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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 682

  • Syrie : la voie étroite de sortie de crise

    La situation est tellement dramatique en Syrie, qu'il semble que l'avenir se résume à un dilemme entre guerre civile et guerre régionale.

    Voici un extrait d'un article du "Monde Diplomatique" qui veut croire à  l'existence une voie diplomatique entre ces deux écueils.

     

    (...)

    Que faire en Syrie ? Est-il vraiment nécessaire d’expliquer à quel point une intervention militaire occidentale (même si elle obtenait l’aval de l’ONU, ce qui est peu probable) serait une catastrophe, entraînant une guerre confessionnelle à l’intérieur et sur le plan régional — l’Iran, mais aussi l’Irak et sans doute le Hezbollah libanais, se rangeant aux côtés de Damas ? Une telle issue aggraverait de surcroît les tensions entre chiites et sunnites dans toute la région — ces tensions ne sont pas, comme on peut le lire ici ou là, « naturelles » : les portraits de Hassan Nasrallah ornaient toutes les boutiques du monde arabe, toutes confessions religieuses confondues, après la résistance du Hezbollah face à images?q=tbn:ANd9GcQ5sf0_E_i9urq1kXl-FuCfWr03_tMW9ls3aMApPcHBNnmvsIDVl’armée israélienne en 2006. (...)

    Alors, ne rien faire ? Peut-on être contre l’intervention militaire tout en combattant la dictature (...)

    Dans un entretien donné au quotidien Le Monde (28 mai), Robert Mood, chef de la mission de supervision des Nations unies en Syrie, explique que « seuls les Syriens ont la clé d’une issue pacifique ».

    Il note toutefois :

    « A plusieurs endroits, nous avons enregistré des progrès au niveau local. Nous avons réussi à établir des liens entre les entités locales du gouvernement et de l’opposition, à faire respecter des cessez-le-feu et à résoudre des litiges entre les deux parties, notamment par des échanges de détenus. »

    Mais il précise :

    « En clair, l’outil politique que la mission des Nations unies représente dépend totalement de la bonne volonté de tous les acteurs syriens à cesser toute violence et à évoluer vers un dialogue politique. Ce qui ne semble pas se matérialiser pour l’instant. »

    Et c’est là où il faut que les grandes puissances, pas seulement celles qui sont membres du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi des pays comme le Brésil ou l’Inde (qui ont maintenu leurs relations diplomatiques avec le régime), puissent agir pour obtenir non seulement l’extension de la mission, mais aussi l’amorce d’un processus politique sans lequel il n’y a pas de sortie de crise possible. C’est une voie très étroite, mais toutes les autres précipiteraient le peuple syrien, et la région, vers l’abîme.

  • La suite des réponses de Nelly Fesseau : services publics et écologie

    Nous vous livrons la suite des réponses qui nous sont parvenues, sur les quatre thèmes qui nous semblent très importants pour l'avenir de notre secteur.

    Après la ruralité, voici le point de vue de Nelly Fesseau candidate du PS  sur les services publics et l'écologie.

     

     

         Les services publics

     

     Une conséquence du constat précédent est une faiblesse des services publics sur le territoire. Les collèges ruraux ont été et restent menacés, l'hôpital de Vouziers a perdu la majorité de ses services actifs (maternité, chirurgie, réanimation), le service de voyageurs par chemin de fer est inexistant, etc …

    De plus, les services au public sont de plus en plus proposés par des structures privées ( groupement hôpital-clinique Courlancy, maison de retraite par ORPEA, LEP public fermé il ne reste que les filières proposées par le lycée privé Jeanne d'Arc,...).

    Des batailles défensives restent à mener, mais doit-on à tout prix s'accrocher au principe d'égalité sur le territoire national quand les conditions objectives sont  si particulières ? N'est-il pas plus réaliste de définir les besoins indispensables localement et de se donner les moyens de les obtenir ou de les préserver ?

     

    Réponse :

     

    Nelly Fesseau  c.JPGJe suis très attachée à la présence structurante des services publics sur le territoire. On peut vouloir critiquer l’histoire administrative française, il n’en reste pas moins que sa grandeur consiste à fournir à l’ensemble des citoyens des services publics comparables sur les territoires, quelles que soient les caractéristiques de ceux-ci.

