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écologie - Page 8

  • « Agent orange » : l’action contre Bayer-Monsanto jugée « irrecevable »

    Extraits de l'article de  Rémi-Kenzo Pagès pour Reporterre, publié le 22.08.2024

    « Je ne suis pas surprise, mais j’espérais que le tribunal serait plus fort. » Tran To Nga avait prévenu : son combat ne s’arrête pas là. Elle ira jusqu’à la Cour de cassation. Le 22 août, la cour d’appel de Paris a en effet rejeté la demande de la Franco-Vietnamienne de revenir sur la décision du tribunal d’Évry, qui s’était déclaré en 2021 incompétent à juger l’affaire. Une décision que conteste l’ancienne journaliste, qui va se pourvoir en cassation pour faire condamner quatorze multinationales, dont Dow Chemical et Bayer-Monsanto, productrices de l’agent orange durant la guerre du Vietnam.

    Entre 1961 et 1971, le défoliant, répandu par l’armée des États-Unis, a attaqué toutes les formes de vie présentes au Laos, au Vietnam et au Cambodge. Près de 80 millions de litres ont été utilisés pour empêcher les résistants vietnamiens de se cacher dans la forêt. C’est là où Tran To Nga, qui couvrait la guerre, a été touchée par le produit. 2,1 à 4,8 millions de personnes ont été directement atteintes par la dioxine de l’agent orange, selon une étude. 3 millions de personnes seraient aujourd’hui concernées, selon l’Association vietnamienne des victimes de l’agent orange/dioxine (Vava).

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  • Le chef Dsta'hyl, premier prisonnier d’opinion au Canada pour avoir défendu les terres ancestrales des Wet'suwet'en

    Communiqué d'Amnesty International le 09.08.2024

    Alors qu’il défend de manière pacifique ses terres face au projet destructeur de gazoduc Coastal GasLink (CGL), le chef Dsta'hyl a été reconnu coupable d’outrage criminel par la justice canadienne. En juillet 2024, il a été condamné à 60 jours d’assignation à résidence. À la suite de cette condamnation, Amnesty International a décidé d’attribuer le statut de prisonnier d’opinion au chef Dsta'hyl, faisant de lui le premier prisonnier d’opinion au Canada.

    Continuons à demander l’abandon des charges qui pèsent contre lui et contre les autres défenseur⸱es, ainsi que l'abandon du projet de gazoduc !

     

    La Nation Wet’suwet’en, représentée par ses Chef·fes héréditaires, se trouve au cœur de la Colombie-Britannique au Canada. Le Chef Dsta'hyl est le chef d’un des clans des Wet’suwet’en : le clan Likhts'amisyu.

    Le projet de gazoduc Coastal GasLink (CGL) de 670 km porté par l’entreprise TC Energy menace le territoire Wet’suwet’en de dégâts environnementaux irréparables. Alors que les Chef·fes héréditaires ont toujours eu autorité sur leur territoire, ils n’ont jamais donné leur consentement préalable, libre et éclairé à la construction de ce gazoduc.  

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  • Moins de publicité, plus de sobriété !

    Publié initialement dans la revue Sortir du nucléaire n°101 le 1er avril 2024, mis en ligne le 2 août 2024 

    L’association Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) milite contre le système publicitaire depuis plus de 30 ans. Rencontre avec Thomas Bourgenot, son chargé de plaidoyer.

    Pourquoi se battre contre la pub ?

    La pub nous est imposée sans qu’on ne nous ait jamais demandé notre avis pour la recevoir ou pas. Chaque personne reçoit en moyenne entre 1200 et 2200 messages publicitaires par jour. Une de nos revendications est donc la liberté de réception, un corollaire de la liberté d’expression. De la même manière que l’on peut décider de s’exprimer ou pas, nous demandons le droit de recevoir ou de ne pas recevoir de la pub.
    La pub, c’est aussi l’incitation à la surconsommation et le renforcement des stéréotypes sexistes. C’est enfin le mode de financement des médias, ce qui fait que les annonceurs ont un pouvoir sur les lignes éditoriales, et cela constitue un danger pour l’information et donc pour la démocratie.

    Au début des années 2010, l’association Résistance à l’Agression Publicitaire semblait ouvertement antinucléaire. Qu’en est-il aujourd’hui ?

    On a signé plusieurs communiqués communs avec le Réseau "Sortir du nucléaire", mais le R.A.P. n’a pas une position officielle et tranchée sur le nucléaire. Par contre, nos luttes ont un objectif commun : réduire les consommations énergétiques. Le R.A.P. est aussi affilié aux Amis de la Terre France, et nous avons adhéré à leur manifeste qui est clairement antinucléaire.

    Quels sont vos modes d’action ?

    On organise des actions de sensibilisation, comme des projections-débats et des ateliers pour expliquer aux publics pourquoi lutter contre la pub. On recouvre des panneaux publicitaires dans la rue, comme ce 25 mars (journée mondiale contre la pub) dans plusieurs villes, pour dénoncer les ravages des Jeux olympiques.

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  • 16-18 août : LES BURE’lesques

    Festival les BURE’LESQUES

    4e édition > 16-17-18 août 2024

    Trois jours informatifs et festifs ouverts à toutes et tous pour des moments conviviaux et constructifs au coeur d’un territoire rural bien vivant, refusant de devenir la mégapoubelle nucléaire du pays, celui de Bure... N’oublions pas : à ce jour, il n’y a pas de déchets radioactifs enfouis à Bure (Meuse/Haute-Marne), ni aucune infrastructure pour les accueillir, juste le « laboratoire de recherches géologiques » de l’Andra installé en 1999. Si la demande d’autorisation de création de Cigéo est en cours d’instruction depuis janvier 2023, ce méga-projet industriel ne tient pas la route, tant du point de vue technologique qu’éthique. Rien n’est joué et depuis 30 ans, l’opposition citoyenne ne faiblit pas !

