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politique internationale - Page 15

  • Iran : une frénésie d’exécutions pour des infractions liées aux stupéfiants

    Publié le 01.06.2023 par Amnesty International

    Depuis le début de l’année, les autorités iraniennes ont exécuté au moins 173 personnes condamnées pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants, à l’issue de procès systématiquement iniques. C'est près de trois fois plus que l’année dernière sur la même période.

     

    Les exécutions pour des infractions liées aux stupéfiants représentent les deux tiers de toutes les exécutions qui ont eu lieu en Iran au cours des cinq premiers mois de 2023 et touchent principalement des personnes issues de milieux marginalisés et pauvres. Les membres de la minorité ethnique baloutche, persécutée et défavorisée, représentent environ 20 % des exécutions recensées, alors qu’ils ne constituent que 5 % de la population iranienne.

    Le rythme auquel les autorités procèdent à des exécutions pour des infractions liées aux stupéfiants, en violation du droit international, révèle leur manque d’humanité et leur mépris flagrant pour le droit à la vie. La communauté internationale doit veiller à ce que la coopération dans le cadre des initiatives de lutte contre le trafic de drogue ne contribue pas, directement ou indirectement, à la privation arbitraire de la vie et à d’autres violations des droits humains en Iran.

    Diana Eltahawy, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International

    Les États et les organismes intergouvernementaux doivent condamner avec la plus grande fermeté les autorités iraniennes pour ces exécutions arbitraires, réclamer l’instauration d’un moratoire officiel sur toutes les exécutions, envoyer des représentant·es rendre visite aux condamné·es à mort et demander à assister aux procès des accusé·es qui encourent ce châtiment. Face à cette crise d’impunité pour des exécutions arbitraires massives, ils doivent se mobiliser sans plus attendre pour mettre en place des moyens significatifs d’obligation de rendre des comptes. 

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  • Bakhmout : symbole en ruines de la guerre en Ukraine

    Edito de cartooning for peace du 24 mai 2023

    Après Verdun et Stalingrad, c’est maintenant à Hiroshima qu’est comparée Bakhmout, selon les propres mots du président Zelensky en déplacement dans la ville japonaise pour le G7 :« Il n’y a plus rien de vivant […] une destruction absolue et totale. »

    Depuis le printemps 2022, Bakhmout, ville du Donbass de 70 000 habitants, est le théâtre des affrontements les plus violents de la guerre en Ukraine. Elle est devenue le curseur symbolique de l’évolution du front, la ville à ne pas perdre. Cette bataille a aussi fait connaître les troupes de Wagner, qui au prix de stratégies mortifères ont fini par « prendre » la ville le 20 mai et devraient la rendre à l’armée russe. Les troupes ukrainiennes démentent, et affirment continuer de résister en périphérie de Bakhmout, devenue un champ de ruines. 

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  • Les députés et députées européens ont voté en faveur d’une réduction de la pollution liée à l’élevage industriel

    La Commission de l’environnement du Parlement européen s’est prononcée aujourd’hui en faveur du renforcement de la réglementation européenne en matière d’émissions industrielles en incluant pour la première fois les plus grands élevages de bovins [1]. Les députés de la Commission ont également voté pour inclure davantage d’élevages industriels de porcs et de volailles dans la directive, en abaissant le nombre d’animaux au-delà duquel ils ont besoin d’une autorisation d’exploiter.

    « Les grandes exploitations industrielles doivent être traitées comme les industries polluantes qu’elles sont, explique Marco Contiero, directeur de la politique agricole de l’Union européenne chez Greenpeace. Trop d’animaux sur trop peu de terres, c’est la recette idéale pour engendrer de multiples pollutions de l’eau et de l’air, aux conséquences néfastes pour le climat. Il faut soutenir une agriculture qui produit avec la nature et pas contre elle, tandis que les usines de production animale, polluantes, doivent être reléguées à l’histoire. »

    D’après l’actuelle directive européenne sur les émissions industrielles, les élevages de porcs et de volailles sont considérés comme des exploitations industrielles à partir d’un certain nombre d’animaux : elles sont alors soumises aux mêmes obligations que les autres industries polluantes. La Commission européenne a proposé d’inclure dans la révision votée aujourd’hui en commission de l’environnement les élevages industriels de bovins, cette approche est également approuvée par les ministres de l’environnement des Etats membres.

