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gaz de schiste

  • 105 ONG appellent les banques internationales à ne pas financer trois projets d’exportation de gaz de schiste au Texas

    Publié mercredi 14 août 2019 par les Amis de la Terre

    S’ils voient le jour, les trois terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) Annova LNG, Rio Grande LNG et Texas LNG liquéfieraient et exporteraient 880 000 barils équivalent pétrole de gaz de schiste par jour. Au total, ils contribueraient à émettre annuellement autant de gaz à effet de serre que 61 centrales à charbon [3]. La construction de ces nouveaux terminaux d’exportation inciterait en outre à extraire toujours plus de gaz de schiste par fracturation hydraulique au Texas et dans les Etats voisins, contribuant à la contamination généralisée des eaux et des sols, et causant des impacts irréversibles sur la santé des populations. Le détail des risques associés à ces projets a été publié et communiqué aux banques à travers un rapport publié le mois dernier par plusieurs organisations dont les Amis de la Terre France [4].

    Rebekah Hinojosa, membre de la coalition Save RGV From LNG et du Sierra Club, déclare : « Que ce soit très clair, les banques qui participeront au financement de ces terminaux ne pourront pas feindre qu’elles ignoraient les risques et seront tenues responsables de cette catastrophe annoncée. Ces trois projets se sont heurtés à une résistance massive et continue des habitants de la vallée. Ils causeraient un désastre environnemental pour notre région, impacteraient notre économie locale, et violeraient les droits de peuples autochtones présents sur ces terres depuis des siècles. L’avenir de notre communauté dépend désormais de la décision de quelques banques, et nous leur demandons expressément de ne pas se rendre complices de ces atteintes ».

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  • Le gouvernement délivre de nouveaux permis pétroliers à la veille de la COP21 !

    Le 21 septembre dernier, Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, et Emmanuel Macron, Ministre de l’économie, ont accordé trois nouveaux permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux (les permis de Champfolie en Seine-et-Marne, de Herbsheim dans le Bas-Rhin et d’Estheria dans la Marne) et ils ont décidé d’en prolonger deux autres jusqu’à fin 2018 (les permis de Bleue Lorraine en Moselle et de Juan de Nova dans « les terres australes et antarctiques françaises »). Ces permis de recherche visent officiellement des pétrole et gaz conventionnels, mais également des pétrole et du gaz non conventionnels, malgré la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique.

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  • Gaz de schiste en Europe: Chevron jette l'éponge

    D'après le site Sputnik France, le géant américain des hydrocarbures abandonne ses projets liés au gaz de schiste en Europe.

    "Il restait la Roumanie où nous sommes en passe d’abandonner nos intérêts dans les concessions" accordées par le gouvernement local, a déclaré le responsable de Chevron Corp. au Wall Street Journal.

    Et d'ajouter que "les résultats du forage en Roumanie ne justifient pas les espoirs et les progrès ont été trop lents pour étendre les investissements".

    Sputnik France ajoute : "Les analystes estiment que la compagnie américaine abandonne ses opérations liées au gaz de schiste en Europe en raison de leur faible rentabilité. Par ailleurs, le gaz de schiste, plus coûteux à produire que les hydrocarbures conventionnels, est frappé de plein fouet par la chute des cours du brut qui rend sa production bien trop coûteuse.

    Par ailleurs, la compagnie se heurte aux protestations de riverains et d’environnementalistes, craignant que le forage et l’injection de grandes quantités de produits chimiques dans le sol ne causent de la pollution."

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  • Prochain Cine Attac

    Mardi 13 janvier 2015 à 20h

    au Métropolis de Charleville-Mézières

     

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    Souvenez-vous de Gasland, le documentaire choc de Josh Fox, citoyen américain, qui a mis au grand jour en 2010 les dangers de l'exploitation des gaz de schiste, pour l'environnement comme pour la santé des animaux et des humains et qui a fait le tour du monde, dans les salles et surtout sur le net. Grâce à lui, nous savons maintenant quels risques nous encourons tous.
    Terres de schiste, produit par les Amis de la Terre France, va plus loin dans l'enquête et nous révèle cette fois, à travers la lutte de la communauté des Mapuche, en Argentine, mais aussi en France, quelles sont les majors du pétrole qui sont derrière tout ça. Total, Shell, Chevron, Apache. Il nous apprend aussi que le problème est loin d'être évacué, au contraire…

  • Gaz de schiste en Pologne : après la fracture, la facture.

