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Fukushima : 6 ans après, pas de retour à la normale

Communiqué de Greenpeace.

La catastrophe nucléaire de Fukushima, c’était il y a six ans déjà. Et la catastrophe est toujours en cours : les fuites radioactives se poursuivent et des milliers de personnes ont été déplacées. Le gouvernement japonais veut les contraindre à rentrer chez elles alors que beaucoup de zones sont encore contaminées. C’est le cas des habitants de la région d’Iitate.

 En novembre 2016, Greenpeace a mené une campagne de mesure de niveaux de radiation à Iitate, village situé à environ 35 km de Fukushima, et dans ses environs.
Les chiffres de cette enquête ont été révélés la semaine dernière par Greenpeace, dans son rapport « No return to normal ».

Les résultats sont très inquiétants : des valeurs relativement élevées de rayonnements, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des maisons d’Iitate, montrent un risque inacceptable d’exposition pour les citoyens s’ils y retournent. Dans certaines maisons, les doses de radiation mesurées sont cinq fois supérieures aux doses internationales maximales recommandées.

Or, le gouvernement japonais entend lever l’ordre d’évacuation de la région d’Iitate à la fin du mois de mars et supprimer les compensations financières un an plus tard. Cela signifie que les habitants de la région seront financièrement contraints de retourner vivre dans une zone qui est pourtant toujours dangereuse pour leur santé.

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L’équipe d’investigation en radioprotection de Greenpeace discute avec Toru Anzai. Enquête sur la contamination radioactive autour de la maison de ce dernier, évacué du village d’Iitate en 2011 lors de la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi.

 

 

Rappelons que l’impact radiologique de l’accident de Fukushima s’étendait sur un périmètre de 100 km. En ce qui concerne la catastrophe de Tchernobyl, le périmètre était de 300 km.

Pourtant en France, aucune leçon ne semble avoir été tirée de ces accidents nucléaires. En effet, il existe un véritable vide juridique sur les plans particuliers d’intervention (PPI), qui sont aujourd’hui délimités de façon arbitraire et systématique par les autorités préfectorales à 10 kilomètres alors qu’aucun texte ne prévoit de seuil.

Si la ministre Ségolène Royal avait annoncé, en avril dernier, vouloir étendre le PPI de 10 à 20 km, il n’y a pour le moment qu’une circulaire adoptée et pas de décret d’application publié. Le calendrier reste inconnu et Greenpeace tient à souligner qu’un PPI, même élargi à 20 km, reste trop restreint.

Et pourtant, un accident du type Fukushima peut survenir en France : le parc nucléaire français est vieillissant et dangereux, d’autant plus que 30 réacteurs sont vérolés par une centaine d’anomalies graves. Et EDF n’a plus les moyens d’investir dans la sûreté nucléaire

Greenpeace continue d’exiger une extension des PPI à au moins 80 km autour des centrales et une extension de la zone de prédistribution des comprimés d’iode à au moins 100 km.

Consultez la carte de France pour visualiser les zones PPI en comparaison avec les zones de Fukushima et de Tchernobyl.

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