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économie et finances - Page 127

  • Le Japon veut sortir du nucléaire

    Après l'Allemagne, une autre grande puissance industrielle se dirige vers une sortie du nucléaire.

     

    Le Japon a été profondément marqué par la catastrophe de Fukushima. Progressivement, toutes les centrales nucléaires du pays ont été stopppées, et actuellement seules deux ont redémarré. Un mouvement anti-nucléraire a vu le jour, et il prend position à long terme pour un changement complet vis à vis de la production d'énergie et pas seulement en réaction à Fukushima.

    Le gouvernement vient de faire savoir qu'il se positionnait dans une perspective de sortie du nucléaire à moyen terme. D'après le site "levif.be" :

    Manifestation-anti-nucl-aire-Tokyo-aujourd-hui-.jpg"Le Premier ministre de centre gauche a répété que son gouvernement préparait un nouveau plan énergétique pour l'horizon 2030, avec à l'esprit la volonté de "sortir du nucléaire à moyen ou long terme".

    Les autorités planchent sur trois scénarii d'ici à 2030 : une production nucléaire représentant de 20 à 25% de la consommation d'électricité, une part de seulement 15% ou, dernière option, rien du tout dans l'hypothèse la plus "antinucléaire".

    Avant l'accident de Fukushima (nord-est) qui a débuté le 11 mars 2011, le nucléaire représentait près de 30% de la consommation d'électricité et les autorités prévoyaient d'augmenter cette part à 53% d'ici à 2030, un projet désormais définitivement rangé au placard."

    Il s'agit donc d'un revirement complet, lié à la catastrophe de Fukushima mais aussi à la réaction forte de rejet du nucléaire qui existe maintenant dans la société japonaise.

    La France restera-t-elle à l'écart de ce mouvement ? La puissance du complexe militaro-industriel rend difficile un débat de fond sur la question. Et sur ce point, le candidat Hollande était pour le moins prudent, ne s'engageant que pour l'arrêt de Fessenheim. La poursuite des investissements massifs dans de nouvelles technologies nucléaires est de moins en moins justifiée. A qui va-t-on pouvoir proposer des EPR à quelques milliards d'euros l'unité ? Devra-t-on les garder pour notre pays, comme le très coûteux avion de combat "Rafale". Il y a là un véritable choix de société : On ne peut plus verrouiller le débat nécessaire par des arguments péremptoires du genre "il n'est pas possible de se passer du nucléaire".

  • Notre Dame des Landes, un projet à remiser au hangar

    Le projet d'un nouvel aéroport pour Nantes se heurte à une forte mobilisation locale. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a été un soutien important  à ce projet en tant que maire de Nantes. Gardera-t-il la même position comme chef du gouvernement, alors que cette installation très coûteuse semble peu justifiée et par contre source d'inconvénients écologiques majeurs. Voici l'avis de la FNE.


    Les enquêtes publiques loi sur l'eau concernant le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes (44) débutées le 21 juin 2012 se clôturent ce jour. France Nature Environnement, ses associations membres ainsi que SOS Loire Vivante - ERN France y ont participé. Leur déposition commune demande à la commission d'enquête publique de donner un avis défavorable à la construction de cet aéroport en raison de son impact trop important sur les zones humides. Elles rappellent par ailleurs qu’une étude commandée par plusieurs élus locaux en 2011 confirme l’inutilité du projet et demandent qu’il soit abandonné au profit de la modernisation de l’aéroport de Nantes Atlantique. Explications.


    Une concertation du grand public au rabais

    Les enquêtes publiques, auxquelles ces différentes associations ont contribué, ont eu lieu en périodeimages?q=tbn:ANd9GcQ5fNhffY4Lvebam_50CM5eYgJQENHQptOrGQybP0voNHKL3oOeFA estivale, ce qui est peu propice à la concertation du grand public. Le fait d'avoir lancé la démarche d'enquête publique seulement quinze jours avant la date d'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation en matière d'enquête publique plus favorable à la participation montre bien que les promoteurs de ce projet ne cherchent ni à favoriser la participation, ni la transparence.

    La compensation ne règle rien

    Au lieu de rechercher à éviter l'impact d'un tel projet en l'annulant tout simplement, le porteur du projet présente une méthode expérimentale de compensation des atteintes à l’environnement, incompatible avec les objectifs de protection des zones humides.