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  • Participez à la consultation publique pour suspendre la chasse de la Tourterelle des bois

    Communiqué de la LPO le 30 juillet 2024

    Le Ministère de la transition écologique et solidaire vient de soumettre à la consultation du public un projet d’arrêté visant à suspendre la chasse de la Tourterelle des bois jusqu'au 30 juillet 2025. La LPO donne un avis favorable ce projet d’arrêté et vous invite à y participer.

    Voici quelques éléments pour vous y aider.

    La population de tourterelles des bois en Europe a diminué de près de 80 % depuis 1980. En juillet 2019, la Commission Européenne avait mis en demeure la France de suspendre la chasse de cet oiseau faute de quoi elle saisirait la Cour de justice de l’Union européenne.

    Le 28 août 2020, le ministère avait pourtant autorisé un quota de chasse de 17 460 tourterelles des bois pour la saison 2020-2021. Le Conseil d’État avait suspendu l’arrêté deux semaines plus tard, le 11 septembre 2020, suite à un recours de la LPO, ce qui a permis de soustraire aux fusils plusieurs milliers d’oiseaux.

    Le 3 décembre 2020, la Commission Européenne avait cette fois envoyé un avis motivé à la France pour exiger une meilleure protection des tourterelles des bois. Suite à ce dernier avertissement avant la mise en place de sanctions financières, le gouvernement français avait finalement obtempéré et décrété une suspension de la chasse à la Tourterelle des bois sur l’ensemble du territoire métropolitain pendant la saison 2021-2022, puis 2022-2023.

    L’État s’apprête donc à renouveler cette suspension pour un an pendant la saison 2024-2025.

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  • 126 000 fûts de déchets nucléaires menacés d’inondation en Allemagne

    Extraits de l'article de Thomas Schnee pour Reporterre

    La mine d’Asse II, site de stockage de déchets nucléaires à scandales en Allemagne, fait à nouveau parler d’elle. Du fait de la structure géologique de la mine, ses parois s’effondrent sur elles-mêmes et l’eau des nappes phréatiques et des fleuves souterrains a commencé à s’y infiltrer dès 1988. Depuis le début de l’année, les infiltrations se sont nettement intensifiées dans cette ancienne mine de sel située en Basse-Saxe. 12 m3 d’eau s’écoulent chaque jour à environ 25 mètres au-dessus de treize chambres creusées à plus de 600 mètres sous terre, selon l’Agence fédérale en charge des déchets nucléaires (BGE). Ces chambres abritent 126 000 fûts de déchets nucléaires de faible et moyenne radioactivité.

    Le risque est double. La saumure — mélange de sel et d’eau — générée peut endommager les fûts et faire fuir leur contenu radioactif dans la nature. Cela s’est déjà produit : de 1988 à 2001, de nombreuses analyses de la saumure ont montré des concentrations de tritium supérieures aux valeurs autorisées (jusqu’à 75 fois trop élevées). Idem avec du cobalt 60 et du césium 137, des isotopes radioactifs dangereux.

    L’eau peut aussi conduire à l’effondrement des parois de sel et tout bonnement empêcher la récupération prévue des déchets. « Je suis inquiet. Le désastre nucléaire d’Asse se poursuit. Les incidents montrent que la récupération des déchets radioactifs doit être accélérée », a jugé le ministre de l’Environnement de Basse-Saxe, Christian Meyer (Vert), à la télévision publique régionale NDR.

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  • Greenpeace International active la directive européenne contre les procédures-bâillons pour contester une action en justice d’Energy Transfer

    Amsterdam, Pays-Bas – Greenpeace International riposte aujourd’hui à la procédure-bâillon lancée contre elle par l’entreprise pétrolière américaine Energy Transfer, qui lui réclame 300 millions de dollars. L’ONG de défense de l’environnement vient de faire parvenir à l’entreprise à son siège de Dallas, au Texas, une lettre de mise en demeure l’informant de son intention d’intenter une action en justice contre elle devant un tribunal néerlandais afin d’être indemnisée de tous les dommages et frais qu’elle a subis du fait de ladite procédure-bâillon, à moins que Energy Transfer ne retire ses poursuites et accepte ses responsabilités quant aux préjudices subis par Greenpeace International.

    Il s’agit de la toute première utilisation de la nouvelle directive européenne contre les procédures-bâillons, adoptée par l’Union européenne en avril 2024 pour lutter contre les procédures judiciaires abusives (« poursuites stratégiques altérant le débat public ») qui, à l’image de la procédure lancée par Energy Transfer, ont pour but de réduire au silence les personnes qui s’expriment sur des questions d’intérêt public [1].

    « L’action en justice d’Energy Transfer illustre exactement ce que la directive européenne vise à empêcher : l’utilisation par de grandes entreprises d’outils juridiques engendrant des coûts considérables pour les entités ciblées, afin de museler la critique. Grâce à une campagne qui avait été menée par l’ensemble de la société civile, nous disposons désormais d’un outil solide pour arrêter ces poursuites à la frontière de l’UE et pour les combattre », a déclaré Daniel Simons, conseiller juridique principal de Greenpeace International.

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