Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écologie - Page 2

  • Les pesticides tuent jusqu’au fin fond des océans

    Extraits de l'article de Hortense Chauvin, publié le 27.08 dans Reporterre

    Une part importante des pesticides épandus dans les champs finissent par ruisseler jusqu’aux océans. Une contamination encore peu analysée, mais dont les premières études sont alarmantes pour les espèces marines.

    On ne les voit pas, on ne les sent pas, mais ils sont là. Entre les fragments de sel et d’algues, des récifs coralliens aux fosses insondables : partout dans l’océan, on trouve des pesticides. Ils sont détectés jusque dans les profondeurs des eaux arctiques, à 2 500 mètres de fond, et dans la chair des baleines. Une pollution insoupçonnée, ubique, dont la communauté scientifique peine encore à comprendre l’étendue des conséquences — mais dont les premiers aperçus ont de quoi alerter.

    Ultime réceptacle des contaminations terrestres, l’océan absorbe chaque année 710 tonnes de pesticides agricoles, d’après une étude publiée dans la revue Nature en 2023. Cette fraction des quelque 3 millions de tonnes de pesticides utilisés annuellement dans le monde se déverse dans la mer à la fin de son parcours fluvial, après avoir infiltré les cours d’eau.

    Lire la suite

  • Amazonie : Greenpeace Brésil salue le rétablissement du moratoire sur le soja par la justice fédérale

    Greenpeace Brésil se félicite de la décision de la Cour fédérale de rétablir le moratoire sur le soja, annulant ainsi la suspension décidée la semaine dernière par le Conseil administratif de défense économique (CADE).

    En vigueur depuis 2006, le moratoire interdit l’achat de soja cultivé dans des zones déforestées de l’Amazonie. Lundi 25 août, le juge Adverci Rates Mendes de Abreu, du 20ᵉ tribunal fédéral de Brasilia, a accordé une injonction préliminaire à la demande de l’Association brésilienne de l’industrie des huiles végétales (Abiove), ce qui neutralise provisoirement la décision du CADE.

    « Nous saluons cette décision qui apporte un certain répit face aux attaques répétées contre le moratoire sur le soja. Sa suspension aurait risqué de relancer la déforestation et d’envoyer un signal négatif à d’autres initiatives visant à mettre fin à la déforestation et à la conversion des écosystèmes. Tous les secteurs doivent faire davantage pour mettre fin à la déforestation et lutter contre la crise climatique, et non se contenter du strict minimum », a déclaré Cristiane Mazzetti, coordinatrice de la campagne Forêts de Greenpeace Brésil.

    Lire la suite

  • Tout le monde à Bure, pour la manif’ du futur !

    À Bure, ce n’est pas demain mais aujourd’hui que ça se passe ! 

    C’est après-demain que le monstre Cigéo va se mettre en mouvement et qu’il sera alors difficile de l’entraver tandis qu’il avalera forêts et champs et se terrera ensuite profondément dans le sol pour y accumuler son butin toxique, celui de décennies d’une industrie nucléaire qui n’a su quoi faire de ses déchets radioactifs les plus toxiques et mortels.

    C’est demain qu’il projette de dérouler ses routes, ses rails et ses lignes électriques dans le paysage meusien, qu’il dévorerait le Bois Lejuc pour en faire un amas de terre au cœur duquel s’élèveront les cheminées qui recracheront les effluves des profondeurs radioactives. Demain aussi qu’il prévoit de transformer une vaste étendue des terres agricoles en un camp retranché de béton, ferrailles et machineries destiné à accueillir les colis empoisonnés avant de les expédier dans les souterrains.

    Mais c’est bien aujourd’hui que ces tréfonds et les terres situées à l’aplomb, en surface, sont menacés d’expropriation et que l’étau se resserre doucement sur les habitant.es, qui résistent. Notamment l’ancienne Gare de Luméville-en-Ornois située sur le tracé de la future voie d’acheminement des wagons irradiés.

