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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 685

  • EPR de Flamanville : toujours plus cher .

    L'EPR de Flamanville,  devait représenter la vitrine de ce type de centrale nucléaire de nouvelle génération .

    Sa construction a posé et continue de poser de nombreux problèmes, entraînant retards et modifications. Tout ceci a un coût, et dans le domaine du nucléaire, cela se chiffre en milliards d'euros.

    En 2011, une première révision avait fait passer l'addition de 3,3 à 6 milliards d'euros, soit + 2,7 en 6 ans.

    A peine deux ans plus tard, fin 2012, EDF arrive à une estimation de plus de 8,5 milliards en valeur EPR-Flamanville-est-ouest-1a0ec.jpegactualisée, soit encore 2,5 milliards de plus. Par rapport à l'estimation initiale de 2005, le coût a plus que doublé, on arrive presque au triple du chiffre annoncé.

    EDF signale " Ont ainsi été pris en compte l’évolution du design de la chaudière, les études d’ingénierie supplémentaires, l’intégration des nouvelles exigences réglementaires, ainsi que les enseignements Post-Fukushima." Ce qui veut dire que les exigences de sécurité n'étaient au top à la conception, et que les aléas liés à un type de construction nouveau n'ont pas été intégrés.

    Dans son communiqué EDF semble cependant fière de son futur bébé, à ce prix elle ne va pas faire la fine bouche.

    Le démarrage est pour le moment prévu en 2016, ce qui constitue un retard de 4 ans par rapport à la date initiale. Flamanville constitue avec la centrale finlandaise d'Olkiluoto les prototypes et les vitrines de la technologie française d'EPR. Les deux sites comptent des retards importants et des surcoûts majeurs : avec des vitrines pareilles, on se demande qui aurait envie d'entrer  dans la boutique des vendeurs d'EPR.

  • OGM : Ce qu'apporte l'étude de Séralini (ou pas )

    La publication de l'étude du professeur Séralini sur les OGM a fait couler beaucoup d'encre et elle a suscité beaucoup de commentaires.

    Le plus gros de la réaction passionnelle engendrée par cette publication retombe un petit peu, il nous semble légitime de donner notre point de vue personnel.

    Les OGM présentent des effets indésirables majeurs, suffisamment sérieux et étayés pour pouvoir se OGM_DEPENDANCE_BIO-UNIFORMISATION-a284d.pngfaire une opinion.

    On peut mettre en avant le monopole détenu par des entreprises multinationales, dont Monsanto. Ces entreprises dont le but premier est de faire des bénéfices, tendent  par  des brevets sur les OGM à acquérir un monopole sur les semences, et à priver les agriculteurs du libre choix de la gestion de leurs terres.

    Il faut également souligner que  le plus grand nombre d'OGM est élaboré dans le but de les rendre résistants à des herbicides. Cette démarche sous-tend une utilisation accrue des ces pesticides, ce qui réalise un non sens écologique.

    L'étude de Séralini ne porte pas sur ces points, mais sur le danger potentiel des OGM pour la santé. Cet effet possible ne nous semble pas le plus important à soulever, en effet les OGM seraient inoffensifs pour la santé que leur usage resterait une aberration pour les raisons exposées plus haut.

    Mais comme cette étude porte sur ce point, que peut-on en penser ?

    Notre ressenti (subjectif) et notre jugement (après lecture des nombreux argumentaires positifs ou négatifs) n'est pas en faveur de cette étude.

    Plusieurs points nous apparaissent comme très gênants. Il est difficile en peu de lignes de revenir sur tous les points litigieux et sur  tous les arguments  défendus de part et d'autres.

    Citons en premier lieu la publication de cette étude dans un hebdomadaire grand public, avec photos choc et non communication du papier aux journalistes spécialisés. C'est une méthode inhabituelle qui ajoute du sensationnel, mais retire de la crédibilité.

