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politique nationale - Page 231

  • Ce 10 janvier, Vouziers est encore et toujours Charlie

    Ce samedi entre 150 et 200 personnes se sont réunies au Parc Bellevue de Vouziers devant l'arbre de la Liberté, à l'appel de la section de Vouziers de la LDH.

    Vous trouverez ci-dessous le texte lu à cette occasion et des photos de l'événement (photos Y. C. , Droits Réservés)

    La Ligue des Droits de l'Homme, la Licra (Ligue Contre le Racisme et l'Antisémitisme), le Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples)et SOS Racisme appellent à cette mobilisation parce que nous n’acceptons pas le fanatisme et la violence, parce que nous sommes attachés à la démocratie et l’Etat de droit, parce qu'il ne faut pas céder à l'odieux chantage exercé par des individus aujourd'hui égarés dans l'islamisme, demain dans n'importe quelle autre forme d’extrémisme.

    10.01.15 LDH 007.JPGLa liberté de la presse est un des biens les plus précieux que nous ayons acquis et que de nombreux pays nous envient. Parmi les caricaturistes algériens qui ont fait leurs classes à Charlie Hebdo auprès de Charb, Cabu et les autres, l'un d'eux disait fort justement que la liberté d'expression est essentielle, car elle permet de protéger les autres libertés.

    Cette liberté d'expression, Charlie Hebdo en a usé et en usera encore, si nous y veillons. Chaque citoyen, chaque habitant peut très justement la revendiquer en France, dans les limites du cadre républicain.

    Charlie Hebdo, parce que ce journal est tout sauf raciste et haineux, respecte ce cadre.

    Souvenons-nous qu'il y a tout juste un an, nous avions manifesté parce que d'autres, dans notre voisinage, baignant dans les idées nauséeuses de l'extrême droite, étaient sortis de ce cadre.

    Nous allons au-devant de périls dont il est aujourd’hui difficile de mesurer l’ampleur. Car il ne fait nul10.01.15 LDH 017.JPG doute qu’après l’expression de solidarité et les appels au rassemblement, d’autres enjeux vont prendre place.

    Il est à craindre une poussée des propos et des actes islamophobes, une instrumentalisation de cet acte criminel par les forces d’extrême droite, et qu’une récupération pour avancer des règlementations liberticides se fasse jour.

    Toutes choses qui sont déjà en mouvement : le Front national, justement, qui ne cesse de distiller un discours haineux et discriminatoire, cherche à profiter du drame épouvantable qui nous réunit aujourd'hui pour proposer, entre autres, le rétablissement de la peine de mort, la fermeture des frontières, la déchéance de la nationalité française...

    Nous, nous disons qu'il faut se battre pour une société plus juste, plus humaine, plus fraternelle, plus solidaire, une société au sein de laquelle chacun trouve la place à laquelle il a droit.

    10.01.15 LDH 020.JPGNous avons choisi de conclure en reprenant la déclaration commune aux quatre organisations nationales qui appellent à manifester demain dimanche 15 h à Paris, déclaration que vous pourrez retrouver sur leurs sites internet ou sur le blog de l'An vert :

    Parce que nous voulons vivre ensemble, sans racisme et sans discriminations, quelles que soient nos origines, parce que la laïcité sans adjectif, celle qui accueille sans exclure, est la garantie de la paix civile, parce que nous sommes attachés à chacun des termes fondateurs de la République – Liberté, Egalité et Fraternité –, nous avons décidé de le dire aujourd'hui, sans slogans ni bannières, simplement pour dire ensemble notre peine mais aussi notre adhésion à une République dans laquelle chacun peut, sans distinctions, se retrouver.

    Pour

    Charb, Cabu, Wolinski, Honoré, Tignous, caricaturistes dessinateurs

     

    Bernard Maris, alias Oncle Bernard, économiste

    Michel Renaud, président-fondateur du festival du carnet de voyage de Clermont-Ferrand en visite,

    Elsa Cayat, psychanalyste chroniqueuse

    Mustapha Ourrad, correcteur

    Frédéric Boisseau, agent d'entretien

    Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet , policiers

     

    Pour les autres victimes dont nous ne connaissons pas l'identité

    La policière municipale de Montrouge

    Les otages de la porte de Vincennes

     

    Nous vous proposons de respecter une minute de silence.

