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politique internationale - Page 18

  • En Iran, une loi prévoit la peine de mort contre les femmes qui militent contre le port obligatoire du voile

    Une nouvelle loi des autorités iraniennes, qui doit entrer en vigueur le 13 décembre, intensifie l’oppression des femmes et des filles en Iran : peine de mort, flagellations, prison… Voici les dispositions prévues par cette loi draconienne, honteuse et inhumaine.

     

    Son intitulé est déjà scandaleux : « La loi sur la protection de la famille par la promotion de la culture de chasteté et du hijab. » Les autorités iraniennes ont adopté cette nouvelle loi qui efface, encore davantage, les droits des femmes et des filles, en prévoyant la peine de mort, la flagellation, l’emprisonnement et d’autres sanctions pour écraser le soulèvement contre le port obligatoire du voile. Composée de 74 articles, cette loi met gravement en danger des millions de femmes iraniennes.

    L’art. 37 de la loi prévoit que « la promotion ou la propagation de la nudité, de l’indécence, du dévoilement ou des mauvaises tenues vestimentaires » en collaboration avec des entités étrangères est passible d’une peine allant jusqu’à 10 ans de prison et l’équivalent de 12 000 dollars d’amende.

    Le même article précise que si la conduite équivaut à de la « corruption sur terre », elle peut être punie de mort en vertu de l’article 286 du Code pénal islamique. Les femmes qui envoient des vidéos d'elles sans voile à des médias étrangers peuvent être condamnées à mort. Celles qui militent pacifiquement contre le port obligatoire du voile peuvent être, aussi, condamnées à mort. 

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  • Respect du droit international au Sahara Occidental

    Depuis 1963, le Sahara Occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes établie par l’ONU. La Cour Internationale de Justice(CIJ) a rendu son verdict le 16 octobre 1975, attestant l’inexistence de liens de liens de souveraineté avec le Maroc et la Mauritanie, de nature à modifier l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU, quant à la décolonisation du Sahara occidental. Pourtant, près de 60 ans plus tard, le peuple sahraoui attend toujours de pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, dans un contexte où la promesse d’un référendum, faite en 1991, reste non tenue.

    En novembre 2020, le Maroc a violé le cessez-le-feu et la guerre a repris entre le Maroc et le Front Polisario, une guerre qui éloigne toujours davantage la résolution du conflit. Cette reprise des combats a des conséquences dramatiques pour le peuple sahraoui et pour les peuples de la région nord-africaine. La reprise de la guerre met en péril les espoirs de construire un grand Maghreb des peuples.

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  • Cette extrême droite pro-Israël

    Extraits de l'article du Monde Diplomatique, daté de décembre 2024, par Sophie Bessis  

    Si le racisme visant les Juifs est un délit, l’opinion consistant à critiquer Israël et les politiques menées par son gouvernement ne peut être condamnée. Pourtant, depuis le 7 octobre 2023, la tendance à fusionner les deux notions n’a cessé de se renforcer.

    Laffirmation est tant ressassée en Europe et en Amérique du Nord qu’elle a pris valeur de vérité : l’antisionisme serait un avatar contemporain de l’antisémitisme et il conviendrait de le combattre comme tel. Il est « la forme réinventée de l’antisémitisme », répète le président français Emmanuel Macron, à l’unisson des responsables américains ou canadiens, tandis que la classe politique allemande, croyant ainsi pouvoir payer la dette du pays à l’égard des Juifs, a fait de la défense inconditionnelle d’Israël une « raison d’État ». Depuis des décennies, les dirigeants israéliens usent quant à eux de cette confusion pour disqualifier toute critique de leur politique, et plus encore depuis les atrocités perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023

    (...)

    Car l’époque contemporaine a ressuscité un oxymore, les sionistes-antisémites, réalisant une prédiction de Theodor Herzl. Dans son  les sionistes ouvrage fondateur du sionisme, L’État des Juifs (1896), ce dernier affirmait que « les antisémites seront nos amis les plus sûrs et les pays antisémites nos alliés ». Les Juifs étant à leurs yeux inassimilables, nombre d’antisémites ont approuvé, dans les années 1920, l’idée de leur regroupement dans un État qui leur serait propre, ce qui permettrait de s’en débarrasser. Ce sionisme bien particulier a retrouvé une expression publique en France à la suite de la guerre des six jours de juin 1967. « En dehors du sionisme intégral, il n’est pas de solution raisonnable et efficace du problème juif », écrit alors Xavier Vallat, commissaire général aux questions juives sous Vichy, dans Aspects de la France (15 juin 1967).

