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économie et finances - Page 127

  • Cahuzac et la fraude : l'arbre et la forêt

    Jérôme Cahuzac a fraudé le fisc, le fait peut être considéré comme avéré puisqu'il l'a avoué lui-même.

    Il existe au moins une circonstance aggravante à son méfait, c'est qu'il l'a nié en tant que ministre, 1800008_5_19d2_ce-qu-a-ecrit-mediapart-est-factuellement_c4fcbd450c3d3708299e6fa8f42704c1.jpgchargé entre autres  choses de lutter contre la fraude fiscale. Il a par contre une circonstance atténuante : sa fraude est liée à l'exercice du difficile métier de chirurgien esthétique, une des professions où les dessous de table sont les plus pratiqués.

    Cette révélation tombe au moment où le gouvernement demande des sacrifices à toutes les catégories de français : c'est une catastrophe politique pour le PS et pour Hollande, élu pour mettre en place une"république irréprochable".

    On est également stupéfait d'apprendre que cette fraude a été mise en place grâce à un réseau d'avocats d'affaire faisant partie de l'entourage des Le Pen et issus de la frange la plus radicale de l'extrême-droite (le GUD, très actif dans les facs de droit).

    Mais ce cas particulier ne doit pas cacher le fait général dont il est révélateur. J Cahuzac a probablement soustrait quelques centaines de milliers d'euros au fisc (600.000 à 900.000 semble-t-il)

    La fraude vers la Suisse est évaluée à  près de 150 milliards d'€ (voir la contribution de Myret Zaki, rédactrice en chef du magazine "Bilan" à Genève).

    Pour l'ensemble des pays d'Europe, le chiffrage des avoirs en Suisse se monte à 830 milliards d'€.

    Ce chiffre colossal est connu de tous et les faits durent depuis des décennies. On pourrait se poser la question de savoir pourquoi cette fraude a réussi à persister depuis si longtemps et à un tel niveau. La réponse principale est qu'aucun moyen de lutte suffisant n'a jamais été mis en place.

    Comme vient de le répéter Gérard Filoche, membre de la direction du PS, il faut embaucher 1000jpg_dessin464_titom_fraude_fiscale.jpg inspecteurs des impöts, leurs salaires seraient très vite rentabilisés. Mais depuis quelque temps on entend beaucoup plus parler de fraudes sociales. Elle existe également mais le montant est marginal par rapport aux sommes dont on vient de parler. Par exemple, chiffre cité par " Le Monde", sur 60 milliards de prestations versées en 2009, le président de la CNAF estimait que la fraude délibérée représentait "environ 80 millions d'euros", soit 0,13 % du total.

    Le rapport de deux chiffres est donc de l'ordre de 1 à 1000, et seules des raisons politiques expliquent que l'on parle plus de la fraude sociale que la fraude fiscale : il faut culpabiliser les plus pauvres pour qu'ils acceptent leur situation, mais il faut cajoler les plus riches pour ne pas froisser la respectabilité des notables.

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  • Vouziers vers une nouvelle fusion de communes.

    La ville de Vouziers a déjà connu trois fusions : avec Condé lès Vouziers en 1961, puis avec Chestres en 1964 et enfin avec Blaise en 1973 (pour cette dernière il s'agit plus précisément d'une association, ce qui explique notamment qu'il existe un(e) Maire délégué(e) de Blaise).

    Ces différentes opérations ont bien entendu eu pour effet d'augmenter la superficie et la population de la commune. Si depuis lors Vouziers ne connaît  pas de problème particulier en surface disponible, elle continue à être confrontée depuis plusieurs années à un déclin démographique préoccupant. Cette chute de population se retrouve dans de nombreuses villes des Ardennes, mais le caractère excentré de l'Argonne accentue les conséquences négatives : fermeture de services publics, faiblesse du bassin d'emploi, baisse des dotations de l'Etat, ...

    Les élus de la ville possèdent peu de moyens efficaces pour enrayer ce phénomène. Pour maintenir et augmenter l'attrait de la ville, ils ont beaucoup investi : Vouziers accueille des équipements qui vont au-delà de ce qui pourrait être attendu pour une commune de cette taille (piscine, centre culturel, lycée, multi-accueil pour la petite enfance,...). Il ne semble pas possible d'aller au-delà dans ce domaine.