     

    A l’échelle de l’Argonne, cela signifie qu’il faut lutter contre la désertification et le sentiment d’un abandon par l’Etat. Vous citez un certain nombre de situations, mais ai-je besoin de citer d’autres exemples, comme la fermeture de tribunal d’instance de Vouziers en 2009 suite à la réforme de la carte judiciaire ?

     

    Je me battrai en ce qui me concerne pour le maintien de services publics sur le territoire. L’égalité est au frontispice de toutes les mairies, c’est une valeur cardinale de la République. Vous posez une question de fond : est-il réaliste de prétendre maintenir un niveau de service équivalent sur tout le territoire ? Des considérations financières ne s’y opposeraient-elles pas ? Il me semble que la réponse est affaire de choix politiques : oui, il est possible de maintenir des services publics performants, y compris en zone rurale, si l’on s’en donne les moyens.

     

    Je ne verse pas dans l’angélisme : les caractéristiques de la zone, notamment sa faible densité démographique, doivent amener à une adaptation des services publics, mais dans une optique de service rendu, pas de disparition !

     

    Par exemple, le canton de Vouziers doit développer des liens avec le GHSA, pour offrir des solutions de prise en charge des maladies liées à l’âge (dépendance, Alzheimer, etc.). Il ne s’agit donc pas simplement de batailles défensives, mais bien également de se montrer offensif pour faire coïncider la forme des services publics aux besoins du territoire.

     

    J’ajoute, en ce domaine, que chacun doit faire face à ses responsabilités et faire montre de cohérence : on ne peut manifester ici pour le maintien de services publics, et, à Paris, être solidaire d’un gouvernement qui, sous couvert de rationalisation, procède en fait à un démantèlement de la présence publique dans les territoires.

     

    Par ailleurs, je considère que la présence de services publics peut être un levier de développement du territoire. Personne ne viendra s’installer dans une zone désertifiée où même l’Etat n’investit plus. La présence d’hôpitaux, d’écoles, de services administratifs est indispensable pour attirer de nouvelles populations.

     

     

     

         L'écologie

     

    Les Ardennais et les Argonnais ont réussi à maintenir  en état un patrimoine naturel exceptionnel.

    C'est le cas pour les forêts et pour les vallées (Meuse et Argonne).

    Au nom de la solidarité (?) avec d'autres territoires, 2 réacteurs nucléaires ont été imposés à Chooz.

    Pour des prétextes de même nature, il est prévu de construire des retenues sur l'Aisne, une des dernières rivière « libre » en France.

    Les besoins plus ou moins artificiellement créés dans des régions urbaines font de nos zones naturelles des ressources bien commodes à exploiter et à défigurer.

    Pensez-vous que la richesse écologique dont nous disposons puisse continuer à être utiliser ainsi, ou bien que sa préservation est un objectif prioritaire au service des générations à venir ?

     

    Réponse :

     

    La richesse écologique est un des atouts très forts des Ardennes dans leur ensemble, depuis les boucles de la Vallée de la Meuse aux paysages ruraux de l’Argonne. Ce patrimoine écologique et paysager doit être mis en valeur, et peut contribuer à un réel dynamisme économique. Je pense notamment au tourisme, qui est un secteur d’activité trop peu développé dans les Ardennes.

     

    Je crois aussi au développement de la filière bois, qui peut être une manière de diversifier l’économieLa Source  mai 2012 002.jpg ardennaise, tout en conciliant ce développement économique avec une exigence écologique très forte. Je ne pense pas qu’écologie et économie soient contradictoires : au contraire, il est nécessaire de les faire aller de pair, cela peut être une chance pour nos territoires. Sans ambiguïté : il faut œuvrer à la préservation de ce patrimoine, pour les Ardennais de demain, mais aussi pour ceux d’aujourd’hui.

     

    Au travers de la question des retenues sur l’Aisne que vous évoquez, vous posez la question de la solidarité qui doit présider au développement économique et à l’urbanisation de certaines zones. C’est une question complexe : il n’est pas hors de propos d’œuvrer à la densification des zones urbaines existantes pour éviter tout étalement urbain, qui serait préjudiciable à des territoires aujourd’hui préservés. D’un autre côté, il ne faut pas que cette densification s’opère au détriment des territoires moins densément peuplés, comme c’est le risque avec le projet de retenues sur l’Aisne.