    Pour Bernard Rousseau, responsable du pôle eau et milieux aquatiques à France Nature Environnement : « cette infrastructure va faire disparaître près de cinq cents hectares de zones humides dont les fonctionnalités naturelles, lentement acquises au cours des siècles, entretiennent un bon état de biodiversité et concourent puissamment à la préservation de la qualité de l’eau et ceci sans possibilité de retour. C’est une escroquerie intellectuelle d’affirmer qu’en quelques années, et ailleurs, les aménageurs vont pouvoir reconstituer ce qu’ils ne connaissent pas. »

    Les porteurs de projets se comportent comme si notre territoire national était infini, en artificialisant, minéralisant, fragmentant toujours plus les espaces. C’est pourquoi FNE milite pour que la France atteigne l’objectif de zéro artificialisation nette du territoire d'ici à 2025, afin de stopper le gaspillage des espaces naturels et agricoles.

    Pour Yves Lepage, président de FNE Pays de la Loire, "On nous demande de nous prononcer sur des mesures visant à compenser la destruction de centaines d’hectares d’espaces naturels et agricoles alors que pour nous, seule l'annulation de ce projet est acceptable. Tout le reste n'est que de la poudre aux yeux".

    Il faut rénover et non pas empiler

    Le bureau d'étude néerlandais CE DELFT  a été missionné par le CéDpa (collectif des élus opposés localement au projet) pour conduire une étude sur le volet économique du projet. Cette étude conclut à images?q=tbn:ANd9GcS_gDRjhvbGrK-Y2ZfzUG9_O6s1EXrT6-KLS5vGJpm-UDO281NZFAl’inutilité du projet en remettant en cause les prévisions de croissance du trafic mises en avant par les porteurs du projet. Cette étude pointe du doigt la faiblesse du nombre de passagers par vol au regard de la taille de l’aéroport Nantes Atlantique dont elle préconise l’optimisation.

    Michel Dubromel, Vice-président de FNE : « A l’heure où le ministre des Transports évoque la nécessité de hiérarchiser les projets recensés dans le schéma national des infrastructures de transport au regard de l’état des finances publiques, il n’est pas pensable que ce projet d’aéroport, même défendu par le Premier ministre, puisse voir le jour alors que sa rentabilité n’est pas du tout assurée. »

  • Crédit Agricole : le bon sens loin de chez vous.

    La banque agricole avait basé sa stratégie sur une proximité avec sa clientèle.

     

    Manifestement, ses dirigeants ont changé d'avis. Dans les Ardennes, 4 agences doivent fermer dans le nord du département. Ce changement concerne Renwez, Nouzonville, Vireux et Bogny. Pour les personnes qui ont des difficultés de déplacement, il ne sera pas simple de se rendre à Rocroi, Monthermé, Givet ou Revin. Les responsables de ces regroupements trouvent toujours de bonnes raisons pour tenter de les justifier. Mais pour les usagers, cela représente un service en moins et des difficultés en plus. Cette nouvelle stratégie du Crédit Agricole ne touche pas encore les secteurs les plus ruraux comme l'Argonne, mais on ne voit pas pourquoi l'argumentation employée ne s'appliqueraitca_0.jpg pas également dans ces zones.

    Le Crédit Agricole c'était "le bon sens près de chez vous".  Si les agences ne sont plus si près que cela, le bon sens est-il encore là ?

    La question se pose avec les risques pris par la banque en Grèce, en Espagne et en Italie.

    Le C.A. a une filliale en Grèce, Emporiki, dont il cherche à se débarasser. D'après" Le Monde", la crise grecque a coûté 2,4 milliards d'euros l'an dernier au groupe bancaire, propriétaire d'Emporiki depuis 2006.

    Il est encore plus engagé en Espagne et surtout en Italie.

    D'après le journal boursier "La Tribune" de ce jour, le Crédit agricole dévoilera une perte de 2444318457-6517023.jpg?v=1338411350 millions d’euros, le 28 août, contre un bénéfice de 339 millions un an auparavant.

    Les agences de notation ont tenu compte de tout cela et ont dégradé la note de plusieurs banques françaises dont le C.A. En conséquence, celui-ci aura plus de mal à se refinancer sur le marché mondial.