  • Vouziers est Charlie

    L'indignation soulevée par les assassinats au siège de Charlie-Hebdo a provoqué une vague de solidarité nationale, et les Vouzinois se sont associés en nombre à ce mouvement.

    Ce jeudi à 12 heures, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont répondu présent devant la mairie de Vouziers pour un des rassemblements les plus importants depuis des années dans notre cité.

    L'appel avait pourtant été lancé tardivement hier soir, mais une attente forte de montrer sa détermination et sa colère existait manifestement chez de nombreux Vouzinois. L'appel initial (voir notre note d'hier) a été relayé sur les réseaux sociaux, par le bouche à oreille, par la municipalité de Vouziers, au sein des établissements scolaires, et à l'intérieur des entreprises et établissements de la ville.

    Il s'est également retrouvé en phase avec les consignes officielles données par le gouvernement pour marquer la riposte dès ce jeudi.

    Voici des images de ce rassemblement, où l'émotion dominait à l'égal de celle ressentie dans tout le pays et au-delà.

    Rassemblement Charlie-hebdo 01.2015 004.jpg

    Un seul slogan, pour renforcer le sentiment d'unité.

     

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    Entre 300 et 400 personnes mobilisées en quelques heures.

    Rassemblement Charlie-hebdo 01.2015 032.jpg

    Le Maire de Vouziers et Michel Coistia ont insisté dans leur prise de parole sur le caractère horrible de ces assassinats. Ils ont rappelé l'importance de préserver nos libertés et de savoir se mobiliser pour leur défense.

    Rassemblement Charlie-hebdo 01.2015 034.jpg

    Plus de 200 lycéens s'étaient déplacés, montrant ainsi que  les valeurs de la République gardent un sens pour la jeune génération.

     

  • Rassemblement citoyen demain à Vouziers

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    Appel citoyen en soutien à Charlie-hebdo et pour la défense des libertés

    Cet appel est à relayer le plus largement possible autour de vous

     

    Mobilisez, mobilisez, les Vouzinois ont encore ce pouvoir d'expression.
     
    Il est encore possible d'agir de façon autonome.Le Vouzinois n'est pas un désert, privé de sensibilité, privé du droit d'expression, il doit pouvoir, dans une situation d'une exceptionnelle gravité, être en mesure de réagir , y compris dans l'urgence. Alors s'il vous plaît, appelez à la mobilisation au  rassemblement  citoyen  qui aura lieu  demain, jeudi,  à 12 heures devant le monument aux morts de Vouziers, Place Carnot. Les Vouzinois en se rassemblant, au delà de leurs différences, exprimeront leur effroi après l'attentat terroriste qui a frappé le journal "Charlie hebdo" et leur détermination à défendre toutes les libertés républicaines dont la liberté de la presse.
  • Bébé rom : jusqu’où ira l’exclusion ?

    Communiqué LDH

    En 2012, le Conseil d’Etat a instauré le droit à l’hébergement comme liberté fondamentale.

    Deux ans plus tard, il n’y a jamais eu, en France, autant de personnes sans domicile, n’ayant pour dormir qu’un hébergement précaire, voire pas d’hébergement du tout. Qu’ils soient SDF de longue date, travailleurs précaires, ou mineurs isolés étrangers, le 115 ou les gymnases ouverts en toute hâte peinent à les accueillir.

    En dépit de la circulaire du 26 août 2012 qui stipule que toute évacuation d’un camp ou d’un bidonville doit donner lieu à un relogement et à un accompagnement social, des milliers de Roms continuent, eux aussi, de vivre dans la rue ou dans des conditions indignes, installés sur des terrains insalubres, en butte à d’infinies difficultés pour accéder aux soins et pour scolariser leurs enfants.