    Du point de vue scientifique, la plus grande faiblesse de l'étude est la taille des groupes qui rend l'analyse des résultats difficile voire impossible. Pour ceux qui aiment les statistiques on peut lire cet avis : http://www.math.u-psud.fr/~lavielle/commentaires_stat.pdf

    Voici sa conclusion :

    Le protocole et les outils statistiques utilisés souffrent de graves lacunes et faiblesses méthodologiques qui ne permettent absolument pas de soutenir les conclusions avancées par les auteurs.

    i) Une analyse statistique rigoureuse des résultats obtenus lors de cette étude ne met en évidence

    - aucune différence statistiquement significative de la mortalité des rats dans les groupes contrôle et expérimentaux,

    - aucune différence statistiquement significative des nombres de tumeurs dans les groupes contrôle et expérimentaux.

     

    ii) La méthodologie statistique employée pour l’analyse des paramètres biochimiques est inadéquate et ne permet pas de conclure à l’existence de différences statistiquement significatives entre les groupes traités et témoin.



    Pour ceux qui aiment moins les statistiques, on peut résumer qu'avec des lots si petits, on pouvait s'attendre à ce que toutes les rates portent des tumeurs en fin d'étude sans que cela ne prouve rien. Et il difficile dans une étude d'aller au-delà de 100% d'effet ; on pouvait démontrer dès le départ que rien n'est prouvable avec ce protocole.

    On peut penser que Lavielle (le statisticien cité plus haut) n'est pas objectif, mais il n'est pas le seul à dire cela.

    Et que répondent les partisans de Séralini ? On peut lire ceci dans l'article des scientifiques qui pétitionnent en faveur de l'étude :"D’autre part, le protocole suivi dans cette étude présente des défauts qui font débat au sein de la communauté scientifique. Mais en tout état de cause, disqualifier le protocole suivi dans le cadre de cette étude revient à disqualifier du même coup les données ayant fondé les décisions d’acceptation des OGM par les experts."


    19b5bd6e-0300-11e2-9c64-e51ccf6bc27b-493x328.jpgÉcrire que les études de Monsanto  sont au même niveau que celle de Séralini revient à dire que l'étude de Séralini n'est pas meilleure que celles de Monsanto. Ce qui n'est pas vraiment un compliment.

    Les réponses de l'intéressé tournent souvent autour de cet argument : au moins j'ai montré que les études de Monsanto étaient très faibles. Si c'est ce qu'il voulait prouver, il n'a pas pris la bonne méthode Il est très utile de lire à ce sujet l'avis de Cédric Villani lors de son audition à l'assemblée nationale. Le mathématicien, qui n'est pas directement engagé dans le débat, donne ses arguments et sa position. Nous le suivons en quasi totalité dans son raisonnement, qu'il expose beaucoup plus complètement et plus clairement que le fait cette note.

    Lisez cettte déposition qui est consultable par ce lien

    Notre opinion totalement négative sur les OGM n'est pas remise en question par l'étude Séralini, mais dans ce domaine comme dans d'autres, ce n'est pas parce que l'on partage le même avis que quelqu'un que l'on doit être d'accord avec tout ce qu'il dit.

    Pour terminer et pour répondre par avance aux mauvaises langues (Si !  Il en existe, on en a déjà rencontré), le jet privé dont dispose depuis peu la rédaction de l'Anvert n'est pas un cadeau de Monsanto, il a été simplement acquis grâce aux nombreux abonnements reçus récemment.

    Jean-Luc Lambert

    (Cet article ne reflète la position de tous les membres du groupe Écologie-Solidarité, qui n'ont pas débattu sur ce point et donc n'ont pas pris de position collective)


    Lien permanent Catégories : écologie Imprimer 1 commentaire Pin it!
  • La Palestine enfin membre observateur de l'ONU

    L'Assemblée générale de l'ONU a approuvé le 29 novembre que le statut de membre observateur soit accordé à la Palestine.

