Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finances - Page 33

  • Écologie : en Afrique, l’arbre ne cache plus la forêt

    Publié par le CADTM le 27.07.2023, article signé par Paul Martial

     

    L’Afrique, comme d’autres continents, fait face au rétrécissement de sa couverture forestière, fruit de l’extension de l’agriculture d’exportation et de la coupe de bois, le plus souvent illicite.

    Les forêts africaines sont menacées sous l’effet de l’accélération de la marchandisation des terres sur le continent. Si, souvent, on se focalise sur la forêt équatoriale de l’Afrique centrale, la forêt sèche située en dessous de la bande sahélo-saharienne et dans une grande partie de l’Afrique australe, connaît une crise encore plus grave.

     Les forêts africaines en danger

    Pendant la colonisation, les forêts ont été exploitées sous la forme juridique de concessions. Un système où l’État colonial transférait l’ensemble de ses prérogatives à des entreprises privées. Ces dernières ont installé des cultures d’exportation comme le cacao, le café, le caoutchouc, l’huile de palme, etc., au détriment des forêts. Lors des indépendances des pays africains ce type d’économie agricole a perduré.

    C’est ainsi que, pendant des décennies, le massif forestier a été décimées. La Côte d’Ivoire est un exemple significatif. De 1900 à 2021, le pays a perdu 80 % de sa surface forestière au profit notamment de l’agriculture d’exportation du cacao.

    Les forêts en Afrique sont, comme celle d’Amazonie, un formidable piège à carbone. Celle du Congo en stocke 50 milliards de tonnes. Elles participent à la régulation du climat et hébergent de nombreuses espèces de la flore et de la faune. Elles sont aussi, pour près de 100 millions de personnes, une source directe ou indirecte de subsistance tant pour l’alimentation et la santé que les matériaux de construction.

    Lire la suite

  • Le mouvement antinucléaire s’est réunifié au Larzac

    Extraits de l'article de Reporterre du 08.08.2023 Par Hervé Kempf

    « C’est un moment historique, celui de la relance du mouvement antinucléaire ! Vous pourrez dire, “Le 6 août 2023, j’y étais”. » Angélique Huguin, de Stop Cigéo, ne cache pas sa joie, partagée par les quelque deux cents activistes présents ce dimanche sous le chapiteau Le muscardin, au Larzac.

    On y compte presque autant de jeunes que de militants aux cheveux blanchis, car c’est bien un renouvellement de la lutte qui s’est opéré ce jour avec l’assemblée générale de la Coordination antinucléaire (CAN). Dans une double avancée : réunifier un mouvement qui a pu se diviser, et opérer la jonction avec l’ensemble du mouvement écologiste présent lors des journées des Résistantes.

    D’où venait l’épuisement du mouvement ? « Il y a eu la crise en 2010 au sein du Réseau Sortir du nucléaire, alors qu’il était en plein essor », explique Stéphane Lhomme, de l’Observatoire du nucléaire. Le Réseau était alors la colonne vertébrale du mouvement antinucléaire. « Mais aussi », poursuit Lhomme, « le fait que le nucléaire se cassait alors la gueule. »

    (...)

    Lire la suite

  • Je traverse la rue et je vous trouve un travail

    trav-1200x1799.jpg

    Dessin de Jiho pour Sine mensuel

     

     

    Lire la suite

  • Gaz et pétrole : le Royaume-Uni en veut toujours plus

    Extraits de l'article de Reporterre du 01.08.2023

    La Méditerranée brûle, l’océan Atlantique bout, la surface de la banquise dégringole, et… l’Europe s’enferre dans les énergies fossiles. Le gouvernement britannique a promis, lundi 31 juillet, d’accorder des « centaines » de nouvelles licences d’exploration et d’exploitation pétrolières et gazières en mer du Nord.

    Ce projet, présenté comme un moyen d’accroître l’indépendance énergétique du pays dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine, met en péril l’avenir du climat. La neutralité carbone ne pourra en effet pas être atteinte en 2050 si l’humanité développe et exploite de nouveaux champs pétroliers et gaziers, montrait l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport daté de 2021.

    Emplois, prix et dépendance à la Russie

    « Certaines personnes pensent que la meilleure manière de protéger notre environnement est d’abandonner le pétrole et le gaz britannique. Mais ça n’a aucun sens », a déclaré le premier ministre (conservateur) Rishi Sunak dans une vidéo pour le tabloïd The Sun. À le croire, la production d’énergies fossiles au large de l’Écosse serait presque une mesure écologique, dans la mesure où elle éviterait d’importer du gaz venant « de l’autre bout du monde ».

    Le dirigeant du parti Conservateur, qui expliquait ce weekend vouloir lutter contre le changement climatique de manière « proportionnée et pragmatique », justifie également cette décision par la nécessité de réduire la dépendance du Royaume-Uni à des pays « hostiles » comme la Russie, de protéger des « milliers » d’emploi, et d’éviter une envolée des prix de l’énergie.

    Lire la suite

  • États-Unis : une profonde crise du logement

    Publié par le CADTM le 27.07.2023 (article écrit par Dan La Botz

    Le problème du logement touche de nombreux ÉtatsunienEs, et d’abord les personnes à faibles revenus. Le manque de logements abordables et appropriés et leur coût élevé entraînent la surpopulation des habitations, une mauvaise santé, une baisse des résultats scolaires, l’insécurité alimentaire et, dans les cas extrêmes, les expulsions et le sans-abrisme. Le logement devrait être un droit, et ce qui serait nécessaire c’est un budget de plusieurs centaines de milliards pour construire des logements sociaux.

