La gestion de la ressource en poissons est devenue un vrai sujet de préoccupation.
Les méthodes industrielles de pêche ont pour conséquence de ne pas permettre un renouvellement normal des stocks. Pour de nombreuses espèces, des quotas sont mis en place, voire des interdictions totales de pêche sont proclamées.
L'Europe se dirige vers l'interdiction du chalutage profond, la décision sera effective après le vote du parlement. Voici un extrait de la réaction de Greenpeace à cette décision :
Le texte propose une mesure historique : la fin d’ici deux ans (à compter de l’adoption définitive de cette réglementation) du chalutage profond ainsi que l’interdiction de la pêche aux filets maillants de fond.
La Commission reconnaît aujourd’hui que le chalutage profond est une pratique destructrice pour les océans, et les habitats marins vulnérables, destruction dont l’étendue n’est pas encore connue aujourd’hui.
La proposition de la Commission met aussi l’accent sur le fort taux de prises accessoires du chalutage profond : entre 20 et 40% des poissons et autres organismes marins capturés ne sont en fait pas les espèces visées, et donc rejetés à la mer directement, morts ou mourants. Enfin, la Commission admet aujourd’hui l’inefficacité des mesures prises jusqu’à présent et souhaite mettre fin à cette pratique destructrice.
(...)
Quelles conséquences pour la flotte française ?
Le ministre Cuvillier déclarait, dans ce même communiqué de presse ses inquiétudes pour l’emploi … Oui mais voilà : les chalutiers profonds français n’emploient que 1% des salariés du secteur de la pêche en France, et cette niche a été fortement subventionnée aux dépends de modèles de pêche artisanale, plus sélectifs, plus durables et plus créateurs d’emplois.
La France est responsable de 31% des prises d’espèces de grands fonds dans l’Atlantique Nord-Est, derrière l’Espagne (38%). La flotte de chalutiers profonds français se monte à 25 bateaux, dont 12 appartiennent à la Scapêche, la flotte d’Intermarché, principal acteur du secteur.
Les commissaires européens ont fait preuve, dans ce processus, de courage… C’est maintenant au tour du Parlement européen d’étudier cette proposition. Espérons que les députés auront à cœur, eux aussi, de transformer la politique de pêche européenne, pour pêcher moins et pêcher mieux !