    Lire la suite

  • La bio est-elle condamnée ? Un rapport dessine quatre futurs possibles pour la filière

    Article de Fabienne Loiseau publié dans Reporterre le 21.08.2025

    Un rapport publié par le ministère de l’Agriculture dessine quatre scénarios pour l’avenir du secteur. Normes environnementales, concurrence de l’agro-alimentaire, prix... L’étude interroge les politiques publiques actuelles.

    Nous sommes en 2040. Dans la grande surface de votre quartier, plus un seul produit bio en rayon : les grandes marques ont mis la clé sous la porte. Le label bio européen n’existe plus, tout comme les politiques de soutien au secteur. Pour trouver des produits étiquetés AB, il faut habiter à la campagne, près des producteurs locaux qui s’accrochent, ou bien dans une zone urbaine favorisée et bénéficier d’un fort pouvoir d’achat.

    De leur côté, les agriculteurs conventionnels sont contraints de modifier leurs pratiques en cessant ou réduisant le recours aux engrais et pesticides, devenus trop chers face à la crise d’accès aux ressources stratégiques (phosphates, cuivre…). Ils concurrencent directement les agriculteurs bio en revendiquant une production sans intrants de synthèse, mais sans passer par la labellisation bio. Autrement dit, l’agriculture bio est devenue une portion congrue de la production nationale.

    Ce tableau ne prétend pas décrire à l’avance la réalité, préviennent Ceresco, une société de conseil spécialisée dans le secteur agricole et agro-alimentaire, et le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions (Crédoc), les auteurs de l’étude prospective dont il est issu. Ce rapport, dont l’analyse a été publiée le 13 août, explore différents futurs probables. Commandé par le ministère de l’Agriculture, il dessine quatre scénarios d’évolution du secteur bio français au cours des quinze prochaines années.

    L’AB se fait voler la vedette par une « troisième voie »

    Pour les auteurs, « la question d’une possible marginalisation de l’agriculture biologique se pose, face à d’autres démarches mettant elles aussi en avant des promesses environnementales ». C’est le cas du premier scénario que nous venons de décrire.

    Même chose dans le deuxième scénario, où le label AB se fait voler la vedette par une « troisième voie » : dans celui-ci, les acteurs des secteurs agricoles et agro-alimentaires se développent, à grand coup de communication et de marketing. Leurs démarches de durabilité favorisent des techniques environnementales plus ambitieuses, certes, mais moins exigeantes que l’AB. Dans cette hypothèse, les produits bio représenteraient moins de 3 % des dépenses alimentaires des ménages en 2040, contre 5,6 % en 2023.

    Lire la suite

  • Menace pour l’Amazonie : le moratoire sur le soja suspendu

    Publié le 20 août 2025 par Greenpeace

    À quelques mois de la COP30, le moratoire sur le soja a été suspendu par l’autorité de la concurrence du Brésil, le Conseil administratif de défense économique (CADE). Cet accord multipartite en vigueur depuis près de deux décennies interdit l’achat de soja cultivé dans les zones déforestées du biome amazonien après 2008. La suspension a été annoncée ce lundi 18 août.

    Pour Greenpeace Brésil, si le moratoire est levé, les cultures de soja vont à nouveau rapidement détruire la forêt amazonienne. À l’échelle mondiale, la fin du moratoire sur le soja anéantirait également toute chance pour le Brésil de respecter ses engagements climatiques pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

    « Acter le démantèlement d’un accord efficace et reconnu internationalement, construit pendant près de vingt ans, au nom de la liberté de déforester, serait une terrible erreur. Sans le moratoire sur le soja, considéré comme l’un des accords multipartites les plus efficaces au monde, le soja redeviendra un facteur majeur de la déforestation en Amazonie, ce qui anéantira toute chance pour le Brésil d’atteindre ses objectifs climatiques. C’est incroyable que le moratoire ait été suspendu trois mois seulement avant la COP30 », prévient Cristiane Mazzetti, coordinatrice de la campagne forêt de Greenpeace Brésil.

    Le moratoire n’a par ailleurs jamais été un obstacle à l’expansion du soja, mais a fortement réduit son impact sur les forêts : alors que les municipalités surveillées dans le cadre de l’accord ont enregistré une réduction de 69 % de la déforestation entre 2009 et 2022, la superficie plantée en soja dans le biome amazonien a augmenté de 344 %.

