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politique nationale - Page 13

  • L’extrême droite à la conquête de l’Europe

    Edito de Cartooning for Peace du 23.05.2024.

    À l’approche des élections européennes, la montée en puissance de l’extrême droite conservatrice et nationaliste semble inéluctable, à la faveur d’une chute des mouvements écologistes et libéraux-démocrates. À l’issue du scrutin du 9 juin, un quart du Parlement européen pourrait être occupé par l’extrême droite. Elle est en tête avec plus de 20 % d’intention de vote, selon plusieurs sondages, dans la plupart des grands pays européens : en France (RN), en Italie (Fratelli d’Italia), aux Pays-Bas (PVV), en Belgique flamande (Vlaams Belang), et en Autriche (FPÖ). Les pays nordiques et l’Espagne semblent encore résister à ce courant et, en Allemagne, les récents dérapages néo-nazi de l’AfD l’ont décrédibilisé.

    Cette vague nationaliste, xénophobe et climatosceptique présage plusieurs dangers : le mépris du droit (déjà fragile) des migrants, une régression sur les questions environnementales, et l’amputation des aides à l’Ukraine. Qui plus est, le mépris de l’extrême droite pour la liberté d’expression et les droits humains pourraient mettre en péril la Démocratie elle-même.

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  • La déraison d'Etat, ça suffit !

    Communiqué de FNE le 23.05.2024

    La dernière estimation du nombre de loups présents en France est connue depuis des semaines par les responsables gouvernementaux, qui se sont gardés de la rendre publique, et pour cause : elle fait état d’une baisse de la population de 9 %, passant de 1096 loups estimés pour l’année 2022 à 1003 individus pour 2023.

    Cette information que nous révélons aujourd’hui est particulièrement préoccupante, alors que le gouvernement a reconduit automatiquement le plafond annuel de loups dont la destruction est autorisée (209 individus), et qu’il plaide toujours pour un déclassement du statut de protection du loup au niveau européen.

    Les scientifiques du Muséum d’histoire naturelle ont produit en 2019 une note en réponse à une saisine ministérielle, dans laquelle il était souligné que le niveau élevé de destructions autorisées par l’Etat risquait concrètement d’entraîner une baisse de la population, mais le gouvernement n’en a tenu aucun compte. Il n’existe par ailleurs aucune étude scientifique récente sur la viabilité de la population de loups française, qui devrait pourtant être à la base d’une position de demande de déclassement.

    Aujourd’hui, avec cette estimation qui concrétise ces alertes scientifiques, il est de la responsabilité du gouvernement de baisser immédiatement le plafond de destructions autorisables pour 2024 en tenant compte de cette nouvelle estimation et en modifiant la « note technique » de la préfète coordonnatrice, et de cesser de prôner un déclassement du niveau de protection de l’espèce, cette nouvelle estimation venant renforcer le constat qu’elle n’est pas en bon état de conservation.

    Il y a 5 ans, l’Etat avait justifié l’augmentation du plafond annuel en affirmant : « la croissance  de la population de loups intervient dans un contexte marqué par un niveau de dommages aux troupeaux qui se maintiennent à un niveau élevé […] et qu’il apparait aujourd’hui nécessaire de temporiser la croissance de l’espèce afin de laisser le temps aux éleveurs de s’adapter à la présence du loup ». Aujourd’hui, alors que le niveau des dommages est stabilisé depuis 2017 et qu’il a même baissé significativement en 2023 de 9 % selon les constats officiels de l’Etat, cet argument ne tient plus et les choix du gouvernement pour ce qui concerne les autorisations 
    de destruction s’apparentent plus à une volonté d’empêcher l’installation de l’espèce sur de nouveaux territoires qu’à une recherche de prévention des dommages aux troupeaux. Concrètement, sur la période 2018-2021, le taux de survie des loups était de seulement 27 % dans les territoires où l’espèce arrive sans être installée durablement, contre 68 % dans les territoires où elle est installée de plus longue date.

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  • Surfaces en bio et légumineuses : la Confédération paysanne demande le rétablissement des objectifs chiffrés

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 22.05.2024

    signal-2024-05-21-123258_008.jpegLa Confédération paysanne dénonce la suppression des objectifs chiffrés sur le développement des surfaces cultivées en agriculture biologique et des cultures de légumineuses opérée lors de l’examen de l’article 1er du projet de loi LOA* à l’Assemblée nationale. Portée par les rapporteurs, cette disposition, qui n'a fait l'objet d'aucun débat, a été assumée par le Ministre de l’agriculture.

    C’est un nouveau signal d’abandon de la bio et plus largement des dispositifs en faveur de la transition agro-environnementale. Il s’ajoute aux retards de paiement dont sont victimes actuellement les paysan·nes engagé·es dans la transition (MAEC, aides bio...) contre lesquels la Confédération paysanne a manifesté hier à Limoges et se mobilisera vendredi à Quimper. Pourtant, ces deux objectifs sont essentiels au niveau agronomique, pour la durabilité des systèmes de production et pour la souveraineté alimentaire.

