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savigny

  • L'entente Aisne Oise va-telle disparaître ?

    L'entente Aisne Oise est un établissement public territorial de bassin (EPTB), qui gère l'ensemble des rivières du bassin hydrographique de l'Oise en matière de lutte contre les inondations.

    L'Aisne fait partie de ce bassin, en tant qu'affluent de l'Oise. L'Entente a été créée par 5 départements traversés par ces cours d'eau : l'Aisne, les Ardennes, la Marne,  la Meuse, et l'Oise dont les représentants forment le conseil d'administration.

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    Un texte de loi en discussion va modifier totalement le mode de gestion des risques inondation. Le projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPAM) est actuellement en examen  et a déjà fait l'objet d'une navette entre les assemblées. Il est écrit dans l'article 35 B "Les communes sont compétentes en matière de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations"

    Les EPTB pourront toujours exister, mais en tenant compte de cette nouvelle compétence. "L’établissement public territorial de bassin peut également définir, après avis du comité de bassin et, lorsqu’elles existent, des commissions locales de l’eau concernées, un projet d’aménagement d’intérêt commun. Il le soumet aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale et aux établissements publics d’aménagement et de gestion de l’eau concernés qui, s’ils l’approuvent, lui transfèrent ou délèguent les compétences nécessaires à sa réalisation."

    D"après le site du Sénat, la loi a été adoptée définitivement le 19 décembre dernier après passage en commission mixte paritaire.

    Les EPTB (dont l'Entente Aisne Oise) verront donc leur périmètre redéfini par les nouvelles collectivités compétentes (communes et communautés de communes). La règle de formation sera identique à celle de la création des communautés de communes : périmètre proposé par le préfet, adoption par la règle de la majorité qualifiée.

     

    Les opposants à ce texte soulèvent au moins deux problèmes.

    Le périmètre de compétence ne sera plus obligatoirement celui du bassin, ce qui risque de faire perdre de la cohérence aux mesures prises.

    L'exercice de cette compétence nécessitera de donner les moyens financiers aux communes ( et communautés de communes). La création d'une taxe spécifique est inscrite dans le texte de loi, mais les opposants s'interrogent sur l'opportunité d'une création de taxe dans le contexte actuel.


    Les partisans de ce projet soulignent à l'inverse l'intérêt de rapprocher l'exercice de Carte-EPTB-212x300.jpegcette compétence de l'échelon de base des collectivités territoriales (et ce d'autant plus dans la perspective de la disparition des départements à moyens terme). Ils notent aussi que les communes possèdent la compétence urbanisme qui est totalement imbriquée avec cette problématique du risque inondation. (voir notre publication récente à ce sujet).

    Ils notent que les établissements de bassin qui devaient couvrir le territoire national en 2017, et cela est loin d'être une chose acquise.

    Les établissements existants voient  leur légitimité fortement remise en question par le vote de cette loi. Dans la période de transition qui s'ouvre, on voit mal comment ils pourraient "passer en force" sur des projets contestés. Les habitants de Savigny-sur-Aisne qui refusent la construction d'un barrage sur leur commune devraient pouvoir compter sur un nouveau sursis, ou même  sur un retrait de ce projet.

    Ils vont désormais devoir adapter leur stratégie à cette nouvelle donne, ainsi qu'à la situation qui va être générée par la réforme du scrutin cantonal. Le redécoupage des cantons n'est pas encore validé, mais il est presque certain que celui de Monthois disparaisse, entraînant la perte d'un élu local favorable aux thèses des opposants au barrage comme peut l'être l'actuel conseiller général .

     

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    La vallée de l'Aisne inondée près de Savigny (photo l'An Vert D R)


  • Prévention des inondations : qui peut le plus peut le moins.

    L'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme vient de publier une note sur l'exposition de l'Ile de France au risques d'inondation.

    Ce document s'appuie sur des travaux antérieurs (plan de prévention des risques d'inondation, PPRI, et les données d'urbanisme récentes), pour donner un état des lieux pour ce risque en région parisienne.