     

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  • Remise du prix Nobel de la Paix aux survivants d’Hiroshima et de Nagasaki

    Communiqué de presse commun à ICAN France, à l’Observatoire des armements et au Réseau "Sortir du nucléaire" 

    Ce 10 décembre 2024 à Oslo, l’organisation japonaise représentant les victimes des bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki, Nihon Hidankyo, va recevoir le prix Nobel de la paix 2024. Cette reconnaissance est un appel à agir pour « plus jamais d’Hiroshima, plus jamais de Nagasaki ». La campagne ICAN France et ses organisations – dont notamment le Réseau "Sortir du nucléaire" et l’Observatoire des armements – appellent le gouvernement français à devenir responsable et les Français.e.s à commémorer, tout au long de l’année 2025, les 80 ans de ce drame nucléaire.

    Les hibakusha, les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, agissent sans relâche pour sensibiliser le public aux effets catastrophiques des armes nucléaires et faire pression pour leur élimination totale. Une lutte où ils racontent les horreurs qu’ils ont subies, afin que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées.

    Avec les arsenaux russe, français et britannique — sans oublier les bombes américaines entreposées sur le sol européen — notre continent est sous la menace constante de frappe nucléaire, ou même d’une explosion accidentelle. Des menaces qui doivent être prises au sérieux.

     

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  • Espoir pour le peuple syrien dont la communauté internationale doit appuyer l’aspiration à la liberté

    Communiqué LDH

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) se félicite de la chute du régime sanguinaire de Bachar El Assad, qui a gouverné par la terreur en massacrant sa population et en recourant de manière systématique et institutionnalisée aux méthodes de torture les plus barbares.

    Elle partage le soulagement du peuple syrien et son espoir d’un avenir libéré de la dictature et de l’oppression, tout en conservant quelques inquiétudes et en entendant rester vigilante au regard du passé djihadiste et de la nature islamiste de la principale faction armée victorieuse.

    Elle exhorte les nouveaux dirigeants du pays, comme les états membres de la communauté internationale impliqués en Syrie, à tout mettre en œuvre pour favoriser une transition guidée par la volonté de réconciliation et de pacification dans le respect des droits des syriennes et des syriens. Elle rappelle enfin l’absolue nécessité que justice soit rendue pour les centaines de milliers de victimes du régime renversé dont les responsables, et au premier chef son président Bachar El Assad, doivent être jugés pour les crimes de masse commis.

    Paris, le 9 décembre 2024

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  • Serpillière européenne

    Éditorial du "Monde Diplomatique" de décembre 2024 par Benoît Bréville  (extraits)

    (...)

    La victoire du candidat républicain a semé la panique dans les chancelleries du Vieux Continent, où chacun redoute qu’il applique son programme : arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, fin du parapluie sécuritaire américain, remise en cause des alliances traditionnelles, protectionnisme agressif… Des mesures qui bouleverseraient l’ordre international mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale et auxquelles l’Union européenne n’est pas préparée.

    Qu’à cela ne tienne, de Paris à Bruxelles, les responsables politiques roulent des mécaniques. « Nous avons démontré que l’Europe pouvait prendre son destin en main quand elle était unie », se targue la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, tandis que M. Emmanuel Macron annonce l’avènement d’« une Europe plus unie, plus forte et plus souveraine », dotée d’une « autonomie stratégique ». De belles paroles auxquelles personne ne croit plus vraiment.

    D’une part car la promesse a déjà été faite maintes fois — à la chute du mur de Berlin, après l’intervention américaine en Irak, pendant la crise financière de 2008, au début du premier mandat de M. Trump… —, sans rien modifier à la vassalisation des Européens.

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  • Liban : un cessez-le-feu encourageant bien que fragile

    Edito de Cartooning for Peace du 28 novembre 2024

    Un cessez-le-feu, négocié sous la supervision des États-Unis et de la France, est entré en vigueur mercredi 27 novembre entre Israël et le Liban, après deux mois de guerre ouverte et plus d’un an de combats frontaliers. En 13 mois, plus de 3 800 personnes ont été tuées au Liban et des centaines de milliers ont été déplacées. Côté israélien, on compte 120 victimes et quelques milliers de déplacés. Si le Hezbollah considère ce cessez-le-feu comme une victoire, il se dit prêt à réagir en cas d’agression israélienne. Même chose pour Israël qui menace de frapper si le Hezbollah viole l’accord de trêve. Pour l’heure, c’est un grand soulagement : beaucoup de Libanais exilés reprennent depuis mercredi la route de leurs foyers abandonnés.

    Selon l’accord de cessez-le-feu, l’armée israélienne a 60 jours pour se retirer de la zone et laisser place à l’armée libanaise et aux forces de l’ONU. Pour rétablir sa souveraineté, le Parlement libanais va devoir nommer un nouveau président de la République le 9 janvier. La trêve demeure toutefois très fragile : le Premier ministre israélien a déclaré vouloir se focaliser sur Gaza et sur l’Iran… En attendant l’investiture de son ami Donald Trump en janvier prochain.

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