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  • Fukushima : 6 ans après, pas de retour à la normale

    Communiqué de Greenpeace.

    La catastrophe nucléaire de Fukushima, c’était il y a six ans déjà. Et la catastrophe est toujours en cours : les fuites radioactives se poursuivent et des milliers de personnes ont été déplacées. Le gouvernement japonais veut les contraindre à rentrer chez elles alors que beaucoup de zones sont encore contaminées. C’est le cas des habitants de la région d’Iitate.

     En novembre 2016, Greenpeace a mené une campagne de mesure de niveaux de radiation à Iitate, village situé à environ 35 km de Fukushima, et dans ses environs.
    Les chiffres de cette enquête ont été révélés la semaine dernière par Greenpeace, dans son rapport « No return to normal ».

    Les résultats sont très inquiétants : des valeurs relativement élevées de rayonnements, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des maisons d’Iitate, montrent un risque inacceptable d’exposition pour les citoyens s’ils y retournent. Dans certaines maisons, les doses de radiation mesurées sont cinq fois supérieures aux doses internationales maximales recommandées.

    Or, le gouvernement japonais entend lever l’ordre d’évacuation de la région d’Iitate à la fin du mois de mars et supprimer les compensations financières un an plus tard. Cela signifie que les habitants de la région seront financièrement contraints de retourner vivre dans une zone qui est pourtant toujours dangereuse pour leur santé.

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  • Nucléaire: toute la population belge recevra des pilules d'iode

    Dans notre note du 28 avril, nous avons publié la réaction du réseau "Sortir du nucléaire" à l’élargissement des PPI ( Plan Particulier d’Intervention). Le passage de 10 à 20 Km de la zone  de protection des populations autour des centrales nucléaires est dérisoire : avec un vent faible de 20 Km/heure, ces 10 Km supplémentaires sont franchis par un nuage dangereux en 30 minutes. Rappelons une fois de plus que l'efficacité de l'Iode nécessite une prise avant tout contact avec une contamination radioactive.

    Le raisonnement tenu par les autorités sanitaires belges est plus cohérent : Elles viennent d'élargir la zone à 100 Km, soit la totalité du pays. Si l'efficacité de l’Iode est loin d'être totale (il existe d'autres  sources radioactives libérées lors d'un accident nucléaire), cette mesure donne plus de chance de protection à la population belge, et permet de faire émerger une attitude plus globale de réflexion sur le nucléaire, ses dangers et les possibilités de s'en protéger. En sachant que la meilleure protection restera toujours l'absence de centrale nucléaire.

    Voici ce que disent nos voisins belges, d'après DH.be (extraits)

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  • Élargissement des PPI : en plein anniversaire de Tchernobyl, Ségolène Royal se contente de jeter des miettes !

    Communiqué  du réseau "Sortir du Nucléaire" le 26 avril 2016.

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    En élargissant le périmètre des Plans Particuliers d’Intervention [1] à 20 km, Ségolène Royal a consenti un "petit geste" dont on ne saurait se satisfaire. Le périmètre de 10 km était certes dérisoire, mais 20 km restent notoirement insuffisants. En plein anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, Mme Royal oublie-t-elle que le nuage radioactif venu d’Ukraine a traversé toute l’Europe et n’a pas épargné la France ?

    Rappelons également que les PPI existants sont loin d’être opérationnels et que les exercices de crise qui se sont déjà déroulés se sont révélés de véritable fiascos, a fortiori lorsqu’ils impliquaient d’autres pays.

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  • Accident nucléaire grave : la France n’est pas prête

    Le 26 avril 1986, un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl, au nord de l'Ukraine, explose, provoquant la plus grave catastrophe nucléaire de l’Histoire. Durant plus d’une semaine, les éléments radioactifs se répandent dans l’atmosphère suivant la direction des vents, dans l'environnement proche, puis dans toute l'Europe. 

    30 ans plus tard, toutes les conséquences de cette tragédie ne sont pas tirées. Depuis, il y a pourtant eu la catastrophe de Fukushima, démontrant que le pire n'est jamais anticipé. En France les centrales nucléaires sont nombreuses et vieillissantes. Plutôt que les arrêter dès que possible, le gouvernement veut prolonger leur durée de vie. Le danger deviendrait encore plus important sur des installations qui dépasseraient le nombre d'années de service pour lequel elles ont été conçues.

    Voici ce que préconise dès aujourd'hui l'Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information (ANCCLI )

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  • Nucléaire : les Commissions locales d’information réclament un plus grand périmètre de secours

    En cas d'accident nucléaire, la contamination est sensée se limiter à un périmètre de 10 km autour de l'installation.