    Depuis plusieurs mois, dans la plus grande discrétion, les élus réfléchissent à une  nouvelle proposition. Ils ont estimé qu'une nouvelle fusion serait une proposition intéressante, à l'heure où une réforme des collectivités locales se met en place.

    Il a semblé que vers Vrizy et Vandy la taille et l'histoire de ces villages ne se prêtaient pas facilement à une telle réalisation.

    La solution la plus logique ?

    En se tournant vers l'ouest, la commune de Sainte-Marie a paru par contre pouvoir convenir. Elle se situe très proche de Vouziers (4 km ) mais également à seulement 2 km de Blaise, la commune associée de Vouziers. De plus le nouveau débouché de la zone industrielle et commerciale de Vouziers se fait par le rond-point de la route de Sainte-Marie, qui conduit à cette commune.

    On voit donc bien que ces paramètres sont les plus positifs par rapport à d'autres communes voisines.

    La commune de Sainte-Marie compte moins de 80 habitants, et ne comporte pas de commerces ou d'équipements susceptibles d'attirer de nouveaux citoyens. Cette taille est un handicap pour monter un projet  qui dépasse les normes habituelles des chantiers de la commune. Ainsi la restauration des vitraux de l'église de Sainte-Marie pose un problème de financement (voir l'article de L'Union). Les habitants et les élus de la commune se sont mobilisés pour cette cause, mais ils ont pu se rendre compte à cette occasion de la limite de leurs moyens.

    Aucune décision formelle n'a été prise à ce stade. Les élus des deux communes ont trouvé qu'il était primordial d'associer les habitants à un changement de cette nature. Ce n'est donc qu'après les échéances municipales de 2014 que les démarches officielles pourraient débuter.

    Si cette fusion aboutissait à terme (ou à Senuc), on compterait alors 5 églises à Vouziers, qui  bénéficierait de ce fait d'une renommée bien supérieure à Colombey et ses deux simples églises. Un grand plus pour le tourisme vouzinois n'en doutons pas.

    vouziers,commune,fusion,sainte-marie

    Une vue de Sainte-Marie (D.R.)

  • Chômage : toujours et encore plus.

    Comme cela était déjà annoncé, les chiffres du chômage continuent à se dégrader pour le mois de février, en France et dans la Région.

    Voici les chiffres officiels au niveau national :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 187 700 en France 6a00d8341d444553ef014e889bc750970d-800wi.gifmétropolitaine fin février 2013. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin janvier 2013 (+0,6 %, soit +18 400). Sur un an, il croît de 10,8 %.

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C s’établit à 1 519 000 en France métropolitaine fin février 2013. En février, le nombre de ceux de catégorie B est en baisse de 0,1 % (+9,8 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C augmente de 1,0 % (+6,4 % sur un an).

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 706 700 en France métropolitaine fin février 2013 (4 997 600 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,6 % (+26 500) au mois de février. Sur un an, il augmente de 9,8 %.

    Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en catégories D et E s’établit à 612 400 en France métropolitaine fin février 2013. En février, le nombre d’inscrits en catégorie D est en hausse de 0,2 % et le nombre d’inscrits en catégorie E diminue de 0,7 %.


    Pour la Région, les résultats ne sont meilleurs, mais pour une fois les Ardennes ne sont pas les plus mal placées. Ce résultat est bien entendu à relativiser avec la tendance sur un an, pour laquelle les Ardennes supportent une lourde augmentation.

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A
    s'établit à 69 816 en Champagne-Ardenne, fin février 2013. Ce nombre
    augmente de 0,7 % (+ 508) par rapport à la fin janvier 2013 (+ 14,4 %
    sur un an).

    Par département, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A varie

    de - 0,3 % à + 1,5 % en février 2013 par rapport à fin janvier :

    Ardennes (- 0,3 %),Aube (+ 1,0 %), Marne (+ 1,0 %), Haute-Marne (+ 1,5 %).


    En Champagne-Ardenne, le nombre des demandeurs d'emploi de
    catégorie A, B, C s'établit à 104 653 fin février 2013. Ce nombre
    croît de 0,7 % (+ 736) au mois de février (+ 11,6 % sur un an).
     