    « En suspendant cet accord, le CADE encourage non seulement la déforestation, mais oblige également les marchés à accepter le soja lié à la déforestation et réduit au silence le droit des consommateurs à choisir des produits qui ne contribuent pas à la destruction de l’Amazonie. De plus, cela crée un précédent très néfaste, décourageant d’autres initiatives qui vont au-delà de la loi et visent à réduire l’impact des chaînes d’approvisionnement de l’agro-industrie sur la déforestation et le climat », ajoute Cristiane Mazzetti.

    La décision du CADE étant pour l’instant une suspension, Greenpeace Brésil espère qu’elle sera annulée et que le processus aboutira à la restauration ou au renforcement des accords multipartites tels que le moratoire sur le soja, afin que tous les secteurs puissent relever leurs ambitions en matière d’engagements sociaux et environnementaux essentiels.

    Lire la suite

  • Nuit internationale de la chauve-souris du 21 juin au 22 septembre

    Journée Mondiale évolue, c'est la première Nuit qui obtient une page dans le site des Journées Mondiales... il ne s'agit pas à proprement parler d'une grande cause mais la nuit consacrée aux chauves-souris est l'occasion de nombreuses manifestations, logo%20%C3%A9toiles%20nettes2.pngaussi bien en France qu'à l'étranger.

    Partout dans le monde (ou presque), elle a élu domicile

    C'est peut-être parce que ces mammifères volants ont conquis l'essentiel des milieux de la planète que ses afficionados ont souhaité lui consacrer une nuit.

    Cela fait déjà 25 ans (depuis 1997) que la Nuit de la chauve-souris est organisée lors du dernier week-end du mois d'août pour permettre au grand public de découvrir ce petit mammifère particulièrement méconnu et parfois même mal-aimé, poids des traditions et des superstitions oblige...

    Des sorties-observations et même des conférences sont organisées à cette occasion pour la faire mieux apprécier et reconnaître enfin ses mérites, notamment dans la lutte contre la prolifération des moustiques...

    Des animations dans la région :

    Lire la suite

  • COP 30 à Belém : un rendez vous crucial pour la justice climatique

    Article de Daphnée Breytenbach pour CCFD-Terre solidaire, publié le 14.08.2025

    La planète est à la croisée des chemins. Face à l’urgence climatique, la COP 30 s’annonce comme une échéance cruciale pour réhausser l’ambition des États. Le CCFD-Terre Solidaire se mobilise pleinement pour y porter la voix des peuples les plus vulnérables.

    Qu’est-ce que la COP 30 ?

    La COP 30, ou 30e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), est un sommet mondial annuel rassemblant près de 200 pays pour répondre collectivement au dérèglement climatique. Elle prolonge les négociations menées depuis la COP21 à Paris, où l’Accord de Paris a été adopté en 2015. Après la COP28 à Dubaï en 2023 et la COP29 à Bakou en 2024, cette nouvelle édition doit permettre une révision cruciale des engagements climatiques des États pour la période 2026-2030.

    Quand et où aura lieu la COP 30 ?

    La COP 30 se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au nord du Brésil, capitale de l’État du Pará, située aux portes de l’Amazonie. Une localisation emblématique : Belém est au cœur de la plus grande forêt tropicale du monde, dont la préservation est vitale pour l’équilibre climatique planétaire. Choisir Belém, c’est aussi souligner les liens entre justice climatique, respect des droits des peuples autochtones et lutte contre la déforestation.

    COP 30 : Qui participe ?

    Près de 200 États membres de la CCNUCC participeront à la COP 30, accompagnés de milliers de représentants de la société civile, d’ONG, de scientifiques, de jeunes activistes et d’entreprises. Sont également présents :

    • Les pays industrialisés, responsables de l’essentiel des émissions historiques de gaz à effet de serre
    • Les pays en développement, souvent en première ligne des catastrophes climatiques
    • Les territoires insulaires menacés de disparition
    • Des institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI…)
    • Des réseaux de villes et de collectivités locales

    Cette diversité reflète les dimensions géopolitiques, économiques et sociales des négociations.

    Lire la suite