    Le document affirme que "Pour une crue d’occurrence centennale– considérée comme une crue moyenne par la directive Inondation –, les analyses révèlent la très forte exposition du parc de logements franciliens. Près de 435 000 logements (environ 8 %), totalisant 27,3 millions de m2 de surfaces habitables, sont potentiellement exposés aux inondations par débordement.

    Ces logements s’inscrivent essentiellement dans les lits majeurs de la Seine (81 %) et de la Marne (15 %) qui constituent le principal principal bassin de risques ; la répartition des autres logements se distribue entre les berges de l’Oise (moins de 1 %) et celles de l’ensemble des petites rivières (Essonne, Yerres, Loing, Epte…) qui irriguent le territoire francilien."

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    L'auteur de la note ajoute : "Si le système des ouvrages de protections (digues, batardeaux…) développé par la ville de Paris pourrait théoriquement protéger la voie publique parisienne d’une inondation par débordement jusqu’au niveau de la crue de 1910, les autres territoires de l’agglomération  centrale paraissent beaucoup plus vulnérables."

    Il conclut ainsi "Pour le citoyen, la connaissance de sa situation par rapport à des zones de risques devrait permettre à chacun d’anticiper les conséquences d’une inondation majeure, d’autant plus qu’il s’agit d’un phénomène lent. Le partage de l’information, le développement de cette culture du risque, dont le défaut est un constat largement partagé par les acteurs de la gestion des risques en Île-de-France, devraient constituer l’un des principaux axes d’actions des stratégies locales à mettre en œuvre à l’échelle des TRI."

    On peut dès la première lecture en tirer quelques conclusions :

    La préoccupation majeure est centrée sur une crue centennale, sachant que celle-ci surviendra à plus ou moins brève échéance. La problématique des barrages n'est même pas soulevée, ce qui est compréhensible quand on sait que l’hiver dernier les barrages-réservoir ont atteint leur remplissage maximal, et qu'il n'avaient plus dès ce moment aucun rôle possible de protection de l'aval. Comme le dit la note de l'IAU, une crue centennale est un phénomène lent et l'on peut ajouter un phénomène inexorable.

    Le document indique clairement les zones à cibler, parmi lesquelles les berges de l'Oise ne représentent que moins de 1 % du total. Il précise que "le nombre comme la part de logements construits en zones d’aléas fort à très fort sont en augmentation constante pour atteindre 18 500 logements et près de 50 % sur la dernière décennie." On peut affirmer que les constructions continuent à se multiplier en zone inondable, sans tenir compte des risques.

    Pour revenir à la situation locale, c'est à dire à l'intention de l'Entente Aisne Oise de construire des retenues sur les cours d'eau de ce bassin, en particulier un barrage à Savigny, on voit bien la très faible utilité de ces projets.

    Leur impact ne pourrait se traduire que sur un territoire très minoritaire parmi les zones inondables d'Ile de France.

    Ces barrages n'auraient aucune utilité en cas de crue centennale, ils sont en effet remplis encore plus Photo_049.jpgrapidement que les grands barrages du bassin de la Seine.

    La préoccupation principale pour la région parisienne est la survenue de cette crue centennale, et des mesures spécifiques doivent être prises localement : arrêt des constructions en zone à risque, protection des installations sensibles.

    Sans être ingénieur en hydraulique, il semble évident qu'une protection contre les risques d'une crue majeure serait d'autant plus efficace contre une crue moyenne, contre laquelle les barrages type Savigny sont conçus.

    On en conclut que lorsque les mesures nécessaires pour une protection contre une crue majeure auront été prises en région parisienne, l'utilité de la construction d'ouvrage du type de celui prévu à Savigny tendra vers zéro.

  • Crues de l'Aisne : le nouveau rapport est disponible

    Comme nous vous l'annoncions mardi dernier, ça bouge du côté de la prévention des inondations et du barrage de Savigny.

     

    Photo_049.jpgLe rapport de la CEMAGREF est disponible (pour le voir cliquer ici), et il préconise une vision nouvelle et un cadre beaucoup plus large que ceux retenus par l'Entente Aisne-Oise.

