En France, Amazon a reporté d’une semaine la journée du Black Friday, mais cette opération promotionnelle est maintenue au 27 novembre dans le reste du monde. À cette occasion, nous publions un nouveau document qui dénonce le traitement réservé aux salariés du géant du commerce en ligne, en France, en Pologne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Tout au long de la pandémie de COVID-19, les salariés d’Amazon ont risqué leur santé et leur vie pour nous livrer des produits de première nécessité. En affichant leurs inquiétudes sur leurs conditions de travail, les salariés ont été soumis à des pressions de la part du géant du commerce en ligne.
Selon nos informations, Amazon sape les tentatives de ses salariés de créer des syndicats et de négocier collectivement. L’entreprise met notamment en place une politique de surveillance aux États-Unis, et brandit des menaces de poursuites judiciaires au Royaume-Uni. Amazon ne s’est pas mobilisée sur les questions clés de santé et de sécurité en Pologne ni en France.
Des syndicats menacés et contrôlés
Le droit international relatif aux droits humains et les normes en la matière sont clairs : les salariés ont le droit de constituer des organisations syndicales et d’y adhérer et de bénéficier de conditions de travail sûres et de voir leur droit à la vie privée respecté.
Si Amazon affirme respecter le droit de ses salariés de constituer des organisations syndicales et d’y adhérer, elle restreint constamment leur capacité de fonctionnement. Dans ses rapports annuels de 2018 et 2019, elle a par exemple identifié l’existence des syndicats comme un facteur de « risque ».
Au mois de mars et avril, la firme de Jeff Bezos a licencié des salariés aux États-Unis parce qu’ils avaient exprimé leurs inquiétudes au sujet de leurs conditions de santé et de sécurité pendant la pandémie. Une situation inacceptable qui a suscité un véritable tollé.