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  • COP 29 à Bakou : encore un sommet pour rien

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 14 novembre 2024baî

    La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29) se déroule du 11 au 22 novembre à Bakou (Azerbaïdjan), dans une atmosphère particulièrement crispée. Outre le fait que le pays est un ardent défenseur des énergies fossiles, pétrole en tête, on compte des absents notoires : Xi Jinping, Lula, Narendra Modi, Olaf Scholz et Emmanuel Macron… Depuis le conflit du Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la France est en crise ouverte avec l’autocrate Ilham Aliyev, aux commandes du pays depuis 2003. La délégation américaine de Joe Biden est quant à elle décrédibilisée par le retour en janvier prochain de Donald Trump à la Maison blanche, qui promet de faire reculer les ambitions climatiques de la première puissance mondiale. Ces conditions sont d’autant plus défavorables que le thème de la COP 29 est le financement de la transition environnementale et l’aide financière aux pays en développement, réclamée notamment par les pays africains. Les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat semblent plus éloignés que jamais : en 2024, les émissions de gaz à effet de serre ont encore augmenté.

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  • Lutter contre les violences sexuelles et sexistes : une affaire de toutes et tous

    Communiqué de la LDH

    La journée du 25 novembre est chaque année l’occasion de montrer notre solidarité avec et pour les femmes et les filles du monde entier, celles qui sont victimes des violences machistes ; qu’elles soient économiques, physiques ou psychologiques, des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des Etats théocratiques. Partout dans le monde, certaines catégories de femmes sont particulièrement exposées à des rapports de domination mortifères : femmes en situation de handicap ou de grande précarité, femmes migrantes, femmes trans, lesbiennes et bi.

    Ces violences interviennent dans toutes les sphères de la vie publique et privée, toutes deux irriguées par la culture patriarcale. Pour les éradiquer, il faut une volonté politique pour une prise en charge globale (judiciaire, psychologique, sociale…) des femmes victimes de violences. Cela suppose le déblocage de moyens à la hauteur.

    Cette année, cette journée est marquée en France, et même au-delà de nos frontières, par le procès Mazan qui suscite un émoi sans précédent, notamment face l’incroyable courage de Gisèle Pelicot. En demandant la levée du huit clos, celle-ci a affirmé sa volonté que la honte change de camp, que soit exposées en pleine lumière la mécanique du viol et la rhétorique des violeurs, cherchant toujours à minimiser leur responsabilité en mettant en cause la victime.

    Ce que révèle ce procès en termes d’enracinement d’une culture de domination patriarcale exige une mobilisation sur le long terme de l’ensemble des structures de nos sociétés, pour que la lutte contre les violences sexuelles et sexistes – sous toutes leurs formes – soit considérée comme une priorité permettant d’épargner des vies et de respecter les droits fondamentaux des femmes.

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  • Déforestation : Greenpeace s’indigne du report et du détricotage du règlement européen


    Le Parlement européen, sous l’impulsion du Parti Populaire Européen (PPE), vient non seulement d’approuver le report de l’application du règlement contre la déforestation mais aussi de voter des amendements qui en modifient la substance [1]. Greenpeace France s’alarme de cette décision, qui ouvre la voie à une année supplémentaire de destruction des forêts.

    Sur proposition de la Commission européenne, les eurodéputé·es ont donc acté, le report d’un an de la mise en application de ce règlement (RDUE), qui vise à limiter l’impact de la consommation européenne sur les forêts du monde entier [2]. De plus, dans un scrutin très serré, ils ont aussi voté en faveur de certains amendements proposés par le PPE, affaiblissant ainsi le règlement [3]. Le vote des députés sera publié plus tard dans la journée. Pendant et immédiatement après le vote, certains députés ont protesté·es contre le fait que leurs machines de vote ne fonctionnaient pas.

    En ouvrant cette procédure législative, l’UE a fait preuve d’un renoncement coupable, aux impacts terribles sur le plan environnemental, social mais aussi démocratique puisque l’UE cède face aux intérêts économiques de ceux qui détruisent la nature et mettent en péril notre avenir, dénonce Eric Moranval, chargé de campagne Forêts à Greenpeace France. Elle a ouvert la porte à une modification en profondeur du texte, actée par le Parlement qui vient d’en modifier la substance.”