    Les parents de Francesca, en France depuis plus huit ans, sont de ceux-là. Leur fille de 3 mois a succombé à la mort subite du nourrisson, dans la nuit du 25 au 26 décembre, dans un bidonville sans eau, sans électricité, sans chauffage.

    La mort d’un bébé est toujours un drame. Lorsqu’elle survient dans de telles conditions, elle est d’abord révélatrice de l’exclusion dont sont victimes les Roms. Pourtant, en refusant que l’enfant soit inhumée près du lieu où ses parents sont installés, dans la commune où ses frères vont à l’école, le maire de Champlan a franchi un pas supplémentaire dans l’abject. Déjà interdits de séjour dans certaines communes, les Roms vont-ils maintenant y être aussi interdits de sépulture ? Une telle décision ne peut que provoquer la colère, et la question même heurte profondément toutes les valeurs auxquelles nous sommes attachés.

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  • Anticipation de vœux

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    Dessin de Jiho dans Sine mensuel

  • Barrage de Sivens : les extrémistes ne sont pas ceux que l'on montre du doigt.

    Depuis les luttes de Notre-Dame-des-Landes et de Sivens, les Zadistes ont pris une dimension médiatique importante.

    Ces opposants luttent sur le terrain contre des projets destructeurs de l'environnement, en occupant une ZAD (Zone à Défendre) La mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive à Sivens a donné gm-pas.jpgun tour tragique à ce combat, et également un retentissement national à la résistance des Zadistes (bien que Rémi Fraisse ne fît pas partie du noyau permanent de la ZAD de Sivens).

    On entend souvent critiquer les Zadistes à cause de leur supposé extrémisme et de leurs méthodes jugées violentes. Les personnes qui participent à ces ZAD sont très diverses, allant de non-violents convaincus jusqu'à des franges plus radicales. C'est la conviction d'une lutte juste et la détermination à occuper le terrain qui fait le point commun à tous ces militants.

    Il aura donc fallu la mort d'un écologiste sur le terrain pour que le problème du barrage de Sivens soit repris en main au niveau national. Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Énergie a mis en place une concertation qui devait rassembler l'ensemble des parties prenantes du conflit. Le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet y participe, et se dit prêt au dialogue et à des recherches d'une solution de compromis. Et c'est la FNSEA (syndicat agricole majoritaire, proche de l'UMP) qui refuse le dialogue et affirme que « Seul le projet initial de Sivens est pertinent »..

    Le collectif du Testet rejoint par France Nature Environnement et la Confédération Paysanne a publié un communiqué qui précise sa position après l'entrevue avec Ségolène Royal le 19 décembre. Voici des extraits de ce communiqué, à lire en entier sur le site du collectif.

     

    Le Collectif se félicite de la poursuite du processus de dialogue

     

    1601167_363460673807906_6677603102773914689_n.jpgLe Collectif se félicite des annonces faites hier par Ségolène Royal, Ministre chargée de l’Ecologie, sur la poursuite de son rôle de médiation et du processus de concertation autour d’un projet de territoire sur le bassin du Tescou. En effet, lors de l’entretien avec la Ministre hier midi, le Collectif Testet, France Nature Environnement et la Confédération Paysanne ont rappelé leur volonté d’aboutir à un compromis au plus tôt. Ils ont abordé les points techniques qui restent à approfondir pour préciser les scénarios proposés et rendre acceptable par l’ensemble : un scénario de convergence.

    La méthode proposée par la Ministre devrait permettre d’atteindre cet objectif si la FDSEA et les JA du Tarn et du Tarn et Garonne acceptent réellement d’étudier les besoins réels des agriculteurs et des milieux aquatiques. En déclarant hier que « Seul le projet initial de Sivens est pertinent », ils dénigrent le rapport d’expertise ministériel d’octobre et la procédure d’infraction européenne qui plombent totalement le projet initial. En refusant d’étudier des solutions techniques, agronomiques et commerciales (filières locales pour la restauration collective hors foyer) mieux adaptées, ils ne font que repousser à plus tard les mesures réellement utiles à tous les agriculteurs du bassin du Tescou.

