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écologie - Page 10

  • "Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas"

    Publié le 25 avril 2022 par FNE

    Lors de l’entre-deux tours, Emmanuel Macron a promis de faire de ce quinquennat un quinquennat écologique et de léguer un monde vivable. C’est une belle promesse. Elle doit engager davantage que ceux qui y croient. Elle doit engager celui qui l’a formulée. Nous avons souligné de grandes lacunes dans le volet environnemental du programme du candidat Macron.

    Pour tenir cette promesse d’un monde vivable et d’un quinquennat écologique, le président Macron devra aller au-delà de ce programme avec des chantiers prioritaires à mener : la gouvernance, le dialogue avec les acteurs de la transition écologique, les indicateurs de performance et plusieurs grands projets législatifs déjà au calendrier, sans oublier les importantes régressions du droit de l’environnement que nous avons subies, et qu’il faudra réparer.

     

    Organiser le gouvernement pour mettre l’écologie au cœur de l’action du gouvernement : Emmanuel Macron a parlé d’un Premier ministre chargé de la planification écologique. Cette transversalité qui sera ainsi donnée à l’écologie est une bonne chose pour aller au-delà des mots, à condition que la transition écologique soit réellement la boussole de tous les ministères, les faiblesses et limites du ministère de l’écologie – le « ministère de l’impossible » - ayant été montrées et démontrées depuis longtemps.

    Ceci étant, pour que cela soit efficace, il est indispensable que ce futur  Premier ministre ait à la fois un poids politique important avec la volonté de faire respecter et renforcer le droit de l’environnement et surtout une connaissance et une sensibilité à l’écologie très fortes avec une capacité à faire dialoguer les parties prenantes plutôt qu’à les opposer.

    Par ailleurs, il est absolument essentiel, au sein de l’ensemble des ministères, que les services en charge de la protection de la nature et de l’environnement, dont les moyens humains ont été réduits fortement ces dernières années, soient remis à niveau et qu’ils disposent des ressources nécessaires à la complétion de leurs missions.

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  • Face à la menace de l’extrême-droite, mobilisons-nous

    Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle est une défaite pour le climat, et plus généralement pour l’environnement. A cette inquiétude très vive face à la crise climatique, s’ajoute celle de voir l’extrême-droite arriver au pouvoir en France, et avec elle ses idées à l’opposé non seulement des valeurs de l’écologie mais aussi de nos principes fondamentaux.

    Au lendemain du premier tour de la Présidentielle 2022, ce dur constat s’impose : ni Emmanuel Macron ni Marine Le Pen ne proposent un programme contenant les changements radicaux nécessaires pour faire face à l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité. Ni l’un ni l’autre ne proposent ainsi de remettre en cause notre modèle économique alors que le dernier rapport du GIEC souligne, justement, la nécessité de réaligner l’économie avec les limites planétaires.

    Marine Le Pen, l’extrême-droite et la destruction de l’environnement

    Marine Le Pen appartient à une famille politique d’extrême-droite qui a montré dans d’autres pays à quel point elle méprise la protection de l’environnement et la sacrifie au profit des intérêts des industries polluantes : aux Etats-Unis avec Donald Trump ou au Brésil avec Jair Bolsonaro.

    Marine Le Pen passe à côté des grands enjeux structurels de la transition écologique et porte des positions absurdes et à contre-sens complet des enjeux environnementaux et climatiques. Ses annonces sur le démantèlement des éoliennes, la réduction pérenne de la TVA sur les produits énergétiques (y compris ceux les plus néfastes pour le climat), la remise en cause des limitations de vitesse, etc. en sont quelques exemples frappants.

    Le programme de la candidate du Rassemblement National sur l’environnement est dangereux pour le climat, comme le montrent notre décryptage et celui du Réseau Action Climat.

    Emmanuel Macron : cinq années perdues pour le climat

    Emmanuel Macron a pour sa part démontré pendant les cinq années de son mandat à quel point l’écologie n’appartient pas à son registre d’action. Malgré des grands discours, ces cinq années ont été perdues pour le climat et l’environnement. Son bilan sur le climat, marqué par des renoncements et des décisions néfastes, est catastrophique. Et son nouveau programme, que nous avons également passé au crible dans notre décryptage et celui du Réseau Action Climat, paraît tout aussi faible sur ces questions.

    Nous sommes aussi lucides sur la brutalité de l’action politique d’Emmanuel Macron pendant cinq ans, notamment à l’encontre de populations vulnérables comme les personnes en situation de précarité ou les migrants. Nous avons également conscience des atteintes faites à la vie démocratique, de la répression et du mépris affiché par le président vis-à-vis notamment des militants et manifestants mobilisés en opposition à ses choix politiques.

