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politique internationale - Page 16

  • Victoire de Donald Trump, vigilance et solidarité pour défendre les droits pour toutes et tous

    Communiqué LDH le 7 novembre 2024

    La victoire de Donald Trump n’est pas qu’une très mauvaise nouvelle, c’est une mise en danger directe de la démocratie au travers d’une élection. Elle porte la marque d’une détérioration profonde du débat public, d’un déni total de l’éthique en politique, d’une agressivité sans guère de précédent pour légitimer les valeurs les plus rétrogrades, qu’il s’agisse de la liberté des femmes, de la place des minorités visibles, des droits de toutes celles et ceux qui sont la cible de discriminations, singulièrement en raison de leurs origines, leurs apparences, leur genre. Au vu des réactions dans le monde et notamment des chefs d’Etats qui se félicitent de la victoire du candidat républicain, on peut avancer qu’elle constitue un encouragement aux régimes qui pratiquent le déni de toute transition écologique, s’en prennent à la paix, piétinent les droits, étouffent les libertés, soufflent sur les braises du nationalisme et de la xénophobie.

    Le choix des électrices et électeurs américains de conforter de telles dérives est une traduction dans le champ du vote d’une multitude de facteurs sociaux, économiques, psychologiques… Il participe d’une tendance lourde générale, amorcée depuis plusieurs décennies et orchestrée par les promoteurs d’un néolibéralisme qui a exacerbé les inégalités, encouragé la mise en compétition de tous avec tous, poussé à la recherche de boucs émissaires avec son corollaire, les replis identitaires réactionnaires. Le résultat du vote aux Etats-Unis risque d’exacerber les tensions et les difficultés de toutes et de tous, introduisant le monde, dont l’Europe, dans une longue séquence de périls en tous domaines, pour l’égalité, pour la solidarité, pour des sociétés inclusives, pour la démocratie.

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  • Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit

    Communiqué LDH le 5 novembre 2024

    « La première victime de la guerre, c’est la vérité ». On ne connaît pas avec certitude l’auteur de la citation. En revanche, on sait sans l’ombre d’un doute qu’elle se vérifie, encore et toujours plus, à chaque conflit armé. L’actuelle offensive militaire d’Israël menée en Cisjordanie occupée, à Gaza, au Liban, en Iran… illustre, hélas, qu’à une époque où la communication n’a pas de frontières, la vérité est prise pour cible sur les lieux du conflit – ce dont témoignent le blocus médiatique imposé par Israël et les 182 journalistes tués à Gaza – tout comme elle est déniée aux opinions publiques.

    Cela se vérifie en France où, tournant le dos aux vérités, une série d’acteurs politiques, religieux, communautaires, servent de relais actifs à la vision de l’extrême droite israélienne. Pour cela, ils multiplient les initiatives visant moins à cristalliser la sympathie qu’à délégitimer toute parole adverse, empêcher toute mise en débat, toute tentative d’analyse. Il s’agit là de faire disparaître la catastrophe humaine et politique en cours, la rupture radicale d’avec le cadre international mis en place à l’issue de la Seconde guerre mondiale par un pays qui se réclame de la démocratie.

    On a ainsi entendu un grand rabbin de France exprimer, toute honte bue et à plusieurs reprises, sa volonté de voir l’armée israélienne « finir le job », justifier le massacre de civils, de femmes et d’enfants en en rejetant la seule responsabilité sur le Hamas, ignorer superbement les éléments de base du droit humanitaire international.

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  • Etats-Unis ; une campagne électorale violente.

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  • Israël/Gaza : l’interdiction de l’UNRWA, une décision effroyable et inhumaine

    Publié par Amnesty International le 30.10.2024

    Lundi 28 octobre, le Parlement israélien a adopté deux textes qui mettent un terme aux activités de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) sur son territoire et sur le territoire occupé palestinien. L’agence ne pourra plus y opérer. Son siège devra être fermé et les visas pour son personnel seront supprimés. Les conséquences de ce vote pourraient être désastreuses.