    Par département, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie
    A, B, C varie de + 0,1% à + 1,0% en février 2013 par rapport à fin
    janvier : Ardennes (+ 0,1 %), Aube (+ 0,7 %), Marne (+ 1,0 %),
    Haute-Marne (+ 0,9 %)
  • Le prochain ciné d'Attac 08 (rappel)

    Le-Grand-Retournement.jpg

    Avec François Morel, Jacques Weber, Edouard Baer, Patrick Mille
    D’après la pièce de Frédéric Lordon
    « D’un retournement l’autre. Comédie sérieuse sur la crise financière »

      Mardi 26 Mars 2013 20H00  
     

    Cinéma Métropolis | 6 rue de longueville à Charleville-Mézières

  • Zone franche, aide aux entreprises : quel bilan ?

    Alors que les entreprises licencient à tour de bras et que les fermetures d'usines s'accélèrent, la droite et le patronat dénoncent les charges qui pèsent sur les entreprises comme responsables de ces phénomènes.

    Pourtant nous avons déjà dénoncé à plusieurs reprises cette simplification abusive : il suffit de prendre l'exemple des Ardennes qui bénificient d'une zone franche, avec des charges pratiquement nulles pour les entreprises qui crééent des emplois. On ne peut vraiment pas dire que le chômage est moindre dans le département, il est même à un niveau élevé par rapport à ses voisins.

    Dans son blog, Jean-Charles Vanbervesseles revient sur un autre fait : les aides aux entreprises inutiles ou gaspillées. Des sommes importantes sont versées par les collectivités locales pour attirer des investisseurs : quel en est le retour pour les habitants du territoire ? Souvent dérisoire dénonce JCVB dans son blog

    En voici un extrait :

    Contrairement à certaines idées reçues, les "avances remboursables" pratiquées par la région pour "aider"rca2.jpg certaines entreprises, connaissent un taux de casse de plus en plus lourd :

    - de 900000 euros en 2010 , on passe à 1,8 millions en 2011, puis à 2,4 millions en 2012 !!! ....

    En effet , en tant que créancier non privilégié, la Région a très peu de chances de récupérer ses créances en cas de défaillance de l'entreprise emprunteuse : quid de la maîtrise des risques ? La Région a-t-elle les compétences pour se substituer aux banques est-ce sa fonction ? Qui décide des aides

    Pour le département des Ardennes par exemple, la mise en redressement de la Sa Drumel outillage risque de coûter 230000 euros aux contribuables, Jeantils Gillet a coûté 70313 euros, Ardenn metal 40000 euros ou encore ASCOTT'S 98500 euros ! .... à quand les créances Tecsom ou Cssa ?

  • Electrolux Revin : une lueur d'espoir ?

    Le groupe suédois Electrolux a validé les conclusions de la réunion qui s'est tenue à Paris le 11 mars.

    Si le groupe confirme son intention de quitter le site ardennais, il a pris des engagements qui donnentel3.jpg un peu d'air aux ouvriers du site ardennais. Electrolux maintiendrait la production à Revin jusqu'à l'arrivée d'un repreneur. Mais tous n'ont pas confiance dans la parole des dirigeants d'Electrolux. Et aucune garanti n'existe sur les intentions d'un éventuel repreneur. Beaucoup d'incertitudes donc, dans ce dossier dont l'issue positive est vitale pour Revin et son bassin d'emploi, où la situation économique est plus que préoccupante.

    Voici le communiqué de presse du ministère du redressement productif :