     Inégalités structurelles

    La plupart des ÉtatsunienEs, 66 %, sont propriétaires de leur logement, tandis que 27 % sont locataires. Mais le taux d’accession à la propriété des noirs n’est que de 44 %, alors que celui des blancs est de 73 %. Cette différence est due en grande partie au fait que les banquiers ont classé en « rouge » des quartiers noirs et ont refusé à ceux qui y vivaient les prêts et les assurances nécessaires à l’achat d’un logement. Bien qu’aujourd’hui illégale, cette pratique signifie que les noirs achetaient peu de maisons et accumulaient donc moins de fortune. Elle a largement contribué à l’écart de richesse, si bien qu’aujourd’hui le ménage noir médian dispose de 24 000 dollars, tandis que le ménage blanc médian a environ 189 000 dollars.

    Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile d’accéder à la propriété, car les acheteurs n’ont pas les revenus suffisants pour verser l’acompte et le remboursement mensuel de l’emprunt. Le prix de vente médian d’un logement était de 329 000 dollars en 2020, mais il a augmenté de 32 % pour atteindre 436 800 dollars en mars 2023. La hausse des prix met l’achat d’un logement hors de portée de nombreux membres de la classe moyenne et de la classe ouvrière.

    Lire la suite

  • AIFM : pas de feu vert à l’industrie minière en eaux profondes mais la menace persiste


    Les négociations au sein de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se sont achevées en Jamaïque sans que les industries minières aient obtenu un feu vert immédiat pour commencer à labourer le fond des océans. Ce répit n’a été possible que grâce à l’opposition grandissante d’États opposés à l’exploitation minière en eaux profondes : plus de 20 gouvernements demandent une pause ou un moratoire.

    « L’industrie de l’exploitation minière en eaux profondes a largement sous-estimé l’importance de la science par rapport à un objectif purement mercantile. L’intérêt croissant du public, et la mobilisation de la société civile, font naître des dissensions dans ce qui était jusqu’à présent une dynamique très pro industrie au sein de l’AIFM. Il est clair que la plupart des gouvernements ne veulent pas laisser en héritage un blanc-seing à la destruction des océans », souligne François Chartier, chargé de campagne Océan à Greenpeace France, qui estime que le moyen de mettre fin à cette industrie est d’adopter un moratoire sur cette activité.

    • Les décisions adoptées par le Conseil de l’AIFM le 21 juillet dernier ont démontré qu’une majorité de pays – dont le Brésil, le Costa Rica, le Chili, Vanuatu, l’Allemagne et la Suisse – n’ont pas cédé aux pressions de l’industrie – qui bénéficie du soutien de pays tels que la Norvège, Nauru et le Mexique – pour accélérer l’adoption de règles relatives à l’exploitation minière en eaux profondes.
    • L’entreprise la plus en avance dans le développement de cette activité, The Metals Company, a vu le cours de son action s’effondrer lorsque les marchés ont réagi aux décisions du Conseil [1].
    • Cependant, l’AIFM n’a toujours pas réussi à combler une faille juridique permettant aux entreprises de commencer l’exploitation minière l’année prochaine.

    Lire la suite

  • Un fragile corridor contre la faim

    Extraits de l'article du "Monde diplomatique" du 18.07.2023.

    Il n’y a plus de corridor céréalier en mer Noire. Moscou a annoncé ce lundi la non prolongation de l’accord conclu il y a un an avec l’Ukraine, sous la supervision des Nations unies et de la Turquie. Le passage maritime sécurisé permettait l’exportation des produits agricoles ukrainiens à partir des ports de la région d’Odessa. Comme le rapportait le numéro de mars, le chef des affaires humanitaires à l’ONU avait exprimé son inquiétude dès ce début d’année : « Le blocage des expéditions [par les pays occidentaux] d’engrais russes, tout aussi indispensables pour l’agriculture mondiale, menace cet arrangement temporaire ». Désormais, c’est la réintégration de la banque agricole russe Rosselkhozbank au sein du système de règlements bancaires Swift que réclame Moscou.

    Cest la géopolitique ! » À la mi-février, les cours mondiaux des céréales connaissent un brusque envol et les traders n’ont qu’une explication : la guerre en Ukraine et le bras de fer entre les pays occidentaux et la Russie sont responsables de cette flambée. Bien sûr, il y a la vigueur du dollar qui pousse à la hausse toutes les matières premières. Il y a aussi la sécheresse en Europe et le manque de manteau neigeux protecteur dans de nombreux champs céréaliers en Amérique du Nord qui pourraient occasionner des récoltes décevantes. Mais le facteur géopolitique primerait. Sur le marché Euronext, la tonne de blé frôle alors les 300 euros. Si les prix sont encore loin du record de 400 euros atteint en mars 2022 au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe (ils avaient ensuite reflué autour de 250 euros), cette nouvelle tendance haussière inquiète les acheteurs parmi lesquels les grands importateurs, notamment la Chine et les pays d’Afrique du Nord. Un point majeur retient l’attention des opérateurs : l’avenir du corridor céréalier en mer Noire.

    Lire la suite