     

    « Cette loi effroyable et inhumaine ne va faire qu’exacerber les souffrances des Palestiniens et Palestiniennes, qui subissent des épreuves inimaginables depuis les terribles attaques du Hamas et d’autres groupes armés dans le sud d’Israël il y a un an, et qui ont plus que jamais besoin d’un soutien mondial. La communauté internationale doit de toute urgence condamner cette loi avec la plus grande fermeté et exercer toute son influence sur le gouvernement israélien pour qu’il l’abroge. » 

    Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International 

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  • Sahara occidental : la déclaration d’Emmanuel Macron contraire au droit international

    Communiqué LDH le 29 octobre 2024

    Emmanuel Macron est arrivé hier au Maroc pour une visite d’Etat qui doit sceller la réconciliation des deux pays sous une pluie de contrats. Cette visite, qui se veut historique, bafoue pourtant le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même. En préparation de cette visite, le président français s’était en effet prononcé en juillet dernier pour une solution au Sahara occidental « dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

    Pourtant, le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires à décoloniser. Pourtant, la Cour internationale de justice (CIJ), saisie par l’Assemblée générale de l’ONU, a déclaré dans son avis consultatif du 16 octobre 1975 « que les éléments et renseignements portés à sa connaissance n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le Royaume du Maroc […] d’autre part ».

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  • États-Unis : un scrutin incertain dans une Amérique divisée

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 24 octobre 2024

    Le 5 novembre, les États-uniens sont appelés aux urnes pour déterminer qui de Donald Trump ou de Kamala Harris occupera la Maison Blanche de 2025 à 2029. Après une campagne haute en couleur, le scrutin s’annonce plus serré que jamais selon la plupart des sondages. Une nouvelle fois, ce seront les fameux « Swing States » qui feront pencher la balance. Kamala Harris, qui a débuté sa campagne sur les chapeaux de roue en juillet dernier, fait face à un Donald Trump qui, par sa rhétorique agressive vis-à-vis de sa concurrente, est récemment remonté dans les intentions de vote. Il est de surcroit épaulé par Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, propriétaire du réseau social X où les campagnes de désinformation du mouvement MAGA ont le champ libre. Les points de clivage de la société américaine sur lesquels cette élection se joue sont nombreux : immigration, avortement, pouvoir d’achat… Et l’impact de ce scrutin sur la politique internationale, étant donné les conflits en cours en Ukraine et au Proche-Orient notamment, est aussi redouté qu’attendu.

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  • Les Brics+ et l’anti-impérialisme de marché

    Article tiré du Monde Diplomatique du 24.10.2024

    Le seizième sommet des Brics+ s’est tenu à Kazan, en Russie, du 22 au 24 octobre 2024. Sous les projecteurs, l’hôte de la cérémonie, le président Vladimir Poutine, a mis en scène l’échec de la stratégie occidentale visant à l’isoler. Loin des accolades, toutefois, les travaux se sont concentrés sur une thématique : celle de la monnaie, au sujet de laquelle les autorités russes avaient préparé un « document de travail » à la suite d’une rencontre des ministres des finances des Brics+ en février dernier. Sa lecture offre quelques éclairages sur la nature du monde qu’entendent construire ceux qui se présentent désormais comme l’incarnation d’un « Sud global ». Un monde qu’une partie de la gauche espère en rupture. Avec l’hégémonie américaine et celle des marchés.

    A priori, elle n’a pas tort : avec un sens certain de la litote, le document dénonce le poids du dollar dans le système monétaire international (SMI), « qui place l’économie mondiale en difficulté dès lors que les intérêts des États-Unis ne sont pas toujours alignés avec ceux des autres participants au SMI ». Sans utiliser le mot, les ministres des finances des Brics+ appellent en substance à rompre avec l’un des piliers de l’impérialisme américain.

     

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