écologie - Page 5
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Croc'local à Boult aux Bois vendredi 02 mai
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Donald Trump livre à la pêche un immense sanctuaire marin
Donald Trump porte un nouveau coup de poignard à la biodiversité. Jeudi 17 avril, le président étasunien a réautorisé par décret la pêche commerciale dans l’un des plus vastes sanctuaires marins du monde, le Pacific Remote Islands Marine National Monument, situé au beau milieu de l’océan Pacifique.
Créée en 2009 sous le mandat de George W. Bush, cette aire marine protégée avait été étendue par Barack Obama en 2014. D’une superficie de près d’1,3 million de kilomètres carrés (l’équivalent du Pérou), la zone est parsemée d’atolls coralliens et peuplée de tortues de mer et de baleines en danger d’extinction.
Donald Trump justifie cette décision par sa volonté de défendre les pêcheurs étasuniens, qui seraient contraints à pêcher « plus au large, dans les eaux internationales, pour concurrencer des flottes étrangères mal réglementées et fortement subventionnées ».
Un autre décret publié le même jour presse le Département du commerce d’assouplir les réglementations qui pèseraient sur la pêche et l’aquaculture étasunienne.
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Consommation française : derrière les importations alimentaires, un coût humain et écologique inacceptable
L’étude « consommation française de produits agricoles importés : quels impacts, quelles solutions ? », réalisée par le BASIC, commandée par Greenpeace France, Max Havelaar France et l’Institut Veblen, montre l’urgence d’un changement de modèle et la nécessité de régulation.
Une étude inédite menée par le BASIC pour Greenpeace France, l’Institut Veblen et Max Havelaar France révèle l’impact massif des importations agricoles à destination de la France sur les droits humains et l’environnement. Derrière des produits du quotidien comme le cacao, le café, le riz, la banane, l’huile de palme ou encore la vanille, se cachent des réalités préoccupantes pour les populations, les écosystèmes des pays producteurs et le climat. Face à ces constats, la mise en œuvre des réglementations européennes du Pacte vert visant justement à renforcer les exigences pour les produits importés sur le marché européen, apparaît comme une urgence ! Pourtant, le débat bat son plein pour baisser leur ambition avec la proposition du paquet omnibus et la course pour signer l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur.r demande)
Cette étude évalue les impacts socio-économiques (travail des enfants, travail forcé, niveau de vie) et écologiques (climat, eau, biodiversité) des principales filières d’importation agricoles vers la France. Elle analyse également le potentiel de trois législations européennes essentielles à venir pour améliorer la durabilité des chaînes d’approvisionnement (déforestation importée, devoir de vigilance et travail forcé) et a contrario les risques liés à la mise en œuvre de l’accord de commerce avec les pays du Mercosur.
Un système qui perpétue pauvreté et abus sociaux
- Six filières majeures – cacao, vanille, riz, huile de palme, sucre de canne, café – concentrent les violations des droits humains : travail des enfants, travail forcé, salaires indécents.
- Dans six filières, les travailleurs perçoivent moins de 60% d’un revenu vital: vanille, huile de palme, sucre de canne, jus d’orange, riz, cacao.
- Deux filières concentrent des impacts majeurs sur l’environnement : cacao et soja ont un impact important sur le climat, d’importants taux de déforestation et de pollution des eaux.
Des impacts écologiques étendus et durables
L’étude met en lumière les conséquences environnementales majeures de ces filières :- Climat : Le cacao est la filière la plus émettrice de CO₂, suivi du soja (importé en grande quantité), puis du café et de l’huile de palme.
- Déforestation : Trois filières sont particulièrement concernées : soja, huile de palme et cacao, participant à faire de ces trois produits les plus contributeurs au changement climatique.
- Eau : Le soja, le riz et le jus d’orange sont les trois filières les plus consommatrices. Le cacao, le soja et le café sont les filières les plus polluantes (eau grise), en raison des modes de production et des volumes importés. La vanille a l’impact le plus important sur l’eau, rapporté à la tonne produite.