     

    Je crois donc que la solidarité doit se trouver dans l’équilibre : chaque territoire a des intérêts légitimes, qu’il peut faire valoir, dans la recherche de l’intérêt général. Pour les Ardennes, ces intérêts sont notamment la sécurité des populations, qui ne doit pas être mise en danger par des projets démesurés et/ou mal étudiés, et la préservation du patrimoine écologique et paysager. Ces intérêts ne me paraissent pas incompatibles avec ceux d’autres départements alentours, et une réponse équilibrée doit donc être apportée.

  • Sophie Perrin à Vouziers et dans le Vouzinois

    La candidate d'Europe Écologie Les Verts continue à faire campagne en privilégiant les rencontres directes.

    Sophie Perrin Vouziers 06.2012 008.jpgElle était ce matin sur le marché de Vouziers, où elle a pu avoir des échanges avec les personnes venues se ravitailler auprès des commerçants ambulants.

    Le porte à porte est poursuivi par les militants de son parti, à Vouziers ces derniers jours et à Longwe cet après-midi.

    Leur venue passe rarement inaperçue, grâce à leur caravane repeinte pour l'occasion aux couleurs de leur campagne.

    Leur objectif est de montrer qu'il existe une autre force que le PS dans la majorité présidentielle. Et surtout ils veulent mettre en avant leur vision d'une société à reconstruire sur d'autres valeurs que le profit, en s'appuyant en particulier sur une croissance "verte".

    C'est la dernière semaine de campagne qui démarre pour tous les candidat(e)s, l'heure de vérité étant le scrutin de dimanche prochain. La mise en ballottage ou pas du sortant, et le rapport de force au sein de la gauche sont deux enjeux importants de cette élection dans la 3ème circonscription des Ardennes

    sophie perrin,election législative

  • Claudette Moraine en réunion publique à Vouziers

    Ce vendredi, Claudette Moraine, candidate du Front de Gauche, se trouvait à la salle Bellevue pour présenter son programme.

    Devant, un public réduit mais attentif, elle a abordé plusieurs thèmes, et en particulier celui de la ruralité.

    election législative,claudette moraineElle défend avec conviction les services publics qui doivent rester présents et accessibles même dans les zones rurales. Elle s'est montrée convaincue qu'un avenir restait ouvert pour l'Argonne, avec des atouts à développer dans l'agriculture (bio en particulier) et dans la filière bois. Elle a critiqué la politique du député sortant qui a voté les projets et les budgets du gouvernement tout au long du mandat de Nicolas Sarkozy.

    Elle a estimé que la zone franche n'apportait rien de concret pour les Ardennes, mais coûtait cher en manque de rentrée de cotisations.

    La campagne du Front de Gauche ne s'est pas arrêtée depuis le début de la présidentielle, et parfois la fatigue se fait sentir. Mais les militants du Front de Gauche veulent construire un mouvement sur le long terme, et ils continueront dans toutes les circonscriptions à battre la campagne pour faire connaître leurs idées et changer cette société où persistent tant d'injustices et d'inégalités.

    Des rendez-vous sont donc prévus dans les cantons du Vouzinois (voir le blog de la candidate)

  • Bure, un enfouissement qui se veut protecteur, mais pour combien de temps ?

    Le problème du devenir des déchets nucléaires est loin d'être résolu.

     

    Faute de possibilité de recyclage, certains pays ont choisi l'enfouissement en profondeur. C'est le cas de l'Allemagne, qui a opté pour d'anciennes mines de sel. Celles-ci devaient garantir une stabilité géologique et une absence d'eau. Hélas en quelques années une faille a laissé passé de l'eau et a créé une situation incontrôlable.

    Dans le bulletin de l'Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, on peut lire "l’office fédéral pour la radioprotection et la sûreté nucléaire (BfS), actuel propriétaire de la mine de sel épuisée Asse II (Basse-Saxe), a décidé de ramener à la surface les 126.000 fûts de déchets nucléaires qu’elle contient. La récupération des fûts devrait durer une dizaine d’années, et coûter au moins 2 milliards d’euros, selon une estimation du président du BfS, Wolfram Kônig. NordbertRôttgen, Ministre fédéral de I’environnement, soutient cette décision."

    En France, le site choisi se situe à Bure, dans la Meuse, où les conditions géologiques sont également bure-stop-g.gifprésentées comme idéales. Mais les déchets enfuis ont une durée de vie qui se chiffres en centaines de milliers d'années, et personne n'est capable de faire des prévisions à cette échéance. Les responsables semblent espérer que si un accident arrive, ce sera dans un délai suffisant pour que leur responsabilité ne puise être mise en cause.