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  • La protection de l’environnement est “indésirable” en Russie

    Greenpeace Russie “indésirable” : réaction de Greenpeace international

    Amsterdam, Pays-Bas – Le bureau du procureur général de la Fédération de Russie a déclaré Greenpeace International  « organisation indésirable » au motif que le travail de Greenpeace « constitue une menace pour les fondements de l’ordre constitutionnel et la sécurité de la Fédération de Russie. Dans les faits, les activités environnementales de Greenpeace en Russie s’accompagnent de la promotion active d’une position politique, de tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures de l’État et visent à saper ses fondements économiques.”

    Cette décision implique l’interdiction de toute activité de Greenpeace en Russie, mettant fin au travail que  Greenpeace Russie a accompli depuis 30 ans pour protéger  l’environnement un travail dont elle peut être fière. Greenpeace International condamne cette décision.

    En réalité, cette décision malavisée signifie qu’il n’est pas désirable de protéger la nature en Russie. Mais alors, qu’est-ce qui est désirable ? Soutenir une activité industrielle nuisible à la nature et à la santé humaine, déverser du pétrole, rejeter des déchets toxiques dans de l’eau potable, exposer les populations à des émissions toxiques, brûler du charbon, produire des montagnes de déchets plastiques, raser des forêts protégées, ignorer les incendies de forêt et ne rien faire face à la crise climatique ?

    Il est clair que Greenpeace International et par conséquent Greenpeace Russie a été qualifiée d’indésirable parce que nous nous opposons à la mise en œuvre de projets désastreux pour l’environnement. Chaque fois que nous nous y opposons, nous devons faire face à la pression intense de ceux qui considèrent la nature uniquement comme une source de profits. Ainsi, la protection de la nature est désormais présentée à tort comme une menace pour la sécurité nationale et les intérêts de la Russie.

    Quiconque dresse ce tableau sombre de Greenpeace Russie n’a manifestement aucune idée de ce qu’a accompli Greenpeace Russie depuis 30 ans. Voici quelques exemples :

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  • Les cinq pays qui ont exécuté le plus de personnes en 2022

    Communiqué d'Amnesty International le 16.05.2023.

    En 2022, cinq pays ont été responsables de la quasi-totalité des exécutions que nous avons recensées dans le monde. Coup de projecteur sur ces États pris par une folie meurtrière.

    1 – La Chine : des milliers d’exécutions

    Une fois de plus, la Chine demeure le pays qui procède au plus grand nombre d’exécutions. Mais il s’avère impossible d’obtenir des chiffres précis sur l’application de la peine capitale dans ce pays, ces données étant classées secret d’État. Notre rapport annuel sur la peine de mort dans le monde n’inclut donc pas ces milliers d’exécutions. Cependant, nos équipes, parce qu'elle sont en lien avec des militantes et militants, qu'elles recoupent et analysent des informations disponibles, nous permettent d'estimer que des milliers de personnes ont continué à être exécutées et condamnées à mort dans ce pays, en 2022. 

    2 – L’Iran : au moins 576 exécutions

    L’Iran a exécuté au moins 576 personnes (contre 314 en 2021), ce qui représente une augmentation de près de 60 % par rapport à 2021. Cinq personnes ont été exécutées pour des crimes commis alors qu'elles avaient moins de 18 ans. 

    Depuis le début du soulèvement déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, la peine de mort est notamment utilisée par les autorités pour étouffer le soulèvement. Depuis le 8 décembre 2022, au moins quatre personnes ont été exécutées en lien avec les manifestations, à la suite de procès iniques et expéditifs.

