Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique nationale - Page 15

  • Alerte sur la situation financière des associations

    Lettre ouverte du Mouvement associatif adressée à François Bayrou, Premier ministre

    Monsieur le Premier ministre,

    Le Mouvement associatif et l’ensemble des réseaux qui le composent et qui agissent au quotidien partout en France vous sollicitent pour exprimer leur profonde inquiétude quant aux difficultés encourues par les associations.

    Les 1,4 million d’associations jouent un rôle essentiel dans le maintien du lien social et la cohésion territoriale. Ce secteur dynamique s’appuie sur l’engagement de 20 millions de bénévoles et sur un partenariat important avec les pouvoirs publics. Le prochain vote du budget pourrait avoir un impact majeur sur le monde associatif, en raison des coupes sectorielles annoncées, du décalage dans son adoption et de la diminution des budgets des collectivités territoriales, dont certaines ont déjà prévenu qu’elles réduiraient significativement leurs subventions aux associations. Cette situation déstabilise un monde associatif déjà fragilisé depuis de nombreuses années, pris en tenailles entre une hausse continue des charges et une demande de plus en plus importante des bénéficiaires. En clair, les associations sont aujourd’hui dans l’impasse de devoir faire toujours plus avec moins.

    Il n’est aujourd’hui plus possible que le monde associatif continue d’être une variable d’ajustement budgétaire des politiques publiques. Le Mouvement associatif et ses membres ont toujours considéré que les pouvoirs publics et les associations devaient agir ensemble en tant que partenaires et non pas en tant que prestataires. C’est le sens de la charte d’engagement réciproque signée il y a près de 11 ans entre Le Mouvement associatif, les collectivités territoriales et le gouvernement.

    Lire la suite

  • Proposition de loi Duplomb : Greenpeace dénonce une attaque contre l’environnement et l’avenir de l’agriculture.


    Alors qu’une proposition de loi (PPL) portée par le sénateur Laurent Duplomb va être débattue aujourd’hui au Sénat, Greenpeace France dénonce la menace directe qu’elle représente pour l’environnement, la santé publique et l’avenir de l’agriculture. Sous couvert de vouloir « libérer » les agriculteurs et les agricultrices de contraintes supposément excessives, ce texte propose des mesures régressives qui favorisent une agriculture intensive et destructrice, aux antipodes des exigences d’une transition agroécologique pourtant indispensable.

    « Dans un contexte où le secteur agricole est confronté à de multiples crises, ce texte est un cadeau de plus du gouvernement aux industriels de l’agriculture, aux lobbies agricoles et au syndicat majoritaire, s’indigne Romane Rozencwajg, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace France. Il entraîne l’agriculture dans une voie sans issue et ne répond en rien aux problèmes structurels que rencontrent les agriculteurs et agricultrices : les faibles revenus, la répartition inéquitable de la valeur ou encore leur vulnérabilité face aux aléas climatiques. »

    Parmi les mesures proposées, Greenpeace dénonce une vision obsolète et dangereuse sur quatre points en particulier :

    • Réglementation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dans le secteur de l’élevage

    La PPL Duplomb propose de « simplifier » l’implantation d’élevages intensifs, notamment en alignant les seuils de ces installations sur des normes européennes et en limitant les contrôles et les possibilités de recours de la société civile [1]. Greenpeace rappelle que les ICPE peuvent, par définition, « créer des risques pour les tiers et/ou des pollutions ou nuisances vis-à-vis de l’environnement » [2]. De plus, ces installations à fort impact environnemental contribuent à la pollution des sols et des eaux, menacent la biodiversité et fragilisent les petites et moyennes exploitations [3].

    Lire la suite

  • Circulaire Retailleau, encore moins d’humanité, encore plus de misère, de précarité, de souffrances