    Un récent article du Courrier international revient sur l'existence du site de Bure, en voici la conclusion :

    Même après la désintégration des fûts, qui, selon l’Andra, devrait se produire dans quatre mille ans, la roche constituera une barrière imperméable. “Les calculs les plus prudents montrent que des radionucléides ne peuvent migrer sur plus de quelques mètres en un million d’années.”

    Mais ces assurances n’ont guère d’effet sur les opposants au projet. “Aucun géologue ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’infiltration d’eau dans les sites de stockage”, proteste Jean-Marie Brom, directeur de recherches en particules physiques au CNRS et militant antinucléaire bien connu.

    Une analyse des recherches sur les dépôts géologiques effectuée par Greenpeace a révélé plusieurs aléas scientifiques, dont une connaissance insuffisante des multiples interactions chimiques susceptibles de se produire, des doutes sur la précision des modèles informatiques sur le long terme et l’éventualité d’un séisme ou d’une perturbation du site durant la vie du dépôt.

    “Est-on vraiment en mesure d’affirmer que l’on en sait assez sur cette option d’enfouissement ?”, s’interroge Helen Wallace, la physicienne qui a rédigé le rapport pour Greenpeace. “Au stade actuel des connaissances scientifiques, cela revient à croiser les doigts en espérant qu’aucun problème ne se produise

  • Claudette Moraine, du Front de Gauche, répond à nos questions

    Voici la suite des réponses à nos questions aux candidates de Gauche pour les élections législatives de juin. Claudette Moraine pour le Front de Gauche aborde 3 thèmes dans cette réponse

    Voici les trois premiers thèmes tels que nous les avions introduits.

     

    1. La ruralité et la démographie

     

    Il existe un constat partagé du déclin du monde rural, perceptible en particulier dans l'Argonne où l'élevage reste dominant et où la notion de «rurbanité» ne correspond pas à la réalité du terrain.

    Des mesures diverses peuvent être prises pour contenir ce phénomène, mais il faut admettre qu'elles n'auront qu'un effet limité et pas immédiat.

    La Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise a une densité de population de 15 h/km², qui tombe à 7 h/km² pour le canton de Buzancy ( le chiffre est de 112 pour la France ).

    Il faut en plus intégrer un vieillissement des habitants qui laisse peu de possibilités d'inverser la tendance.

    Comment percevez-vous l'évolution de L'Argonne à moyen terme ? Sur quelles mesures structurantes pourrait-on s'appuyer ?

     

    1. Les services publics

     

    Une conséquence du constat précédent est une faiblesse des services publics sur le territoire. Les collèges ruraux ont été et restent menacés, l'hôpital de Vouziers a perdu la majorité de ses services actifs (maternité, chirurgie, réanimation), le service de voyageurs par chemin de fer est inexistant, etc …

    De plus, les services au public sont de plus en plus proposés par des structures privées ( groupement hôpital-clinique Courlancy, maison de retraite par ORPEA, LEP public fermé il ne reste que les filières proposées par le lycée privé Jeanne d'Arc,...).

    Des batailles défensives restent à mener, mais doit-on à tout prix s'accrocher au principe d'égalité sur le territoire national quand les conditions objectives sont si particulières ? N'est-il pas plus réaliste de définir les besoins indispensables localement et de se donner les moyens de les obtenir ou de les préserver ?

     

    1. L'écologie

     

    Les Ardennais et les Argonnais ont réussi à maintenir en état un patrimoine naturel exceptionnel.

    C'est le cas pour les forêts et pour les vallées (Meuse et Argonne).

    Au nom de la solidarité (?) avec d'autres territoires, 2 réacteurs nucléaires ont été imposés à Chooz.

    Pour des prétextes de même nature, il est prévu de construire des retenues sur l'Aisne, une des dernières rivière « libre » en France.

    Les besoins plus ou moins artificiellement créés dans des régions urbaines font de nos zones naturelles des ressources bien commodes à exploiter et à défigurer.

    Pensez-vous que la richesse écologique dont nous disposons puisse continuer à être utiliser ainsi, ou bien que sa préservation est un objectif prioritaire au service des générations à venir ?