    C'est donc une étape importante pour cette bataille, mais le combat est loin d'être gagné.

    Il reste de nombreux points à éclaicir, et la position du Conseil Général semble toujours ambiguë, entre sa participation à l'Entente et sa demande à la CEMAGREF d'encadrer le travail de cette même Entente : de l'auto-surveillance ?

    Nous vous donnons ci-dessous un extrait de la note du site des opposants au barrage de Savigny, en attendant une prochaine AG de leur association (prévue le 12 mars prochain).

     

     

    Vous sachant tous impatients, voici une très brève synthèse :
    * Les études menées par l’Entente sont incomplètes, il faut donc mener de nouvelles études.
    * Ces nouvelles études seront financées par l’Entente.
    * La Préfecture et le Conseil Général mandate le CEMAGREF pour encadrer l’Entente dans le conduite des nouvelles études.
    * Les nouvelles études porteront sur l’ensemble du bassin versant de l’Aire et de l’Aisne, incluant la zone aval de leur confluence jusqu'à au moins Attigny.

    Ce qui est en demi-teinte dans cette réunion et dans le compte rendu du CEMAGREF :
    * Les raisons de l’abandon du site de Condé les Autry ne sont pas explicitées.
    * Les raisons jadis économiques seraient maintenant techniques.
    * Les protagonistes (l’Entente et le CG ) refusent toujours de clarifier la position de la Marne et continuent de prétendre que s’il n’y a pas de retenue dans ce département c’est uniquement pour des raisons techniques.

  • Barrage de Savigny : l'Entente Aisne-Oise ne désarme pas

    Le projet de barrage a suscité une forte réaction des habitants de Savigny.

     


    L'Entente Aisne-Oise est constituée par les départements concernés (dont les Ardennes ) par ces rivières. Sur son site, elle continue à faire la "promotion" du site de Savigny. Voici ci-dessous ce qui y est écrit:

     

    La cuvette de Savigny-sur-Aisne

    Situé en aval de la confluence entre l’Aisne amont et l’Aire, le site de Savigny-sur-Aisne est une pièce majeure de la stratégie de lutte contre les inondations. La rivière Aisne apporte 2/3 du débit à la confluence avec l’Oise, ce qui en fait un axe prioritaire de la lutte contre les inondations. Prenant le relais de l’ouvrage de Varennes-en-Argonne situé sur l’Aire dans le département de la Meuse, l’ouvrage permettrait d’atteindre un débit de l’Aisne régulé au décennal à Attigny, procurant sur ce secteur un gain d’environ 34 cm pour une crue analogue à celle de décembre 1993. L’agglomération de Rethel, très touchée par les inondations, bénéficierait d’un gain d’environ 20 cm sur le même événement et Soissons bénéficierait d’un abaissement d’environ 30 cm. L’aménagement projeté se compose d’une digue enherbée, d’un ouvrage central muni d’un système de vannage dans le lit mineur permettant la transparence en temps normal avec une consigne de gestion automatisée de type décennale (la probabilité de fonctionnement sur une année serait de 1/10). La localisation proposée est en effet très propice au ralentissement dynamique des crues permettant de réduire significativement le risque d’inondation sur les zones urbanisées à l’aval : son potentiel est de 4 millions de m3 de surstockage avec une économie de dommages évaluée 40 M€ à chaque fonctionnement, voire 140 M€ une fois les protections rapprochées effectuées en complément. La phase conception-concertation se poursuivra en 2011. Inscrite au CPIER 2007-2013, la phase conception-concertation de ce projet bénéficie également d’un soutien financier du FEDER.

     

    Pas un mot sur la réaction des habitants, sur le vote négatif du Conseil Général, sur la position de la Préfecture des Ardennes.

    Pourtant la mobilisation locale avait abouti à un gel de ce projet, et à un réexamen des choix possibles.Savigny-sur-Aisne.JPG

    Cette nouvelle étude vient de se terminer et nous donnerons très bientôt des nouvelles à ce sujet.