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Qu’est-ce qui cloche avec la programmation énergétique du gouvernement ?
Communiqué de FNE le 17.04.2025
Le processus d’élaboration de la 3è Programmation Pluriannuelle de l’Énergie s’est terminé début avril, avec la fin de la consultation publique du projet de décret. Depuis, le gouvernement a annoncé qu’un examen au Parlement aurait lieu à la fin du mois d’avril, mais sans vote, et que le décret serait ensuite publié.
Cette publication mettrait fin à une période trop longue d’incertitudes pour les acteurs de la transition énergétique. Cependant, pour FNE, la nouvelle PPE ouvre la voie à un avenir énergétique d’un autre siècle : coûteux pour les entreprises et les ménages, peu sobre et surtout fragile, tant que la PPE ne sera pas encadrée par une loi de programmation.
Sobriété, indispensable et pourtant si peu mise à profit
Malgré les beaux discours, le gouvernement rate l’objectif de mettre la sobriété au cœur du projet énergétique de la France. Bien qu’ayant été rehaussé à 30 %, l’objectif de baisse de la consommation reste encore insuffisant pour respecter les engagements européens « Fit for 55 » d’après l’avis même de l’Autorité environnementale (il manquerait 12 points). De même, les mesures pour atteindre cet objectif sont elles aussi insuffisantes, de l’aveu même de la PPE.
Le contexte actuel de rigueur budgétaire ne devrait pourtant pas remettre en cause l’atteinte de cet objectif. Si les moyens actuels ne sont pas pérennisés (MaPrimeRénov’, Plan vélo, …) et si des mesures et moyens supplémentaires (financiers, réglementaires) ne sont pas identifiés rapidement et mis en place, le risque est grand de rater l’objectif et de mettre en difficulté les ménages et entreprises. En ayant recours alors à davantage de moyens de production d’énergie, consommateurs de ressources et de surfaces, c’est la transition écologique dans sa globalité qui serait mise en péril. Serait-ce une manière, en bridant la sobriété, de légitimer six nouveaux EPR puis huit, qui engloutiront au passage l’épargne des ménages et les finances publiques nécessaires à la rénovation énergétique et aux énergies renouvelables ?
Les ENR, variables d’ajustement du nucléaire
Alors qu’elles devraient être au cœur de la politique énergétique au même titre que la sobriété, au regard de leur robustesse technique, des baisses des coûts importantes constatées ces dernières années, des diversités de déploiement possibles, les ENR restent la variable d’ajustement du nucléaire. Elles n’ont même pas d’objectif propre mais sont noyées dans un objectif « décarboné » !
À défaut d’avoir suffisamment encouragé l’électrification des secteurs du bâtiment, de l’industrie et de la mobilité, le gouvernement se retrouve en surcapacité de production électrique. Ce qui devrait nous enjoindre à développer les ENR plutôt que de les mettre en rade en anticipation des besoins futurs et de possibles mises à l’arrêt de réacteurs.
Ne freinons pas le développement des énergies renouvelables ! dans cette PPE pourtant, l’éolien terrestre reste à la traîne et les ambitions pour le photovoltaïque sont revues à la baisse, au profit de grands projets au sol pourtant plus nuisibles pour l’environnement.
Nous regrettons que le gouvernement puisse revenir sur les orientations de la loi APER, du cadre établi antérieurement par la loi Grenelle, et des propositions faites lors de la concertation préalable de la PPE, et priorise les parcs au sol plutôt que les installations sur bâti.
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Soli'Verte le 26 avril à Vouziers
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L’Europe, le continent qui se réchauffe le plus vite sur Terre
Extraits de l'article de Emmanuel Clévenot et Antoine Levesque pour Reporterre
Records de chaleur, désastres climatiques : en 2024, l’Europe a été particulièrement touchée par le dérèglement climatique, révèle un épais rapport de Copernicus. Le point en infographies.