     

    La réponse de Claudette Moraine:

     

     

     

    Il est difficile pour les militants du front de gauche de séparer les trois premières questions : notre programme repose en effet sur un socle indissociable qui relie le développement économique et les questions écologiques et environnementales basé sur une redéfinition des besoins des territoires au plus près des citoyens et en rétablissant une participation de ceux-ci aux décisions.


    C'est l'idée de révolution citoyenne fondée sur l' »Humain d'abord », thèmes que nous avons déclinés tout au long de ces 6 mois de campagne.


    Traiter non tant les symptômes que le fond du problème !


    ClaudetteMoraine.JPGEn préalable, le programme du Front de gauche prévoit des réformes en profondeur :
     -il prévoit d'abroger a loi du 16 décembre 2010 dite de « réforme des collectivités territoriales » et de mettre en place un principe général de responsabilité selon lequel l’Etat est le garant de l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire. Il nous parait donc essentiel d’établir l’égalité d’attribution de la DGF (dotation globale de fonctionnement ) par habitant. Car la véritable décentralisation, c'est bien de donner les moyens, démocratiques autant que financiers, aux collectivités de mener les politiques pour lesquelles les élus ont été choisis par les électeurs.
    Nous considérons donc que tout frein à l'action publique locale, constitue un déni de démocratie.


     -L’autonomie financière des collectivités territoriales est indispensable et doit être garantie si l’on souhaite que les collectivités soient audacieuses et trouvent des solutions innovantes aux problèmes rencontrés par les habitants. C'est la condition impérative pour une réelle démocratie locale, c'est le moyen de faire vivre le principe constitutionnel de libre administration des collectivités.


     -Cela nécessite, en premier lieu, l'application stricte de la loi qui prévoit la compensation des dépenses générées par les transferts de compétences à l'euro près.


     -La deuxième condition demeure la mise en place d'un système de péréquation renforcé qui permette de prendre en compte les inégalités territoriales aggravées par la crise.


     -Ce cadre général étant redéfini, il est nécessaire de s'appuyer sur les ressources locales, tout en s'appuyant sur la planification écologique indispensable. Car je suis convaincue que la reconversion écologique de l’économie est un formidable générateur d’emplois, et peut ramener des populations si on l'accompagne d'un rétablissement des services publics indispensables au plus près de chacun facilitant la vie quotidienne de chacun (école, poste, pôles de santé...)
    - L'Argonne est une région boisée, qui possède encore un certain nombre d'exploitations forestières
    - L'Argonne est une terre de tradition agricole de petites exploitations d'élevage et de culture
    - L'Argonne possède des atouts indiscutables : faune, flore, paysages...


     - Créons des emplois dans l’agriculture et la filière bois, en garantissant une rémunération du travail paysan et des salariés de l’agro-alimentaire et de l'exploitation forestière.
     -Il faut réfléchir à des exonérations en faveur des petites entreprises, favoriser les entreprises coopératives.


     -D'autre part, la mise en place d’un pôle public bancaire garantirait l’accès à un financement à taux réduit et à un escompte à taux zéro.


     -Produisons une alimentation saine et accessible à tous..
    En assurant la transition écologique de l’agriculture, en diversifiant les activités, en valorisant les savoir-faire et les écosystèmes, la culture biologique, en réduisant les gaspillages, les circuits longs et coûteux, en développant la recherche agronomique, en donnant à tous les moyens financiers de choisir une nourriture saine. L'Argonne pourrait retrouver une vitalité économique et devenir un des fournisseurs privilégiés pour ses habitants mais aussi la Métropole Régionale toute proche
     -Assurons l'aménagement équilibré du territoire, en développant ou reconquérant les services publics et les politiques publiques sur ce territoire. La fonction publique doit être au service de l’interet général et se deǵager de tout inteŕêt partisan. Elle doit être garante du respect de la mise en oeuvre des droits fondamentaux du citoyen, au travers du fonctionnement du service public: éducation, santé, justice, culture, sécurite,́ éńergie, communication, transports. Elle doit répondre aux nouveaux besoins qui s’expriment (petite enfance, dépendance…). Ceux-ci doivent ëtre placés hors du champ de la concurrence et conduire à la création de nouveaux services public