    Et en définitive le crédit sera plus cher et plus rare pour les clients du Crédit Agricole, à condition encore que ceux-ci trouvent une agence près de chez eux.

  • Plan de soutien à l'automobile : la position d'Europe Ecologie Les Verts

    EE les Verts a publié ce jour un communiqué  sur l'avenir du secteur automobile, dont voici de larges extraits.

     

    Europe Écologie Les Verts a examiné le plan de relance pour l’industrie automobile présenté le 25 juillet par le Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg. Les écologistes rappellent que l’urgence de la mobilisation pour sauvegarder au mieux les emplois de cette filière, ne doit pas faire oublier qu’il est tout aussi urgent de changer le logiciel d’analyse de la crise qui frappe ce secteur.

     

    Prudent_PSA_renonce_a_Mitsubishi_pour_menager_.jpg.jpgLe plan automobile du gouvernement a le mérite de ne pas passer sous silence la responsabilité majeure de décideurs industriels et financiers et leurs erreurs stratégiques, essentiellement liées à une politique à courte vue portée par la seule logique de profitabilité rapide. Il a également la vertu de souligner les enjeux d’avenir qu’affronte le secteur automobile, en engageant les acteurs de l’industrie et de la recherche à investir durablement dans des véhicules moins consommateurs d’énergie, dans un contexte de crise durable des ressources.

     

    Cependant, ce plan manque singulièrement d’ambition.

    (...)

    Ce plan manque en fait d’une analyse en profondeur et d’une prise de conscience de la problématique profonde qui n’est pas tant celle de l’industrie automobile, que celle de la civilisation de l’automobile. C’est l’ensemble du secteur des transports et de la mobilité qui doit être repensé et c’est là que doit s’engager la transition.

     

    Les solutions d’avenir passent par une concertation avec les collectivités territoriales, les villes, les régions pour redéfinir les priorités et les investissements. Ainsi, les mesures gouvernementales de soutien de la recherche et développement sont bienvenues, mais il importe de leur donner une impulsion suffisamment forte et large pour qu’elles permettent de vraiment réinventer cette industrie, autant dans l’exploitation de technologies innovantes (hydrogène…) que dans l’exploration de nouveaux modes de mobilité qui engagent des révolutions sociales, mentales autant qu’économiques : transports collectifs, services de mobilité, automobiles partagées, réduction des besoins de déplacements, aménagement du territoire…

    (...)

    En se refusant à cette analyse, en ne conditionnant pas de manière intelligente et claire les aides publiques, l’état prend une nouvelle fois le risque de faire vivoter sous perfusion publique une filière industrielle, tout en sacrifiant à coup sûr ses salariés.

     

    Le temps n’est plus aux rustines coûteuses, mais à une mobilisation générale pour la conversion de ces métiers et de ces savoir-faire vers les nouveaux enjeux et les nouveaux modes de la mobilité. Cela constitue la seule chance de donner un avenir durable à ce secteur.

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  • Lettre adressée à madame Cécile Dufflot, pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans-abris et mal logées

    Lettre du Collectif des associations unies dont la LDH est membre(extraits).

     

    « Madame la Ministre de l’égalité des territoires et du logement,

    Nous nous sommes vus à deux reprises le 7 juin et le 5 juillet pour évoquer la mise en œuvre d’une nouvelle politique du logement. A cette occasion, nous vous avons rappelé la nécessité de concilier les transformations structurelles et le traitement des urgences les plus criantes.

    le_hlm_pousse_pas.gifNous avons pris acte de la mission que vous avez confiée au Délégué Interministériel à l’Hébergement et à l’Accès au Logement, afin d’établir, en concertation avec les associations, un plan quinquennal sur l’hébergement et l’accès au logement, qui réponde aux besoins des personnes sans abri et mal logées tout au long de l’année. Nous nous engageons dès aujourd’hui dans l’accompagnement de ce travail tout à fait indispensable.

    (...)