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  • Accord UE-MERCOSUR : un tournant pour la bataille contre la logique mortifère du libre-échange

    Communiqué de la Confédération Paysanne

    Ce mercredi 13 novembre, la Confédération paysanne a organisé un rassemblement et un point presse, avec le Collectif Stop CETA-MERCOSUR, devant le Ministère de l'Economie et des Finances à Paris. Dans le même temps, nous manifestions avec nos collègues européens d'ECVC* (Coordination européenne Via Campesina) à Bruxelles, avec la présence de notre secrétaire nationale Sylvie Colas. Nous étions aussi représentés en délégation de la Via Campesina au Brésil en vue du G20 des 18 et 19 novembre à Brasilia.

    Depuis hier, nous menons dans les territoires des actions de dénonciation de la logique inhérente à ces accords de libre-échange qui délocalisent nos productions. Hier, le 12 novembre dans l'Allier et le Cantal devant des concessionnaires automobiles car on n'échange pas du bétail contre des voitures ! D'autres actions sont à venir dans l'Ain, en Alsace, dans le Tarn et le Lot-et-Garonne jeudi et vendredi.

    La Confédération paysanne est le syndicat agricole qui lutte depuis toujours contre l'OMC* et les accords de libre-échange pensés au profit des multinationales. Depuis le fameux démontage du MacDo et le sommet de Seattle de 1999, nous alertons depuis 25 ans, souvent seuls dans le monde agricole, sur les ravages de cette logique libérale.

    Nous prônons au contraire une organisation juste et équitable du commerce international, qui cesse de mettre en concurrence les paysan·nes du monde entier, de contribuer au dérèglement climatique et de piétiner les droits humains.

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  • Victoire de Trump : les démocrates victimes de l’illusion de la croissance

    Extraits de l'article de Romaric Godin pour le CADTM le 12.11.2024

    Beaucoup d’États-Uniens ont sanctionné par leur vote le bilan économique de Joe Biden. Les démocrates ont trop souvent refusé cette réalité au nom des chiffres flatteurs de la croissance. Oubliant les difficultés du quotidien vécues par les citoyens moyens. Ils en paient le prix fort.

    L’ampleur de la victoire de Donald Trump le 5 novembre 2024 ne peut s’expliquer sans comprendre le facteur économique et la façon dont les démocrates ont abordé cette question. Les 4 points gagnés par le milliardaire new-yorkais entre les scrutins de 2020 et de 2024 montrent qu’une partie de l’électorat a basculé, au cours de ces quatre années, vers les républicains.

    La question est alors de savoir ce qui a déterminé cette bascule. De ce point de vue, les premières enquêtes post-électorales confirment ce qui avait été perçu au cours de l’ensemble de la campagne : l’économie a été le premier déterminant du vote pour 39 % des électeurs, selon une enquête de l’agence AP.

    L’hypothèse d’un rejet du bilan économique de la présidence Biden est confirmée par d’autres éléments, notamment par les résultats des référendums locaux. Dans des États qui ont choisi très largement Trump, le droit à l’avortement a souvent été renforcé dans les urnes, preuve que son discours réactionnaire n’a pas été la principale force motrice de sa victoire.

    Mieux, même, dans le Missouri, un État où Donald Trump a emporté 1,7 million de voix et 58,5 % des suffrages exprimés, les électeurs ont voté non seulement à 52 % en faveur du droit à l’avortement, mais également à 58 % en faveur du relèvement du salaire minimum à 15 dollars de l’heure en 2026 contre 12 dollars actuellement.

    La question du niveau de vie a été au cœur de la campagne. Mais les démocrates ont été victimes sur ce sujet d’une illusion fatale : celle que la croissance économique assurerait leur victoire. Ils sont restés fidèles au fameux « it’s the economy, stupid ! » (« c’est l’économie, crétin ! ») lancé par un conseiller de Bill Clinton pour expliquer en 1992 la défaite de George Bush père. À l’époque, le pays traversait une récession, et le candidat démocrate représentait une alternative.

