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colonisation

  • La LDH condamne fermement les attaques contre le village palestinien de Huwara par des colons israéliens

    Dans la nuit du 26 au 27 février, à la suite de l’assassinat dans le village de Huwara de deux colons, soldats dans l’armée israélienne, des groupes de colons israéliens ont mené une attaque meurtrière et destructrice contre la population civile de ce village, situé près de Naplouse en Cisjordanie occupée par Israël.

    Selon le Croissant rouge palestinien, au moins un Palestinien a été tué et des centaines ont été blessés. Soixante-quinze maisons ont été complètement ou partiellement détruites, des arbres ont été arrachés, plus de cent voitures ont été incendiées ou détruites. Même les secours palestiniens ont été attaqués et empêchés de porter secours à la population. L’armée israélienne, quant à elle, n’a rien fait pour s’opposer à cette attaque sauvage et a bouclé le village pour trois jours.

    Ces événements s’inscrivent dans le contexte d’une escalade de la violence liée à l’occupation et à la colonisation croissante des territoires palestiniens. La violence des colons, qui a fait plusieurs dizaines de morts palestiniens depuis le début de l’année 2023, s’y exerce sous la protection de l’armée israélienne et elle est encouragée par le nouveau gouvernement israélien présidé par Benyamin Netanyahou qui compte en son sein des ministres d’extrême droite ouvertement racistes et opposés aux droits humains les plus élémentaires.

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  • 17 octobre 1961 – 17 octobre 2021 60e anniversaire – Vérité et Justice

    Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police parisiennes.

    60 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.

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  • Israel : la reprise de la colonisation ou le mépris du droit international

    Communiqué d'Amnesty International le 06.02.2017

    Le 1er février dernier, Ies autorités israéliennes ont annoncé la construction de 3 000 nouveaux logements dans des colonies illégales en Cisjordanie occupée. Il s’agit de la quatrième annonce de ce type depuis quelques semaines.

    Depuis début 2017, les autorités israéliennes ont fait clairement savoir qu'elles comptent accélérer la construction de colonies illégales et confisquer de nouvelles terres palestiniennes, en violation flagrante du droit international.

    Au cours des semaines précédentes, elles ont annoncé la construction de 3 219 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée, dont 719 à Jérusalem-Est.

    Ce déluge d'annonces indique que le gouvernement israélienne ressent plus le besoin de dissimuler les violations des droits de la population des territoires palestiniens occupés .

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  • L’appel au boycott des produits israéliens : une expression citoyenne qui doit rester libre

    Communiqué LDH

    Une circulaire datant de 2010 de la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a invité les procureurs à entamer des poursuites contre les citoyens appelant au boycott des produits israéliens (campagne Boycott Désinvestissement Sanctions – BDS). Depuis, des femmes et des hommes sont régulièrement poursuivis pour une action citoyenne pacifique, et ces atteintes à la liberté d’expression sont régulièrement cautionnées publiquement par les plus hautes autorités de l’Etat.

    Ainsi, le 16 février 2016, les groupes PS et LR du Conseil de Paris ont fait adopter deux vœux condamnant l’expression d’appel au boycott. Le 7 mars 2016, au dîner annuel organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le Premier ministre, Manuel Vals, déclarait que l’appel au boycott des produits israéliens était « une discrimination fondée sur l’appartenance à une nation ». Le 8 mars 2016, une jeune militante manifestant pour les droits des femmes qui portait un tee-shirt BDS s’est fait arrêter au beau milieu de la manifestation.

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  • Ce n'est pas la détention administrative d’extrémistes qui arrêtera la violence des colons israéliens

    Communiqué de la Plateforme Palestine

    La mise en détention administrative pour traiter les cas de colons violents est une mesure de communication prise par les autorités israéliennes afin de calmer les critiques. Cette mesure, jusqu’alors imposée aux seuls Palestiniens, est présentée comme une réponse ferme à la violence de colons suite à l’incendie criminel dans lequel un bébé de 18 mois, Ali Dawabsheh, et son père ont péri brûlés vifs, dans le village de Douma en Cisjordanie, mais surtout suite à l’assassinat d’une jeune Israélienne pendant la Gay Pride.

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  • Processus de paix Israël – Palestine… La colonisation continue, la France regarde ailleurs !

    Communiqué de la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine, dont la LDH est membre
    Pour donner une réelle chance d’aboutir au processus de paix, la France et l’Union européenne doivent rendre la colonisation politiquement et économiquement beaucoup plus coûteuse pour Israël.

    A l’heure où les discussions de paix sous l’égide des Etats-Unis arrivent à échéance, sans que de véritables progrès aient été accomplis, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine constate que le processus de Paix se trouve dans l’impasse. Ses membres appellent la France à adopter dès à présent des mesures concrètes pour lutter contre la colonisation, et ainsi peser sur les discussions.