    C'est cette distance qui est actuellement retenue par les plans locaux d'intervention, la distribution d'iode aux populations, les exercices préventifs et les dispositifs d'alerte sont limités à cette zone. Les accidents récents ont démontré qu'en réalité, la pollution radioactive touche une zone beaucoup plus importante. Et sans préparation spécifique, les dégâts potentiels risquent d'être beaucoup plus lourds, alors qu’ils sont en partie évitables. Les Commissions Locales d'Intervention (CLI) sont chargées de l’information auprès du public sur l’activité des centrales nucléaires, elles représentent la société civile face aux exploitants nucléaires et aux pouvoirs publics. 

    L'Association Nationale des CLI (ANCCLI) vient de réclamer l'extension des PPI (Plans Particuliers d'Intervention) 10 à 80 km autour des centrales. Voici ses arguments, cités par la Gazette des communes.

    « A la lumière de la catastrophe de Fukushima, qui a révélé des traces de contamination dans un rayon de 50 km autour de la centrale », l’Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information (ANCCLI), pense «qu’il faudrait, en France, relever le périmètre des Plans Particuliers d’Intervention (PPI, plans de protection et de secours, ndlr) à 80km », selon un communiqué.

    « Tracer un cercle de 10 km de rayon autour d’une installation nucléaire ne répond pas à la réalité du terrain », le périmètre actuel est « inadapté », souligne-t-elle. Elle propose «d’avoir une réflexion à l’échelle du bassin de vie de la population autour de chaque installation nucléaire ».

    « On peut citer l’exemple de Gravelines, ville du Nord de 11.000 habitants. Le PPI autour de Gravelines concerne une population d’environ 65.000 personnes. Or, la centrale est située à 25 km à l’ouest de Dunkerque et à 25 km à l’est de Calais. De fait, ni la ville de Dunkerque ni celle de Calais n’entrent dans le PPI de Gravelines », explique l’ANCCLI.

    Selon elle, « dans un rayon de 30 km autour de Gravelines, la population est estimée à 451.000 personnes » et elle est estimée « à 2.490.000 personnes dans un rayon de 75 km ».

    L’ANCCLI déplore, par ailleurs, que les récents vols de drones signalés au-dessus ou aux abords de centrales nucléaires françaises depuis début octobre n’aient « donné lieu à aucune information officielle des services concernés de l’État et à aucune mesure politique de prévention ».

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  • Nucleaire : la population des Ardennes doit être protégée

    Depuis Tchernobyl et Fukushima, il est malheureusement démontré qu'un accident nucléaire est du domaine du réel, et que tous les cas  possibles ne sont pas prévus.

     

    En France, aucun accident grave n'est encore survenu, mais de très nombreux incidents auraient pu dégénérer. La catastrophe a parfois été évitée de justesse (inondation à Blaye en 1999), et un incendie récent à Penly montre qu'un enchaînement de problèmes peut devenir incontrôlable.

    Nos centrales se veulent depuis toujours les plus sûres du monde, mais après Fukushima, l'Agence de Sûreté Nucléaire a demandé de lourds travaux sur les installations existantes.

    La prévention vis à vis des populations repose sur des Plan Particuliers d'Intervention (PPI), qui couvre une zone de 10 Km autour des centrales. Une des principales mesures est la prise d'iode stable qui doit empêcher l'iode radioactif de se fixer dans l'organisme. Cette prise doit donc  avoir lieu très tôt, 6 à 12affiche.jpg heures après un accident nucléaire majeur.

    Les accidents précédents nous ont montré que la zone contaminée serait bien supérieure à 10 Km. Au Japon, sans une configuration favorable des vents il aurait fallu évacuer Tokyo et ses millions d'habitants, cela a été envisagé par le gouvernement.

    Greenpeace a réalisé une animation qui met en évidence les vraies zones à risque. Vous pouvez voir selon le département choisi l'étendu de ces secteurs.

    Pour les Ardennes la zone "Fukushima" couvre tout le département ( moins de 100 Km de Chooz)

    Il faudrait pour le moins que la préfecture et l'ARS organise les mesures préventives nécessaires à la protection des Ardennais (en particulier les enfants et les femmes enceintes).

    La ville de Bogny vient de demander que le PPI de Chooz s'applique à ses habitants. Il serait bienvenu que toutes les villes des Ardennes fassent la même démarche : par définition des mesures préventives s'organisent avant tout risque, et plus le risque apparaît important, plus cette prévention s'avère indispensable.