    Face aux situations dramatiques que vivent les personnes vulnérables au quotidien, dont ces exemples ne sont qu’une faible illustration, nous estimons que des mesures d’urgence doivent être prises rapidement et appliquées en régions :

    - Un moratoire sur les expulsions sans solution de relogement, avant un changement de politique structurelle. Il s’agirait de substituer une logique d’action sociale à une logique d’ordre publique, de bâtir une réponse adaptée face à ces situations complexes et au drame humanitaire que nous avons sous les yeux.
    - Un moratoire sur la destruction des squats et des bidonvilles sans solution de relogement.
    - La pérennisation définitive des places hivernales qui n’ont pas encore été fermées, accompagnée de la réouverture des places aujourd’hui existantes et disponibles dans les centres d’hébergement, qui attendent le 1er novembre pour être remises à disposition, alors que des dizaines de milliers de personnes sont hébergées à l’hôtel (on atteint 19 000 nuitées en Ile-de-France). Nous demandons également la mise à disposition immédiate de places supplémentaires humanisées sur les territoires où les besoins sont criants, avant une adaptation générale, sur l’ensemble du territoire, du nombre de places d’hébergement par rapport aux besoins observés.
    - La mise en place de sanctions réellement dissuasives pour le non respect des lois SRU et sur les aires d’accueil des gens du voyage.

    Sur ces quatre points, les acteurs de terrain ont besoin au plus vite d’un calendrier de mise en œuvre et d‘engagements financiers, y compris pour 2012. Nous restons à votre disposition pour tout échange complémentaire sur l’analyse de la situation.

    Dans l’attente de votre réponse, nous vous adressons, Madame la Ministre, nos plus respectueuses salutations.

    Le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement »

     

  • Chômage : on en voit pas la fin.

    Les chiffres du chômage pour juin 2012 ne marquent pas d'amélioration, au contraire la hausse s'accélère.

    Pour la France entière,voici ce qu'indique le communiqué officiel :

    breves50101b85ee0a0_1-624936.jpgLes chiffres des demandeurs d’emploi pour le mois de juin publiés aujourd’hui par Pôle Emploi et la DARES restent orientés à la hausse : +0,8% pour les demandeurs d’emploi de catégorie A (soit 23 700 demandeurs d’emploi supplémentaires), +1,1% pour ceux des catégories A, B et C. Sur un an, la progression est respectivement de +7,8% (soit 212 900 demandeurs d’emploi supplémentaires) et +6,9%.


    Pour notre région, les chiffres ne sont pas meilleurs :

    Fin juin 2012, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A s'établit à 64 394 en Champagne-Ardenne. Ce nombre augmente de 2,0 % par rapport à la fin mai 2012 (+ 1 258). Sur un an, il est en hausse de 9,9 %.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A, B, C s'établit à 97 865, fin juin 2012. Ce nombre croît de 2,5 % (+ 2 432) au mois de juin. Sur un an, il croît de 7,9%.

    Et par département :

    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en juin 2012 par rapport à fin mai 2012 entre + 0,6 % et + 2,6 % : Ardennes ( + 2,1 % ), Aube ( + 1,6 %), Marne ( + 2,6 % ), Haute-Marne ( + 0,6 % ).
    S'agissant de la catégorie A,B,C, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en juin 2012 par rapport à fin mai 2012 entre + 1,6 % et + 3,4 % : Ardennes ( + 1,7 % ), Aube ( + 2,4 %), Marne ( + 3,4 % ), Haute-Marne ( + 1,6 % ).

    Le département des Ardennes ne tire toujours aucun bénéfice dela zone franche"Warsmann"

    Les offres d'emploi sont en chute libre :

    images?q=tbn:ANd9GcTbg8EUgp7uD9EteQ9nIt27Q7oN9IYv_2hoXvyOOvW81XYDBchCLes offres d'emploi collectées par Pôle emploi diminuent en Champagne-Ardenne, au cours des trois derniers mois de 12,6 % par rapport aux trois mois précédents. L'évolution est variable selon les types d'offres : les offres d'emplois non durables (moins de 6 mois : - 12,5 %) et les offres d'emplois durables (6 mois ou plus : - 12,8 %).

    Le gouvernement n'a pas de raisons d'être optimiste, ni vis à vis de la situation nationale, ni sur l'évolution en Europe. Son volontarisme affiché se traduira-t-il assez rapidement dans les faits ?

    La confiance que la majorité des Français a exprimé pour F. Holande pourrait fondre dans les mois qui viennent si la situation du marché de l'emploi ne s'améliorait pas visiblement.

  • Fusion des hôpitaux : il y a de l'eau dans l'Igas

    L'inspection générale des affaires sociales (Igas) vient de rendre son rapport sur la fusion des hôpitaux.