    La Pologne était sensée détenir dans son sous-sol d'immenses réserves de gaz de schiste.

     Les réserves de gaz de schiste en Pologne sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3, fourchette très large qui montre bien la marge d'incertitude existante. D'autant qu'il faudrait également déterminer si ce gaz est exploitable, techniquement et économiquement.

    Une cinquantaine de forages ont jusqu'à présent été réalisés. Pour décider de la rentabilité de l'exploitation commerciale, il en faudrait au moins 350 au total. Le gouvernement prévoit d'investir à cet effet 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020.

    Mais les conditions géologiques se sont montrées plus défavorables que prévues, et les grands groupes h-4-2467299-1302867169.pngénergétiques quittent le terrain les uns après les autres.

    Le groupe gazier italien ENI va se retirer de Pologne où il explorait des gisements de gaz de schiste, a rapporté mardi le quotidien économique polonais Puls Biznesu.

    ENI serait ainsi le quatrième groupe, après Exxon, Talisman et Marathon, à se retirer de Pologne.

    Le journal "Le Monde" écrit : "Fini l’euphorie dans laquelle baignait la Pologne voici à peine trois ans, lorsque certaines estimations – américaines – sur les ressources potentielles du pays en gaz de schiste avaient laissé entrevoir des perspectives flamboyantes."

    En France, le ministre de l'écologie a confirmé récemment l'interdiction de la recherche et de l'exploitation des gaz de schiste (voir notre note à ce sujet).

    Pourtant les industriels continuent leur lobbying, et de nombreuses publications favorables au gaz de schiste continuent de paraître dans la presse. Il en a été ainsi lors de la décision de TOTAL d'exploiter des gisements en Angleterre. Certains ont comparé une  France rétrograde et sectaire face à une Angleterre ouverte et moderne. Mais suite à l'expérience polonaise, la prudence écologique reste de mise, face à des résultats qui se montrent beaucoup moins brillants qu'annoncés.

  • Le ministre refuse la mutation des permis de recherches d'hydrocarbure

    Nous avons publié le 14 novembre dernier un appel au ministre de l'Ecologie pour qu'il ne signe pas des permis de forage en vue de rechercher des hydrocarbures.

    La société Hess demandait une mutation de ces permis, qui avaient initialement pour objet de rechercher des hydrocarbures de schiste. La technique de fracturation étant interdite en France, ces permis n'avaient plus de raison d'exister, malgré l'engagement théorique de la société Hess de respecter la loi.

    Le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin a tranché dans ce sens, en refusant la mutation des permis demandée par Hess Oil.

    Voici le communiqué où il expose son argumentaire :

    Eau-enquete-en-Poitou-Charentes_reference.jpg"Philippe MARTIN, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a décidé de refuser d’autoriser la mutation au profit de la société Hess Oil de sept permis exclusifs de recherches d'hydrocarbures, délivrés par le Gouvernement précédent à la société Toréador et situés dans le bassin parisien.

    Le Ministre a déclaré, à cette occasion : « pour traiter ce dossier, j'ai choisi le travail, la transparence et la concertation. J'ai en effet tenu -ce qui ne s’était jamais fait auparavant- à croiser l'expertise technique de mes services à l'expertise citoyenne des collectifs anti-gaz et huiles de schiste qui ont été reçus à plusieurs reprises accompagnés des élus concernés par ces permis. Je prends mes décisions en connaissance de cause et je les assume ».

    Il ressort de ces expertises que :

    -    Ces sept permis présentent une difficulté commune : la filiale française de la société américaine Hess Oil, qui a déposé les demandes de mutation, s'apparente à une "coquille vide" qui ne dispose pas des compétences techniques propres, qui sont requises par le droit minier.

    -    Deux permis (permis dits d’« Aufferville » et de « Courtenay ») sont désormais expirés et, de ce fait, ne peuvent plus être transférés à un nouveau titulaire.