    A travers ce rapport d’étape, les experts ont montré qu’un volume de 750 000 m3 maximum était nécessaire. C’est deux fois moins que prévu pour le barrage de Sivens. Cela confirme l’analyse du Collectif en septembre 2013 d’un surdimensionnement important du projet

    (...)

    Concernant l’eau, le Collectif n’est pas contre l’irrigation mais demande que les politiques publiques accompagnent les agriculteurs vers une adaptation au changement climatique. Pour les scientifiques, ce sont les changements d’assolement (cultures en secs, diversification…) et de pratiques agronomiques (sol vivant…) qui permettront de faire face aux aléas climatiques et non pas l’augmentation des réserves d’eau. A court terme, c’est évidemment la mobilisation des retenues collinaires existantes et sous-utilisées (au moins 1 million de m3 non utilisés chaque année) qui doit être privilégiée car elles économisent l’argent public et l’impact sur l’environnement.

     

    Enfin, le Collectif dénonce les mobilisations musclées des FDSEA ces derniers jours à l’encontre des occupants du site. Les Zadistes ont démontré la pertinence de leur action face à une tentative de faire passer en force un projet surdimensionné, gaspilleur d’argent public, destructeur d’une biodiversité très riche et pénalisant l’élevage local. Beaucoup de mensonges et rumeurs sont menés à l’encontre des Zadistes. Le Collectif appelle chacun à favoriser l’apaisement dans l’attente de trouver un compromis début 2015.

     

  • Barrage de Sivens : l’Etat joue la précipitation, nous ne céderons pas

    Communiqué de la FNE

    Jeudi devait avoir lieu la dernière réunion du groupe de travail mis en place par le ministère de l’Ecologie pour trouver une solution au conflit lié au projet de barrage de Sivens ayant entrainé la mort de Rémi Fraisse, tué par les forces dites « de l’ordre ». Cette réunion est annulée par le ministère de l’Ecologie sans explication. Les associations FNE, FNE Midi Pyrénées et le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, parties prenantes de cette concertation, ne veulent pas d’une conclusion précipitée. Explications


    Ce qui était prévu était déjà insuffisant

    A la suite du drame de Sivens, un groupe de travail chargé par Ségolène Royal d'étudier des "solutions alternatives" au barrage contesté de Sivens (Tarn) a démarré le 13 novembre dernier. Dernière des quatre réunions prévues initialement, celle de demain, réclamée par les acteurs, devait servir à entamer l’élaboration d’une restitution commune à toutes les parties prenantes, débattue le lendemain, vendredi, avec la ministre de l’Ecologie. Dès le départ, l’ambition de sortir de plus de 10 ans de crise et du drame de Sivens en quatre séances était déjà utopique.

    barat-05-09-2014-118_jj-poupinel.jpg



    Des conditions de travail chaotiques

    Convocation des acteurs régionaux pour une réunion à Paris 24h avant, annulation d’une réunion prévue à Albi moins de 24h à l’avance sans explication; transmission, seulement la veille des débats, du document qui devait contenir la retranscription des débats…La liste des errements s’allonge. A noter que le document de 65 pages transmis aux participants est étrangement déconnecté des contenus des précédentes réunions…

    Nous demandons instamment la tenue de réunions supplémentaires

    Nous demandons l’organisation de réunions supplémentaires qui permettront de définir, sereinement, une sortie de crise partagée entérinant l’abandon du projet actuel de barrage de Sivens. France Nature Environnement, FNE Midi-Pyrénées et le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet demandent, par ailleurs, à être reçus vendredi à Paris, avec les autres acteurs, à condition que cette réunion n’ait pas la prétention d’être conclusive.

    Benoît Hartmann, porte-parole de FNE: « Si les conditions d’une réelle concertation ne sont pas réunies, nous nous désolidariserons de la démarche instaurée par le ministère. Il n’est pas question de cautionner un sursaut démocratique de façade. Comment l’Etat compte-t-il réellement rendre la parole citoyenne prescriptive pour que la démocratie participative ne soit plus un simple alibi sans influence ?»