    Communiqué LDH

    Cette nouvelle circulaire vient dans le prolongement d’une campagne de désinformation qui notamment :
    – assimile immigration et délinquance par l’utilisation sordide de faits divers alors que, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur sur 7,3% des obligations de quitter le territoire (OQTF) moins de 2% ont pour origine une condamnation pénale ;
    – met en avant le nombre d’OQTF exécutées (avec une évaluation fantaisiste, 7% ou 20% selon les jours et les ministres qui s’expriment) alors que le premier problème est le nombre d’OQTF bien supérieurs à celui de nos voisins européens et le fait que beaucoup sont sans fondement. D’après les statistiques européennes (Eurostat), si l’on compare le nombre de demandes d’asile et le nombre d’expulsions effectuées, la France expulse presque deux fois plus que l’Espagne et trois fois plus que l’Allemagne ;
    – passe sous silence la situation tragique de beaucoup d’étrangers en France, familles séparées quand l’un des parents n’obtient pas de titre de séjour, personnes travaillant depuis des années, contraintes de vivre dans la clandestinité, enfants qui ne connaissent pas d’autres pays que la France expulsés ou vivant en permanence la peur au ventre d’être contrôlés, femmes victimes de violences renvoyées vers leurs bourreaux… ;
    – ne parle pas de l’avenir compromis des jeunes intégrés depuis plusieurs années dans les formations générales ou professionnelles.

    Lire la suite

  • « Mort aux écolos » : France nature environnement, « cible facile » de syndicats agricoles

    Extraits de l'article d'Estelle Pereira pour Basta!, publié le  

    Violences et intimidations à l’égard des associations du réseau France nature environnement se multiplient. Les responsables des attaques sont à chercher du côté d’organisations agricoles. Que fait l’État ?

    Il faisait nuit noire le 18 octobre dernier, lorsque Daniel Jarrige, président de l’association Saint-Junien environnement, en Haute-Vienne, entend le vrombissement d’un engin agricole devant chez lui. À peine sorti, il découvre un tracteur et une benne en train de déverser des pneus, des branches et de la terre devant son portail. Au-dessus du monticule, le drapeau jaune de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole français. « Je m’attendais à des représailles. Mais pas directement à mon domicile », témoigne-t-il, encore abasourdi.

    Pour le militant, il n’y a pas l’ombre d’un doute : cet acte, également orchestré la même soirée devant le domicile du trésorier de son association, est une « vengeance », alors que se tenait, plus tôt dans la journée, le procès d’un ancien cadre de la Coordination rurale du département (CR87). Ce dernier était jugé pour avoir lâché des animaux sauvages, dont un ragondin, dans un cinéma, en janvier 2023 à Limoges, pour perturber la diffusion d’un film sur l’impact des mégabassines dans le marais poitevin.

    L’opération avait été revendiquée par le syndicat sur les réseaux sociaux avec cette phrase : « Les écolos terroristes veulent de la biodiversité, la CR87 leur en a livré. » « En sortant du tribunal, nous avons eu droit à une haie d’honneur avec des menaces du type : “on vous retrouvera”, “on sait où vous êtes”, “on s’occupera de vous” », relate Daniel Jarrige.

     

    Lire la suite

  • Le gouvernement envoie un nouveau signal négatif aux producteurs et productrices bio

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 20.01.2025

    L'adoption de l'amendement du sénateur Duplomb visant à supprimer l'Agence bio, avec l'aval du gouvernement, est un message contre toutes celles et ceux qui défendent une agriculture qui travaille avec la nature.

     

    Le besoin de soutenir la bio est incontournable au regard de ses aménités pour la société.

    Supprimer l'Agence bio serait de surcroit un élément de déstructuration de la filière biologique, alors que la crise du secteur est toujours d'actualité.

    Disposer d'un budget dédié pour la bio, d'un suivi statistique fiable, et d'une vision d'ensemble pour le développement de la bio est crucial. Le risque d'internaliser ses missions serait de saucissonner les enjeux par filière et de noyer encore davantage les moyens dédiés à la bio.

    Cette possible suppression, décrite comme une idée "pertinente" par la Ministre de l'agriculture, sonne comme un énième reniement pour le développement de la bio. Elle participe des retours en arrière portés par certains responsables syndicaux, des parlementaires et le gouvernement au sujet des défis environnementaux pour l'agriculture : haies, pesticides, qualité de l'eau, planification écologique…

    La priorité actuelle des décideurs publics doit être de soutenir l'agriculture biologique pour sortir durablement de la crise. L'État devrait ainsi s'employer, par tous les moyens, à respecter et à atteindre les 20% de bio dans la restauration collective, et à mettre en place des politiques publiques réellement favorables à l'accompagnement des paysan·nes bio.

    Lire la suite

  • La crise du logement et son cortège de victimes ne sont pas dans les urgences de M. Bayrou

    Bayrou a ignoré les 330 00 sans abris, les 4 millions de mal-logé.es et les 2,7 millions de ménages demandeurs HLM !

