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Accord UE-MERCOSUR : un tournant pour la bataille contre la logique mortifère du libre-échange

Communiqué de la Confédération Paysanne

Ce mercredi 13 novembre, la Confédération paysanne a organisé un rassemblement et un point presse, avec le Collectif Stop CETA-MERCOSUR, devant le Ministère de l'Economie et des Finances à Paris. Dans le même temps, nous manifestions avec nos collègues européens d'ECVC* (Coordination européenne Via Campesina) à Bruxelles, avec la présence de notre secrétaire nationale Sylvie Colas. Nous étions aussi représentés en délégation de la Via Campesina au Brésil en vue du G20 des 18 et 19 novembre à Brasilia.

Depuis hier, nous menons dans les territoires des actions de dénonciation de la logique inhérente à ces accords de libre-échange qui délocalisent nos productions. Hier, le 12 novembre dans l'Allier et le Cantal devant des concessionnaires automobiles car on n'échange pas du bétail contre des voitures ! D'autres actions sont à venir dans l'Ain, en Alsace, dans le Tarn et le Lot-et-Garonne jeudi et vendredi.

La Confédération paysanne est le syndicat agricole qui lutte depuis toujours contre l'OMC* et les accords de libre-échange pensés au profit des multinationales. Depuis le fameux démontage du MacDo et le sommet de Seattle de 1999, nous alertons depuis 25 ans, souvent seuls dans le monde agricole, sur les ravages de cette logique libérale.

Nous prônons au contraire une organisation juste et équitable du commerce international, qui cesse de mettre en concurrence les paysan·nes du monde entier, de contribuer au dérèglement climatique et de piétiner les droits humains.

Le gouvernement français ne peut plus se contenter de dire qu'il est « contre cet accord en l'état ». Nous exigeons que la France obtienne le retrait définitif du mandat de négociations dont la Commission européenne dispose sur l'accord UE*-Mercosur*.

Cet accord UE*-Mercosur* fait encourir de graves menaces sur l'agriculture française : hausse des importations de viande et de miel, concurrence déloyale sur les conditions de production, pression à la baisse sur les prix des produits agricoles, aggravation du dérèglement climatique...

Mais cet accord de libre-échange n'est pas le seul en cause, c'est bien l'ensemble des accords de libre-échange qui doivent être remis en cause pour répondre aux causes de la colère agricole. Stopper l'accord UE*-Mercosur* devra amener à d'autres victoires rapides contre le CETA, l'accord UE*-Maroc, l'accord UE*-Nouvelle-Zélande… En effet, ces accords de libéralisation sont structurellement source de volatilité des prix et de dérégulation des marchés et de concurrence déloyale au détriment de la rémunération des travailleur·euses, des droits humains, de la souveraineté alimentaire des peuples, de l'environnement et de la santé publique.

Ces accords de libre-échange participent tous de la même course mortifère à la compétitivité. C'est cette course à la compétitivité qui justifie les demandes de certains syndicats agricoles d'affaiblissement de nos normes protectrices sur la santé et l'environnement : réautorisation de pesticides interdits, déréglementation des OGM... Tout le contraire de ce qu'il faut pour protéger efficacement le revenu paysan et l'avenir long-terme de nos fermes. C'est bien cette cohérence historique d'ensemble dans son positionnement que la Confédération paysanne fait valoir pour défendre l'ensemble des paysan·nes.

C'est pourquoi, nous ne voulons pas de la signature de l'accord de libre-échange l'UE*/Mercosur*, ni pendant le G20, ni lors du Sommet du Mercosur** prévu début décembre, ni jamais !

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