    Sur le terrain, la colonisation se poursuit à un rythme effréné, mettant en péril le processus de paix et la viabilité d’un futur Etat palestinien. En effet d’après le Bureau central des statistiques d’Israël, la construction de colonies en Cisjordanie a augmenté de 123% en 2013 par rapport à 2012, et le gouvernement israélien a récemment approuvé l’implantation de la première colonie depuis les années 1980 à Hébron. Le 1er avril dernier, il a annoncé la relance d’un appel d’offre pour la construction de 708 logements à Jérusalem-Est. Cette provocation a fortement contribué à l’enlisement des négociations, de l’avis même de John Kerry.

    Jusqu’à présent, sous prétexte de soutenir l’initiative diplomatique américaine, la France et l’Union européenne sont restées en retrait du processus, laissant la colonisation se poursuivre au détriment du droit international et de leurs propres engagements à le faire appliquer. Cette position est d’autant plus intenable que 53% des Israéliens pensent que seule une combinaison de mesures incitatives et dissuasives pourrait convaincre leur gouvernement et la Knesset d’accepter un accord de paix basé sur la solution des deux Etats.

    Plusieurs gouvernements européens, y compris ceux réputés « proches d’Israël », ont déjà adopté des mesures concrètes pour lutter contre la colonisation. Par exemple, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont publié des directives d’étiquetage pour les produits issus des colonies, ainsi que des avis publics destinés à décourager les activités commerciales et les investissements dans les colonies. L’Allemagne impose même une clause territoriale dans sa politique de coopération scientifique avec Israël qui exclut les colonies.

    Pour Claude Léostic, présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine : « L’étiquetage des produits des colonies à l’attention des consommateurs, l’inclusion d’une clause territoriale dans tous les accords de coopération bilatérale avec Israël et la publication d’un avis public à l’attention des entreprises décourageant les activités commerciales et les investissements dans les colonies sont autant de mesures concrètes que le gouvernement français peut prendre pour accompagner le processus de paix en faisant passer un message clair : oui à une solution de deux Etats basée sur les frontières de 1967, non à la colonisation et l’occupation ».

    La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, demande au gouvernement français d’être cohérent avec ses nombreuses déclarations sur l’illégalité des colonies et de s’inspirer de ses voisins européens.

    Des parlementaires français se sont déjà largement mobilisés sur ce dossier et ont interpellé le ministre des Affaires étrangères sur la politique de la France à l’égard des colonies israéliennes, présentant ainsi pas moins d’une quarantaine de questions écrites et engagements à ce sujet durant les six derniers mois.

    Le gouvernement français ne peut plus rester sourd à l’appel de la représentation nationale, et fermer les yeux sur la colonisation israélienne de la Palestine, qui, comme le refus israélien de libérer les prisonniers palestiniens, mène à une impasse. Il doit prendre, comme ses partenaires européens, des mesures concrètes pour y mettre un terme.

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  • Lettre ouverte à Rémy Pflimlin, président de France Télévisions

    Lettre ouverte de Pierre Tartakowsky, président de la LDH, à Rémy Pflimlin, président de France Télévisions, au sujet des publicités de la marque Sodastream.

     

    Monsieur le président,

    À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien célébrée tous les 29 novembre par l’Organisation des Nations Unies, la Ligue des droits de l’Homme vous demande de cesser toute publicité, sous toute forme, pour la société Sodastream.

    France Télévisions fait quasi quotidiennement de la publicité pour les machines à gazéifier l’eau à domicile Sodastream, que ce soit dans des émissions d’information des consommateurs (« Télé matin »…) ou dans le cadre d’émissions de divertissement destinées à tous les publics, programmées àboycottSodastream-250.jpg des heures de grande écoute et suivies tous les jours par des millions de téléspectateurs, dans lesquelles les candidats se voient remettre ces machines comme prix (« Questions pour un champion », « Des chiffres et des lettres », « Slam »...).

    Bien que présentant des atouts écologiques, ces machines n’en sont pas moins fabriquées à Ma’ale Adumim, l’une des colonies les plus emblématiques de la colonisation israélienne. Cette information n’est jamais donnée au téléspectateur, ni aux « heureux bénéficiaires » de ce prix.

    La société Sodastream, par son implantation dans une colonie israélienne dans le territoire de la Cisjordanie occupée, bénéficie de cette occupation et la renforce, alors même que cette colonisation est condamnée par la France, l’Union européenne et l’Onu.

    Il est donc paradoxal que le groupe France Télévisions, contrôlé à 100 % par l’Etat français, contrevienne, par cette publicité, à la condamnation par ce dernier de la colonisation, et porte ainsi atteinte au droit international.

    Je vous prie de croire, monsieur Pflimlin, à l’assurance de ma considération distinguée.

    Pierre Tartakowsky
    Président de la LDH