Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Israel : la reprise de la colonisation ou le mépris du droit international

Communiqué d'Amnesty International le 06.02.2017

Le 1er février dernier, Ies autorités israéliennes ont annoncé la construction de 3 000 nouveaux logements dans des colonies illégales en Cisjordanie occupée. Il s’agit de la quatrième annonce de ce type depuis quelques semaines.

Depuis début 2017, les autorités israéliennes ont fait clairement savoir qu'elles comptent accélérer la construction de colonies illégales et confisquer de nouvelles terres palestiniennes, en violation flagrante du droit international.

Au cours des semaines précédentes, elles ont annoncé la construction de 3 219 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée, dont 719 à Jérusalem-Est.

Ce déluge d'annonces indique que le gouvernement israélienne ressent plus le besoin de dissimuler les violations des droits de la population des territoires palestiniens occupés .

Des décisions à l’encontre de l’ONU

L'impulsion visant à augmenter le nombre annuel de logements dans les colonies, qui marque le 50e anniversaire de l'occupation israélienne, va aussi à l'encontre de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée en décembre dernier, qui demande à Israël de cesser toute activité de colonisation dans les Territoires palestiniens occupés.

Au total, depuis le début de l'année, les autorités israéliennes ont annoncé la construction de 6 219 nouveaux logements dans les colonies.

Cette semaine , la Knesset, le Parlement israélien, doit voter un texte de loi qui légaliserait de manière rétroactive la mainmise d'Israël sur des terres palestiniennes et pourrait s'appliquer à 16 colonies de Cisjordanie.

La politique d'Israël qui consiste à installer des civils juifs dans des territoires palestiniens occupés bafoue le droit international humanitaire et s’apparente à des crimes de guerre. En outre, elle est par nature discriminatoire et se traduit par de graves violations des droits humains, notamment la destruction d'habitations, des expulsions forcées, des homicides illégaux, des détentions arbitraires et des sanctions collectives.

La difficile évacuation d’Amona

L'annonce du 1er février a été faite quelques heures avant que les forces de sécurité israéliennes ne lancent une opération visant à déloger plus de 300 colons juifs de l'avant-poste illégal d'Amona, en Cisjordanie, la Cour suprême israélienne ayant statué qu'il a été construit sur des terres palestiniennes privées et doit être évacué avant le 8 février. Des informations ont fait état de violences et de blessés parmi les policiers durant l'évacuation.

L'évacuation d'Amona, avant-poste construit illégalement sur des terres palestiniennes il y a plus de 20 ans, est une mesure bienvenue. Cependant, les autorités israéliennes doivent veiller à ce que les forces de sécurité ne recourent pas à une force excessive contre les colons et leurs partisans.

Elles doivent également garantir que les colons ne seront pas autorisés à réoccuper ces terres et que les propriétaires palestiniens pourront y avoir accès.

2048x1536-fit_illustration-colonie-israelienne-maale-adumim-pres-jerusalem-6-decembre-2012.jpg

Les commentaires sont fermés.