    Seuls neuf états ont voté contre (Canada, Etats-Unis, République Tchèque, Israël, Iles Marshall,775143.jpg Micronésie, Nauru, Palau, Panama). Il y a eu 41 abstentions et 138 votes pour. Cette écrasante majorité montre bien la necessité de cette adhésion, aucune raison ne pouvant justifier de laisser l'état palestinien en dehors de la communauté internationale. Israel et ses quelques alliés irréductibles craignent que les représentants de la Palestine usent des outils mis en place par l'ONU. Le nouveau statut de la Palestine lui donne les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les autres pays,dont Israel. Les dirigeants israeliens ont-ils plus à craindre de la justice internationale que les Palestiniens ?

    On peut saluer la position de la France qui a voté positivement en faveur de la Palestine. Sa position vis à vis d'Israel reste ambigüe, en particulier au sein de l'Europe. Voici à ce sujet un extrait d'une analyse de Politis.

    La France, face à ses contradictions

    C’est ici que l’on en revient à l’importance du vote français. Les pays qui se sont abstenus, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont argué, avec beaucoup d’hypocrisie, qu’ils craignaient les représailles israéliennes. C’est pour le « bien » des Palestiniens qu’ils n’ont pas voté leur résolution… C’est au nom de ce même argument que François Hollande avait semblé opter, lui aussi, pour l’abstention. Il est vrai que le vote positif de la France l’engage pour l’avenir. On ne comprendrait pas que les États qui ont décidé d’accorder ce statut à la Palestine lui interdisent ensuite d’en user comme c’est désormais son droit. On ne comprendrait pas que ces États admettent qu’un jour l’Autorité palestinienne soit sanctionnée parce qu’elle fait valoir normalement ses droits en tant qu’État observateur.   Il y a donc bien un « coup d’après » sur la scène internationale. En toute logique, Israël devrait donc être incité à accepter un retour à la négociation et à un gel de la colonisation. Mais on sait que la « logique » israélienne est autre. C’est celle du rapport de force. Les dirigeants israéliens ne bougeront donc pas s’ils n’y sont contraints.

    La France va, plus que jamais, être placée en face ses contradictions. Après le vote du 29 novembre, comment justifier que l’on continue parallèlement de renforcer les liens économiques entre l’Union européenne et Israël, comme cela a encore été décidé en juillet dernier ? La résolution du conflit ne peut s’accommoder de deux engagements absolument contradictoires. On attend donc la suite. Avec, il faut l’avouer, un peu d’incrédulité.

  • Vouziers : Enquête publique sur le projet de révision du PLU

    Le Maire de VOUZIERS a ordonné l'ouverture de l'enquête publique sur la révision simplifiée du Plan Local d'Urbanisme (PLU) concernant le projet d'intérêt général de construction d'une piscine par la Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise.

     

    L'enquête se déroulera à la mairie de VOUZIERS du 26 novembre 2012 au 26 décembre 2012 inclus, aux jours et heures habituels d'ouverture (8h30 -12h00; 13h30 -17h00) et les samedis de 10h30 à 12h00.

     Afin de répondre aux demandes d'informations émises par le public, le commissaire enquêteur recevra en mairie de Vouziers les :

     

    - vendredi 7 décembre 2012 de 15h00 à 17h00 ;

     - samedi 15 décembre 2012 de 10h30à 12h00 ;

     - mercredi 19 décembre 2012 de 15h00 à 17h00.

     Pendant la durée de l'enquête, les observations sur la révision simplifiée du PLU pourront être consignées sur le registre d'enquête déposé en mairie de Vouziers.

    Piscine a.JPG

    Image de la future piscine communautaire.

    L'actuel PLU de la ville de Vouziers a prévu un emplacement pour cet équipement, dont la construction était déjà programmée. Cette localisation posant problème pour la 2C2A, la ville de Vouziers se trouve dans l'obligation de modifier son PLU afin qu'il convienne à la communauté de communes.

    On se retrouve dans une situation où ce n'est pas le PLU qui fixe l'emplacement des différentes zones, mais c'est le choix des maîtres d'oeuvre qui fait modifier le PLU. Il semble que le contrôle de légalité de la préfecture valide cette lecture novatrice de l'utilité des Plans Locaux d'Urbanisme.

