (loin d'être triomphale avec 64,5 % des voix) de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP n'est qu'une péripétie dans la bataille à droite pour la présidentielle de 2017.

    On en avait vécu un premier épisode lors de l'affrontement Copé Fillion pour ce même poste fin 2012. Ce qui montre que dès qu'une élection présidentielle est terminée, l'essentiel de la vie politique française semble tourner autour de l'élection suivante. Cet excès répond à l'excès de pouvoir concentré dans les mains du président de la République. Ce qui amène certains à demander la fin de la Cinquième République, et doit nous obliger à nous pencher sur les dérives de ce présidentialisme. C'est ce que fait Le Monde Diplomatique dans un long article signé d'Alain Garrigou, dont nous vous donnons l'introduction et la conclusion.

     

    Dominique Strauss Kahn aurait dû nous déprendre de cette institution qui nous domine : la présidence de la République. S’il avait été élu, l’Elysée serait devenu un lupanar. La semi-fiction peut être prolongée. Pourquoi n’élirait-on pas un président fatigué par de longs combats politiques et seulement capable de « jouir du pouvoir », ou bien un candidat soucieux d’échapper à des poursuites judiciaires, voire un chef de gang ayant jeté son dévolu sur l’Etat ? Sans aller aussi loin dans l’élection de « mauvais » candidats, la succession des derniers présidents français ne rassure pas complètement. En tout cas, les échecs, les ratages, les gaffes et les scandales ont amené à poser la question d’une nouvelle constitution à travers l’appel à une Constituante ou à une VIe République . On avait tant célébré la Ve République qui avait donné la stabilité et l’efficacité qu’on s’étonne du changement de ton. La protestation se focalise-t-elle sur les institutions faute de pouvoir atteindre des causes plus profondes et hors de portée ? Probable. Et sur l’institution la plus visible ? Probable

    (..)

    Après tout, si les citoyens sont d’accords, même avec leur propre dépossession… Pour arriver à sa mise en cause, il faut justement que cela n’aille plus de soi.

    Le pire est en effet aujourd’hui que le régime présidentiel rende idiot. Idiots, les professionnels de la politique engagés dans des luttes d’ego et de clans. Cette course de chevaux — expression gentille — composée d’élections intermédiaires, primaires et partisanes, sans omettre les cotes de popularité, offre le spectacle d’une campagne électorale permanente qui serait fort ennuyeux s’il n’était pimenté par les coups bas et les indiscrétions scandaleuses. Idiots, les courtisans qui s’agitent dévotement autour des patrons. Idiots, les journalistes politiques transformés en commentateurs de courses hippiques ratiocinant sur les jeux politiques, les intentions, les alliances, les inimitiés et surtout l’opinion publique. Idiots enfin les citoyens, dont je suis, pris malgré eux en otages et se découvrant souvent fascinés par la comédie. Au point d’en revenir souvent à la nostalgie des hommes du passé qui, il est vrai, avaient vécu autre chose qu’une vie de professionnels de la politique. S’il n’est jamais de bonnes institutions au moins en est-il peut-être de moins mauvaises.

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    A l'origine de la cinquième république, d'après Moisan du Canard Enchaîné

  • Chiffres du chômage : toujours en hausse en octobre.

     Les chiffres officiels de l'emploi continuent à se dégrader au fil des mois, octobre ne fait pas exception à cette tendance qui perdure depuis des années.

    Le gouvernement ne pouvant plus s'en prendre à ses prédécesseurs, il en est réduit à mettre en avant les catégories pour lesquelles l'évolution est moins mauvaise. Le ministre écrit dans son communiqué : "La hausse est plus limitée pour les plus jeunes et les plus âgés, montrant l’impact positif des politiques de l’emploi, notamment les 150.000 emplois d’avenir qui ont été signés ou les mesures en faveur des seniors."

    Si les responsables politiques en sont à se réjouir de "hausse plus limitée", c'est-à-dire de la poursuite de la hausse, pour certaines catégories, on peut dire qu'ils touchent le fond en matière d'argumentation. Et pendant ce temps, des millions de personnes, en particulier les chômeurs de longue durée touchent le fond depuis tellement longtemps que l'idée même de remontée semble illusoire.

    Voici les chiffres officiels publiés par la DARES

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 460 900 en France métropolitaine fin octobre 2014. Ce nombre augmente par rapport à la fin septembre 2014 (+0,8 %, soit +28 400). Sur un an, il croît de 5,5 %.

     Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en activité réduite (catégories B et C) s’établit à 1 693 300 en France métropolitaine fin octobre 2014 : sur un mois, il diminue de 0,7 % pour l’activité réduite courte (catégorie B, +2,3 % sur un an) et augmente de 0,3 % pour l’activité réduite longue (catégorie C, +8,5 % sur un an).

     Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 5 154 200 en France métropolitaine fin octobre 2014 (5 457 400 en France y compris Dom). Ce nombre augmente de 0,5 % (+26 000) au mois d’octobre. Sur un an, il augmente de 5,6 %.

     Voici les chiffres pour notre département (source DIRRECTE Champagne-Ardenne)

    En octobre 2014, dans les Ardennes, 17 070 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A soit +0,7% en 1 mois (+123) et +6,5% en un an.

    Dans les Ardennes, 24 418 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A, B et C, soit + 0,4% en un mois (+87) et +3,2% en 1 an.

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  • Revitalisation des centres-bourgs : Vouziers non retenu

    L'Etat avait fait appel à candidature cet été pour un programme de revitalisation des centres-bourgs de communes situées en milieu rural.

    Parmi les 300 villes retenues comme pouvant faire appel à candidature, on trouvait Revin, Carignan et Vouziers pour les Ardennes. Revin n'a pas déposé de dossier, ce qui a provoqué des réactions assez marquées de la part d'élus et d'habitants de la commune.

    La ville de Vouziers a déposé un dossier de candidature, en lien avec la communauté de communes (2C2A). Les services de la Sous-préfecture, le député, les chambres consulaires ont également pris part à ce travail.

    Le but était donc de présenter un projet de rénovation et de revitalisation du centre, en particulier en visant l'amélioration de l'habitat, des commerces et services afin de rendre plus attractif le cœur de la ville.

    Des crédits importants étaient en jeu, à répartir sur les 50 dossiers retenus.

    Le ministère vient de rendre publique la liste des 54 lauréats : en moyenne 2 à 3 dossiers sont retenus par région. Pour la Champagne-Ardenne il s'agit de Langres et Joinville en Haute-Marne.

    C'est donc une grosse déception pour Vouziers et la 2C2A qui devront se passer de ces crédits, alors que les dotations habituelles de l'Etat sont revues à la baisse. Il va être difficile de monter plusieurs gros projets de front (pôle scolaire, accessibilité des bâtiments, maison des associations, aire de jeux pour les ados, "pavillons séniors" pour les personnes âgées, travaux de voirie, etc), tels qu'annoncés dans le programme de la liste "Vouziers Autrement" de Yann Dugard.

    Voici la carte publiée par le ministère et ses commentaires :

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    La qualité de l’ensemble les dossiers présentés témoigne de la volonté des zones rurales de renforcer le rôle des centres-bourgs comme animateurs et forces de rayonnement des territoires. 

    Parmi les 300 dossiers présentés par des communes et intercommunalités, cinquante projets retenus seront soutenus par l’État à hauteur de 40 millions d’euros par an.

    (...)

    Les ministres souhaitent également que l’État accompagne de manière spécifique les projets qui n’ont pas pu être retenus dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt, notamment en mobilisant prioritairement les dispositifs de droit commun dont ils peuvent bénéficier.

  • La mort de Rémi Fraisse Une commission d’enquête ambitieuse

    Par Pierre Tartakowsky, président de la LDH

    La décision de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) d’être à l’initiative d’une commission d’enquête sur les conditions de la mort de Rémi Fraisse vise à répondre à des préoccupations multiples, toutes importantes. La première consiste évidemment à contribuer à faire la lumière sur les événements proprement dits ; à remonter la chaine de commandement, à tenter de déterminer qui a fait quoi, qui a tenté de trainer dans la boue la personnalité Rémi Fraisse et sur ordre de qui ? Bref, à éclairer les conditions d’avènement d’un drame humain qui est aussi un grave trouble apporté à l’ordre public dans toutes ses dimensions. De ce point de vue, le travail ne manque pas, tant les déclarations officielles ont varié, tant l’écart est grand entre les consignes que le ministre de l’Intérieur dit avoir donné et les termes concrets de l’affrontement. En effet, dès début septembre, la LDH est saisie d’un comportement délibérément provocateur et violent de la part des forces de l’ordre. De quelles instructions, de quel niveau de commandement procède ce comportement ? Les responsabilités s’arrêtent-elles à la porte du Premier ministre ou non ? Toutes ces questions doivent trouver leurs réponses. Car il dépend d’elles de garantir le droit de chacun à manifester en sécurité et à faire en sorte que le drame ne se reproduise pas.