    Il reste malgré tout choquant que la communication de l'Entente ne tienne pas compte de tout ce qui s'est passé et des remises en questions, validées par l'Etat et le Département.

  • Combien tu touches ?

    Le ton toujours modéré et consensuel de L'An Vert serait-il lié à des ressources occultes?

     

    La question mérite d'être posée, suite au dossier que notre (insubmersible) confrère "L'Union" a consacré au barrage de Savigny.

    Les opposants au projet écrivent que le barrage serait un attentat contre la nature, mais que on peut expliquer "la relative discrétion des associations de protection de la nature par leur nécessité de percevoir des subsides des collectivités".


    Nature et avenir a donné sa réponse, publiée dans le journal en date du 12 février.

    Les arguments de fond qui sont exposés nous paraissent fort pertinents, l'association appelant à une réunion le 2 mars prochain à la mairie de Rethel pour débattre du sujet.

     

    729871-0111.jpg?t=6867Nous profitons de cette note pour continuer notre combat afin de remettre les choses à l'endroit : le dessin de Nature et Avenir étant publié de travers sur le site de "L'Union", nous vous le donnons à voir redressé.

     

    Quant aux subventions touchées, même en fouillant très loin dans sa riche trésorerie, L'An Vert n'en a pas trace. D'ailleurs, nous avons parlé depuis bien longtemps de l'entente Aisne-Oise, par des articles sur les casiers de surstockage, avant même qu'il soit question du site de Savigny.

    Le classement Natura 2000 a également été présenté plusieurs fois dans notre publication, en particulier dans sa version imprimée.

     

    Finalement, étions nous visé par la remarque sur les associations? Ce n'est pas du tout sûr.

    Malgré tout, si la commune de Savigny souhaite subventionner L'An Vert, elle peut le faire : le petit canard s'engage à continuer à mordre à pleines dents dans l'actualité.

  • Réunion à Savigny contre le barrage

    Une réunion se tenait ce soir à Savigny pour faire le point sur le problème du barrage sur l'Aisne.

     

    Une chose est sûre, les habitants de Savigny et des alentours sont toujours mobilisés pour faire échouer le projet de barrage sur l'Aisne. Une  bonne centaine de personnes étaient présentes à cette réunion qui s'est déroulée à la salle des fêtes du village.

    Au nom de l'association "défense sud vallée de l'Aisne", le président Franck Maillard et le vice-président Jean-Claude Krywak ont présenté les135813-0011.jpg?t=9119 actions déjà menées.

    Ils ont fait le point des contacts pris, en particulier au niveau du conseil général avec le président Huré et les conseillers généraux membres du conseil d'administration de l'Entente Aisne-Oise (qui pilote le projet).

    Des commissions travaillent pour affiner l'argumentation à opposer aux partisans du projet. La dangerosité vient en premier, la population du village redoute une rupture possible de la digue, ainsi que des infiltrations ou autres inconvéniens générés par l'installation d'une telle retenue.

    L'obtention de rendez-vous auprès des autorités départementales et de l'entente Aisne Oise ne semble pas évidente, même si le préfet a acté la necessité d'une meilleure information. Comment se fera-t-elle, et les arguments de l'association seront-ils pris en compte ? Il semble évident à tous qu'un rapport de force est à créer pour se faire entendre.


    Les participants dans la salle ont pu prendre la parole et poser les questions. Les rendez-vous sont pris pour soutenir les porte-parole lors des prochaines rencontres.

     

    L'information d'un large public reste un axe majeur du combat, à noter que FR3 a réalisé un reportage qui doit être diffusé demain au journal régional .

     

     

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    Une salle bien remplie et attentive

     

  • Non au Barrage de Savigny

    Un site a été créé pour dire non au barrage sur l'Aisne à Savigny.

     

    Ce site est maintenant inscrit dans les sites à voir de l'An Vert . En voici l'adresse:

     

     

    http://non-au-barrage.site.voila.fr/

     

     

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