    Le code de l'Urbanisme stipule que : "Le règlement fixe (..), les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs(..) qui délimitent les zones urbaines ou à urbaniser et (..)et définissent, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l'implantation des constructions.

    (..)

    A ce titre, le règlement peut :

    (..)

    8° Fixer les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général ainsi qu'aux espaces verts 

  • Du nouveau pour l'aide au sevrage des toxicomanies à Vouziers

    Une bonne nouvelle pour la lutte contre les toxicomanies est donnée par le CSAPA 08 qui va tenir des consultations à Vouziers dès janvier 2013

    Les Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) sont deslogoCSAPA.gif structures résultant du regroupement des services spécialisés pour l’alcool et les drogues (CCAA et CSST).

    Les personnes qui sont dans une relation de dépendance plus ou moins forte et néfaste à l’égard des drogues, de l’alcool, des médicaments ou d’une pratique (jeux, sexualité, anorexie/boulimie…) ont vocation à être reçues dans les CSAPA. Ceux-ci accueillent également l’entourage (parents, conjoints, famille, amis).

    Les personnes touchées par de telles dépendances devaient le plus souvent se rendre à Charleville ou à Reims pour bénéficier d'une prise en charge spécialisée. Ces problèmes concernent souvent des personnes jeunes et sans ressources, pour qui le déplacement régulier à Charleville pose problème.

    Cette initiative rendra des services à Vouziers, mais aussi dans tout le Vouzinois.

     On ne peut que se réjouir de cette décision d'intervenir  contre ces fléaux dans notre territoire.

    Mais cette arrivée confirme également une réalité inquiétante : la toxicomanie et les dépendances sont fréquentes dans le Vouzinois. Les politiques de santé, le travail social ou  les mesures répressives déjà en place n'ont pas eu de résultats évidents ces dernières années.

    Il manque d'indicateurs précis et fiables pour juger très précisement de l'évolution de la situation. Un recul réel et durable des dépendances demande une approche multiple : sociale, médicale, politique, judiciaire, éducative. Les responsables locaux de ces différents secteurs doivent  se rencontrer pour partager leurs constats et  coordonner étroitement  leurs actions pour espérer des résultats tangibles.

  • Natura 2000 : le retour

    Il y a près de 10 ans, des zones "Natura 2000 " ont été définies dans les vallées de l'Aisne et de l'Aire.

    Après une longue phase de sommeil, le processus s'est réactivé à partir de 2009. La 2C2A est devenue maître d'ouvrage de la démarche, puis le travail sur les documents d'objectifs s'est mis en place. Deux associations, la Ligue de Protection des Oiseaux et le REgroupement des Naturalistes ARDennais ont fait le travail de terrain.

    Une réunion s'est tenue hier à Grandpré pour informer le public de l'avancée du dossier.

    Natura c.JPG

    En bleu et en rouge, le contour des zones

     

    La validation des documents par le comité de pilotage va donc permettre de définir les objectifs sur les ecologie, natura 2000,aisne, airesites et les mesures à mettre en place.

    Natura 2000 est un réseau de préservation de la biodiversité mis en place par l'Europe. La France s'est montrée longtemps un mauvais élève dans sa réalisation sur son territoire. En France les mesures ne sont pas imposées, mais des contrats sont signés avec les exploitants agricoles du secteur. Ils peuvent porter sur la fauche tardive, la préservation des haies, la remise en pâture ou autre.

    Parmi les objectifs à préserver, les oiseaux sont au premier plan, car Natura 2000 fait suite aux directives oiseaux qui existaient antérieurement.

    L'espèce emblématique de cette zone est le  râle des genets (en voie de disparition). Mais on y trouve 48 espèces recensées appartenant à ecologie,natura 2000,aisne,airela directive oiseaux.

    Il faut citer la présence de grosses colonies d'hirondelles de rivage, de pies-grièches (ci-dessus), du courlis cendré (ci-contre), ou de petits gravelots qui sont tous à protéger.

    Il restera aux techniciens en charge du projet à susciter des volontaires pour contractualiser et à contrôler au long cours l'efficacité des mesures