    Arnaud MONTEBOURG, Ministre du Redressement productif a présidé le 11 mars 2013, à Bercy, une table ronde réunissant les élus du territoire, les représentants de l’Etat, les représentants du personnel et les dirigeants européens du groupe Electrolux, pour faire le point du projet «niVer», dédié à la recherche de pistes de solutions industrielles internes pour le site de Revin (Ardennes)
    Après un cycle de réunions de terrain, animées par le Préfet des Ardennes et de réunions à Bercy conduites sous l’égide des cabinets des Ministres du Redressement productif et du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, cette réunion a clôturé la période de 3 mois, retenue pour mener à bien ce projet.
    A l’issue de cette table ronde, au cours de laquelle ont été présentées les conclusions du projet «niVer», la Direction d’Electrolux s’est déclarée confiante dans sa capacité à trouver, avec ses salariés, une solution viable pour le site de Revin.
    Dans cet esprit, les engagements suivants ont été pris par la Direction d’Electrolux, afin de permettre la continuité d’une activité industriellesur le site de Revin:
    · Electrolux qui souhaite rechercher un repreneur industriel pour l’usine de Revin, s’engage à ne quitter le site qu’à l’issue de sa reprise effective.
    D’ici là, la production du modèle « Top loader » de machine à laver le linge, produit phare du site, sera poursuivie à Revin.
    · Parallèlement, les deux nouveaux produits « haut de gamme», la hotte aspirante et le chauffe-eau, issus des travaux du projet niVer, seront industrialisés et mis en production dans les meilleurs délais, par Electrolux

    Le Ministre a souligné les efforts réalisés et a salué l’implication exemplaire de tous dans le cadre du projet niVer. Il a invité les partenaires sociaux à poursuivre le dialogue engagé pour trouver un accord autour dumaintien d’une activité durable sur le site de Revin.
    Le principe d’une nouvelle table-ronde, à Bercy, dans les 2 mois, a été retenu, afin de prendre connaissance du projet industriel d’Electrolux pour le site de Revin.

  • "L'Union" "L'Ardennais" : le groupe Rossel met en place ses hommes et sa stratégie

    Le groupe belge Rossel a racheté  les journaux du pôle Champagne-Ardenne et Picardie au groupe Hersant qui connaissait de grosses difficultés financières.

    Le groupe belge compte bien restructurer à sa manière les titres achetés, et en faire des valeurs GroupeRossel.jpgrentables. Il a déjà mis ses hommes en place, à la tête des sociétés. Le site du groupe nous confirme que :

    "Dans le cadre de l'exécution des accords intervenus entre le Groupe Rossel et le Groupe Hersant Media le 28 décembre dernier, relatifs à l'acquisition par le groupe Rossel des activités de presse quotidienne régionale en Champagne-Ardenne et Picardie, les assemblées générales des différentes sociétés du pôle Champagne-Ardennes-Picardie (CAP) se sont tenues ce lundi 14 janvier afin de mettre en place les nouveaux organes de direction."

    (...)

    "L'ensemble de ces sociétés de la région Champagne-Ardenne sont aujourd'hui regroupées sous une seule et même société faîtière, ayant son siège à Reims et directement détenue par le Groupe Rossel."

    (...)

    "Le SA Journal l'Union, principale société de ce nouveau pôle CAP, sera présidée par M. Michel Nozière. Sa direction générale a par ailleurs été confiée à M. Daniel Hutier qui dirigera également les autres sociétés du pôle."

    Le journal "Le Monde" nous apporte un éclairage sur la stratégie du groupe :

    Le groupe belge, qui avait déjà failli reprendre les journaux du pôle CAP en juin 2012, n'a pas renoncé à le restructurer. "Il faut accompagner les mutations nécessaires dans le domaine social, souligne Bernard Marchant, administrateur délégué (PDG) de Rossel. La France a pris du retard par rapport aux mutations qui ont eu lieu dans le nord de l'Europe."

    Les chiffres n'ont pas changé par rapport à juin 2012. Il s'agit toujours de supprimer 230 postes sur 620. "Ce qui change, c'est la façon d'y arriver, assure M. Marchant. Nous avons un peu plus de temps devant nous. Nous nous sommes donnés trois mois pour mener à bien les discussions avec les partenaires sociaux."

     Dans ce même article, Bernard Marchant, administrateur délégué (PDG) de Rossel, déclare : "Nous 1000970-Boa.jpgsommes une société familiale qui a toujours mis en avant son indépendance financière" . "Notre mode de fonctionnement est de nous développer par étapes successives, de digérer et de consolider nos acquisitions avant de croître"

    Nous voilà pleinement rassuré, nous n'avons pas affaire à des requins de la finance. La méthode employée s'apparente plus à celle du boa constrictor, mais est-ce vraiment une information rassurante ?