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  • Agir face au exécutions des manifestants en Iran

    Pétition-tribune signée par la LDH et publiée dans Le Monde

    Signez la pétition !

    Jeudi 8 décembre 2022 à l’aube, un jeune Iranien de 23 ans, Mohsen Shekari, est exécuté à Téhéran. Il a été arrêté le 25 septembre lors des manifestations contre le régime qui embrasent l’Iran depuis la mort de Mahsa Jina Amini. Huit semaines plus tard, il est condamné à mort au motif de « guerre contre Dieu » (moharebeh) et pendu. Sa famille voulait faire appel de sa sentence.

    Les images diffusées par les télévisions iraniennes de son procès, tenu sans avocat à huis clos, montrent son regard stupéfait qui crie l’injustice, et qui ne nous quittera plus. Ce regard, qui nous prend à témoin du cauchemar, est aussi celui de Majidreza Rahnavard, exécuté à Mashad le 12 décembre, et de Mahan Sadrat Madani désormais en instance d’exécution, ainsi que onze autres manifestants condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire, dont l’artiste et comédien de théâtre Hossein Mohammadi.

    Cette instance, illégale selon les lois mêmes de la République islamique, comme le rappelle l’avocate Nasrin Sotoudeh, opère selon une procédure et des charges (« guerre contre Dieu », « corruption sur la terre ») qui sont une insulte à l’humanité. Les avocats qui s’y sont présentés pour défendre les manifestants ont été arrêtés et détenus au secret. Les avocats commis d’office se font le relais des violences et instructions à charge du tribunal.

    L’Etat iranien contre sa propre population

    Cinquante-cinq manifestants et manifestantes, dont trois mineurs, sont jugés et encourent en ce moment même la peine de mort. Parmi elles et eux, le rappeur Toumaj Salehi, figure de résistance et d’engagement, mais aussi Hamid Ghareh-Hassanlou, un médecin accusé de la mort d’un milicien auquel il portait secours. Face à cette nouvelle terreur, dans les rues comme en ligne, les Iraniennes ne baissent pas la tête, mais s’unissent dans un slogan : « Derrière chacun de nous qui meurt, battent mille autres cœurs »

    Le président iranien, Ebrahim Raïssi, et plusieurs figures du régime ont félicité les autorités judiciaires pour leur diligence. Le spectacle effroyable de ces mises à mort amorce un tournant dans la répression. Le peuple iranien a investi la rue pour demander un changement de régime, et refuse de la quitter depuis trois mois.

    Face à ce mouvement révolutionnaire inédit, l’Etat iranien s’est engagé dans une guerre contre sa propre population (des villes du Kurdistan sont littéralement en état de siège). Il apporte aussi son soutien dans d’autres guerres meurtrières comme le montre l’usage par les Russes des drones iraniens dans la destruction de la vie civile en Ukraine.

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  • 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse : la liberté d’expression, clé de voûte des droits humains

    Éditorial de Cartooning for peace du 03.05.2023

    Pour ce 30e anniversaire de la journée mondiale de la liberté de la presse, l’UNESCO a choisi le siège des Nations unies pour célébrer l’événement, placé cette année sous le signe des droits humains : « Façonner un avenir des droits : la liberté d’expression, clé de voûte des droits humains ».

    Une nouvelle analyse de l’UNESCO, établie à partir de données collectées dans 180 pays, démontre une forte corrélation entre la liberté d’expression et le respect des droits humains : dans les pays où la liberté d’expression est la plus respectée, on observe des niveaux de protection des droits civils, politiques, économiques et sociaux nettement supérieurs. Elle constitue « l’élément essentiel à la jouissance et à la protection de tous les autres droits de l’Homme », indique l’Organisation dans son communiqué.

    Une raison supplémentaire s’il en fallait pour que, comme chaque année, Cartooning for Peace et l’UNESCO s’associent pour l’occasion.

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