Où en est le changement climatique en Europe ? Le 15 avril, en collaboration avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’observatoire européen Copernicus a dévoilé un vaste inventaire de l’état du climat sur le Vieux continent, en 2024. Une centaine de scientifiques a contribué à ce nouvel éclairage. Objectif : balayer un large éventail de variables climatiques — du stress thermique à la couverture nuageuse, en passant par les feux de forêt ou la fonte des glaciers.
Sans grande surprise, les signaux sont au rouge. Parmi les principaux éléments à retenir figure la question du réchauffement. L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée sur le territoire. Que ce soit sur terre ou à la surface des océans — avec un record à +1,2 °C en mer Méditerranée comparé à la normale. Le continent ne déroge pas aux tendances observées depuis les années 1980, et se réchauffe le plus rapidement sur Terre.
Le quart sud-est de l’Europe a été le plus violemment frappé par ces températures. Il décroche au passage la triste médaille d’or de la vague de chaleur la plus longue… avec une durée de treize jours consécutifs. Et ce n’est pas tout : le nombre de jours de stress thermique « fort » à « extrême » — où la température ressentie par le corps humain est comprise entre 32 °C et plus de 46 °C — a été le deuxième plus élevé de l’histoire. Même chose pour celui de nuits tropicales, où le mercure ne descend pas sous la barre des 20 °C. À l’inverse, l’année a atteint le plus faible nombre de journées fortement froides.
Ceci n’est qu’un avant-goût du désastre climatique approchant à grands pas, préviennent les auteurs. Un monde à +1,5 °C de réchauffement pourrait notamment entraîner 30 000 décès annuels en Europe. « Chaque fraction de degré supplémentaire compte », insiste Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM.
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La cellule Déméter menace les militants animalistes et environnementalistes, ainsi que les libertés associatives
Tribune collective
Créée en 2019 au sein de la gendarmerie, cette cellule est notamment chargée de collecter des informations sur les « actions de nature idéologique » remettant en cause le modèle agricole. Dans une tribune au « Monde », un collectif de quelque 120 signataires s’inquiète des méthodes de cette cellule et demande sa dissolution.
Véritable réponse clientéliste de l’Etat à une demande de deux syndicats – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs –, la cellule de renseignement et d’enquête Déméter a été créée au sein de la gendarmerie nationale en décembre 2019, par le biais d’une convention de partenariat entre le ministre de l’Intérieur et ces deux syndicats agricoles.,FNSEA,
Le gouvernement de l’époque avait alors prétexté la nécessité de lutter contre un phénomène d’« agribashing » (élément de langage popularisé par la FNSEA désignant le supposé « dénigrement du monde agricole »), imputé aux mouvements animalistes et environnementalistes et se basant sur des chiffres produits par la FNSEA elle-même. La fédération syndicale avait avancé un chiffre de 41 « intrusions » dans des élevages sur l’année 2019 – soit seulement 0,28 % des 14 498 faits enregistrés par les autorités dans les exploitations agricoles en 2019.
Si l’« agribashing » est pure invention, l’impact de la cellule Déméter est, quant à lui, loin d’être anecdotique. Frôlant l’instauration d’un véritable délit d’opinion, l’Etat a notamment chargé la cellule Déméter de surveiller et de collecter des informations sur les « actions de nature idéologique », dont des actions parfaitement légales, mais qui osent faire la critique de l’élevage intensif, de la (sur)consommation de viande ou de l’usage de pesticides dont la dangerosité est avérée.
Les gendarmes qui la composent ont ainsi pu s’imposer à des réunions d’associations locales œuvrant pour la préservation de l’environnement, interroger – en se rendant à leur domicile ! – des responsables associatifs sur la teneur de leurs activités, convoquer un porte-parole associatif accusé de violation de domicile à la suite d’une simple interview aux abords d’un champ… Autant d’agissements inacceptables dans une démocratie, et dont l’enjeu n’est même pas la protection des agriculteurs, eux-mêmes victimes de ce modèle agricole polluant et destructeur.
L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme garantit à toute personne le droit à la liberté d’expression, lequel « comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière ».
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