    -    Enfin, certains permis, comme celui dit de « Château-Thierry », posent la question de savoir si l'on peut aujourd’hui, compte tenu de l’interdiction générale et absolue de recourir à la fracturation hydraulique posée par la loi du 13 juillet 2011, autoriser la mutation d'un permis dont les objectifs initiaux étaient incontestablement et exclusivement d'explorer des huiles et gaz de schiste. Même si la société Hess Oil a déclaré, afin de se conformer à cette loi, qu'elle ne l’utiliserait pas, les roches-mères visées par cette société dans ses demandes de mutation ne pourraient être explorées que par cette technique interdite sur le territoire national. Dans ces conditions, les permis concernés ne peuvent plus déboucher sur une exploration effective, notamment sur aucun forage pilote.

    La mutation demandée est dans ce cas sans objet . Par ailleurs, l’État avait déjà dû, au début de l’année 2013, interdire à Hess Oil d’effectuer un forage horizontal, caractéristique de la fracturation hydraulique, et preuve que cette société n'avait pas renoncé à son projet initial.

    Philippe MARTIN précise qu’il a, pour sa part, souhaité avant de rendre sa décision sur ces demandes de mutation attendre la décision du Conseil constitutionnel sur la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par la société texane Schuepbach dont deux permis avaient été abrogés en application de la loi du 13 juillet 2011. Le Conseil constitutionnel, saisi le 12 juillet 2013 par le Conseil d’État, a rendu le 11 octobre dernier une décision  qui a changé la donne juridiquement puisque l’interdiction de la fracturation, dont les dangers sont désormais établis, est ainsi devenue définitive.

    En outre, le Ministre rappelle que « le sujet des gaz de schiste et de leur prétendue manne financière est un sujet controversé. La compétitivité de nos entreprises et l’amélioration du pouvoir d’achat des Français passent par la transition énergétique et par la mise en œuvre d’un nouvel équilibre de notre approvisionnement : moins d’énergies fossiles, moins de nucléaire et davantage de renouvelables et d’efficacité énergétique. Je déposerai le projet de loi sur la transition énergétique au Parlement au printemps 2014 ».

    Le 26 septembre 2013, l’État avait été condamné, dans le cadre du contentieux ouvert par Hess Oil, à prendre rapidement, et sous astreinte, position sur ces demandes. Cette société réclame aujourd’hui à l’État environ 30 000 euros par demande de mutation. Une décision étant désormais prise, le ministère demandera, lors de l’audience prévue le 6 décembre prochain, une remise de cette somme.

    Enfin, Philippe MARTIN tient à affirmer sa confiance aux services du ministère qui ont été injustement mis en cause publiquement au cours de ces dernières semaines et qui ont, tout au long de ce dossier, parfaitement fait leur travail.


    Pour en savoir plus :


    Les 7 permis concernés sont les permis exclusifs de recherches dit Permis d'Aufferville, de Courtenay, de Nemours, de Leudon-en-Brie, de Château-Thierry, de Rigny-le-Ferron et de Joigny, Ces permis sont situés en Ile-de France (Seine-et-Marne) et, pour certains, sur une partie du territoire de la Marne, de l’Aisne ou de l’Yonne.

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    En droit minier, le transfert d’un titre minier à un autre titulaire que celui auquel il a été initialement délivré doit faire l’objet d’une autorisation préalable du Ministre chargé des mines, appelée « autorisation de mutation ». Le code minier précise que : « Nul ne peut être autorisé à devenir, par mutation, titulaire d'un titre minier s'il ne satisfait aux conditions exigées pour obtenir un titre de même nature » (art. L. 143-2).

    Enfin, « Nul ne peut obtenir un permis exclusif de recherche s'il ne possède les capacités techniques et financières nécessaires pour mener à bien les travaux de recherches (…) » (art. L. 122-2 du code minier)."

  • La chimère des gaz de schiste et du renouveau nucléaire

    Certains s'accrochent encore à l'idée de sauver l'économie par plus de croissance, plus d'exploitation des ressources. Les limites de cette vision passéiste des choses ont été montrés et même atteintes depuis plusieurs années.

    On est donc surpris de voir trois organisations syndicales de salariés et autant du patronat signer un rapport ensemble, qui s'intitule : "reinventer la croissance". La CFDT qui fait partie de ce groupe écrit sur son site:

    "Une croissance forte est possible en France." Dans une période qui incline au pessimisme, l’affirmation détonne d’autant plus qu’elle ne relève pas de l’incantation. Elle est le fruit d’un diagnostic précis, élaboré par six organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC) et patronales (Medef, CGPME et UPA), dans le cadre de la délibération économique engagée depuis 2005.

