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Gaz de schiste en Europe: Chevron jette l'éponge

D'après le site Sputnik France, le géant américain des hydrocarbures abandonne ses projets liés au gaz de schiste en Europe.

"Il restait la Roumanie où nous sommes en passe d’abandonner nos intérêts dans les concessions" accordées par le gouvernement local, a déclaré le responsable de Chevron Corp. au Wall Street Journal.

Et d'ajouter que "les résultats du forage en Roumanie ne justifient pas les espoirs et les progrès ont été trop lents pour étendre les investissements".

Sputnik France ajoute : "Les analystes estiment que la compagnie américaine abandonne ses opérations liées au gaz de schiste en Europe en raison de leur faible rentabilité. Par ailleurs, le gaz de schiste, plus coûteux à produire que les hydrocarbures conventionnels, est frappé de plein fouet par la chute des cours du brut qui rend sa production bien trop coûteuse.

Par ailleurs, la compagnie se heurte aux protestations de riverains et d’environnementalistes, craignant que le forage et l’injection de grandes quantités de produits chimiques dans le sol ne causent de la pollution."

Pendant ce temps, les sénateurs UMP essayent de faire redevenir possible l'exploitation de gaz de schiste en France.

Le site Boursorama.com rapporte ;

Ces sénateurs avaient déposé un amendement à la loi de transition énergétique intégrant "la nécessaire identification du potentiel énergétique de la France en matière d'hydrocarbures non-conventionnels", c'est-à-dire des gaz de schiste. Cet amendement, introduit dans le volet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), a été rejeté.

"Après les manifestations contre la fracture hydraulique puis contre le gaz de schiste, le dossier a été mis au placard", a déclaré le président de la Commission économique, Jean-Claude Lenoir (UMP). "Imaginez que la même chose se soit passée pour le gaz de Lacq qui a tant participé, pendant quarante ans, au développement de l'Aquitaine et de nos territoires", a-t-il ajouté.

"Faisons confiance aux chercheurs", a plaidé Charles Revet (UMP), estimant que ceux-ci "trouveront des techniques respectueuses de l'environnement. Ne nous privons pas de connaître nos potentialités".

Les sénateurs de droite ont beaucoup de mal à admettre certaines réalités.

Premièrement, et c'est surement le point le plus important, le temps des hydrocarbures rois de l'énergie est passé. Conventionnels ou pas, les hydrocarbures participent massivement à la production de CO2, un des responsables principaux du réchauffement climatique.

Deuxièmement, les techniques d'exploitation du gaz de schistes sont très polluantes et très grandes consommatrices d'eau. Les dégâts qui ont pu être tolérés dans un territoire comme les USA ne pourraient l'être ici : la densité de population n'est pas la même, et les normes environnementales diffèrent de beaucoup entre les deux pays.

Troisièmement, et c'est ce que montre le départ de Chevron, les conditions économiques ont changé. Le pétrole a vu sa demande chuter, entrainant une baisse des prix. On n'est pas certain du volume des réserves de gaz de schiste, pas plus que du prix de revient réel de son exploitation.  Dans ces conditions, très peu de compagnies seraient encore prêtes à investir massivement dans le gaz de schiste.

Les hydrocarbures, gaz de schiste compris, appartiennent au passé de l'histoire énergétique mondiale. Il n'est pas surprenant de constater qu'ils gardent des supporters dans les rangs des plus conservateurs de nos hommes politiques, les sénateurs UMP.

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