    Le  moins que l'on puisse dire , c'est que ce rapport est critique sur la validité du rapprochement de plusieurs centres hospitaliers dans le but de réaliser des économies. Pourtant la création du GHSA qui regroupe les hôpitaux de Vouziers et Rethel avait été présentée comme nécessaire pour la pérennité des structures.

    L'Igas écrit dans son rapport :"Dans la réalité, si le lien entre taille de l’hôpital et qualité des soins igas_logo.gifexiste bel et bien, les études montrent que celui-ci n’est pas automatique : il est spécifique à chaque acte, varie dans le temps et cesse de s’observer au-dessus d’un certain volume, au demeurant difficile à déterminer.
    Sur le plan financier, la fusion n’est en général pas l’outil le plus pertinent pour réduire les déficits hospitaliers, qui supposent surtout, pour les établissements concernés, un effort de réorganisation interne pour réduire leurs dépenses. De plus, au-delà d’un certain seuil que les études disponibles situent entre 600 et 900 lits de court séjour, la grande taille présente pour un hôpital plus d’inconvénients que d’avantages. L’expérience enseigne en outre que les processus de fusion sont en eux-mêmes sources de surcoûts ou de dysfonctionnements."

     

    Concernant la chirurgie ambulatoire, celle qui est prévue pour le bloc chirurgical de Rethel, l'Igas est également critique :


    La chirurgie ambulatoire n’est pas la solution toute trouvée pour les petits établissements hospitaliers dans lesquels les chirurgiens n’avaient pas d’activité non programmée ni de clientèle personnelle. Elle n’est pas non plus facile à mettre en oeuvre sans aide externe dans des blocs opératoires désorganisés, ravagés par les querelles internes, comme l’IGAS en voit parfois malheureusement.


    possibilites-soigner-lhopital-nont-fait-degra-L-1.jpeg Les constats faits par la mission montrent que son implantation peut réussir, en cas de regroupement ou de fusion, lorsque le gros établissement propose son aide, gère le programme et organise les équipes en tout ou en partie. C’est le cas à Aix les Bains, où l’équipe chirurgicale de Chambéry, à l’étroit dans ses propres murs, a mis en oeuvre, avec les endoscopistes d’Aix les bains, une unité de 12 lits très active. C’est encore le cas à Crest, où l’équipe chirurgicale de Valence vient aider le chirurgien local. Dans ces deux situations, c’est la fusion d’un gros établissement avec un plus petit qui a permis le développement fructueux de cette méthode.

     

    Quand on sait qu'à Rethel l'activité chirurgicale participe pour une part importante au déficit de l'établissement, on peut douter de l'efficacité de faire tourner le bloc avec des actes uniquement ambulatoires.

    Concernant l'activité de médecine le rapport estime que :"La part de la médecine dans l’ensemble des
    séjours hospitaliers publics représente 66 % dans les hôpitaux publics et a plutôt tendance à augmenter (+1% par exemple entre 2007 et 2008), alors qu’elle ne représente que 56 % de celle des PSPH et 39 % des séjours des cliniques privées. La restructuration des services de médecine constitue donc un enjeu majeur pour le secteur hospitalier public."

    Le rapport cite des conditions à la réussite d'une fusion :

    "Le directeur de l’hôpital fusionné doit avoir une légitimité incontestée. Lorsqu’il a été directeur de l’un des deux établissements pendant longtemps, ou encore lorsqu’il n’a pas une personnalité fédératrice, les tensions s’exacerbent."

    "Le changement doit être conduit avec méthode, dans la transparence, et en associant l’ensemble des acteurs aux moments opportuns. Une bonne communication vis-à-vis du personnel, des élus, de la population est indispensable."

    "Le manque d’accompagnement social du personnel est un facteur de blocage important. L’incertitude sur les conditions de travail doit au contraire être minimisée dès que possible."

     

    Ce rapport compte 270 pages, il est impossible d'en faire un résumé ici . Les quelques extraits cités montrent que les choix faits pour Vouziers et Rethel n'étaient forcément les plus pertinents et que la fusion ne s'est pas effectuée de la façon la plus efficace possible. Ce qui explique en bonne partie la situation dramatique dans laquelle les finances du GHSA se trouvent.