    Parmi les propositions du rapport, on note un encouragement à la recherche et à l'exploitation des gaz de schiste,notamment en évaluant les réserves en gaz et huiles de schiste. Il est écrit (page 78) "Dès lors, pour les organisations signataires, les réflexions en cours sur la politique énergétique ne sauraient exclure les gaz de schiste."

    A noter également un chapitre présentant une image très positive du développement de l'énergie nucléaire (page 71 et suivantes)

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    Les sites de réserves supposées en gaz de schiste


     

    La FNE dénonce cette vision rétrograde et dangereuse de la transition énergétique :

    Patronat et syndicats ont présenté mardi 28 mai un rapport intitulé « Réinventer la croissance ». Ce rapport dresse des recommandations dans 7 domaines dont l’économie verte, les mobilités et la transition énergétique qui sont à fort potentiel économique. Il entrouvre la porte aux gaz et huiles de schiste (GHDS) en suggérant d’en évaluer les réserves. Encore une fois, France Nature Environnement dénonce la vision de court-terme des défenseurs des GHDS qui, obnubilés par l’indépendance énergétique américaine (non pérenne), oublient d’une part les impacts environnementaux, sanitaires et climatiques de l’exploitation de ces énergies fossiles, et, d’autre part, oublient de dire que les gains pour l’emploi et l’économie sont des leurres. Explications.


    Un contenu en emploi très faible

    Contrairement à une idée répandue, les gaz et huiles de schiste ne constituent pas un gisement important d’emplois. Les chiffres provenant tout droit des Etats-Unis[1], pourtant érigés en exemple à suivre par les défenseurs des gaz de schistes, montrent que pour 500000 forages réalisés en 8 ans, 600.000 emplois directs et indirects ont été créés, soit seulement 1,2 emplois en moyenne par forage, ce qui est très peu, et révèle le caractère très capitalistique de cette filière. Par ailleurs, installer une telle industrie en France ne se ferait pas sans impacts négatifs pour les emplois dans les secteurs agricoles et touristiques.

    Le prix du gaz ne baissera pas grâce aux gaz de schiste…

    Ni pour les ménages, ni pour les entreprises ! Si le prix du gaz a baissé aux Etats-Unis ces dernières années, cela est dû à la spécificité du marché du gaz américain : marché sur lequel les prix se forment à court terme par confrontation de l’offre et de la demande, d'où la formation d'une « bulle »qui ne manquera pas d’exploser et que les producteurs de gaz américains dénoncent publiquement, comme par exemple le PDG d’Exxon, Rex Tillerson, qui affirmait en juin 2012 à propos des GHDS : « Nous perdons tous nos chemises aujourd'hui. Nous ne faisons pas d'argent. Tous les signaux sont au rouge »[2].

    En Europe, le prix du gaz est fixé de manière différente par des contrats de long terme (10 à 30 ans), et s’aligne sur les coûts d’exploitation de la technique la plus coûteuse. Le prix du gaz ne baissera donc pas en France et les GHDS ne constitueront pas un « facteur gigantesque de compétitivité pour les entreprises françaises ».

    Pour un « non » ferme et définitif aux gaz de schiste

    Les énergies renouvelables qui sont également dans le rapport permettront de « réinventer la croissance » en France mais pas les gaz de schistes. Une chose est par ailleurs certaine : leur exploitation a de graves conséquences sur le climat, l’environnement et la santé. Surexploitation et pollution de l’eau, pollution de l’air, risques sismiques et impacts sanitaires ont été identifiés et trop de fois expérimentés aux Etats-Unis. Face à de telles réalités, une évaluation du potentiel français en gaz de schiste s’avérerait coûteuse, inutile et en contradiction avec une transition énergétique ambitieuse.

    Pour Maryse Arditi, « Il est temps de se tourner résolument vers l'avenir et d’engager de vrais efforts de recherche et d’investissements dans le secteur des ENR, du stockage de l'électricité et de l’efficacité énergétique, secteurs davantage porteurs d’emplois comme le démontre les premières études macro économiques sur les scénarios ambitieux de l'ADEME et de Negawatt. Par ailleurs, nous notons avec intérêt que la contribution climat-énergie que demande FNE est soutenue dans ce rapport ».