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Le blocage des routes ne sortira pas l'élevage de l'impasse

Communiqué de la FNE.

Actuellement, toute une partie de l’élevage français s’enlise dans une crise chronique en confondant industrialisation et compétitivité. A la veille de la manifestation des agriculteurs à Paris, FNE veut rappeler l’importance d’avoir une vision à long terme pour l’élevage Français, de changer de cap, en misant sur la qualité pour aller vers une véritable agroécologie.

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Qualité et Transparence : valoriser les bons produits français

L’appel du Président de la république et du ministre de l’agriculture à manger de la viande française a été martelé dans de nombreux média cet été. FNE insiste (de nouveau) sur l’importance d’assurer au consommateur une transparence sur la véritable qualité des produits : présence ou non d’OGM, part de l’herbe dans la ration alimentaire, élevage en batterie ou avec accès au plein air… C’est en mettant en avant la qualité des modes de production que les éleveurs pourront convaincre les français d’acheter un peu plus cher en se différenciant par une vraie qualité.

Pour Camille DORIOZ, chargé de mission agriculture de FNE « L’élevage doit arrêter de viser une production de masse, bas de gamme. Il faut se réorienter vers une production de qualité permettant de dégager une réelle plus-value. Il faut retisser le lien entre les éleveurs et les consommateurs en étant plus transparent sur le mode de production des élevages pour tous les produits (transformés ou non). Cela permettrait une réelle valorisation des produits français de qualité, respectant les animaux et l’environnement. »

Remettre le cap vers l’agroécologie

 Dès aujourd’hui, il est essentiel de débuter la transition des systèmes d’élevage vers l’agroécologie. Pour cela, les systèmes d’élevage doivent tendre vers plus d’autonomie et d’intégration à l’échelle des territoires afin de réduire leurs impacts environnementaux mais aussi de se soustraire aux variations des cours des céréales.

 Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à France Nature Environnement, «Si le gouvernement veut sauver l’élevage Français sur le long terme, il faut enfin s’engager dans l’agroécologie en attribuant les aides pour encourager les élevages à l’autonomie et orienter les commandes de la restauration publique vers les produits de proximité et de qualité.» 

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Commentaires

  • Quand des éleveurs refusent le prix plancher de la viande.
    La cooperl -arc atlantique boycotte le marché du porc de Plérin. Or Aujourd’hui, Cooperl Arc Atlantique regroupe 2700 éleveurs dont le métier a constamment évolué autour de trois grandes idées : permettre à ces éleveurs et à ses salariés de vivre de leur travail, innover et faire progresser l’industrie de la viande pour offrir plus de choix et une qualité optimale aux consommateurs, et maitriser notre impact environnemental. La cooperl s'aligne en fait sur les positions du groupe Bigard-Charral, très dur en affaires. Les coopératives agricoles ont de façon générale changé d'objectifs pour devenir des entités économiques à vocation boursière. Cette évolution capitaliste accepté par les agriculteurs qui sont les coopérateurs a des effets secondaires défavorables aux agriculteurs qui l'oublient un peu! Les paysans vont-ils bloquer la cooperl et ses nombreuses filiales ou vont-ils préférer bloquer les routes? Devinez!

  • Paysans en crise: ce que l'on cache!

    Beaucoup de céréaliers s'engouffrent dans le climat de crise pour manifester avec leurs gros matériels. Ils refusent l'évolution de la politique agricole commune qui cherche à répartir plus équitablement les subventions européennes. Le revenu moyen d'un céréalier est proche de 100000 euros par an, alors que celui d'un éleveur est d'environ 15 000 euros. C'est donc vers plus de justice que la Pac veut évoluer et c'est contre cette solidarité à venir en 2016 qui répondrait au moins partiellement à la crise que des agriculteurs manifestent. Les dirigeants de la FNSEA qui appartiennent à la catégorie la plus riche des agriculteurs dissimulent cette revendication qui ne serait probablement pas très populaire dans la population. La manifestation à Bruxelles, le 7 septembre, devrait enfin la révéler publiquement et ouvrir les yeux de beaucoup!

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