    Il convient également d’éclairer les conditions de l’amont. Entendons par là ces procédures vidées de sens qui ont fait surgir un barrage là où il n’en était pas besoin ; ces montages institutionnels acoquinés qui ont superbement ignoré les conflits d’intérêts et cultivé les ententes un peu trop cordiales. Ces procédés affinitaires, qui sont à la démocratie ce que le hamburger est à la gastronomie, ont largement contribué à vider de leurs sens le dialogue civil et le recours à la justice. Car lorsque le dialogue se mène avec des sourds et que le droit place la justice devant le fait accompli, il ne reste guère que le bras de fer… On sait que, dans ce domaine, l’Etat joue gagnant. Sauf évidemment à ce que l’opinion publique s’en mêle. On peut supposer que c’est pour éviter d’en arriver là que des consignes d’extrême fermeté ont été données.

    La commission nationale d’enquête aura, enfin, à indiquer les conditions souhaitables à mettre en œuvre pour que de tels drames ne se reproduisent pas. Il ne s’agit pas là d’un vœu pieux. On considère qu’il existe actuellement plus d’une centaine de projets du type de celui qui a suscité la colère à Sivens. Veut-on réellement voir se multiplier les affrontements de ce type ? Ou travailler à redéfinir les règles du jeu, en fonction de nouveaux critères ? La LDH, et singulièrement sa section de Toulouse, l’avocat de la famille Fraisse, France Nature Environnement (FNE), le Syndicat des avocats de France (Saf), l’Unef, le Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH) entendent travailler ensemble à faire en sorte que la vérité, toute la vérité sur la mort de Rémi Fraisse, puisse devenir le bien commun du débat public.

    Il s’agit d’un travail citoyen de collecte de témoignages, de croisements de dépositions, d’un travail complémentaire à celui de la justice et qui procède d’une autre logique, puisque participant d’un scope plus large que les seuls événements directs ayant provoqués le drame. Il s’agit, somme toute, de prêter une grande attention à nos libertés.

    Elles ne méritent pas moins.

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  • Nucléaire : les Commissions locales d’information réclament un plus grand périmètre de secours

    En cas d'accident nucléaire, la contamination est sensée se limiter à un périmètre de 10 km autour de l'installation.

    C'est cette distance qui est actuellement retenue par les plans locaux d'intervention, la distribution d'iode aux populations, les exercices préventifs et les dispositifs d'alerte sont limités à cette zone. Les accidents récents ont démontré qu'en réalité, la pollution radioactive touche une zone beaucoup plus importante. Et sans préparation spécifique, les dégâts potentiels risquent d'être beaucoup plus lourds, alors qu’ils sont en partie évitables. Les Commissions Locales d'Intervention (CLI) sont chargées de l’information auprès du public sur l’activité des centrales nucléaires, elles représentent la société civile face aux exploitants nucléaires et aux pouvoirs publics. 

    L'Association Nationale des CLI (ANCCLI) vient de réclamer l'extension des PPI (Plans Particuliers d'Intervention) 10 à 80 km autour des centrales. Voici ses arguments, cités par la Gazette des communes.

    « A la lumière de la catastrophe de Fukushima, qui a révélé des traces de contamination dans un rayon de 50 km autour de la centrale », l’Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information (ANCCLI), pense «qu’il faudrait, en France, relever le périmètre des Plans Particuliers d’Intervention (PPI, plans de protection et de secours, ndlr) à 80km », selon un communiqué.

    « Tracer un cercle de 10 km de rayon autour d’une installation nucléaire ne répond pas à la réalité du terrain », le périmètre actuel est « inadapté », souligne-t-elle. Elle propose «d’avoir une réflexion à l’échelle du bassin de vie de la population autour de chaque installation nucléaire ».

    « On peut citer l’exemple de Gravelines, ville du Nord de 11.000 habitants. Le PPI autour de Gravelines concerne une population d’environ 65.000 personnes. Or, la centrale est située à 25 km à l’ouest de Dunkerque et à 25 km à l’est de Calais. De fait, ni la ville de Dunkerque ni celle de Calais n’entrent dans le PPI de Gravelines », explique l’ANCCLI.