    F. Bayrou a présenté son projet de gouvernement. Pas une seule fois il n’a prononcé les mots :
    – « sans-abris » alors que sévit une vague de froid,
    – « mal-logé.es » ou « locataires » alors que les loyers, les expulsions et le surpeuplement battent des records, et que les droits des locataires et des DALOs sont piétinés,
    – « logement social », tandis que jamais la demande HLM n’a été aussi élevée en France, la production aussi faible depuis 20 ans. Les démolitions HLM se poursuivent et les conditions de vie des locataires se dégradent..

    Par contre les milieux immobiliers et les maires sont servis :
    Soutien financier aux investisseurs immobiliers et donc aux riches épargnants et aux groupes financiers et soutien à l’accession à la propriété en crise à cause du logement cher;
    Soutien aux maires bâtisseurs par des mesures financières et par la simplification des procédures d’urbanisme…

    Il veut vendre le patrimoine public pour réduire la dette, ce sera donc au plus offrant et pas pour faire des logements sociaux. On se souvient que Sarkozy avait innové dans ce domaine, contraignant ensuite les administrations à louer leurs locaux au prix du marché, augmentant d’autant les dépenses de l’État à long terme.

    Par contre, il n’a dit mot sur le nouveau record de dividendes acquis en 2024 par les actionnaires des entreprises du CAC40, qui avoisine désormais 100 milliards. Là, il y a ce qu’il faut pour résorber la dette de l’État, renforcer la protection sociale et agir contre la crise du logement !

    Il a promis 15.000 logements étudiants par an. Faible aux vues des besoins et risque de cadeau au secteur privé au détriment du logement social étudiant.

    Manifestement, la crise du logement et son cortège de victimes ne sont pas dans les urgences de M. Bayrou, et ses recettes nous promettent toujours plus de crise du logement.

    En manif cet après-midi à l’Assemblée, malgré l’arrêté d’interdiction du Préfet de police (annulé ce matin par le juge), nous serons vigilant.es sur le projet de loi Mayotte qui arrive en séance dans une semaine, et nous serons mobilisé.es les semaines à venir pour faire valoir le droit à un logement stable, décent et abordable pour toutes et tous.

    Un toit c’est un droit !

    Lire la suite

  • Discours de politique générale du Premier ministre : “la promesse française” de François Bayrou fait l’impasse sur la crise climatique.

    Dans son discours de politique générale, le Premier ministre François Bayrou a choisi de minimiser les enjeux écologiques privilégiant des sujets comme la crise budgétaire et l’immigration.

    Réduite à une vision « techno-solutionniste » et productiviste, avec l’éloge du nucléaire et de l’hydrogène, la lutte contre le changement climatique a été reléguée au rang de non-sujet. L’urgence climatique, pourtant illustrée chaque jour par des catastrophes de plus en plus fréquentes et intenses, a été largement ignorée.

    « Comment est-il possible, en 2025, de passer à ce point sous silence la question climatique ? Aucune référence n’est faite aux travaux du GIEC, au franchissement du seuil de +1,5°C pour 2024, pas un mot sur les méga-feux qui ravagent Los Angeles, et même Mayotte n’est évoquée que pour l’immigration… Alors qu’il a affiché sa volonté d’en finir avec la dette qui pèse sur nos enfants, l’épée de Damoclès de la crise environnementale semble totalement lui échapper. » pointe Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France.

    Pour Greenpeace France, François Bayrou confirme sa méconnaissance des enjeux environnementaux et affiche un soutien préoccupant au productivisme industriel ou agricole.

    Le Premier ministre a en effet pris soin d’envoyer des signaux rassurants aux multinationales, affirmant que ‘la poule aux œufs d’or de la France’ devait être protégée de toute augmentation d’impôts, semblant enterrer par la même toute velléité de justice fiscale ou de mise en oeuvre du principe pollueur payeur pour l’industrie fossile.

    Sur le front de l’agriculture, même logique : le Premier ministre a évoqué implicitement des projets controversés tels que les méga-bassines, tout en attaquant l’Office français de la biodiversité, sans jamais rappeler les causes profondes de la crise agricole.

    Concernant Mayotte et les Outre-mer, plusieurs fois cités dans le discours, là encore aucune prise en compte de leur vulnérabilité accrue face aux changements climatiques n’a émergé. Alors que ces territoires sont en première ligne des impacts environnementaux, cette omission traduit un décalage préoccupant avec la réalité que la population vit au quotidien.