     - Développons l'aspect touristique,
    en favorisant par exemple un débat citoyen autour d'un grand parc naturel de l'Argonne
     - Remettons les citoyens au centre des décisions,
    en développant la démocratie participative : halte aux projets imposés qui défigurent les paysages, qui ne sont pas indispensables aux territoires ou qui menacent l'équilibre naturel.
    Redéfinissons nous-mêmes les choix les plus adaptés pour notre environnement, notre santé, les générations futures. C'est le cas notamment en ce qui concerne l'énergie.
    Certains nous dirons : votre programme est ambitieux, mais où trouvez-vous l'argent ? Vous ne ferez
    qu'alourdir « la dette » déjà trop élevée ?
    A cela Jean-Luc Mélenchon a expliqué tout au long de la campagne que les 130 milliards d’euros de mesures sociales qu’il envisage seraient financés par les mesures suivantes :
    - Taxation des revenus du capital comme ceux du travail, 50 milliards.
    - Taxation des revenus financiers des entreprises, 20 milliards.
    - Instauration de 14 nouvelles tranches progressives à l’impôt sur le revenu, 20 milliards.
    - Renforcement de l’ISF et des droits de succession, 10 milliards.
    - Suppression des niches fiscales et sociales inutiles, entre 10 et 20 milliards.
    - Taxation différentielle des fraudes fiscales, 30 milliards.


    En conclusion :


    L'Etat retrouvera sa dignité et sa dynamique en impulsant une démarche de planification concrète, structurée par un indicateur de développement humain, négociée avec les collectivités territoriales et les citoyens. Il faut un plan d'urgence, un traitement de choc, pour faire repartir la machine : tous les efforts des collectivités locales, on le voit bien, aujourd'hui ne suffisent pas.
    La ruralité est aujourd'hui défigurée par le productivisme subventionné, la politique terroriste des jachères, le mitage rurbain, la casse des services publics. Il faut réinventer une vaste économie vivrière à l'échelle des pays, organiser ainsi des circuits courts et diversifiés, casser les monopoles des grands propriétaires et réorienter les politiques de subventions : pour encourager la création vertueuse d'une nouvelle économie rurale, apte à faire prospérer le sol et à modeler respectueusement les paysages. Et bien sûr, drainer des emplois de production, ressusciter les lignes ferroviaires d'intérêt local et les services publics locaux, ici aussi il s'agit du primat de l'équilibre des fonctions. Quand le bon sens ressemble à l'utopie, le retour du progrès est au rendez-vous !

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  • Chômage : 12 mois de hausse dans les Ardennes et en France

    Le bilan chiffré du chômage vient d'être publié pour le mois d'avril 2012.

     

    C'est le dernier mois pour lequel l'équipe Fillon-Sarkozy était en pleine responsabilité, et doit donc prendre le résultat à son compte. Depuis 12 mois, la hausse des demandeurs d'emploi n'a pas cessé, images?q=tbn:ANd9GcQq91dpjkzoL4pqsJ6UbQBkoK3mjbucTe3C4Rhrl5wUhTCgh5T96Qmalgré toutes les mesures prises : augmentation des emplois aidés, retard d'annonce des plans sociaux, radiations pour causes administratives.

    Voici les chiffres officiels :

    Pour la région, les demandeurs d'emploi de catégorie A s’établit à 61 509 , fin avril 2012. Ce nombre augmente de 0,6 % (+ 347) par rapport à la fin mars 2012 (+ 9,2 % sur un an). En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A augmente de 0,1 % par rapport à fin mars 2012 (+ 7,5 % en un an).

    Par département, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A varie de - 0,4 % à + 1,0 % en avril 2012 par rapport à fin mars : Ardennes (+ 0,4 %), Aube (+ 0,4 %), Marne (+ 1,0 %), Haute-Marne (- 0,4 %).

    En Champagne-Ardenne, le nombre des demandeurs d’emploi de catégories B et C s’établit à 32 793 fin avril 2012. Ce nombre diminue de 0,8 % (- 274) au mois d’avril (+ 3,9 % sur un an).

     

    cgtcg08-cgt-cg08-ardennes-envol-chomage.jpgOn remarque  à nouveau le résultat très décevant de la zone franche des Ardennes, qui couvre pratiquement tout le département (sauf le Rethelois). Warsmann va pourtant continuer à vanter ce dispositif qu'il a contribué à créer. En fait cette zone coûte cher en impôts non prélevés, mais elle n'a pas contribué à faire baisser le chômage : cherchez l'erreur.

    Il est certain que cette tendance ne va pas s'inverser brutalement. Même si un gouvernement socialiste est reconduit après les législatives, les années 2012 et 2013 seront très vraisemblablement difficiles pour l'emploi en France.