    Selon elle, « dans un rayon de 30 km autour de Gravelines, la population est estimée à 451.000 personnes » et elle est estimée « à 2.490.000 personnes dans un rayon de 75 km ».

    L’ANCCLI déplore, par ailleurs, que les récents vols de drones signalés au-dessus ou aux abords de centrales nucléaires françaises depuis début octobre n’aient « donné lieu à aucune information officielle des services concernés de l’État et à aucune mesure politique de prévention ».

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  • Alain Juppé, dernier recours ?

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    Dessin de Aurel publié dans "Le Monde"

  • Sivens : la lettre ouverte des associations à Manuel Valls

    Suite au drame de Sivens, France Nature Environnement, FNE Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées et le Collectif pour la sauvegarde du Testet ont adressé mardi soir ce courrier à Manuel Valls, dénonçant le pourrissement de la situation à Sivens, la violente répression policière des manifestations pacifistes et demandant une nouvelle fois l'abandon du barrage. Ce courrier a également été envoyé à Bernard Cazeneuve et Ségolène Royal.

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    Monsieur le Premier Ministre,
     
    Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Rémi Fraisse, 21 ans, jeune naturaliste passionné de botanique et engagé au sein du réseau associatif pour la préservation de notre environnement, membre de Nature Midi Pyrénées, FNE Midi Pyrénées et France Nature Environnement, perdait la vie sur le site du projet de retenue de Sivens, dans le Tarn.
    Ce drame intervient après 2 ans de protestations et d'argumentaires que nos associations auront largement défendus et développés mais sans être entendues par les pouvoirs publics. Le pourrissement ayant résulté de ce refus du dialogue aurait pu être évité, de même que ses récentes conséquences dramatiques.
    Pourquoi la réponse de l’Etat face à des manifestations pacifistes est-elle si disproportionnée comparée à celle des destructions de portiques écotaxe ou des bureaux d’une perception des impôts, ou bien encore face aux menaces de blocages des routes, trouble manifeste à l’ordre public ? S’il faut en appeler à la modération, que le message soit adressé aux forces de l’ordre ! A faire de l’écologie le bouc émissaire de la crise profonde qui mine notre pays, on envenime la situation.
    Rien ne peut justifier la mort d'un homme, quel que soit son combat, mais elle est encore plus insoutenable lorsque c’est l’intérêt général qu’il défendait.
    Au lendemain d'un rassemblement par ailleurs pacifique et ayant mobilisé 7000 personnes, un rapport d'experts commandé par Mme la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie vient corroborer presque point par point l'ensemble des aberrations de ce projet que nous dénonçons depuis plus d’un an. Pourtant, ce même rapport préconise dans ses conclusions la poursuite du projet au motif qu'il serait déjà trop avancé, ce qui reviendrait à légitimer de fait une politique du passage en force et du fait accompli contraire aux principes fondamentaux de la démocratie, et, désormais, contraire à la décence la plus élémentaire.
    Rien ne pourra ramener Rémi à sa famille et à ses proches. Il est encore temps, malgré tout, de faire entendre enfin un peu de bon sens et de raison à Sivens. Monsieur le Premier Ministre, vous seul avez maintenant le pouvoir d'amener l'apaisement dont ce territoire a plus que jamais besoin. En tant que mouvement associatif représentant plus de 850 000 citoyens, nous en appelons désormais à vous pour que vous vous prononciez pour l’abandon immédiat du projet de retenue de Sivens, seul moyen de permettre l'ouverture d'un processus serein de débat public et de dialogue sur les alternatives portées par l’ensemble des acteurs concernés.
    Il est également et évidemment indispensable que toute la lumière soit rapidement faite sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse et que les responsables soient jugés. L’écologie a perdu un de ses membres parce qu’elle a perdu la voix. La démocratie et le dialogue restent les meilleures des réponses face à la violence. Vous en êtes, Monsieur, le garant.

    Nous vous prions, Monsieur le Premier Ministre, d’agréer l’expression de nos plus sincères salutations.
     
    Denez L'Hostis
    Président de France Nature Environnement
     
    Jérôme Calas
    Président de Nature Midi-Pyrénées
     
    Thierry de Noblens
    Président de France Nature Environnement Midi-Pyrénées
     
    Ben Lefetey
    Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet

     

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    Manifestation en hommage à Rémi Fraisse, le 27 octobre 2014 à Albi., MATHIEU PATTIER/SIPA