Depuis Tchernobyl et Fukushima, il est malheureusement démontré qu'un accident nucléaire est du domaine du réel, et que tous les cas possibles ne sont pas prévus.
En France, aucun accident grave n'est encore survenu, mais de très nombreux incidents auraient pu dégénérer. La catastrophe a parfois été évitée de justesse (inondation à Blaye en 1999), et un incendie récent à Penly montre qu'un enchaînement de problèmes peut devenir incontrôlable.
Nos centrales se veulent depuis toujours les plus sûres du monde, mais après Fukushima, l'Agence de Sûreté Nucléaire a demandé de lourds travaux sur les installations existantes.
La prévention vis à vis des populations repose sur des Plan Particuliers d'Intervention (PPI), qui couvre une zone de 10 Km autour des centrales. Une des principales mesures est la prise d'iode stable qui doit empêcher l'iode radioactif de se fixer dans l'organisme. Cette prise doit donc avoir lieu très tôt, 6 à 12 heures après un accident nucléaire majeur.
Les accidents précédents nous ont montré que la zone contaminée serait bien supérieure à 10 Km. Au Japon, sans une configuration favorable des vents il aurait fallu évacuer Tokyo et ses millions d'habitants, cela a été envisagé par le gouvernement.
Greenpeace a réalisé une animation qui met en évidence les vraies zones à risque. Vous pouvez voir selon le département choisi l'étendu de ces secteurs.
Pour les Ardennes la zone "Fukushima" couvre tout le département ( moins de 100 Km de Chooz)
Il faudrait pour le moins que la préfecture et l'ARS organise les mesures préventives nécessaires à la protection des Ardennais (en particulier les enfants et les femmes enceintes).
La ville de Bogny vient de demander que le PPI de Chooz s'applique à ses habitants. Il serait bienvenu que toutes les villes des Ardennes fassent la même démarche : par définition des mesures préventives s'organisent avant tout risque, et plus le risque apparaît important, plus cette prévention s'avère indispensable.