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  • Kanaky-Nouvelle-Calédonie : les autorités françaises doivent respecter les droits du peuple autochtone kanak

    Communiqué d'Amnesty International du 21.05.2024

    Depuis que le Parlement français a adopté un projet de loi modifiant les règles électorales dans le territoire, de violents troubles secouent le territoire non autonome français de Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Dans ce contexte de violence, nous alertons sur l'importance de respecter les droits du peuple kanak

    L’Assemblée nationale française a adopté cette semaine un projet de loi qui étend le droit de vote aux habitants récents de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, majoritairement des ressortissants français. Cette décision risque de priver encore davantage le peuple autochtone kanak de ses droits, notamment au niveau de la représentation politique locale et dans les futures discussions sur la décolonisation.

    Cette modification constitutionnelle est contestée et de violents troubles ont éclaté dans la capitale Nouméa, faisant au moins cinq morts jusqu’à présent, trois Kanaks autochtones et deux policiers.

    Le président français Emmanuel Macron a décrété l’état d’urgence dans l’archipel mercredi 15 mai. Le gouvernement français, qui est la puissance administrante en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, a annoncé l’interdiction d’utiliser l’application de réseau social TikTok sur le territoire, ainsi que le déploiement de centaines de renforts de police. L’armée française a aussi été déployée pour « sécuriser » les ports et l’aéroport de l’archipel.

    Les autorités auraient assigné à résidence les manifestants qui seraient à l’origine des violences et procédé à plus de 200 arrestations.

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  • Laine : l’opération de sauvetage va-t-elle réussir ?

     

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 16.05.2024

    Ce jeudi, le Ministère de l’agriculture a organisé la restitution de la feuille de route pour les filières lainières françaises. C’était un impératif : après des décennies d’abandon de cette filière par l’État et de soumission à une mondialisation débridée, la laine n’est plus guère considérée que comme un sous-produit dont il faudrait se débarrasser. En raison des difficultés croissantes pour exporter cette matière depuis la crise Covid, depuis 4 ans les stocks s’accumulent dans les granges et perdent encore de la valeur.

    Mais l'État a confié cet exercice au jeune collectif Tricolor. Ce collectif a été créé en grande partie par des industriels et des cabinets de conseil avec comme objectif d'accroître à 24% la part de la laine française transformée en France... pour les Jeux Olympiques de 2024. Un taux qui stagne toujours en-deçà de 5% !

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  • Nouvelle-Calédonie : plutôt qu’une politique arrogante, un dialogue démocratique pour parvenir à la décolonisation

    Communiqué LDH

    La Nouvelle-Calédonie, et plus particulièrement Nouméa, s’est embrasée et compte déjà cinq morts dont un gendarme. La politique arrogante du gouvernement français, notamment celle du ministre de l’Intérieur, M. Darmanin, a mis le feu aux poudres et l’état d’urgence est instauré. Pourtant, fin avril, trois anciens Premiers ministres, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Edouard Philippe, ont alerté sur les risques de violence à venir si la méthode choisie n’était pas modifiée.

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) dénonce la stratégie de passage en force du gouvernement français. La déclaration de l’état d’urgence en réponse à une crise politique est une méthode autoritaire de maintien d’un pouvoir colonial en Nouvelle-Calédonie.

    Le gouvernement français ne s’est pas tenu en surplomb pour permettre aux acteurs locaux de trouver la voie d’un accord dans le cadre du processus de décolonisation auquel il s’était engagé. Au contraire, il a choisi de tenir le troisième référendum prévu par les accords de Nouméa à une date qu’il a fixée, malgré l’annonce de la non-participation du peuple colonisé. Dès lors, les résultats en étaient délégitimés.

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  • Planter 1 milliard d’arbres : comment le plan de Macron rase des forêts

    Extraits de l'article de Gaspard d’Allens pour Reporterre

    L’État plante des arbres pour mieux raser des forêts. C’est la réalité cachée du projet de plantation de 1 milliard d’arbres vanté par Emmanuel Macron. Dix-huit mois après son annonce en grande pompe, au lendemain des incendies de l’été 2022, le plan qui avait pour ambition de « renouveler 10 % de la forêt française » et de « réparer la nature » montre un tout autre visage : les millions d’euros d’argent public déversés dans la filière servent de prime aux coupes rases et transforment des forêts diversifiées en monocultures résineuses. Une situation qui inquiète gravement les associations écologistes.

    D’après les documents officiels du ministère de l’Agriculture, que Reporterre a pu consulter, 50 millions d’arbres ont déjà été plantés, sur 35 935 hectares. Dans de nombreuses régions, les conditions dans lesquelles se sont déroulés ces chantiers posent problème.

    (...)

    Adapter la forêt aux besoins de l’industrie

    « On nage en plein délire, s’emporte Bruno Doucet, chargé de campagnes au sein de l’association. Alors même qu’il y a urgence à préserver les forêts, on les rase pour les transformer en champs d’arbres. » Les associations écologistes dénoncent un « coup de communication » et « un projet mégalomane ». Le milliard d’arbres plantés aurait vocation non pas à aider la forêt à affronter le dérèglement climatique, mais à l’adapter aux besoins de l’industrie. « Si tous les arbres du plan “1 milliard d’arbres” sont plantés dans les mêmes conditions, cela signifierait que 200 000 hectares de forêts saines et vivantes seraient rasés d’ici 2032 », ajoute-t-il.

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