Les organisations syndicales paramédicales et médicales AMUF, CGT, SUD, UNSA, les collectifs Inter Blocs, Inter Hôpitaux, Inter Urgences, le printemps de la psychiatrie et la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des Maternités de proximité interpellent sur la situation de l’hôpital public, des établissements du sanitaire, du médico-social et du social. La pandémie COVID 19 que traverse notre pays touche particulièrement les professionnel.le.s de ces établissements qui prennent en charge la population.
A ce jour, les mesures de protection indispensables sont nettement insuffisantes, mettant en danger les professionnel.le.s. Cette situation inacceptable ne peut plus durer. Tous les personnels de ces secteurs sont mobilisés et font face avec les moyens qu’elles et ils ont à leur disposition pour accompagner, soigner et sauver des vies, et cela, au détriment de leur propre santé et vie parfois. Malgré ces situations, le personnel fait preuve de courage et de dévouement, il faut saluer sa capacité à s’adapter pour exercer sa mission. Cela doit être une priorité et une obligation des employeurs et de l’Etat de fournir aux salarié.e.s et aux usager.es dans les services ainsi que dans les établissements des moyens de protection nécessaires pour ne pas les mettre en danger face au risque d’exposition du Covid 19 et le dépistage systématique pour identifier les personnes atteintes. Les professionnel.le.s, dans ces conditions, se demandent légitimement comment dans le cadre du futur déconfinement, avec l’accès plus large à la population du matériel barrière et des tests annoncés par le gouvernement, elles et ils vont pouvoir continuer à exercer les prochaines semaines s’il y des risques de tensions supplémentaires sur ces produits ? Et elles et ils sont très inquiet.e.s sur le risque d’une « deuxième vague » ?
Les politiques d’austérité menées par les différents gouvernements successifs avant la crise et les non prises en compte de ce gouvernement en matière de Santé et de Protection Sociale ont généré des carences en matière de prise en charge qui, en ce temps de crise, malheureusement, s’accentuent au regard des constats sur le terrain. Cela démontre que les questions de Santé Publique, les enjeux de la prise en charge de la population en cas de catastrophe sanitaire pour constituer les moyens de protection nécessaires de stocks préventifs, ainsi que l’augmentation des capacités d’accueil, d’accompagnement et de soins n’ont pas été anticipées de manière prioritaire par l’Etat et les employeurs pour des raisons essentiellement économiques que nous avons dénoncées par des journées de mobilisations unitaires avant cette pandémie.