Et si les locataires pouvaient économiser jusqu’à 1 700€/an ? C’est ce que permet l’encadrement des loyers aujourd’hui, obtenu après une lutte de plusieurs années. Or, si rien n’est fait, ce dispositif expérimental prendra fin dans les soixante-dix communes concernées en novembre 2026, alors même que des villes comme la Communauté d’agglomération Pays Basque ou la métropole de Grenoble viennent à peine de le mettre en place.
Grâce à ce dispositif, des milliers de locataires ont pu faire valoir leurs droits, à l’image de Fiona, étudiante et vivant en colocation à Paris. Fiona et ses deux colocataires ont mené une véritable bataille, qui était loin d’être gagnée d’avance, et ont pu se faire rembourser plus de 7 000€ de trop-perçus par leur bailleur. Une somme non-négligeable pour des étudiantes, qui voyaient chaque année leur loyer augmenter, de façon injustifiée et sans
qu’aucune aide ne suive. Ce genre d’abus de la part des bailleurs risque de devenir la norme si les loyers ne sont plus encadrés.
Il est donc urgent d’agir pour prolonger, étendre/élargir à d’autres territoires, mais aussi pérenniser et améliorer l’encadrement des loyers, avant que le couperet ne tombe ! C’est pourquoi nous lançons cette pétition : nous avons besoin de votre soutien et de vos signatures. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids pour faire pression sur le gouvernement.
L’encadrement des loyers : qu’est-ce que c’est ?
L’encadrement des loyers est un dispositif qui permet de fixer un loyer plafond au regard des caractéristiques du logement, telles que sa localisation géographique ou sa superficie. Ce montant est déterminé par un observatoire local des loyers. Il en ressort, pour chaque type de logement, une valeur maximale que le loyer ne peut excéder. Grâce à ce mécanisme, il est possible d’agir immédiatement contre les abus des bailleurs et de tendre vers un loyer plus raisonnable, conforme aux prix du marché.
Mis en place à Paris, Lille, dans dix-huit communes de Seine-Saint-Denis (dont Saint-Denis, Aubervilliers, La Courneuve, Bobigny ou encore Montreuil), Lyon et Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux, des communes de la Communauté d’agglomération Pays Basque et de la métropole de Grenoble : l’encadrement des loyers est une mesure populaire qui a fait ses preuves.
Les dépassements de plafonds de loyers concernent tout particulièrement les studios et les meublés. Une meilleure application de l’encadrement profiterait donc en premier plan aux locataires de petits logements, principalement des jeunes et des personnes en précarité ou à faible revenu !
Une étude scientifique (APUR, 2025) réalisée à Paris estime que les locataires avaient économisé en moyenne près de 1 694€ entre juillet 2023 et juin 2024 grâce à l’encadrement, par comparaison avec ce qu’auraient été les loyers parisiens sans cet encadrement.
Alors que les élections municipales arrivent à grands pas, il est primordial que le logement soit au cœur des débats, et que les candidat·es s’engagent pour appliquer l’encadrement des loyers et exiger sa pérennisation !
L’urgence est grande : signez cette pétition pour sauver l’encadrement des loyers dans l’intérêt des locataires et pour la justice sociale ! Premier objectif : atteindre 100 000 signatures pour interpeller l’Assemblée nationale.
Premiers signataires :Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre), Confédération nationale du logement (CNL), Consommation logement cadre de vie (CLCV), Confédération syndicale des familles (CSF), Alda, Bail, Locataires Ensemble, Association DALO, Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), FAPIL, Fédération SOLIHA, Collectif Les Morts de la rue, La Cloche, Les Enfants du Canal, Secours Catholique – Caritas France, UNHAJ, UNCCLAJ, Compagnons bâtisseurs, Solidarités Nouvelles Habitat (SNL), CFDT, L’Union Etudiante, LDH (Ligue des droits de l’Homme), ACDL, AFOC.
Paris, le 4 septembre 2025