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  • Ce qu’on peut retenir de cette campagne présidentielle

    Le point de vue de "Reporterre" sur la campagne présidentielle du premier tour (extraits)

    Dimanche 10 avril, les 47 millions de Françaises et Français inscrits sur les listes électorales sont appelés aux urnes. Le point final d’une campagne de plus d’un an, où l’écologie est passée à la trappe, malgré l’urgence. Alors, à deux jours du vote, voici notre boîte à outils, pour réfléchir, débattre et prendre du recul.

    1. Poussée de l’extrême droite, désunion des gauches, dérobade de Macron... le résumé de la campagne

    Après cinq années désastreuses pour l’écologie, la justice sociale et les libertés publiques, avec des citoyennes et citoyens lassés par des mois de Covid-19, la campagne présidentielle a débuté au printemps 2021, sans grande pompe.

    Dans la foulée des élections municipales et régionales, où les partis de gauche et écologistes étaient péniblement parvenus à des accords, la question de l’union des forces progressistes s’est posée. Une idée rapidement écartée par La France insoumise unie autour de Jean-Luc Mélenchon, puis par les Verts, engagés dans un scrutin interne. Même la Primaire populaire, lancée par des militants enthousiastes pour « dépasser les partis », a fait long feu. Après d’âpres négociations, un vote ayant séduit plus de 300 000 personnes et abouti à l’éphémère candidature de Christiane Taubira, une majorité de l’organisation a finalement rejoint l’Union populaire de M. Mélenchon.

    De l’autre côté du spectre politique, l’extrême droite n’a pas davantage réussi son union. Malgré tout, et en dépit d’un déni écologique manifeste, les mouvements réactionnaires de Marine Le Pen et Éric Zemmour ont poursuivi leur percée, déversant dans les médias mainstream leur ritournelle xénophobe. Insécurité et immigration ont ainsi dominé les échanges, tandis que l’écologie peinait à s’imposer comme un sujet de premier plan. En mars, elle représentait moins de 3 % du temps médiatique des prétendants à l’Élysée. Sorti cinq jours avant le premier tour, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), enjoignant aux dirigeants une action rapide et ambitieuse pour le climat, a eu très peu d’écho.

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  • La biodiversité est en chute libre !

    Article de Thierry Brugvin publié sur le site du CADTM

    En Europe, en seulement trente ans, depuis les années 1980, on observe une chute dramatique des espèces « d’oiseaux communs, tels la perdrix grise, l’alouette des champs ou l’étourneau, une diminution massive de leurs populations » selon la revue Ecology Letters. « Ce sont les espèces dites abondantes qui seraient les plus menacées de disparaître, si cette tendance se poursuivait. (…). Par exemple, 61 % des moineaux auraient déjà disparu » et une chute de 77 % des effectifs chez la tourterelle ». Il y a même 80 % à 90 % de déclin pour les perdrix depuis le milieu des années 1990 ! [1].

    En Europe, en seulement trente ans, depuis les années 1980, on observe une chute dramatique des espèces « d’oiseaux communs, tels la perdrix grise, l’alouette des champs ou l’étourneau, une diminution massive de leurs populations » selon la revue Ecology Letters. « Ce sont les espèces dites abondantes qui seraient les plus menacées de disparaître, si cette tendance se poursuivait. (…). Par exemple, 61 % des moineaux auraient déjà disparu » et une chute de 77 % des effectifs chez la tourterelle ». Il y a même 80 % à 90 % de déclin pour les perdrix depuis le milieu des années 1990 ! [1].

    En ce qui concerne les insectes, dont dépendent les oiseaux pour se nourrir, en 27 ans, (entre 1992 et 2019), 76 % des insectes ont disparu en Europe, soit un déclin annuel de 6 % ! Or, 80 % des plantes sauvages dépendent des insectes pour la pollinisation et 60 % des oiseaux dépendent des insectes pour se nourrir rapporte Martin Sorg, de l’IWWR (Institute for Water and Wetland Research).

