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iode

  • Ah, si j'étais belge !

    Être belge comporte un certain nombre d'avantages. On peut se montrer fier d’être compatriote de grands artistes comme Jacques Brel, Magritte ou d'autres célébrités comme Simenon ou Hergé. De plus, on n'est pas obligé de voter tous les 5 ans pour un Président de la République, la constitution garantissant une paix royale en ce domaine.

    Depuis cette semaine, tous les Belges bénéficient de la distribution de pastilles d'iode en prévention d'un accident nucléaire. La zone de sécurité a été étendue à 100 Km autour des centrales existantes, c'est-à-dire à tout le pays, en tenant compte des installations nationales, mais aussi de celle de Chooz.

    De l'autre côté de la frontière, la zone de distribution se limite à 20 Km. Il faudra avertir le nuage radioactif de cette différence en cas d'accident grave. Il faut savoir que Vouziers se situe à 78 Km de Chooz, mais aussi à 112 Km de Cattenom et à 134 Km de Nogent sur Seine, soit 3 centrales assez proches. Pour mémoire, la pollution liée au nuage de Tchernobyl a été significative à plus de 2000 Km (Corse par exemple).

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    Le passage d'une zone de 10 Km à une zone de 20 Km a été décidé en France suite au retour d'expérience de la catastrophe de Fukushima. La décision belge tient mieux compte de la réalité du danger. Faudra-t-il attendre une autre catastrophe pour s'aligner sur elle ?

    Voici ce que disent nos voisins au sujet de cette mesure (site rtbf.be) :

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  • Nucléaire: toute la population belge recevra des pilules d'iode

    Dans notre note du 28 avril, nous avons publié la réaction du réseau "Sortir du nucléaire" à l’élargissement des PPI ( Plan Particulier d’Intervention). Le passage de 10 à 20 Km de la zone  de protection des populations autour des centrales nucléaires est dérisoire : avec un vent faible de 20 Km/heure, ces 10 Km supplémentaires sont franchis par un nuage dangereux en 30 minutes. Rappelons une fois de plus que l'efficacité de l'Iode nécessite une prise avant tout contact avec une contamination radioactive.

    Le raisonnement tenu par les autorités sanitaires belges est plus cohérent : Elles viennent d'élargir la zone à 100 Km, soit la totalité du pays. Si l'efficacité de l’Iode est loin d'être totale (il existe d'autres  sources radioactives libérées lors d'un accident nucléaire), cette mesure donne plus de chance de protection à la population belge, et permet de faire émerger une attitude plus globale de réflexion sur le nucléaire, ses dangers et les possibilités de s'en protéger. En sachant que la meilleure protection restera toujours l'absence de centrale nucléaire.

    Voici ce que disent nos voisins belges, d'après DH.be (extraits)

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  • Tirer les leçons de l'expérience

    Après les catastrophes nucléaires majeures qui se sont produites (notamment à Tchernobyl et à Fukushima), on était en droit d'attendre que des leçons soient tirées afin de mieux protéger les populations environnantes.

    Cela a été en partie le cas, avec en particulier des préconisations nouvelles pour les centrales en exploitation (postes de commande et installations de secours devant résister à un accident). Ces mesures ont entrainé un surcoût très important pour EDF, avec un sérieux recul du mythe de l'électricité d'origine nucléaire bon marché.

    Du côté de la protection médicale des populations, il n'y a pas de changement majeur. La distribution de comprimés d'iode reste de mise, ceux-ci protégeant d'un cancer de la thyroïde, quand ils sont pris avant une contamination. Et c'est là que le bât blesse, car cette distribution se limite à un rayon de 10 Km autour des centrales.

    Une nouvelle campagne est en cours, car l'iode se périme au bout de 7 ans, et la dernière distribution remonte à 2009. Toutes les personnes habitant dans un rayon de 10 Km de la centrale de Chooz sont donc invitées à retirer leurs comprimés d'iode en pharmacie.

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  • De l'iode, mais pour qui?

    L'iode reste un des seul moyen de protection en cas d'accident nucléaire.

     

    Pour éviter que l'organisme( en particulier la glande thyroïde ) soit lésé par des rejets d'iode radioactifs, il faut avaler des comprimés d'iode affiche_iode.jpgstable avant l'arrivée d'un nuage toxique.

    Le gouvernement vient d'abaisser le seuil qui déclanche la mise en oeuvre de la prise de l'iode .

    D'après le site enviro2b," Les comprimés d’iode stable doivent désormais être pris lorsqu’une dose de 50 millisievert (mSv) à la thyroïde est susceptible d’être atteinte (contre 100 mSv auparavant)."

    Ces comprimés sont distribués aux habitants des communes voisines des installations nucléaires, Chooz pour les Ardennes.

     

    L'abaissement du seuil est une bonne chose, les habitants concernés seront mieux protégés si un accident se produit.

    Ce qui difficile à comprendre, c'est que le périmètre de protection reste très limité. Il est fixé arbitrairement à 10 km autour des centrales.

    Il est pourtant aisé de calculer qu'en cas d'accident, la pollution radioactive dépasserait très rapidement cette limite, alors que l'efficacité de la mesure est liée à la précocité de la prise d'iode.

    Chooz est à environ 60 Km de Charleville, avec un faible vent un nuage parcourrait cette distance en 2 heures. Est-ce un temps suffisant pour prévenir la population, pour l'informer des modalités de la prise d'iode, pour organiser la distribution et la prise de comprimés pour des dizaines de milliers de personnes ? Cela ne serait pas possible, même dans les meilleurs conditions.

    La prise en compte des conséquences d'un accident à Chooz, ou dans toute autre centrale, reste largement sous-estimée par les autorités françaises, malgré l'abaissement du seuil de distribution d'iode.