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  • Cérémonie du 11 novembre à Vouziers

    C'est après avoir accompli un long parcours entre Blaise, Condé, Vrizy, Terron  et Chestres que les officiels et les accompagnants sont arrivés à midi sur la place Carnot de Vouziers.

    Ce trajet est imposé par la présence des monuments aux morts des anciennes communes, ainsi que l'existence du monument tchécoslovaque de Bobo et de la nécropole nationale à Chestres.

    Le sacrifice des volontaires tchécoslovaques à Terron, Vandy et Chestres est toujours rappelé lors des cérémonies locales du 11 novembre. La présence des représentants de la République Tchèque et de la République Slovaque souligne l'importance de ce rappel historique.

    Cette année, ces deux états étaient représentés par monsieur Ján Šoth, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République slovaque et par Madame Petra MAŠÍNOVÁ - Première secrétaire de l'ambassade tchèque.

    La cérémonie de Vouziers était présidée par Monsieur Hanafi Halil, sous-préfet de l’arrondissement de Vouziers.

    Le déroulement s'est fait de manière classique, avec dépôt de gerbes, ravivage de la flamme et appel aux morts. Les hymnes nationaux ont été interprétés par l'harmonie municipale. Le message officiel a été lu par le sous-préfet. En voici un extrait :

    " Le devoir de gratitude, c’est tout simplement se souvenir du sacrifice de ces jeunes hommes, habités des promesses de la vie, qui ont consenti à tout donner pour que la France demeure. Les épreuves qu’ils ont traversées sont inimaginables.

    Pour nous en imprégner, laissons la parole à un témoin, le général de Castelnau. Leur vie, c’était « marcher, marcher encore, marcher quand même à demi-mort de fatigue, trempé jusqu’aux os, transi de froid ou bien épuisé de chaleur et de soif dans l’air embrasé d’une journée torride (…). Gravir la pente du terrain sous le lourd fardeau du sac, charger baïonnette au canon dans le sifflement des balles, le crépitement des mitrailleuses et le mugissement des obus. Combattre le jour, combattre la nuit, veiller toujours ; mourir obscurément dans le sillon d’un labour »."

    Après la cérémonie, les participants se sont rendus en cortège à la salle des fêtes. Dans leurs prises de paroles, les officiels ont remercié la ville pour l'organisation de la cérémonie, et les divers participants pour leur présence. On retiendra la prise de parole de la représentante de l'ambassade tchèque, qui a fait un rapprochement entre ces combats anciens et la lutte actuelle de l'Ukraine contre son envahisseur.

    Un verre de l'amitié a clôturé cette longue matinée commémorative.

    Ci-dessous, quelques clichés de cette journée du souvenir.

     

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  • États-Unis : Donald Trump is back

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 07 novembre 2024

    Ça y est, Donald Trump sera officiellement en janvier le 47e président des États-Unis… Le scrutin annoncé serré par les sondages s’est avéré être un raz-de-marée républicain. Contrairement à l’élection de 2016, Donald Trump a même obtenu le vote populaire (51 % des voix). Les explications de la déroute démocrate sont nombreuses : un bilan de Joe Biden en demi-teinte, un vote masculin largement favorable à Trump, l’implication d’Elon Musk et du réseau X dans la campagne… Mais comme pour beaucoup d’élections dans le monde cette année, c’est surtout une victoire du populisme réactionnaire. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche va accentuer les fractures de la société américaine, déjà nombreuses et profondes.
    À l’international, les conséquences de ce scrutin s’annoncent tout aussi désastreuses. La proximité de Donald Trump avec Vladimir Poutine et son mépris de l’Europe et de l’OTAN sont susceptibles de faire basculer le front ukrainien. Le soutien inconditionnel des Républicains à Netanyahou éloigne encore un peu la perspective d’une paix au Proche-Orient. Enfin, son déni du réchauffement climatique promet l’immobilisme de la première puissance mondiale sur la question climatique.

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