    Il existe « 41 % des espèces d’insectes étudiées sont en déclin, et 31 % menacées d’extinction (c’est-à-dire en déclin de plus de 30 % de la population initiale). La baisse annuelle de la biomasse d’insectes serait de 2,5 % par an dans le monde » [2]. Or, Avec + 2 °C d’élévation de la température en 2100, « la proportion d’espèces privées de plus de 50 % de leur territoire tombe à 18 % pour les insectes, 16 % pour les plantes et 8 % pour les vertébrés. Avec seulement + 1,5 °C, elle chute à 6 % pour les insectes, 8 % pour les plantes et 4 % pour les vertébrés » [3]. Solomon prévoit « l’extinction de 12 000 à 14 000 espèces vivantes avant 2100 dans un scénario optimiste (+ 1,5 à + 2,5°C) » [4], mais « il faudrait probablement multiplier par 10 ce chiffre si l’on tient compte des autres crises et des interactions entre les espèces » [5].

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  • Communiqué commun sur la conclusion des assises de la forêt et du bois

    Les Assises ont mis en évidence le large consensus sur les enjeux : mieux prendre en compte les attentes de la société, renforcer la résilience des forêts face au changement climatique et préserver leur biodiversité. Nous saluons l’annonce d’avancées concrètes comme les lancements d’un plan national d’action en faveur des vieilles forêts et des vieux bois, si importants pour la biodiversité ; d’un appel à manifestation d’intérêt «Territoires forestiers résilients» pour expérimenter des démarches de concertation ; l’élargissement des acteurs du Conseil Supérieur de la Forêt et du Bois et son pilotage devenant interministériel. Pour autant, des sujets importants restent en suspens : encadrement des coupes rases de grande dimension ; enjeux spécifiques des forêts ultramarines ; sortie des produits chimiques de synthèse. Nous appelons le futur gouvernement, les collectivités, parlementaires et tous les acteurs de la filière à poursuivre un dialogue constructif et la mobilisation de tous pour définir les principes et modalités d’une gestion soutenable des forêts.

    Les Assises de la forêt et du bois ont ouvert un dialogue inédit et indispensable.

    Lancées le 19 octobre 2021, les Assises de la Forêt du Bois ont été saluées par nos organisations, tant pour la qualité des débats que par le choix de leurs quatre thèmes de travail : résilience de la forêt face au changement climatique, préservation de la biodiversité, valorisation économique, renforcement du dialogue avec la société.
    Nous avons contribué activement aux réflexions des groupes de travail, et avons résumé nos propositions dans un document final de synthèse portant sur les forêts métropolitaines et ultramarines. Ce document, diffusé en janvier 2021, appelait à s’appuyer sur 3 dispositifs pour poursuivre le dialogue, à ouvrir 4 chantiers de moyen terme et à prendre 5 décisions immédiates et marquantes à court terme.

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  • Présidentielles : l'ambition des Français en matière de protection de l'environnement

    Nos huit associations nationales ont fait réaliser un sondage par l'IFOP pour identifier les attentes des Français dans le domaine de la protection de la nature et de la biodiversité. Nous entendons ainsi alerter les candidats à l’élection présidentielle face à une attente sociétale sans précédent, motivée par une prise de conscience de l'ampleur de l’effondrement de la biodiversité, et par l’urgence à agir. Avant de les questionner quant à leurs intentions sur ces sujets, pourtant essentiels, qui sont pour le moment absents du débat.

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  • Plus jamais ça !

    Dans la rue le 12 mars pour un sursaut écologique et social

    Appel des organisations membres de Plus jamais ça à rejoindre les marches pour le climat et la justice sociale.

    L’année 2022 débute sur des chiffres vertigineux : les 7 années les plus chaudes jamais mesurées ont toutes eu lieu depuis 2015, année de l’accord de Paris. La crise sanitaire a plongé des millions de personnes dans la précarité. Les multinationales, leurs dirigeants, leurs actionnaires s’enrichissent de manière toujours plus indécente. Leurs richesses ont explosé pendant la crise, en grande partie via les aides publiques et elles continuent d’alimenter un système productif destructeur pour les peuples et la planète. Dans ce contexte inédit, les débats politiques devraient se concentrer sur :

    • Les moyens de financer une transformation écologique et sociale de nos économies ;

    • Développement et amélioration des services publics à même de répondre aux besoins de la population, en particulier en matière de santé, de transports, de logement et d’éducation ;

    • Des objectifs de réductions des émissions de CO² réellement contraignants pour l’Etat et les entreprises ;

    • Un statut protecteur des salarié·e·s afin de réussir la relocalisation et la transformation de pans entiers de notre économie ;

    • Un droit à l’alimentation choisie et de qualité pour tou·tes, s’appuyant une agriculture paysanne et des circuits relocalisés ;

    • Un revenu qui permette au plus grand nombre de vivre dignement en conciliant les enjeux de fin du monde et les contraintes de fin de mois.

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